par energy_isere » 09 avr. 2015, 22:00
L’Angleterre s’enflamme pour un puits de pétrole
Vincent Collen / Correspondant à Londres | Le 09/04/2015 Les ECHOS
Une petite société d’exploration annonce la découverte d’une réserve d’or noir potentiellement énorme. Les experts sont prudents.
L’Arabie saoudite au bord de la Manche ? Une toute petite société d’exploration britannique a fait beaucoup de bruit jeudi en annonçant une découverte potentiellement énorme dans le sous-sol anglais. Après avoir foré un puits près de l’aéroport de Gatwick, à une quarantaine de kilomètres au sud de Londres, UK Oil & Gas Investments (UKOG) estime que le bassin de Weald recèlerait 158 millions de barils de pétrole par mille carré. Interrogé par la BBC, le président de UKOG, David Lenigas, a commenté ces résultats en assurant que le bassin en question pourrait contenir « plusieurs milliards de barils », peut-être jusqu’à 100 milliards. C’est-à-dire deux fois plus que tout le pétrole extrait de la mer du Nord depuis cinquante ans ! Le bassin serait du même acabit que celui de Bakken au nord-ouest des Etats-Unis ou encore celui de Bazhenov en Sibérie, assure le communiqué. Entre 3 % et 15 % de cette manne pourrait être exploitée pour la production, a poursuivi le président.
Comment personne ne s’était-il rendu compte plus tôt de la richesse du sous-sol anglais ? UKOG explique qu’il a foré le puits « le plus profond depuis trente ans » dans ce bassin, utilisant des techniques « qui n’existaient pas dans les années 1980 ». La société souligne tout de même que ses estimations « ne doivent pas être considérées comme des ressources ou des réserves éventuelles ou potentielles ».
Les experts sont prudents
Après ces déclarations fracassantes, les investisseurs se sont rués sur l’action UKOG, cotée sur le marché non réglementé AIM à Londres. Le titre a bondi de plus de 300 % en séance jeudi, avant de terminer la journée en hausse de 169,23 %. Les experts ont pourtant fait part d’une grande prudence. « De nombreux sites dans le sud de l’Angleterre produisent du pétrole depuis des années, a rappelé Ken Cronin, directeur de UKOOG, l’organisme qui regroupe les producteurs britanniques. Ces premiers résultats laissent espérer une très grande quantité de pétrole. » Mais il a tout de suite précisé que « des évaluations supplémentaires seraient nécessaires pour tester ce qui serait récupérable économiquement et techniquement ».
« Il faut rester extrêmement prudent face à ce type de déclaration. Il est impossible d’annoncer une découverte d’un milliard de barils récupérables sur la base des résultats d’un seul puits foré », estime de son côté Eric Oudenot, du Boston Consulting Group. Ce consultant souligne qu’il n’existe que quelques champs dans le monde offrant un tel potentiel, principalement au Moyen-Orient, aux Etats-Unis ou en Russe : « De telles découvertes n’arrivent que tous les quinze ou vingt ans ! »
http://www.lesechos.fr/industrie-servic ... 109833.php
[quote][b]L’Angleterre s’enflamme pour un puits de pétrole [/b]
Vincent Collen / Correspondant à Londres | Le 09/04/2015 Les ECHOS
[b]Une petite société d’exploration annonce la découverte d’une réserve d’or noir potentiellement énorme. Les experts sont prudents.[/b]
L’Arabie saoudite au bord de la Manche ? Une toute petite société d’exploration britannique a fait beaucoup de bruit jeudi en annonçant une découverte potentiellement énorme dans le sous-sol anglais. Après avoir foré un puits près de l’aéroport de Gatwick, à une quarantaine de kilomètres au sud de Londres, UK Oil & Gas Investments (UKOG) estime que le bassin de Weald recèlerait 158 millions de barils de pétrole par mille carré. Interrogé par la BBC, le président de UKOG, David Lenigas, a commenté ces résultats en assurant que le bassin en question pourrait contenir « plusieurs milliards de barils », peut-être jusqu’à 100 milliards. C’est-à-dire deux fois plus que tout le pétrole extrait de la mer du Nord depuis cinquante ans ! Le bassin serait du même acabit que celui de Bakken au nord-ouest des Etats-Unis ou encore celui de Bazhenov en Sibérie, assure le communiqué. Entre 3 % et 15 % de cette manne pourrait être exploitée pour la production, a poursuivi le président.
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[b]Les experts sont prudents[/b]
Après ces déclarations fracassantes, les investisseurs se sont rués sur l’action UKOG, cotée sur le marché non réglementé AIM à Londres. [color=#FF0000]Le titre a bondi de plus de 300 % en séance jeudi[/color], avant de terminer la journée en hausse de 169,23 %. Les experts ont pourtant fait part d’une grande prudence. « De nombreux sites dans le sud de l’Angleterre produisent du pétrole depuis des années, a rappelé Ken Cronin, directeur de UKOOG, l’organisme qui regroupe les producteurs britanniques. Ces premiers résultats laissent espérer une très grande quantité de pétrole. » Mais il a tout de suite précisé que « des évaluations supplémentaires seraient nécessaires pour tester ce qui serait récupérable économiquement et techniquement ».
« Il faut rester extrêmement prudent face à ce type de déclaration. Il est impossible d’annoncer une découverte d’un milliard de barils récupérables sur la base des résultats d’un seul puits foré », estime de son côté Eric Oudenot, du Boston Consulting Group. Ce consultant souligne qu’il n’existe que quelques champs dans le monde offrant un tel potentiel, principalement au Moyen-Orient, aux Etats-Unis ou en Russe : « De telles découvertes n’arrivent que tous les quinze ou vingt ans ! »
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