Le Gaz dans le monde

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Re: Le Gaz dans le monde

par energy_isere » 05 oct. 2024, 09:42

La consommation de gaz retrouve des sommets, incertitudes sur l'offre

le 04 octobre 2024

La consommation mondiale de gaz connait une forte hausse en 2024 mais la croissance limitée de l'offre de GNL et les tensions géopolitiques rendent la sécurité d'approvisionnement plus délicate, indique l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un rapport publié ce 3 octobre(1).

Un « équilibre fragile » au niveau mondial

Au cours des 3 premiers trimestres de l'année 2024, la consommation mondiale de gaz a augmenté de 2,8% par rapport à la même période en 2023, selon les données préliminaires de l'AIE (la croissance annuelle moyenne était de 2% par an entre 2000 et 2010).

Compte tenu du ralentissement de la croissance au 3e trimestre, la demande mondiale de gaz pourrait croître de 2,5% sur l'ensemble de l'année 2024 et atteindre un nouveau pic de près de 4 200 milliards de m3. La région Asie-Pacifique devrait compter pour 45% de cette hausse de la consommation.

Et l'AIE estime ainsi que que la demande mondiale pourrait encore s'élever de près de 2,3% en 2025, toujours tirée par les besoins asiatiques.

Quid de l'offre après le choc d'approvisionnement en 2022-2023 ? Le GNL (gaz naturel liquéfié), souvent présenté comme une alternative pour diversifier les approvisionnements gaziers, progresse mais de façon limitée (de « seulement 2% » au cours des 3 premiers trimestres de l'année, contre une hausse moyenne de 8% par an entre 2016 et 2020). Et les tensions géopolitiques engendrant une volatilité des prix créent des incertitudes sur les marchés, contribuant à un « équilibre fragile » selon les termes de l'AIE.

Une « incertitude majeure » en Europe

Si les sites de stockage gaziers sont bien remplis en Europe à l'approche de l'hiver, l'AIE souligne que le futur du transit du gaz russe par l'Ukraine (dont le contrat expire fin 2024), constitue une « incertitude majeure en prévision de l'hiver 2024/25 ».

Dans ses projections, l'AIE table sur une absence totale de livraisons de gaz russe par gazoducs via l'Ukraine à partir de janvier 2025. Ce qui place en particulier la Moldavie en situation de grande vulnérabilité, nécessitant une coopération étroite entre ce pays d'Europe orientale « et les partenaires régionaux et internationaux pour assurer la sécurité de l'approvisionnement énergétique pendant la saison hivernale ».

La fin du transit du gaz russe via l'Ukraine pourrait priver l'Europe entière « d'environ 15 milliards de m3 par rapport à 2024 », selon l'AIE, imposant dans cette zone un recours accru aux importations de GNL en 2025 et créant de fait une tension supplémentaire sur l'approvisionnement mondial.

Les installations de liquéfaction de gaz actuellement en attente d'une décision d’investissement financier ou en construction pourraient toutefois apporter « plus de 270 milliards de m3 par an de capacités supplémentaires d’exportation d’ici à la fin de 2030 », note l'AIE. De quoi « assouplir les fondamentaux du marché et apaiser les inquiétudes concernant la sécurité de l’approvisionnement en gaz dans la seconde moitié de la décennie ».

Sources / Notes

1/ Global Gas Security Review 2024, AIE, octobre 2024.
https://www.connaissancedesenergies.org ... fre-241004

Re: Le Gaz dans le monde

par energy_isere » 02 mars 2024, 14:25

Ouverture à Alger du sommet des pays exportateurs de gaz

AFP le 02 mars 2024

Le sommet des pays exportateurs de gaz a débuté samedi ses travaux à Alger avec la participation de nombreux dirigeants, dont l'Iranien Ebrahim Raïssi et l'émir du Qatar Tamim ben Hamad al-Thani, dans un contexte de tensions persistantes sur les marchés.

Dans son allocution d'ouverture, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que ce sommet est "une occasion d'avoir une vision commune qui préserve à la fois les intérêts des producteurs et des consommateurs".
.....................
https://www.connaissancedesenergies.org ... gaz-240302

ce groupement n'inclue pas les USA et Australie qui sont de gros exportateurs de Gaz.

Re: Le Gaz dans le monde

par energy_isere » 03 févr. 2024, 11:29

Gaz naturel : l’AIE prévoit une croissance soutenue de la demande mondiale en 2024

Agence Ecofin 29 janvier 2024

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a indiqué qu’elle prévoyait une hausse de la demande mondiale de pétrole brut en 2024, révisant ainsi sa précédente projection de croissance de la demande pétrolière globale.

Dans son étude « Gas Market Report, Q1-2024 » publiée vendredi 26 janvier, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) indique que la consommation mondiale de gaz naturel devrait connaître une forte hausse en 2024, selon ses prévisions.

Cette reprise serait stimulée par la baisse des prix mondiaux du gaz naturel, notamment par rapport aux sommets atteints en 2022. Celle-ci étant elle-même associée à des températures plus froides cet hiver, par rapport à l’hiver précédent exceptionnellement doux.

Toutefois, ces perspectives positives n’excluent pas pourtant une potentielle volatilité des prix du gaz naturel. L’Agence met en effet en garde contre d’éventuelles perturbations du marché liées aux incertitudes géopolitiques, à l’aggravation des contraintes de transport maritime, ou encore aux retards dans les projets de gaz naturel liquéfié (GNL) entre autres.

Ceci dit, l’offre mondiale de gaz devrait rester limitée en 2024, d’après l’AIE. Une situation qui reflèterait la situation du marché en 2023, associée à une croissance plus faible de l’offre mondiale de GNL qui ne devrait croître que de 3,5 %, bien en deçà des 8 % de croissance moyenne observée entre 2016 et 2020.

Dans ce contexte, l’institution insiste sur la nécessité de répondre rapidement à une demande en plein essor dans un contexte d’offre restreinte, en particulier, à travers la mise à disposition de capacités supplémentaires de production de GNL après 2024.
https://www.agenceecofin.com/gaz/2901-1 ... le-en-2024

Re: Le Gaz dans le monde

par energy_isere » 31 janv. 2024, 08:39

Gaz: la "pause" de l'administration Biden jette un froid pour l'horizon 2030 en Europe

AFP le 31 janv. 2024

La décision de Joe Biden de retarder les nouveaux projets d'infrastructures gazières au nom de la "menace" climatique n'aura pas d'effet à court terme pour l'Europe, accro au gaz américain depuis la guerre en Ukraine, mais pourrait avoir des effets dans la prochaine décennie.

Applaudi comme une "victoire" par les ONG anti-énergies fossiles, le plan a été accueilli froidement par une industrie gazière en pleine euphorie.

Eurogas, une association de 77 acteurs européens du gaz, avait déjà exhorté récemment Washington à éviter une "interdiction ou limitation inutile" de nouvelles infrastructures d'exportations maritimes de GNL (gaz à l'état liquide) aux Etats-Unis.

"Cela risquerait d'accroître et de prolonger le déséquilibre de l'offre au niveau mondial", voire prolongerait "inévitablement la période de volatilité des prix en Europe", s'alarmait Eurogas.

Les craintes du secteur se sont confirmées vendredi avec l'annonce du président Joe Biden en campagne électorale de geler aux Etats-Unis les autorisations de nouveaux terminaux méthaniers, au nom de "la crise climatique, une menace existentielle".

Les Etats-Unis comptent sept terminaux d'exportation de GNL, la plupart au Texas, pour une capacité totale de 328 millions de mètres cubes par jour. A ceux-ci s'ajoutent cinq autres qui ont été autorisés et sont en cours de construction. Au total, 22 nouveaux sites ont été choisis, selon S&P Global Commodity Insights. Parmi eux, quatre dossiers en cours d'examen par le Department of Energy (DOE) sont concernés par la suspension.

Dopés par le boom du gaz de schiste, les Etats-Unis sont devenus le 1er exportateur mondial de GNL, devant le Qatar et l'Australie, fournissant à eux seuls 80% de l'offre supplémentaire en 2023, selon l'Agence internationale de l'énergie.

Les Etats-Unis ont augmenté leur part dans les importations européennes de 43% en 2022 à 47% en 2023, devenant leur premier fournisseur de GNL.

Désormais aucun nouveau permis d'exportation ne sera délivré aux Etats-Unis avant que le DOE n'ait actualisé son analyse de chaque projet. Pour Washington, il s'agit de "mieux comprendre les besoins du marché, la demande et l'offre à long terme, ainsi que les facteurs environnementaux".

De quoi susciter de nouvelles questions sur l'approvisionnement en Europe, sous tension depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022 et la décision de Moscou de couper ses livraisons de gaz par pipelines.

- Le charbon gagnant ? -

A Bruxelles, la Commission européenne tient à rassurer, en soulignant que ce moratoire est "sans incidence sur les projets d'exportation déjà approuvés" et donc "sans incidence à court ou moyen terme sur la sécurité de l'approvisionnement de l'UE", a indiqué à l'AFP Tim McPhie, porte-parole pour l'énergie et le climat.

Le marché devrait aussi voir arriver à partir de 2026 "une vague de nouveaux projets d'approvisionnement" déjà lancés par les États-Unis et le Qatar, observe Ben Cahill, chercheur au Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS).

A plus long terme, c'est plus incertain. "Cette question concerne en fait ce qui se passera après, car les nouveaux projets de GNL américains viseraient à répondre à la demande attendue dans les années 2030 et 2040", ajoute-t-il.

"Cette pause aura des implications à plus long terme, compte tenu de la croissance de la demande de GNL au-delà de 2030" en Europe et surtout en Asie, le "principal pôle d'attraction", affirme Ademiju Allen, analyste au cabinet Rystad Energy, qui n'exclut pas alors "une hausse des prix" sur des indices mondiaux.

Avant le moratoire, Rystad estimait qu'au rythme actuel les Etats-Unis auraient pu voir leur part de marché mondiale passer de 21% en 2023 à 30% en 2030.

Si la pause devait se prolonger, cela profiterait alors "à d'autres fournisseurs de GNL comme le Qatar", observe Simone Tagliapietra, chercheur à l'institut bruxellois Bruegel. "Le Mexique, le Canada, le Mozambique et potentiellement la Russie pourraient augmenter leur part de marché au-delà des prévisions actuelles", selon Rystad.

Présenté par les acteurs du secteur comme une énergie de "transition", moins nocive que le charbon et le pétrole, le gaz reste contesté en raison de ses fuites de méthane, puissant gaz à effet de serre réchauffant le climat. Pour Rystad, "le limiter (...) pourrait ralentir le rythme de la transition", au profit du charbon.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ope-240131

Re: Le Gaz dans le monde

par energy_isere » 15 sept. 2023, 08:50

"Hub gazier": Ankara prend ses distances avec Moscou

AFP le 15 sept. 2023

Le ministre turc de l'Energie a pour la première fois mis en doute l'intérêt d'une plateforme d'échanges de gaz avec la Russie proposée l'an dernier par Vladimir Poutine au président Recep Tayyip Erdogan.

"Tout le monde semble ignorer qu'on a déjà un site d'échanges de gaz et d'électricité qui fonctionne bien et tous les jours: a-t-on vraiment besoin d'une autre plateforme?", a confié le ministre Alparslan Bayraktar devant quelques journalistes dont celle de l'AFP.

"Nous vendons du gaz à la Bulgarie, à la Hongrie. La Turquie est déjà un pays de transit fiable" pour le gaz, a insisté M. Bayraktar qui s'exprimait jeudi à Ankara.

L'entretien était sous embargo jusqu'à vendredi matin à la demande du ministère.

Le président russe Vladimir Poutine avait proposé l'an dernier en octobre au président turc Erdogan de créer un "hub gazier" pour exporter du gaz vers l'Europe et des pays tiers, en marge d'un sommet régional à Astana, au Kazakhastan.

Le chef de l'Etat turc avait le lendemain assuré que les travaux commenceraient sans tarder pour "un centre de distribution international".

"Il n'y aura pas d'attente à ce sujet", avait-il affirmé en précisant que l'éventuel "hub" pourrait être construit dans la région de la Thrace, dans le nord-ouest de la Turquie frontalier de la Bulgarie et de la Grèce.

L'idée avait été très mal accueillie par les Européens qui y voyaient une façon pour la Turquie d'augmenter ses achats à la Russie alors qu'ils tentaient de limiter les leurs.

"Il n'y a pour nous aucun sens à créer de nouvelles infrastructures qui permettraient d'importer davantage de gaz russe", avait souligné Paris.

Vladimir Poutine avait ensuite rectifié ses propos en affirmant qu'il songeait d'avantage à une plateforme de commerce électronique qu'à un site physique de stockage de gaz.

Ce que le ministre a paru aussi écarter jeudi.

Selon lui, les choses ont trainé depuis Astana "en raison du séisme (qui a frappé le sud de la Turquie le 6 février) puis des élections: Disons qu'on a fait une pause mais nous sommes en discussions" a-t-il ajouté.

La Russie livre déjà la Turquie à travers le gazoduc TurkStream qui traverse la mer Noire.

Ankara qui est parvenu depuis février 2022 à maintenir des relations avec Moscou comme avec Kiev espère toujours jouer les médiateurs entre les deux parties.

La Turquie dont les besoins en gaz sont colossaux - et couverts à 90% par des importations - a fait des efforts pour diversifier ses approvisionnements et en "importe de dix pays différents", a rappelé M. Bayraktar, citant notamment l'Algérie et le Qatar et bientôt Israël.

"J'en ai parlé avec le ministre israélien de l'Energie et (le président) Erdogan va s'entretenir avec le Premier ministre israélien".
https://www.connaissancedesenergies.org ... cou-230915

Re: Le Gaz dans le monde

par energy_isere » 26 août 2023, 11:39

China Boosts Natural Gas Imports From Central Asia

By Eurasianet - Aug 24, 2023

Official customs data shows that China imported 13.4 billion cubic meters of natural gas (bcm) during the month of June, a 19 percent increase over the import level during the same month in 2022.

Global imports arrived in China via pipelines and in liquefied form. Overall, 5.785 bcm of gas was imported via pipelines in June, a slight increase over the previous month’s totals.

The main suppliers via pipelines were Turkmenistan (2.69 bcm), Russia (1.9 bcm), Kazakhstan (610 million cubic meters) and Uzbekistan (370 mcm).
https://oilprice.com/Energy/Natural-Gas ... -Asia.html

Re: Le Gaz dans le monde

par energy_isere » 01 juin 2023, 07:59

La consommation mondiale de gaz enregistre une baisse historique de 1,6% en 2022

AFP le 31 mai 2023

La consommation mondiale de gaz a connu une baisse historique de 1,6% en 2022, dans le sillage de la guerre en Ukraine et des ruptures d'approvisionnement du gaz russe vers l'Europe, selon des données préliminaires de Cedigaz, l'association internationale pour l'information sur le gaz.

D'origine essentiellement fossile, la consommation mondiale de gaz a reculé à 4.000 milliards de m3 "dans un contexte de crise énergétique sans précédent et de forte inflation", a souligné Cedigaz dans un communiqué du 15 mai.

Cette baisse peut être qualifiée d'historique, selon l'association jointe par l'AFP mercredi, après une hausse record de 4,5% en 2021 et une baisse de 2% en 2020, année particulière marquée par la pandémie de Covid-19.

Mais 2022 restera l'année de "la pire crise du gaz naturel et de l'énergie de l'histoire en raison de l'invasion russe de l'Ukraine", estime Cedigaz qui compte une centaine de membres dans 40 pays.

"L'année 2022 a notamment connu la plus forte baisse de la consommation de gaz de l'UE de l'histoire, en baisse de 13% à 353 milliards de m3", relève l'association.

Des baisses importantes ont également été enregistrées dans les pays de la CEI et en Ukraine (-4,6%) ainsi qu'en Asie-Océanie (-1,6%), contrastant avec des croissances en Amérique du Nord et au Moyen-Orient.

Parmi les raisons de cette baisse: un hiver doux qui a réduit "la demande de gaz du secteur résidentiel-commercial" dans l'hémisphère Nord; l'économie chinoise au ralenti et la flambée des prix du gaz, qui a freiné la demande dans l'industrie et entraîné un mouvement d'économies d'énergie.

Alors que le gaz russe jouait un "rôle prédominant" dans l'approvisionnement européen, les exportations par gazoduc vers l'Europe "ont chuté au niveau le plus bas observé depuis le milieu des années 1980, entraînant une perte de 77 milliards de m3, soit l'équivalent de 20% de la consommation de gaz de l'UE en 2021", détaille Cedigaz.

Cette nouvelle donne a poussé le continent à diversifier ses approvisionnements, grâce à des importations de gaz gazeux de Norvège et à "une montée en puissance rapide des approvisionnements en GNL" (gaz naturel liquéfié) américain, acheminé par bateau.

Le GNL constituait 32% de l'approvisionnement européen en gaz en 2022, contre 19% en 2021 et 2020.

Dans ce contexte, la production mondiale de gaz est restée stable. "La forte perte des ventes de gaz russe a été compensée par une forte croissance de la production", au Moyen-Orient (+14 milliards m3) et surtout aux États-Unis (+41 milliards m3).

La part des États-Unis dans la production mondiale de gaz est passée de 24% à 25% entre 2021 et 2022, la Russie de 18% à 15,5%.

Les flux nets internationaux de GNL auront "dépassé ceux des flux par gazoduc pour la première fois en 2022", la part du GNL passant à 51% (46% en 2021).

Mais l'"expansion notable du commerce du GNL (+4,7%)" n'a pas "réussi à compenser une contraction historique et énorme (-12,7%) du commerce par pipeline". Au total, le commerce international de gaz a chuté de 4,7% à 1.016 milliards de m3.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 2-230531-0

Re: Le Gaz dans le monde

par energy_isere » 01 mars 2023, 09:09

Le gaz nigérian, enjeu d'une guerre énergétique au Maghreb

AFP le 01 mars 2023

Rivaux régionaux, le Maroc et l'Algérie sont engagés dans deux mégaprojets de gazoduc concurrents les reliant au Nigeria, en ciblant le marché européen, mais dans un contexte où l'UE voudrait se passer du gaz d'ici la fin de la décennie.

Le plus récent est le gazoduc Nigeria-Maroc (NMGP), long d'environ 6.000 km, qui devrait traverser 13 pays africains sur la façade atlantique pour acheminer des milliards de mètres cubes de gaz nigérian jusqu'au royaume chérifien. De là, il doit être connecté au Gazoduc Maghreb Europe (GME).

Aucune date de début du chantier n'a été fixée: "le pipeline est en cours de planification. Nous sommes au stade de l'étude de faisabilité", a précisé à l'AFP le ministre nigérian du Pétrole, Timipre Sylva.

L'idée du projet avait été lancée en 2016 par le roi Mohammed VI lors d'une visite à Abuja, visant à renforcer les partenariats avec les pays africains.

Sa relance s'explique par la décision d'Alger -- premier exportateur africain de gaz naturel -- de mettre fin l'an dernier au contrat du GME desservant l'Espagne en gaz algérien via le Maroc, après la rupture des relations diplomatiques avec Rabat.

Ces dissensions motivées notamment par l'épineux dossier du Sahara occidental -- territoire sur lequel Rabat revendique sa souveraineté tandis qu'Alger soutient les indépendantistes du Front Polisario -- ont privé le Maroc du gaz algérien qu'il prélevait comme droit de passage.

Au-delà, le NMGP s'inscrit dans un contexte géopolitique marqué par l'envolée des prix des hydrocarbures depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

La mise en oeuvre de ce gazoduc géant -- au coût estimé à 23 milliards d'euros -- reste toutefois conditionnée à "l'obtention de l'accord des pays par lesquels il passera", a rappelé le ministre nigérian du Pétrole.

Fin 2022, Rabat et Abuja ont signé sept protocoles d'accord avec la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée, le Sierra Leone, le Ghana, la Mauritanie et le Sénégal, et un autre avec la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

Des ententes qui "confirment l'engagement des parties dans ce projet stratégique", s'est félicité l'Office marocain des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM).

Rabat table sur les énormes réserves du Nigeria pour créer "un marché gazier stable, prévisible et mutuellement profitable" en Afrique, explique à l'AFP le chercheur en géopolitique marocain Jamal Machrouh, soulignant aussi son "intérêt stratégique pour l'Europe".

- Besoins futurs de l'Europe ? -

Mais des questions émergent au moment où Bruxelles affirme vouloir s'affranchir des énergies fossiles à moyen terme.

"Il faut faire le compte quand il (le gazoduc) sera fini. Est-ce qu'on va encore vouloir utiliser des gaz, du méthane ?", s'interrogeait récemment à Rabat le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, soulignant que le Maroc dispose d'un fort potentiel dans des énergies propres comme l'hydrogène, l'éolien et le solaire.

L'accélération de la coopération entre Rabat et Abuja coïncide avec la relance du gazoduc transsaharien (TSGP) devant relier le Nigeria à l'Algérie via le Niger, d'un coût évalué à entre 12 et 18 milliards d'euros.

En juillet dernier, Alger, Abuja et Niamey ont signé un protocole d'accord pour matérialiser ce gazoduc long de 4.128 km, sans fixer de date de mise en route.

Lancé en 2009, le projet vise aussi à acheminer du gaz nigérian vers le continent européen. Une fois arrivé en Algérie, il devrait y être expédié, notamment via le gazoduc Transmed qui relie déjà les gisements algériens à l'Italie en passant par la Tunisie.

"Les études techniques sont en cours", a déclaré le 18 février à Alger le ministre algérien de l'Energie Mohamed Arkab.

Selon l'expert algérien Ahmed Tartar, les trois partenaires sont maintenant "en quête de bailleurs de fonds".

"On peut estimer un délai de 2 à 3 ans pour la finalisation du projet" qui "répondra à une part importante des besoins futurs de l'Europe", assure à l'AFP M. Tartar, dont le pays est le troisième fournisseur de gaz naturel pour l'Europe.

Un optimisme tempéré par l'analyste Geoff Porter qui souligne "sa grande vulnérabilité aux attaques jihadistes" dans la zone sahélienne et à l'hostilité "de communautés locales si elles ont la sensation d'être exploitées pour un projet dont elles ne tirent aucun avantage".

Autre bémol: l'Europe qui cherche à se libérer du gaz russe, pourrait ne pas accepter "une dépendance forte à un seul fournisseur", qu'il soit algérien ou marocain, selon le chercheur marocain Machrouh.
https://www.connaissancedesenergies.org ... reb-230301

Re: Le Gaz dans le monde

par energy_isere » 15 févr. 2023, 19:10

Gaz: l'UE a réduit sa consommation en janvier, selon le Forum des exportateurs

AFP le 15 févr. 2023

La consommation de gaz a fortement reculé en janvier dans plusieurs régions du monde, en particulier dans l'Union européenne (-19%) et au Royaume-Uni (-16%), a souligné mercredi un rapport du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF).

Ce rapport qui s'inspire dans sa forme de celui que diffuse l'Opep, le cartel des pays exportateurs de pétrole, est le premier du genre pour ce groupe de pays producteurs de gaz formé autour du Qatar.

Dans cette première livraison mensuelle, il rappelle que "les conditions météo ont un impact significatif sur la consommation de gaz".

L'Union européenne a ainsi consommé 19% de gaz de moins qu'en janvier comparé à janvier 2022 à 40 milliards de m3, grâce notamment à des températures au-dessus des normales saisonnières qui ont minimisé la demande de chauffage, selon le rapport qui croise des sources diverses.

Les efforts d'économies d'énergie ont aussi freiné la consommation de gaz dans l'UE, les industriels se limitant pour leur part "en raison des prix élevés sur le marché européen", ajoute-t-il.

Même phénomène au Royaume-Uni, où le rapport signale comme facteurs de consommation en baisse de 16% à 7,4 milliards de m3, un hiver doux, des prix élevés et davantage de production d'électricité hydraulique (+32% en janvier sur un an), éolienne (+30%) et solaire (+3%).

Dans l'Union européenne, le gaz utilisé dans des centrales électriques a diminué de 13% en janvier sur un an, au profit du charbon (+24%) et de l'hydraulique (+8%).

Aux Etats-Unis, la clémence des températures et le ralentissement industriel sont évoqués pour expliquer une baisse de la consommation de gaz de 8,8% à 92 milliards de m3.

Le rapport passe aussi au crible plusieurs pays d'Asie mais sur des bases de comparaisons hétérogènes.

Il documente en revanche l'effondrement des livraisons russes par gazoducs en 2022 à l'UE (-58% par rapport à la moyenne de la période 2019 à 2021) et la montée en puissance du gaz norvégien qui a fourni 47% des livraisons par gazoducs en 2022 et en est devenu le premier fournisseur.

Le rapport rappelle que les Pays-Bas se préparent à fermer le champ gazier de Groeningen d'ici octobre, sauf à le prolonger d'un an si l'approvisionnement européen devient tendu.

Ce nouveau rapport offre également un aperçu de la production de gaz américaine, en hausse de 5% en janvier à 86,3 milliards de m3, avec une production de gaz de schiste en hausse de 10%, notamment au Texas.

Concernant le gaz naturel liquéfié, les importations mondiales se sont contractées en janvier pour la première fois depuis février 2021 (-1,4% sur un an à 36,7 millions de tonnes), sauf en Europe où les livraisons ont augmenté (+6% à 12,2 millions de tonnes) pour compenser le tarissement des gazoducs russes.

Le marché mondial du gaz naturel liquéfié, sous pression depuis la guerre en Ukraine, devrait rester tendu jusqu'à la fin 2025 en raison de la forte demande européenne mais pourrait se retrouver ensuite en surcapacité, d'après le groupe de réflexion IEEFA (Institute for Energy Economics and Financial Analysis) s'exprimant dans un autre rapport paru mercredi.

Outre sept pays observateurs dont la Norvège, le Forum des pays exportateurs de gaz compte douze Etats membres, le Qatar, les Emirats arabes unis, la Russie, l'Algérie, l'Egypte, l'Iran, le Nigeria, la Guinée équatoriale, le Vénézuela, la Bolivie, la Libye, et l'île anglophone des Caraïbes Trinité-et-Tobago.

Ses membres revendiquent 72% des réserves mondiales et 44% de la production de gaz vendue dans le monde.
https://www.connaissancedesenergies.org ... s-230215-0

Re: Le Gaz dans le monde

par energy_isere » 07 déc. 2022, 18:18

Approvisionnement en gaz à l'horizon 2025: l'Union européenne plus fragile que la Chine

RFI le : 07/12/2022 Par : Marie-Pierre Olphand

L'approvisionnement gazier de l'Union européenne n'a jamais été autant d'actualité. Quel risque en 2025 ? 2030 ou 2040 ? Le Shift Project, un groupe de réflexion sur la transition énergétique, a étudié différents scénarios et, à chaque fois, il ressort que l'Union européenne est plus vulnérable que la Chine.


Parler du marché du gaz dans les prochaines années, c'est avant tout composer avec deux incertitudes. La première liée à l'évolution de la situation en Ukraine, la seconde au devenir des relations entre la Russie et l'Union européenne. Mais à ce stade, l'état des lieux géopolitique et militaire plaide – selon l'étude du Shift Project menée pour le compte de la Direction générale des relations internationales et de la stratégie du ministère de la Défense (DGRIS) – pour la non-livraison, au cours des prochaines années, d'une part importante des volumes qui ont fait l'objet d'un contrat entre la Russie et l'Union européenne.

La question, pour évaluer la fragilité de l'Union européenne à s'approvisionner sur le moyen terme, est de savoir à combien montera cette part. Mais aussi d'anticiper le niveau de la demande européenne : l'industrie étant confrontée à la nécessité de changer de modèle, ses besoins ne seront peut-être plus les mêmes dans quelques années.

La Chine dans une position confortable

Dans le pire scénario, celui d'un arrêt des flux venants de Russie sur la durée, 40 % des approvisionnements européens nécessaires en 2025 seraient non identifiés, et presque autant en 2030. La Chine, en revanche, apparaît mieux couverte par les contrats à long terme qu'elle a signés que l'Union européenne. À l'horizon 2025, la couverture de ses besoins est de 100 %, et de 85 % à l'horizon 2030.

La vulnérabilité européenne suppose un recours plus élevé aux contrats à court terme, ce qui sous-entend souvent des prix plus élevés et plus volatils. Cela veut dire aussi un approvisionnement plus grand sur le marché du GNL. La concurrence déjà très vive entre pays importateurs ne devrait dans cette perspective que s'accroître, selon le Shift Project qui anticipe une grande précarité sur ce marché en 2025. « En cas d'arrêt durable des livraisons russes à l'Union européenne, la demande mondiale de GNL risque de subir des déficits d'approvisionnement endémiques et sévères », peut-on lire dans le rapport rendu public hier.

États-Unis et Qatar, futurs maîtres sur le marché du GNL ?

Pour répondre à la demande qui n'est pas garantie par des contrats, les États devront se tourner vers les producteurs de gaz de schiste et chez ceux qui abritent des gisements conventionnels encore non matures, la moitié des gisements conventionnels en cours d'exploitation étant arrivés à maturité. Au vu de leur capacité de développement des extractions d'ici à 2030, les États-Unis et le Qatar pourraient être les grands gagnants, et même avoir une position d'arbitre, selon les auteurs du rapport.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... e-la-chine

Re: Le Gaz dans le monde

par energy_isere » 22 oct. 2022, 12:20

Gaz de la Méditerranée orientale : l’Egypte appelle à accroître les investissements pour fournir plus d’énergie à l’Europe
Agence Ecofin 18 oct 2022

L’Europe mène depuis plusieurs mois une politique de diversification de ses sources d’approvisionnement énergétique, mais travaille moins à supprimer les blocages au financement des projets pétrogaziers nécessaires pour soutenir sa démarche.

Le Forum gazier de la Méditerranée orientale (EMGF) s’est tenu vendredi 14 octobre à Nicosie à Chypre, pour traiter entre autres de l’apport éventuel des ressources gazières de la région à la sécurisation des besoins énergétiques de l’Europe.

Le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minérales Tarek El Molla a à cette occasion appelé la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et la Banque européenne d’investissement (BEI), à lever les barrières au financement des projets pétrogaziers utiles pour répondre à la demande en énergie du vieux continent.

L’appel du responsable intervient dans un contexte où de nombreuses institutions financières européennes notamment refusent d’investir dans des projets axés sur la monétisation des hydrocarbures, pour tenir les engagements en faveur du climat. Cette posture n’est pas en accord avec la situation énergétique actuelle de l’Europe qui subit les conséquences de la guerre en Ukraine et sa décision de se priver de volumes significatifs de gaz russe en signe de protestation.

Pour El Molla, la situation impose des choix aux investisseurs européens. L’un de ceux-ci est de « garantir des fonds faciles d’accès et assortis de conditions assouplies ». Ceci permettant l’exécution de programmes destinés à valoriser les importantes ressources gazières mises en évidence dans plusieurs Etats couvrant la zone de la mer Méditerranée.

« Si vous [les banques, Ndlr] ne financez pas des hydrocarbures, comment allons-nous accélérer ces projets ? Ces fonds pourraient aller de pair avec des efforts pour construire un corridor vert entre la Méditerranée orientale et l’Europe, axé sur l’hydrogène ou l’électricité renouvelable. Tout cela devrait être envisagé en parallèle », a déclaré l’autorité.

Notons que le Forum gazier de la Méditerranée orientale (EMGF) a été initié en 2017 par l’Egypte et Israël. Il vise à fédérer les pays de la région autour de la monétisation du potentiel énergétique mis en évidence dans la zone.

L’EMGF comprend 8 membres, Chypre, la Grèce, l’Egypte, Israël, la France, l’Italie, la Jordanie et la Palestine. L’Union européenne, la Banque mondiale et les Etats-Unis en sont des observateurs.
https://www.agenceecofin.com/gaz/1810-1 ... a-l-europe

Re: Le Gaz dans le monde

par energy_isere » 06 oct. 2022, 21:13

L'Algérie "révise" les prix du gaz avec son principal client en Espagne

AFP le 06 oct. 2022

Le groupe public algérien des hydrocarbures Sonatrach a annoncé jeudi avoir signé un contrat avec son principal client en Espagne, Naturgy, pour "réviser" les prix du gaz qu'il lui fournit.

La nature de cette "révision" n'a pas été précisée mais Sonatrach a évoqué ces derniers mois, dans un contexte de crise diplomatique entre Alger et Madrid, une hausse des prix de son gaz vendu à l'Espagne.

Cette décision a été annoncée au moment où les cours ne cessent de grimper en raison des perturbations dans l'approvisionnement de l'Europe en gaz russe en raison de la guerre en Ukraine, pays envahi par la Russie.

"Sonatrach et son partenaire Naturgy ont convenu de réviser les prix des contrats de fourniture de gaz à long terme existants à la lumière de l'évolution du marché, assurant ainsi l'équilibre de leurs contrats sur une base gagnant-gagnant", a indiqué la compagnie algérienne dans un communiqué.

L'accord a été signé à Alger par le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, et son homologue de Naturgy, Francisco Reynes Massanet.

Naturgy est le principal acheteur espagnol de gaz algérien. Le groupe espagnol est actionnaire à quasi parité (49%/51%) avec Sonatrach du pipeline Medgaz, qui relie directement l'Espagne aux champs gaziers algériens.

Selon Enagas, gestionnaire du réseau gazier espagnol, l'Algérie était en août le deuxième fournisseur de gaz de l'Espagne (24%) derrière les Etats-Unis (26,5%) et devant le Nigeria (15,3%).

La part du gaz algérien dans les importations espagnoles a fortement baissé ces derniers mois, tandis qu'elle représentait il y a peu encore 50% de ses importations.

Cette baisse est survenue sur fonds de graves tensions entre Alger et Madrid.

Le gouvernement algérien est très remonté contre l'Espagne depuis que le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez a décidé, en mars, de soutenir le plan d'autonomie marocain pour le Sahara occidental, afin de mettre fin à près d'un an de crise diplomatique entre Madrid et Rabat.

En réaction à cette volte-face dans la position traditionnellement neutre de Madrid, les autorités algériennes ont suspendu début juin un traité de coopération avec l'Espagne.

La question du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole considérée comme un "territoire non autonome" par l'ONU, oppose depuis des décennies le Maroc -qui en contrôle 80%- aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par Alger.
https://www.connaissancedesenergies.org ... gne-221006

Re: Le Gaz dans le monde

par energy_isere » 29 août 2022, 23:33

La Norvège va verser plus de 200 millions d'euros pour aider l'Ukraine à acheter du gaz

AFP le 29 août 2022

La Norvège va consacrer 2 milliards de couronnes (205 millions d'euros) pour aider l'Ukraine, envahie par la Russie, à se fournir en gaz à l'approche de l'hiver, a annoncé le Premier ministre norvégien lundi.

"La guerre fait que l'Ukraine a un besoin urgent de soutien extérieur. L'Ukraine a demandé à la Norvège de prendre un rôle de leader pour garantir un accès à l'énergie", a déclaré Jonas Gahr Støre dans un communiqué. "Nous y donnons suite et nous proposons d'utiliser 2 milliards de couronnes pour que les Ukrainiens puissent acheter du gaz cet automne et cet hiver", a-t-il ajouté.

Cette enveloppe, prélevée sur une aide globale de 10 milliards de couronnes déjà promise par la Norvège à l'Ukraine, sera versée à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), qui sera chargée de procéder aux achats de gaz. "Notre contribution à l'achat de gaz contribuera notamment à chauffer les hôpitaux et les écoles en Ukraine cet hiver et à assurer la possibilité de faire des repas chauds", a précisé M. Støre, qui a appelé les autres pays européens à emboîter le pas à la Norvège.

L'invasion russe de l'Ukraine prive Kiev d'une partie de ses approvisionnements énergétiques du fait de la perte d'une partie de la production ukrainienne de gaz et de l'arrêt des importations en provenance de Russie.
https://www.connaissancedesenergies.org ... gaz-220829

Re: Le Gaz dans le monde

par mobar » 29 août 2022, 15:44

:lol: :lol: :lol:

Un autre truc qu'ils pourraient essayer le charbon gazéifié, ça donne un gaz super et en plus compatible avec les bruleurs des fours verriers!

Re: Le Gaz dans le monde

par energy_isere » 29 août 2022, 12:50

Face au risque de pénurie de gaz, Saint-Gobain prêt à recourir temporairement au fioul lourd et au diesel en Europe

Le risque d’arrêt brutal des livraisons de gaz russe conduit Saint-Gobain à déployer un plan d’action pour maintenir certaines productions en Europe. Le groupe français de matériaux a déjà adapté quatre usines de vitrage et en convertit quatre autres, dont une en France, pour pouvoir utiliser de manière temporaire du fioul lourd ou du diesel en remplacement du gaz naturel. Des mesures sont aussi engagées dans l’isolation et les plaques de plâtre.

Julien Cottineau Usine Nouvelle 26 Août 2022

Saint-Gobain tente de protéger ses productions européennes en cas d'arrêt de l’approvisionnement en gaz russe. Les plus importantes mesures concernent les usines de vitrage, les floats, que ce soit pour la construction ou l’automobile. Le groupe français en opère 13 sur le continent, avec la particularité que ces lignes de production ne peuvent pas être subitement stoppées, le verre en fusion se rigidifiant en cas d’arrêt des fours. « On ne peut pas arrêter un float comme ça, sinon on casse l’outil industriel », souffle-t-on chez Saint-Gobain. Ces usines peuvent simplement réduire leur production en cas d’apport moindre en gaz naturel pour les fours. Mais sans gaz, l’alternative d’urgence est de recourir au diesel ou au fioul lourd, ce qui peut être enclenché assez rapidement, selon la direction du groupe.

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https://www.usinenouvelle.com/article/f ... e.N2036747

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