Crise du Gaz en Europe

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Re: Crise du Gaz en Europe

par mahiahi » 20 mars 2025, 14:53

Bossuet a écrit :Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences dont ils chérissent les causes

Re: Crise du Gaz en Europe

par Rod » 20 mars 2025, 10:27

imaginez un peu le carnage si on avait un hivers type hivers 1954.....

Re: Crise du Gaz en Europe

par energy_isere » 20 mars 2025, 01:38

Prix en hausse et stocks bas : nouvelles tensions sur le gaz en Europe

Boursorama avec Media Services •19/03/2025

Trois ans après une crise énergétique sans précédent, l'Europe n'est pas encore sortie du tunnel: avec des réserves de gaz très basses en fin d'hiver, le spectre de coûteuses tensions d'approvisionnement ressurgit sur fond de craintes pour l'industrie étranglée par les prix de l'énergie. "Les systèmes énergétiques européens sont confrontés à une année difficile, car le continent sort de cet hiver avec des niveaux de stockage de gaz inférieurs à la moyenne", ce qui pousse les prix à la hausse, a mis en garde l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans une note fin février. Essentiels pour la sécurité énergétique, les stocks couvrent encore 30% de la consommation hivernale gazière de l'UE, selon la Commission européenne.

Hiver plus froid

Au 16 mars, au niveau européen, ils n'étaient plus remplis qu'à 34%, contre 60% en 2024 à la même époque. En France, leur niveau est tombé à 21%.

Les Européens ont davantage puisé cet hiver dans leur réserves que lors des deux années ayant suivi l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022. Les raisons: un hiver plus froid, l'arrêt du transit de gaz russe en Ukraine fin 2024 (même s'il ne représentait que 5% du volume consommé en Europe), et une production solaire et éolienne en berne au cours de la première quinzaine de novembre, ce qui a alors dopé la demande de gaz de 80% par rapport à 2023 pour faire tourner les centrales électriques.

Résultat, les opérateurs ont préféré "soutirer" du gaz plutôt que de compter sur les importations, en recul de 6% en 2024, alors que les prix repartaient à la hausse fin 2024 et début 2025.

Craintes sur les prix

Depuis la guerre en Ukraine, l'UE impose un objectif de remplissage de ses réserves à 90% au 1er novembre avec des paliers intermédiaires, des obligations critiquées par certains pays qui craignent des hausses de prix, même si la Commission a promis de la souplesse.

De fait, il faudra "des arrivées de gaz beaucoup plus importantes qu'au cours des deux années précédentes, ce qui augmentera l'appel de l'Europe aux marchés mondiaux du GNL", souligne l'AIE dans sa note.

Ce gaz liquide transporté par bateau est très convoité en Asie ainsi qu'en Europe, qui a dû compenser, depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022, le manque de gaz russe, historiquement acheminé vers l'Ouest via des gazoducs terrestres. Dans l'Union européenne, le GNL a fourni 34% de la demande de gaz en 2024, après 40% en 2023, selon le think tank IEEFA.

L'été prochain pourrait donc être marqué par une course au gaz pour ravitailler les stocks avant l'hiver, souligne l'AIE. De quoi accentuer la volatilité des prix et poser des défis supplémentaires pour la "compétitivité" de l'industrie européenne.

Depuis 2022, les prix du gaz pour les consommateurs industriels en Europe sont en moyenne 30% plus élevés qu'en Chine et cinq fois plus qu'aux États-Unis, selon l'AIE.

Vers une détente après 2026 ?

La croissance de l'offre mondiale de GNL devrait s'accélérer, passant de +1,5% en 2024 à +5% en 2025, mais la progression compensera seulement en partie l'arrêt du transit de gaz russe par l'Ukraine, souligne l'AIE. Le marché du gaz restera donc tendu en 2025.

Alors que les prix moyens du gaz étaient redescendus à 34 euros du mégawattheure (MWh) sur les marchés de gros en 2024, ils sont attendus autour de 45 euros du MWh en 2025, presque deux fois plus qu'avant la crise énergétique. Le gestionnaire français du réseau de transport de gaz NaTran anticipe qu'ils redescendront à 27 euros du MWh en 2028, grâce à une offre plus abondante.

"Nous prévoyons que d'importants volumes de GNL commenceront à être mis en service après 2026", ce qui "exercera une pression à la baisse sur les prix", indique à l'AFP Angelina Valavina, directrice des ressources naturelles et des matières premières Europe Moyen-Orient Afrique chez Fitch Ratings.

Sans attendre cette "énorme vague" de GNL venue notamment des Etats-Unis et du Qatar, les Européens devront encore fournir des efforts de sobriété et d'efficacité énergétique, diversifier leurs approvisionnements en gaz, et multiplier les sources de flexibilité des réseaux électriques (aujourd'hui assurée par les centrales à gaz), souligne l'AIE.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 73514bc0a8

Re: Crise du Gaz en Europe

par energy_isere » 18 févr. 2025, 09:12

La France, première porte d'entrée européenne du gaz naturel liquéfié russe

AFP •18/02/2025

La France, un des pays européens les mieux dotés en terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL), a augmenté de 81 % ses importations de GNL russe entre 2023 et 2024 et versé 2,68 milliards d'euros à la Russie, rapporte le centre de réflexion IEEFA mardi.

La France pèse autant dans les importations de GNL parce qu'elle exploite notamment cinq terminaux de regazéification, décrypte Ana Maria Jaller-Makarewicz, analyste à l'Institute for Energy Economics and Financial Analysis.

"On ne sait pas ensuite où va le GNL, il est possiblement exporté en Allemagne", pays qui ne comptait aucun terminal avant 2022 et dont la capacité d'import reste deux fois inférieure à celle de la France.

Le terminal de Dunkerque a, par exemple, réceptionné 27% des importations européennes de GNL russe l'année dernière. 85% des importations de GNL russe en Europe arrivent par la France, l'Espagne et la Belgique.

L'Union européenne s'est tournée vers le GNL en remplacement du gaz qui était transporté par gazoducs, dont la plupart ont fermé depuis la guerre en Ukraine. Transporté par navires sous forme liquide, il nécessite d'être déchargé dans des ports, regazéifié puis injecté dans le réseau européen de gaz.

Ana Maria Jaller-Makarewicz a agrégé plusieurs données en accès libre et reconstitué les origines de l'approvisionnement français en GNL: un tiers est russe, un tiers est américain et 17 % vient d'Algérie.

La forte dépendance au GNL russe complique l'objectif de la Commission européenne de viser une sortie du gaz russe sur le continent à l'horizon 2027.

"Il faut donc poursuivre la réduction de la demande en gaz", soutient l'analyste.

Mais cette réduction, engagée pendant la crise inflationniste de 2022, marque le pas. La France a réduit sa consommation de 20% mais depuis 2024, la demande ne baisse plus.

"Certaines mesures d'efficacité énergétique ont été relâchées", telles que l'isolation des bâtiments pour limiter la consommation de gaz durant cet hiver froid, explique Ana Maria Jaller-Makarewicz.

Les industriels, eux, se préparent en tous cas à pouvoir recevoir de plus en plus de GNL. Des terminaux méthaniers décidés depuis la crise sont toujours en train d'être construits, notamment en Allemagne.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... d7e2ba78e7

Re: Crise du Gaz en Europe

par energy_isere » 10 févr. 2025, 22:54

10 fev 2025
..................
Prix du gaz européen au plus haut depuis février 2023
Les acteurs du marché pétrolier "suivront de près les annonces faites par le département du Trésor américain au cours des prochaines semaines", explique Giovanni Stauvono d'UBS. Selon l'analyste "les exportations de pétrole brut iranien pourraient être quelque peu perturbées au cours des prochains mois".

Par ailleurs, le prix du gaz naturel européen s'échange à son niveau le plus élevé depuis février 2023, en raison d'une baisse des réserves européennes. Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne du gaz naturel, gagne près de 4,53%, à 58,250 euros le mégawattheure (MWh).

Cela veut dire que l'équivalent d'un baril de pétrole brut en gaz naturel TTF "se négocie au-dessus de 100 dollars" et contribue à soutenir la demande pour des barils de Brent (comparativement moins chers), indique Bjarne Schieldrop.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ole-250210

Re: Crise du Gaz en Europe

par energy_isere » 07 févr. 2025, 22:45

07 fevrier 2025
Vers 20H00 GMT, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne du gaz naturel, gagnait 2,24%, à 55,72 euros le mégawattheure (MWh).
https://www.connaissancedesenergies.org ... eil-250207

Re: Crise du Gaz en Europe

par energy_isere » 31 déc. 2024, 22:06

Fin du transit du gaz russe à l'Europe via l'Ukraine

AFP le 31 décembre 2024

La Moldavie a déjà commencé à éteindre ses lumières, la Slovaquie menace l'Ukraine de représailles: l'annonce par Kiev de la fin du transit du gaz russe sur son territoire sème le trouble en Europe de l'Est.

Aucune livraison n'est prévue mercredi 1er janvier, selon des données publiées mardi par l'opérateur ukrainien GTSOU, actant l'expiration d'un contrat établi en 2019 entre la compagnie Naftogaz et le géant russe Gazprom.

Dans ce contexte, le cours du gaz européen a atteint la barre symbolique des 50 euros le mégawattheure, une première depuis plus d'un an.

Si la dépendance du continent s'est nettement réduite depuis le début de la guerre en Ukraine, les Etats situés à l'Est continuent à s'approvisionner fortement auprès de Moscou.

Une manne que le président Volodymyr Zelensky veut tarir en cessant d'acheminer le gaz en provenance de Russie.

Cet itinéraire représente près d'un tiers du gaz russe vendu à l'Europe, détaille Phuc-Vinh Nguyen, chef du Centre énergie de l'Institut Jacques Delors.

Le reste est acheminé par le gazoduc TurkStream et son prolongement, Balkan Stream, sous la mer Noire, vers la Bulgarie, la Serbie et la Hongrie, ou par cargaisons de gaz naturel liquéfié (GNL).

- "Chantage énergétique" en Moldavie -

C'est en Moldavie que la situation est la plus critique: cette ex-république soviétique a déclaré l'état d'urgence après l'échec des négociations avec Gazprom, qui invoque un différend financier et refuse d'envisager d'autres routes à ce stade.

Dans la capitale Chisinau, où la plupart des illuminations de Noël vont être éteintes, des habitants confient leur "peur".

"C'est terrible, personne ne sait ce qui va se passer. J'ai acheté des bougies et un générateur", dit à l'AFP Cristina, une étudiante de 21 ans qui a refusé de donner son nom de famille.

Le groupe russe a déjà arrêté une grande partie de ses livraisons après le début de la guerre en Ukraine et n'alimentait plus jusqu'ici que la région séparatiste prorusse de Transdnistrie. Mais sa centrale thermique permet toujours de fournir 70% de l'électricité consommée par tout le pays, l'un des plus pauvres d'Europe.

"Le Kremlin a une nouvelle fois recours au chantage énergétique afin d'influer sur les élections législatives de 2025 et de fragiliser notre trajectoire européenne", a réagi la présidente Maia Sandu, réélue en novembre après un scrutin assombri par des accusations d'ingérences russes.

Aux habitants de Transdnistrie, qui vont se retrouver sans chauffage en plein hiver, elle a proposé "une aide humanitaire" mais les autorités locales ont refusé, espérant une résolution rapide du conflit.

Selon Alexandru Flenchea, un ex-responsable gouvernemental spécialiste de cette région, "la Transdnistrie n'est rien d'autre qu'un dommage collatéral" dans la stratégie de déstabilisation mise en oeuvre par la Russie.

En utilisant "l'arme géopolitique du gaz", Vladimir Poutine "mène un travail de sape, il nourrit le ressentiment de la population pour faire en sorte d'infléchir le soutien à l'Ukraine et semer les graines de discorde au niveau européen", confirme Phuc-Vinh Nguyen.

Le gouvernement moldave a annoncé des mesures drastiques pour réduire la consommation d'électricité, notamment en limitant les éclairages des bâtiments publics ou encore l'usage des ascenseurs, et a l'intention d'acheter l'électricité manquante auprès de la Roumanie voisine.

- L'UE "préparée", la Slovaquie indignée -

L'Union européenne se montre elle sereine, alors que les quelque 14 milliards de m3 transitant annuellement via l'Ukraine représentent seulement 5% de ses importations totales de gaz.

"Le flux doit être stoppé au 1er janvier et l'UE y est préparée", a déclaré mardi la Commission à l'AFP. Elle invoque des infrastructures européennes capables de transporter du gaz non-russe "par d'autres voies".

Dans un rapport publié mi-décembre, Bruxelles jugeait "l'impact limité".

Après la décision en décembre de l'Autriche de résilier son contrat de long terme avec Gazprom, seule la Slovaquie est affectée.

Son dirigeant Robert Fico crie au scandale et s'est rendu à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine.

"Accepter la décision unilatérale du président ukrainien est totalement irrationnel et erroné", a-t-il plaidé dans une lettre à Bruxelles, dénonçant "un impact financier majeur".

En guise de représailles, le Premier ministre slovaque a menacé d'interrompre l'approvisionnement en électricité dont le pays en guerre a besoin face aux bombardements de ses infrastructures énergétiques.

La Hongrie voisine, elle aussi restée proche du Kremlin, reçoit l'essentiel de ses importations de gaz russe via TurkStream et la décision de Kiev ne la touchera que marginalement.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ine-241231

Re: Crise du Gaz en Europe

par mahiahi » 24 déc. 2024, 13:49

Pour préparer la fin du transit de gaz via l'Ukraine, Robert Fico est parti à Moscou rencontrer Poutine.

De son côté, la Moldavie voit arriver là simple pénurie,. Alors qu'en face, anciennement en son sein, la Transnistrie dispose également de centrales électriques : un nouveau conflit n'est pas à exclure.

Re: Crise du Gaz en Europe

par energy_isere » 23 déc. 2024, 21:30

EU Still Relies on Russia for a Fifth of Its Gas Needs: Official Q3 Report

by Jov Onsat|Rigzone Staff | Monday, December 23, 2024

Twenty percent or 12.7 billion cubic meters (448.5 billion cubic feet) of natural gas imported into the European Union in the third quarter came from Russia, up two percentage points from the previous quarter and five percentage points against the third quarter of 2023, the European Commission has reported.

The increase comes as the EU prepares for the expected end this month of the transit agreement allowing the export of Russian gas to the EU via Ukraine.

However, compared to the first quarter of 2021, before the Russia-Ukraine war broke out, the figure marks a 64 percent fall in the Russian share of EU gas imports, according to the Commission’s quarterly gas market report.

The 27-member EU imported 64 billion cubic meters of gas in July–September 2024, down eight percent quarter-on-quarter and six percent year-on-year. Of the total, pipeline gas accounted for 67 percent and liquefied natural gas (LNG) declined to 33 percent, said the report on the Commission’s website.

Russia accounted for 20 percent of gas imported by the EU via pipeline in the third quarter. Norway continued to be the EU’s top pipeline gas supplier with a share of 47 percent, followed by North Africa (16 percent). The United Kingdom was the EU’s fourth-biggest pipeline gas source accounting for 11 percent, while Azerbaijan came fifth with six percent.

Compared to the second quarter, the pipeline figures showed Russia’s share rose from 17 percent while the share of the others in the top four sources in the second quarter — Norway, North Africa and Azerbaijan — declined in the third quarter. Besides the increase in Russia’s share in terms of percentage, this decrease in the others’ share was absorbed by the United Kingdom, which displaced Azerbaijan as the EU’s fourth-biggest supplier.

For LNG, Russia also accounted for 20 percent, while the United States remained the EU’s biggest source accounting for 40 percent. Qatar came third accounting for 12 percent.

European gas spot prices — based on the virtual trading platform Title Transfer Facility — averaged EUR 35.4 ($37) per megawatt hour (mWh) in the third quarter. That is seven percent higher than the same quarter in 2023 and 11 percent higher than the prior quarter in 2024. However, compared to historic peaks in the third quarter of 2022, the average spot price in the third quarter of 2024 represents an 82 percent decrease.

“In the third quarter, prices continued to rise throughout July and August continuing the rising trend observed already in the second quarter”, the report noted. “The average monthly price was 32.2 EUR/MWh in July and 37.8 EUR/MWh in August, when they peaked at 39.3 EUR/MWh on 8 August following Ukraine incursion into Russian territory in the Kursk region on 6 August and threatening to cut gas flows through the only remaining entry point of Russian gas into Ukraine at the Sudzha interconnection.

“As gas flows continued at the usual rate despite the continuation of the conflict, European gas markets calmed down and prices declined to a monthly average of 36.2 EUR/MWh in September”.
https://www.rigzone.com/news/eu_still_r ... 8-article/

Re: Crise du Gaz en Europe

par energy_isere » 09 nov. 2024, 01:08

Commerce: Von der Leyen propose à Trump de remplacer le gaz russe par du gaz américain

AFP le 08 nov. 2024

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a indiqué vendredi avoir proposé à Donald Trump que les Etats-Unis fournissent plus de gaz naturel liquéfié (GNL) à l'UE en remplacement du gaz russe.

Le président élu américain a menacé de taxer les importations de produits européens afin de mettre fin aux excédents commerciaux de l'Union européenne vis à vis des Etats-Unis qu'il n'a cessé de dénoncer pendant la campagne électorale.

"Tout d'abord, je pense qu'il est très important de se parler, ensuite (il faut) discuter de nos intérêts communs et puis entamer des négociations", a déclaré Mme von der Leyen, interrogée sur la façon dont elle comptait gérer la relation commerciale avec Donald Trump avec qui elle a eu jeudi un premier échange téléphonique.

"Les intérêts communs sont, par exemple - et c'est un sujet que nous avons abordé hier, sans vraiment le discuter en profondeur - tout ce qui concerne le GNL. Nous recevons encore beaucoup de GNL de Russie alors pourquoi ne pas le remplacer par du GNL américain qui est moins cher pour nous et fait baisser nos prix de l'énergie ?", s'est-elle interrogée lors d'une conférence de presse, à l'issue d'un sommet européen à Budapest.

Le sujet pourrait être discuté "en rapport avec le déficit commercial" dénoncé par le milliardaire américain, a-t-elle souligné.

L'Union européenne a déjà considérablement accru ses achats de GNL américain depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, mais elle n'a pas réussi à couper complètement le lien énergétique avec Moscou.

Interrogé sur la manière de réagir face aux menaces de Donald Trump, le chancelier allemand Olaf Scholz a lui aussi insisté sur le fait qu'il était possible de trouver des terrains de compromis avec Washington.

"En fin de compte, la croissance et la force des États-Unis reposent aussi sur le fait qu'ils font du commerce avec le monde entier, et ce dans les deux sens", a-t-il souligné. "De ce point de vue, je pense que les bases sont là pour que l'on développe une politique commune".
https://www.connaissancedesenergies.org ... ain-241108

Re: Crise du Gaz en Europe

par energy_isere » 29 août 2024, 22:22

Quelles conséquences aura la fin du transit du gaz russe vers l'Europe via l'Ukraine fin 2024 ?

AFP le 29 août 2024

L'Ukraine a annoncé son intention de ne pas renouveler le contrat la liant jusqu'au 31 décembre à la Russie pour faire transiter le gaz russe vers l'Europe via son réseau étendu de gazoducs.

Une décision déplorée par le Kremlin et qui amène son lot d'incertitudes pour les pays européens, historiquement importateurs de gaz russe malgré leurs efforts pour s'en affranchir depuis l'invasion de l'Ukraine.

Fin au 31 décembre

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé mardi que "personne" ne prolongerait l'accord avec la Russie, qui était jusque-là en vigueur malgré la guerre, profitant financièrement aux deux camps.

Le gaz russe transite par l'Ukraine en vertu d'un contrat établi en 2019 pour cinq ans, jusqu'au 31 décembre 2024, entre les compagnies ukrainiennes Naftogaz ainsi que GTSOU, et le géant russe Gazprom.

Le texte prévoit "un volume minimal de transit : 65 milliards de mètres cubes pour 2020 et 40 milliards de m3 pour 2021-2024", d'après Naftogaz. Volodymyr Zelensky s'était à l'époque félicité d'un accord devant rapporter "plus de 7 milliards de dollars" (6,3 mds EUR au taux actuel).

L'un des deux points d'entrée du gaz russe en Ukraine, à Sokhranivka (est), en zone occupée par Moscou, est toutefois à l'arrêt depuis que Kiev a déclaré en mai 2022 le cas de "force majeure" dans la foulée de l'invasion russe. L'autre infrastructure principale, la station de mesure à Soudja, dans la région russe de Koursk, est passée sous contrôle des forces ukrainiennes début août lors d'une offensive surprise.

14,65 milliards de m3 en 2023

La Russie envoie son gaz vers l'Europe par deux routes, depuis le sabotage de Nord Stream en septembre 2022 en mer Baltique.

La première est le gazoduc TurkStream et son prolongement, Balkan Stream, sous la mer Noire, vers la Bulgarie, la Serbie et la Hongrie. Le second itinéraire traverse l'Ukraine jusqu'à la Slovaquie, qui en est l'un des principaux bénéficiaires, aux côtés de la Hongrie, l'Autriche et l'Italie.

Le transit de gaz russe vers l'Europe via l'Ukraine a chuté de près de 2/3 par rapport à 2021 pour atteindre 14,65 milliards de m3 en 2023, soit un peu moins de la moitié des exportations totales de gaz russe vers l'Europe, selon des chiffres officiels.

Ses exportations quotidiennes vers l'Europe via le territoire ukrainien s'élèvent actuellement à environ 42 millions de m3, selon Gazprom.

L'Azerbaïdjan comme alternative ?

L'Union européenne, dont les importations de gaz en provenance de Russie ont chuté à moins de 10% en 2023, assure que les pays impactés par la fin du contrat ont "d'autres solutions d'approvisionnement".

L'Italie pourrait par exemple acheter plus de gaz à l'Algérie, mais la Slovaquie, elle, de par sa position géographique, n'a pas d'alternative évidente.

La part du gaz russe dans les importations de Bratislava s'élevait toujours à 69% en 2023, et environ 60% pour l'Autriche, selon l'UE.

Début juillet, Volodymyr Zelensky a indiqué que Kiev était en discussion avec l'Azerbaïdjan, gros producteur de gaz naturel, pour remplacer le gaz russe transitant par l'Ukraine vers l'Europe par du gaz azerbaïdjanais.

Son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev a révélé que l'UE et Kiev l'avaient "approché" pour "faciliter" les discussions avec Moscou et parvenir à un accord qui conviendrait à toutes les parties, a priori en utilisant les infrastructures russes pour acheminer le gaz de Bakou vers le réseau ukrainien.

Une autre solution serait que Gazprom fournisse davantage de son gaz via TurkStream.

Mais la capacité de cet itinéraire reste limitée à ce stade, malgré la volonté affichée par Vladimir Poutine de développer "un hub gazier" en Turquie.

Quel sera le montant des pertes pour Gazprom et Kiev ?

Gazprom se trouve en difficulté financière depuis que l'Union européenne, son client historique, a largement diminué ses importations de gaz russe, disant même vouloir s'affranchir de tout gaz naturel russe à l'horizon 2027.

Selon des experts, cités par le quotidien russe Vedomosti, le géant russe pourrait être amputé d'environ 5 milliards d'euros de recettes annuelles pour ses livraisons via l'Ukraine, soit environ 6% de son chiffre d'affaires.

L'Ukraine perdra, de son côté, environ 720 millions d'euros de revenus annuels (près de 0,5% de son PIB), même si cet argent sert principalement aux frais de fonctionnement du réseau gazier.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 024-240829

Re: Crise du Gaz en Europe

par energy_isere » 28 août 2024, 23:51

Acheminement du gaz russe vers l'Europe : l'Ukraine refuse de prolonger son contrat avec Gazprom, Moscou s'insurge

Boursorama avec Media Services •28/08/2024

"Ils devront tout simplement payer beaucoup plus cher", a souligné le Kremlin, qui envisage de faire passer son gaz par la Turquie.


À partir du 31 décembre 2024, le gaz russe ne pourra plus transiter par l'Ukraine, Kiev ayant décidé de ne pas prolonger le contrat actuel existant avec Gazprom pour livrer du gaz russe aux Européens. Une décision qui "portera gravement atteinte aux intérêts des consommateurs européens", a déploré le Kremlin mercredi 28 août.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'était montré catégorique mardi : "Personne ne va prolonger l'accord avec la Russie, c'est fini." Malgré le conflit en cours, la Russie a livré un peu plus de 14 milliards mètres cubes de gaz en 2023 à l'Europe via le territoire ukrainien, moins que les 40 milliards m3 prévus dans le contrat. L'Autriche, la Hongrie et la Slovaquie en sont notamment les bénéficiaires.

"Une telle décision de la part de l'Ukraine portera gravement atteinte aux intérêts des consommateurs européens qui souhaitent toujours acheter du gaz russe", a fustigé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. "Ils devront tout simplement payer beaucoup plus cher, ce qui rendra leur industrie moins compétitive", a-t-il soutenu, rappelant que Moscou avait entamé des discussions avec la Turquie pour y créer à terme "un hub gazier". Le contrat entre les compagnies ukrainiennes Natfogaz et GTSOU avec Gazprom avait été signé fin 2019 pour une période de cinq ans, jusqu'au 31 décembre 2024.

La solution azerbaïdjanaise ?

Début juillet, Volodymyr Zelensky avait indiqué que son pays était en discussion avec l'Azerbaïdjan, gros producteur de gaz naturel, pour remplacer le gaz russe transitant par l'Ukraine vers l'Europe par du gaz azerbaïdjanais. Or, l'Ukraine n'a pas de frontière commune avec l'Azerbaïdjan, et le gaz azerbaïdjanais devrait toujours être acheminé par gazoduc via la Russie. Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a révélé fin juillet que l'UE et Kiev l'avaient "approché" pour "faciliter" les discussions avec Moscou et parvenir à un accord qui conviendrait à toutes les parties.

En représailles du lancement de l'offensive russe contre l'Ukraine en février 2022, l'Union européenne a dit vouloir s'affranchir de tout gaz naturel russe à l'horizon 2027. Pour anticiper la baisse drastique des livraisons de son gaz à l'Europe, la Russie s'est de son côté tournée vers la Chine.

L'annonce officielle de Volodymyr Zelensky est intervenue alors que son armée a lancé une offensive d'ampleur dans la région russe de Koursk le 6 août.

Kiev a dit s'être emparé de la ville de Soudja, où se trouve une importante station de mesure, le seul point d'entrée pour le gaz russe vers le réseau de gazoducs ukrainiens en direction de l'Europe. L'autre point d'entrée, à Sokhranivka (est), est à l'arrêt depuis que Kiev a déclaré en mai 2022 le cas de "force majeure".
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 22f6de524b

Re: Crise du Gaz en Europe

par energy_isere » 27 août 2024, 20:08

Les prix du gaz en Europe menacés par l'incertitude autour du transit via l'Ukraine-PDG de TotalEnergies

Reuters •26/08/2024

L'avenir incertain du transit du gaz russe via l'Ukraine continue de peser sur les prix du gaz en Europe, malgré des stocks hivernaux bien remplis, a déclaré lundi Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies à Reuters.

Un accord de transit prévoyant la livraison de gaz russe à l'Europe via l'Ukraine, qui représentait encore l'an dernier 15 milliards de mètres cubes (Gm³) sur une consommation totale de gaz de l'UE de 295 Gm³, doit expirer à la fin de cette année.

L'Ukraine a déclaré qu'elle ne prolongerait pas l'accord. Par ailleurs, certains craignent que les flux de gaz ne soient interrompus prématurément en raison des combats dans la région russe de Koursk, où se situe le point de transit vers l'Ukraine, Sudzha.

"L'un des principaux facteurs concerne ce transit pour l'Ukraine, car même si les stocks sont pleins, je ne suis pas sûr que nous soyons totalement couverts en cas d'interruption", a déclaré le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné lors d'une interview en parallèle d'une conférence sur l'énergie en Norvège.

Les niveaux de stockage de gaz en Europe ont été vus pour la dernière fois à 91,2%, après avoir atteint l'objectif du 1er novembre avec deux mois d'avance, selon l'association des opérateurs d'infrastructures gazières d'Europe Gas Infrastructure Europe (GIE).

Le marché du gaz en Europe restera exposé à la volatilité, car il n'y a pas beaucoup de nouvelles offres à ajouter, a dit Patrick Pouyanné, soulignant les retards dans les nouveaux projets de gaz naturel liquéfié (GNL) tels que Golden Pass aux États-Unis.

"Nous sommes donc toujours dans une phase où nous n'avons pas beaucoup de marge sur l'offre d'énergie", a-t-il ajouté.

Cette situation devrait perdurer jusqu'en 2027, selon le PDG.

Le contrat de référence du premier mois au centre néerlandais TTF s'est négocié à 37,03 euros par mégawattheure (MWh), selon les données de LSEG.

Au début du mois, le prix a dépassé les 40 euros, atteignant ainsi son niveau le plus élevé depuis décembre, en raison des craintes d'une interruption du transit due aux combats à Koursk.
https://www.boursorama.com/bourse/actua ... bol=1rPTTE

Re: Crise du Gaz en Europe

par energy_isere » 21 août 2024, 23:26

EU Reaches Gas Storage Target Two Months ahead of Schedule

by Jov Onsat|Rigzone Staff | Wednesday, August 21, 2024

Underground gas storage (UGS) facilities across the European Union reached 90.02 percent of their collective filling capacity for working gas volumes (WGV) on Tuesday, meaning the 27-member bloc reached its storage target 10 weeks ahead of the deadline.

The level reached Tuesday represents 1,025.2 terawatt hours (tWh). The figures come from industry association Gas Infrastructure Europe (GIE), which maintains an online gas storage monitoring database.

Germany and Italy, the EU’s top and number two gas consumers respectively, exceeded 90 percent. France, the EU’s third-biggest gas consumer, filled 86.2 percent of its capacity for working gas storage.

Spain, the EU’s fourth-biggest gas consumer, was the only country to breach its full working gas capacity, posting 100.11 percent. “Storage levels above reported WGV (technical capacity) are possible for short periods, in case exceptional conditions are available, depending on contextual elements: operational demands, technological and geological conditions of the UGS at a certain period, gas energy equivalent, and/or security of supply considerations”, the GIE explains on its monitoring portal.

Last year the EU also achieved its minimum required storage level over two months ahead of schedule.

On June 19, 2022, the EU passed a regulation mandating the region's gas storage facilities be filled to at least 90 percent of capacity by November 1 each year. This was in response to surges in energy prices that followed Russia's invasion of Ukraine.

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https://www.rigzone.com/news/eu_reaches ... 9-article/

Re: Crise du Gaz en Europe

par energy_isere » 09 août 2024, 00:00

Le gaz européen évoluait jeudi 8 août à son plus haut niveau de l'année, poussé par le risque géopolitique et les craintes quant à l'approvisionnement en gaz de l'Europe après l'incursion ukrainienne en Russie.

08 aout 2024

Vers 15H10 GMT (17H10 à Paris), le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne du gaz naturel, grimpait de 4% à 40,005 euros le mégawattheure (MWh), poussant jusqu'à 40,475 euros, son plus haut prix depuis décembre. Depuis mardi, le gaz européen a bondi de 9% environ.

"Le prix du gaz européen a bondi (...) après l'annonce que les troupes ukrainiennes avaient saisi un point de transit de gaz à Soudja, une partie du dernier gazoduc restant qui achemine le gaz russe vers l'Europe via l'Ukraine", ont expliqué les analystes de DNB. Ce gazoduc enregistrait ces derniers mois des "flux quotidiens d'environ 42 millions de mètres cubes", selon Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.

Les forces russes font toujours face jeudi à une incursion majeure des troupes ukrainiennes sur leur sol, dans la région frontalière de Koursk.
extrait de https://www.boursorama.com/actualite-ec ... b3e58fa435

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