par Philippe » 07 avr. 2015, 19:01
Bien vu Remundo. La fiche de l’heptafluoropropane de DU PONT DE NEMOURS (FM-200) montre que le produit, dans le puits, sera liquide à peu près partout :
http://www2.dupont.com/FE/en_US/assets/ ... 0_PUSH.pdf. Voir le tableau 2 page 3 et la figure 2 page 4. La courbe de température dans le puits en fonction de la profondeur est simple à établir : on part d’une dizaine de degrés en surface (à notre latitude), et on ajoute 30 degrés par kilomètre. Résultat, à 3000 mètres, on est à 100 degrés environ. Au fond, le produit est liquide puisque sa pression (je calcule 364 bars environ) est très supérieure à la pression de vapeur saturante (28 bars en supposant que le produit ait eu le temps de se réchauffer jusqu’à 100 degrés)). En faisant le calcul pression-température vs profondeur, en remontant, on montre que le produit reste liquide quasiment jusqu’en surface.
En outre, pour passer à l’état gazeux, il va falloir qu’il trouve à prélever, dans le puits, sa chaleur latente de vaporisation. Et ça, quand le dégorgement du puits doit se faire en quelques heures, c’est mission impossible. Il n’y a pas assez de chaleur disponible pour faire passer une fraction significative de l’heptafluoropropane de l’état liquide à l’état gazeux. On ne résout donc pas les problèmes de dégorgement du puits : il y aura des expulsions de liquides en surface, comme avec l’eau, et ça se gère très mal. Avec l’eau, on peut tout envoyer vers une fosse de brûlage (qui ne sera pas toujours allumée, ce qui explique les émissions de méthane à l’atmosphère pendant les dégorgements), mais avec l’heptafluoropropane, avec un pouvoir chauffant de 3200 fois le gaz carbonique, on n’aura jamais le droit d’envoyer ça à l’atmosphère.
En outre, la colonne de liquides dans le puits sera encore plus dense que l’eau, ce qui n’est pas un cadeau. Il va falloir aider le dégorgement en envoyant de l’azote - qui lui sera tout le temps gazeux - en fond de puits pour aider la remontée des liquides. Cela va donner une arrivée de gros bouchons de liquides en surface, un truc qui est difficile à gérer.
Bien vu Remundo. La fiche de l’heptafluoropropane de DU PONT DE NEMOURS (FM-200) montre que le produit, dans le puits, sera liquide à peu près partout : http://www2.dupont.com/FE/en_US/assets/downloads/pdf_fm/k23261_FM-200_PUSH.pdf. Voir le tableau 2 page 3 et la figure 2 page 4. La courbe de température dans le puits en fonction de la profondeur est simple à établir : on part d’une dizaine de degrés en surface (à notre latitude), et on ajoute 30 degrés par kilomètre. Résultat, à 3000 mètres, on est à 100 degrés environ. Au fond, le produit est liquide puisque sa pression (je calcule 364 bars environ) est très supérieure à la pression de vapeur saturante (28 bars en supposant que le produit ait eu le temps de se réchauffer jusqu’à 100 degrés)). En faisant le calcul pression-température vs profondeur, en remontant, on montre que le produit reste liquide quasiment jusqu’en surface.
En outre, pour passer à l’état gazeux, il va falloir qu’il trouve à prélever, dans le puits, sa chaleur latente de vaporisation. Et ça, quand le dégorgement du puits doit se faire en quelques heures, c’est mission impossible. Il n’y a pas assez de chaleur disponible pour faire passer une fraction significative de l’heptafluoropropane de l’état liquide à l’état gazeux. On ne résout donc pas les problèmes de dégorgement du puits : il y aura des expulsions de liquides en surface, comme avec l’eau, et ça se gère très mal. Avec l’eau, on peut tout envoyer vers une fosse de brûlage (qui ne sera pas toujours allumée, ce qui explique les émissions de méthane à l’atmosphère pendant les dégorgements), mais avec l’heptafluoropropane, avec un pouvoir chauffant de 3200 fois le gaz carbonique, on n’aura jamais le droit d’envoyer ça à l’atmosphère.
En outre, la colonne de liquides dans le puits sera encore plus dense que l’eau, ce qui n’est pas un cadeau. Il va falloir aider le dégorgement en envoyant de l’azote - qui lui sera tout le temps gazeux - en fond de puits pour aider la remontée des liquides. Cela va donner une arrivée de gros bouchons de liquides en surface, un truc qui est difficile à gérer.