par mobar » 28 mars 2022, 15:23
Le sens du (mauvais) timing. Une large partie des centrales nucléaires françaises se retrouvent, de manière simultanée, à l'arrêt. 24 des 56 des réacteurs du parc hexagonal, soit près de la moitié, ne produisent ainsi pas d'électricité. Un nombre historiquement élevé en ce début de printemps. Mais comment l'expliquer ?
Des travaux programmés, parfois repoussés par le Covid-19
Ces suspensions ont, pour la plupart, été programmées. "On passe, sur un certain nombre de réacteurs, les 40 ans. Lesdits réacteurs font l'objet d'un programme de mise à niveau massive", explique Régis Clément, directeur adjoint du parc nucléaire français. En d'autres termes, nombre de ces arrêts provisoires étaient programmés. Durant ce laps de temps, des travaux d'entretien, indispensables pour éviter tout risque de catastrophe, sont effectués. À Chinon par exemple, qui produit en temps normal l'électricité pour près de 4 millions de foyers, deux mois d'arrêt sont nécessaires pour des travaux de maintenance de l'enveloppe thermique du réacteur 4. Cette opération n'a lieu qu'une fois tous les dix ans. Pour cela, 40 personnes sont mobilisées six jours sur sept, 24 heures sur 24.
Pour ne rien arranger, certaines de ces opérations ont été reportées avec les confinements successifs liés à la crise du Covid-19. Plusieurs d'entre elles sont donc effectuées de manière simultanée alors qu'elles devaient, initialement, être échelonnées dans le temps.
De petites anomalies
En outre, de potentielles anomalies ont été détectées dans certaines infrastructures, en entraînant l'arrêt provisoire. Il s'agit notamment de traces de corrosion sur la tuyauterie. "On cherche à voir s'il y a des microfissures, d'éventuelles imperfections dans l'assemblage", note Olivier Szwedek, chef du pôle d'analyse des matériaux du laboratoire Lidec. Dans le pire des cas, si ces microfissures progressent fortement, cela peut créer une fuite. Par conséquent, si une pièce est défectueuse, il faut immédiatement la remplacer. Outre le réacteur 3 de Chinon - où le circuit affecté est celui de refroidissement en cas d'urgence -, deux de la centrale nucléaire de Chooz (Ardennes), un de Penly (Seine-Maritime) et deux de la centrale de Civaux (Vienne) sont concernés par ce soucis.
En parallèle, d'autres dysfonctionnements interviennent ponctuellement, comme à Gravelines en décembre dernier. Le réacteur n°1 s'était alors arrêté en urgence, en raison d'une anomalie électrique sur une ligne à très haute-tension du site. Il n'avait pas être redémarré immédiatement, un autre problème ayant été détecté dans la foulée, cette fois sur un capteur de niveau d’eau d’un générateur de vapeur.
https://www.tf1info.fr/societe/video-vi ... 14820.html
Et le vieillissement du parc, il serait pas un peu en cause?
[quote]
Le sens du (mauvais) timing. Une large partie des centrales nucléaires françaises se retrouvent, de manière simultanée, à l'arrêt. 24 des 56 des réacteurs du parc hexagonal, soit près de la moitié, ne produisent ainsi pas d'électricité. Un nombre historiquement élevé en ce début de printemps. Mais comment l'expliquer ?
Des travaux programmés, parfois repoussés par le Covid-19
Ces suspensions ont, pour la plupart, été programmées. "On passe, sur un certain nombre de réacteurs, les 40 ans. Lesdits réacteurs font l'objet d'un programme de mise à niveau massive", explique Régis Clément, directeur adjoint du parc nucléaire français. En d'autres termes, nombre de ces arrêts provisoires étaient programmés. Durant ce laps de temps, des travaux d'entretien, indispensables pour éviter tout risque de catastrophe, sont effectués. À Chinon par exemple, qui produit en temps normal l'électricité pour près de 4 millions de foyers, deux mois d'arrêt sont nécessaires pour des travaux de maintenance de l'enveloppe thermique du réacteur 4. Cette opération n'a lieu qu'une fois tous les dix ans. Pour cela, 40 personnes sont mobilisées six jours sur sept, 24 heures sur 24.
Pour ne rien arranger, certaines de ces opérations ont été reportées avec les confinements successifs liés à la crise du Covid-19. Plusieurs d'entre elles sont donc effectuées de manière simultanée alors qu'elles devaient, initialement, être échelonnées dans le temps.
De petites anomalies
En outre, de potentielles anomalies ont été détectées dans certaines infrastructures, en entraînant l'arrêt provisoire. Il s'agit notamment de traces de corrosion sur la tuyauterie. "On cherche à voir s'il y a des microfissures, d'éventuelles imperfections dans l'assemblage", note Olivier Szwedek, chef du pôle d'analyse des matériaux du laboratoire Lidec. Dans le pire des cas, si ces microfissures progressent fortement, cela peut créer une fuite. Par conséquent, si une pièce est défectueuse, il faut immédiatement la remplacer. Outre le réacteur 3 de Chinon - où le circuit affecté est celui de refroidissement en cas d'urgence -, deux de la centrale nucléaire de Chooz (Ardennes), un de Penly (Seine-Maritime) et deux de la centrale de Civaux (Vienne) sont concernés par ce soucis.
En parallèle, d'autres dysfonctionnements interviennent ponctuellement, comme à Gravelines en décembre dernier. Le réacteur n°1 s'était alors arrêté en urgence, en raison d'une anomalie électrique sur une ligne à très haute-tension du site. Il n'avait pas être redémarré immédiatement, un autre problème ayant été détecté dans la foulée, cette fois sur un capteur de niveau d’eau d’un générateur de vapeur.[/quote]
https://www.tf1info.fr/societe/video-vingt-quatre-reacteurs-a-l-arret-les-grands-travaux-du-nucleaire-2214820.html
Et le vieillissement du parc, il serait pas un peu en cause?