par energy_isere » 07 déc. 2014, 15:00
30 mai 2011 : France BTP - Réacteur Jules Horowitz de Cadarache (13) : un chantier aux multiples enjeux
Le Réacteur Jules Horowitz (RJH) est intégré au sein du centre de recherche du CEA de Cadarache (13). Conçu pour la recherche sur les comportements des matériaux et combustibles des centrales électronucléaires, il permettra de couvrir les besoins expérimentaux des cinq prochaines décennies. Le cahier des charges du chantier était particulièrement exigeant pour le groupement mandaté pour la réalisation de l’ensemble du génie civil des bâtiments et installations, et a impliqué la mise au point de bétons spécifiques.
Le Réacteur Jules Horowitz (RJH) est également le seul réacteur en construction à pouvoir produire des radioéléments (radio-isotopes) pour la médecine nucléaire. Il aura la capacité d’assurer 25 à 50 % de la consommation européenne dans ce domaine et contribuera de manière significative et performante aux diagnostics médicaux. Ces pôles d’activité ont impliqué un cahier des charges particulièrement pointu pour le groupement Razel/Bec (groupe Fayat), mandaté pour la réalisation de l’ensemble du génie civil des bâtiments et installations. L’unité nucléaire est composée d’un bâtiment réacteur et de son annexe. Il s’agit d’un ouvrage de 6 niveaux, renfermant le réacteur, logé dans sa piscine et comprenant les bassins d’entreposage des composants irradiés et les canaux, ainsi que les cellules chaudes de réalisation d’expérimentations.
Travaillant en étroite collaboration avec le groupement Razel/Bec pour réndre à tous les critères et contraintes, Unibéton a développé des bétons de type C40/50 (ayant nécessité pas moins d’une centaine de gâchées) dont les caractéristiques permettent une résistance C40/50 Mpa, un maintien d’ouvrabilité de 3 heures en plage S4 avec revivrabilité du béton durant 5 heures, mais aussi une imperméabilité à l’air, un dégagement de température maximum de 65°C pour les pièces massives (épaisseur 1,5m), et une déclinaison de la formule en Dmax 16 et Dmax 10mm. Unibéton s’est appuyé sur le Centre Technique Groupe d’Italcementi pour la réalisation des simulations thermiques de chaque béton. Des études en cours vont également permettre de proposer un béton lourd de densité 3,5 en C40/50Mpa avec une plasticité S5 en Dmax 16 mm utilisant des granulats lourds pour les besoins du chantier.
Le chantier :
Durée des travaux : 2007 à 2014.
Maître d’ouvrage : Commissariat à l’Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives (CEA).
Maître d’oeuvre : Groupement AREVA TA / AREVA NP / EDF.
Groupement d’entreprises adjucataires du lot GC : RAZEL (mandataire) / BEC / BEC Construction Provence/Bilfinger&Berger.
Spécificités techniques de l’unité nucléaire :
Bâtiment réacteur : diamètre extérieur de 37 mètres, diamètre intérieur de 35 mètres, hauteur de 45 mètres.
Bâtiment sur 195 appuis parasismiques.
Chargement maîtrisé des appuis parasismiques au fur et à mesure de la construction du bâtiment.
Enceinte du réacteur étanche : précontrainte horizontale et verticale et injection des joints de reprise.
Épaisseur de béton de 80 cm.
Dôme du réacteur de 36 mètres de diamètre coulé sur un coffrage métallique perdu.
Mise en œuvre de 3.000m3 de béton lourd autour des cellules chaudes et des piscines.
Bâtiment des annexes nucléaires : longueur de 51 mètres, largeur de 47 mètres, hauteur de 34 mètres.
Chiffres clés :
Béton de structure : 42.000m3
Coffrages : 80.000m2
Armatures HA : 9.000 tonnes
Précontrainte : 160 tonnes
lien
Le projet est globalement trés en retard.
Dans un article des Echos du mois d' Avril on lis
Bras de fer entre le CEA et l'ASN sur le réacteur Osiris
VÉRONIQUE LE BILLON - LES ECHOS | LE 14/04/2014
C'est l'un des dossiers sensibles sur le bureau du Premier ministre, et dont les syndicats du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) ont souligné « l'urgence et la gravité » dans un courrier adressé à Manuel Valls la semaine dernière. En 2008, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait indiqué au CEA que le réacteur Osiris serait « arrêté au plus tard en 2015 ». Ce réacteur de recherche, d'une puissance de 70 mégawatts, sert à des usages industriels mais il produit aussi du technétium, le radio-élément de base utilisé en imagerie médicale (lire ci-contre). En février, l'Académie de médecine a alerté sur le risque de pénurie de technétium, produit par trois réacteurs en Europe et dont l'un est à l'arrêt. Compte tenu des indisponibilités prévues, « une période de pénurie est certaine de 2016 à 2018 si rien n'est fait pour la prévenir », a prévenu l'Académie.
Le risque de pénurie, s'il est connu depuis plusieurs années, est amplifié par les retards de construction du réacteur Jules Horowitz (RJH), qui devait initialement prendre le relais d'Osiris dès cette année. Or il ne sera mis en service, au plus tôt, qu'en 2020. Le CEA souhaiterait donc prolonger l'exploitation de son réacteur, âgé de quarante-huit ans. Le dossier est éminemment sensible pour l'ASN, qui, si elle reconnaît l'impact sanitaire potentiel, joue sa crédibilité en matière d'indépendance et de sûreté. « C'est un sujet compliqué, mais la sûreté ne doit pas être la variable d'ajustement », explique Jean-Christophe Niel, son directeur général. L'étanchéité de l'enceinte et sa résistance aux agressions externes sont les deux points faibles regardés par l'ASN, qui estime les propositions du CEA pour y remédier « insuffisantes ». Des discussions auraient lieu sur une utilisation du réacteur limitée aux cas de pénurie de radio-éléments « aiguë avérée », selon une source syndicale.
« En cours d'instruction »
L'administrateur général du CEA Bernard Bigot a indiqué la semaine dernière aux élus du personnel qu'il pourrait prendre une décision ces prochains jours. En cas de prolongation, le CEA devrait en effet commander dès maintenant le combustible pour l'après-2015. « L'affaire est en cours d'instruction, il n'y a pas de décision prise par le gouvernement », indique-t-on au CEA. Contraint par les coupes budgétaires, l'organisme est en outre en discussion avec Areva sur le surcoût de construction du futur réacteur RJH. Selon une source syndicale, le budget initial de 500 millions d'euros aurait quasiment doublé. « Nous avons maintenant une analyse réaliste du calendrier. Il reste le problème des surcoûts et de qui les prend en charge, et nous n'avons pas la même vue que le CEA », résumait-on à Areva en marge des résultats annuels fin février.
Les applications médicales
Le réacteur Osiris permet de produire du technétium 99m, un élément radioactif utilisé pour réaliser des scintigraphies. La scintigraphie est une méthode d'imagerie médicale qui donne des informations sur le fonctionnement d'un organe grâce à l'administration d'un radio-isotope, dont on détecte les rayonnements. Elle est notamment utilisée pour des examens de la thyroïde, du coeur et des coronaires, du poumon, des os, du cerveau.
http://www.lesechos.fr/14/04/2014/LesEc ... osiris.htm
[quote][b]30 mai 2011 : France BTP - Réacteur Jules Horowitz de Cadarache (13) : un chantier aux multiples enjeux[/b]
Le Réacteur Jules Horowitz (RJH) est intégré au sein du centre de recherche du CEA de Cadarache (13). Conçu pour la recherche sur les comportements des matériaux et combustibles des centrales électronucléaires, il permettra de couvrir les besoins expérimentaux des cinq prochaines décennies. Le cahier des charges du chantier était particulièrement exigeant pour le groupement mandaté pour la réalisation de l’ensemble du génie civil des bâtiments et installations, et a impliqué la mise au point de bétons spécifiques.
Le Réacteur Jules Horowitz (RJH) est également le seul réacteur en construction à pouvoir produire des radioéléments (radio-isotopes) pour la médecine nucléaire. Il aura la capacité d’assurer 25 à 50 % de la consommation européenne dans ce domaine et contribuera de manière significative et performante aux diagnostics médicaux. Ces pôles d’activité ont impliqué un cahier des charges particulièrement pointu pour le groupement Razel/Bec (groupe Fayat), mandaté pour la réalisation de l’ensemble du génie civil des bâtiments et installations. L’unité nucléaire est composée d’un bâtiment réacteur et de son annexe. Il s’agit d’un ouvrage de 6 niveaux, renfermant le réacteur, logé dans sa piscine et comprenant les bassins d’entreposage des composants irradiés et les canaux, ainsi que les cellules chaudes de réalisation d’expérimentations.
Travaillant en étroite collaboration avec le groupement Razel/Bec pour réndre à tous les critères et contraintes, Unibéton a développé des bétons de type C40/50 (ayant nécessité pas moins d’une centaine de gâchées) dont les caractéristiques permettent une résistance C40/50 Mpa, un maintien d’ouvrabilité de 3 heures en plage S4 avec revivrabilité du béton durant 5 heures, mais aussi une imperméabilité à l’air, un dégagement de température maximum de 65°C pour les pièces massives (épaisseur 1,5m), et une déclinaison de la formule en Dmax 16 et Dmax 10mm. Unibéton s’est appuyé sur le Centre Technique Groupe d’Italcementi pour la réalisation des simulations thermiques de chaque béton. Des études en cours vont également permettre de proposer un béton lourd de densité 3,5 en C40/50Mpa avec une plasticité S5 en Dmax 16 mm utilisant des granulats lourds pour les besoins du chantier.
[b]Le chantier :[/b]
Durée des travaux : 2007 à 2014.
Maître d’ouvrage : Commissariat à l’Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives (CEA).
Maître d’oeuvre : Groupement AREVA TA / AREVA NP / EDF.
Groupement d’entreprises adjucataires du lot GC : RAZEL (mandataire) / BEC / BEC Construction Provence/Bilfinger&Berger.
[b]Spécificités techniques de l’unité nucléaire : [/b]
Bâtiment réacteur : diamètre extérieur de 37 mètres, diamètre intérieur de 35 mètres, hauteur de 45 mètres.
Bâtiment sur 195 appuis parasismiques.
Chargement maîtrisé des appuis parasismiques au fur et à mesure de la construction du bâtiment.
Enceinte du réacteur étanche : précontrainte horizontale et verticale et injection des joints de reprise.
Épaisseur de béton de 80 cm.
Dôme du réacteur de 36 mètres de diamètre coulé sur un coffrage métallique perdu.
Mise en œuvre de 3.000m3 de béton lourd autour des cellules chaudes et des piscines.
Bâtiment des annexes nucléaires : longueur de 51 mètres, largeur de 47 mètres, hauteur de 34 mètres.
[b]Chiffres clés : [/b]
Béton de structure : 42.000m3
Coffrages : 80.000m2
Armatures HA : 9.000 tonnes
Précontrainte : 160 tonnes[/quote]
[url=http://www.sortirdunucleaire.org/Reacteur-Jules-Horowitz-de]lien[/url]
Le projet est globalement trés en retard.
Dans un article des Echos du mois d' Avril on lis
[quote][b]Bras de fer entre le CEA et l'ASN sur le réacteur Osiris[/b]
VÉRONIQUE LE BILLON - LES ECHOS | LE 14/04/2014
C'est l'un des dossiers sensibles sur le bureau du Premier ministre, et dont les syndicats du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) ont souligné « l'urgence et la gravité » dans un courrier adressé à Manuel Valls la semaine dernière. En 2008, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait indiqué au CEA que le réacteur Osiris serait « arrêté au plus tard en 2015 ». Ce réacteur de recherche, d'une puissance de 70 mégawatts, sert à des usages industriels mais il produit aussi du technétium, le radio-élément de base utilisé en imagerie médicale (lire ci-contre). En février, l'Académie de médecine a alerté sur le risque de pénurie de technétium, produit par trois réacteurs en Europe et dont l'un est à l'arrêt. Compte tenu des indisponibilités prévues, « une période de pénurie est certaine de 2016 à 2018 si rien n'est fait pour la prévenir », a prévenu l'Académie.
Le risque de pénurie, s'il est connu depuis plusieurs années, est amplifié par [color=#FF0000]les retards de construction du réacteur Jules Horowitz (RJH), qui devait initialement prendre le relais d'Osiris dès cette année. Or il ne sera mis en service, au plus tôt, qu'en 2020.[/color] Le CEA souhaiterait donc prolonger l'exploitation de son réacteur, âgé de quarante-huit ans. Le dossier est éminemment sensible pour l'ASN, qui, si elle reconnaît l'impact sanitaire potentiel, joue sa crédibilité en matière d'indépendance et de sûreté. « C'est un sujet compliqué, mais la sûreté ne doit pas être la variable d'ajustement », explique Jean-Christophe Niel, son directeur général. L'étanchéité de l'enceinte et sa résistance aux agressions externes sont les deux points faibles regardés par l'ASN, qui estime les propositions du CEA pour y remédier « insuffisantes ». Des discussions auraient lieu sur une utilisation du réacteur limitée aux cas de pénurie de radio-éléments « aiguë avérée », selon une source syndicale.
[b]« En cours d'instruction »[/b]
L'administrateur général du CEA Bernard Bigot a indiqué la semaine dernière aux élus du personnel qu'il pourrait prendre une décision ces prochains jours. En cas de prolongation, le CEA devrait en effet commander dès maintenant le combustible pour l'après-2015. « L'affaire est en cours d'instruction, il n'y a pas de décision prise par le gouvernement », indique-t-on au CEA. Contraint par les coupes budgétaires, [color=#FF0000]l'organisme est en outre en discussion avec Areva sur le surcoût de construction du futur réacteur RJH. Selon une source syndicale, le budget initial de 500 millions d'euros aurait quasiment doublé. « Nous avons maintenant une analyse réaliste du calendrier. Il reste le problème des surcoûts et de qui les prend en charge, et nous n'avons pas la même vue que le CEA », résumait-on à Areva en marge des résultats annuels fin février[/color].
[b]Les applications médicales[/b]
Le réacteur Osiris permet de produire du technétium 99m, un élément radioactif utilisé pour réaliser des scintigraphies. La scintigraphie est une méthode d'imagerie médicale qui donne des informations sur le fonctionnement d'un organe grâce à l'administration d'un radio-isotope, dont on détecte les rayonnements. Elle est notamment utilisée pour des examens de la thyroïde, du coeur et des coronaires, du poumon, des os, du cerveau.
[/quote]
http://www.lesechos.fr/14/04/2014/LesEchos/21668-074-ECH_bras-de-fer-entre-le-cea-et-l-asn-sur-le-reacteur-osiris.htm