oleocene.org

Culture de kiwis sous serres photovoltaïques dans la Drôme
Le groupe Volta, producteur d’énergie renouvelable, et Richel Group, constructeur de serres et de solutions de stockage à couverture flexible, annoncent la mise en service des serres photovoltaïques, « Les Vergers de Fouillas », à Loriol-sur-Drôme (26).

avril 11, 2025 Francois Puthod



Soutenus par le fonds d’investissement Siparex, le groupe Volta, producteur indépendant d’énergie renouvelable, et Richel Group, constructeur européen de serres et de solutions de stockage à couverture flexible, se sont alliés pour donner vie à un projet de serres photovoltaïques, « Les Vergers de Fouillas », récemment mises en production à Loriol-sur-Drôme (26).

Construites à partir de matériaux recyclés ou recyclables (acier, aluminium et verre), les serres photovoltaïques offrent à son exploitant un espace adapté à la culture du kiwi, tout en produisant 7,3 GWh d’énergie verte par an, soit l’équivalent de la consommation électrique de 3 000 habitants.

« La serre nous offre un environnement maîtrisé qui protège nos cultures et nous permet d’améliorer nos rendements. Grâce à cette infrastructure, nous pouvons envisager l’avenir avec sérénité et une meilleure maîtrise des risques climatiques », explique Jacques Fereyre, exploitant agricole aux « Vergers de Fouillas » et membre de la coopérative Lorifruit, qui produit 6 000 tonnes de fruits par an.

Panneaux bi-faciaux bas carbone

Lancé en 2023, le projet comprend deux serres photovoltaïques, situées à 200 mètres l’une de l’autre. Elles couvrent une superficie totale de 5 hectares et développent une puissance installée de 5 MW. Le groupe Volta à fait le choix de panneaux photovoltaïques bi-faciaux bas carbone (400g CO2/Wc) et d’onduleurs fabriqués en Europe.

Installés en toiture, les modules bifaciaux garantissent la traversée de la lumière, indispensable à l’induction florale des haies de kiwis. Les températures plus élevées obtenues sous la serre peuvent être régulées grâce aux systèmes de châssis basculants et de parois enroulables situés sur les façades, permettant d’ajuster l’aération et l’hygrométrie. La serre apporte également une protection contre la bactériose PSA, qui affecte fréquemment les kiwis, ainsi que contre les épisodes de grêle récurrents dans la région. De plus, la protection des plants face au mistral permet de réaliser des économies d’eau significatives, le kiwi en étant un gros consommateur.

Le principe des “Vergers de Fouillas” repose sur le modèle économique suivant : les serres sont mises à disposition gratuitement des exploitants agricoles en échange de l’exploitation photovoltaïque sur trente ans.

« Nous avons la conviction que la transition énergétique doit s’accompagner d’une approche collaborative et créer de la valeur pour l’ensemble des parties prenantes. Ce projet démontre qu’il est possible de concilier production d’énergie renouvelable et développement agricole durable, sans compromis », affirme Benoît Duval, directeur général du groupe Volta.

+30 % de rendements : Sun’Agri dévoile les performances de ses vendanges 2024 sous panneaux
En fonction des cépages, Sun’Agri a enregistré des hausses de rendement allant de 20 à 60 % par rapport à la zone témoin sans panneaux. L’une des explications réside dans le fait que la présence des modules solaires minimise les pics de chaleur l’été et la baisse des températures l’hiver.

novembre 28, 2024 Gwénaëlle Deboutte

...........................

L’agrivoltaïsme retarde les vendanges et améliore la qualité du vin
La société viticole italienne Svolta Srl a mis en place une installation photovoltaïque dans son vignoble des Pouilles, en Italie. L’installation photovoltaïque a permis de cultiver des vignes qui ne sont normalement pas viables à cette latitude.

septembre 19, 2024 Sergio Matalucci


Image : Vigna Agrivoltaica di Comunità

Le producteur de vin Svolta Srl a installé un système photovoltaïque dans son vignoble Vigna Agrivoltaica di Comunità à Laterza, dans la province italienne de Taranto, dans la région ensoleillée des Pouilles. La centrale de 970 kW, orientée vers le sud, comprend environ 7 770 panneaux de différentes capacités de production – 135 Wc, 125 Wc et 100 Wc. La technologie est une couche mince à double jonction non spécifiée, pour l’essentiel. Les modules sont déployés à un angle d’inclinaison de 28 degrés. La structure est constituée d’éléments pour la viticulture en béton armé qui s’inspirent de la structure typique du vignoble en pergola. L’entreprise produit deux cépages : le Primitivo local et le Goldtraminer, qui est un cépage typique des Dolomites, dans le nord de l’Italie, et qui n’est normalement pas compatible avec les latitudes plus basses de cette région.

L’entreprise a déclaré que le système photovoltaïque avait retardé les vendanges par rapport à d’autres exploitations de la région. Les études techniques montrent que le système réduit l’exposition aux conditions météorologiques extrêmes, diminue l’impact sur l’environnement, réduit la consommation d’eau jusqu’à 20 % et augmente le rendement des terres de 20 à 60 %.

Emilio Roggero, de l’Association italienne d’agrivoltaïsme durable (AIAS), ajoute que le système a aidé le viticulteur à inverser une tendance où les étés plus chauds avaient déplacé les vendanges de début octobre à fin septembre. « Le parc agrivoltaïque a permis de retarder les vendanges, de réduire le stress hydrique et de protéger les raisins contre d’autres excès météorologiques, a-t-il déclaré à pv magazine Italie. Nous disposons de mesures pluriannuelles de la réduction du stress hydrique des plants de vigne sous ombrage agrivoltaïque effectuées par le professeur Maurizio Boselli de l’université de Vérone depuis les recherches menées de 2009 à 2013 à Valpolicella. Même dans les moments les plus critiques, à midi, les feuilles des plantes situées sous les panneaux sont dans des conditions pratiquement normales, alors que celles qui se trouvent à l’extérieur des panneaux, en plein soleil, sont soumises à un stress hydrique intense ». Les professeurs Giuseppe Ferrara et Andrea Mazzeo, de l’université de Bari, ont confirmé ces résultats par d’autres mesures. Emilio Roggero a indiqué qu’en 2022, les vendanges avaient eu lieu au début du mois d’octobre, mais qu’en 2024, elles avaient eu lieu trois à quatre semaines plus tard que dans les régions voisines, et ce pour les deux variétés de raisin.

Selon les chercheurs, les raisins de Primitivo cultivés sous les panneaux ont atteint de bons niveaux de sucre et conservé leur acidité, contrairement aux raisins exposés au soleil, qui présentaient un taux de sucre élevé et une faible acidité avec un pH élevé. « L’ombrage partiel ralentit la progression de la teneur en sucre et, cette année, la valeur souhaitée de 21 degrés a été atteinte dans les derniers jours du mois d’août, alors que les raisins exposés au soleil à la même époque atteignaient déjà 25 degrés, bien au-delà de notre objectif, a ajouté Emilio Roggero. Nous avons détecté une réduction d’environ 10 % de la teneur en sucre et une augmentation de l’acidité d’environ 25 % des raisins sous ombrage agrivoltaïque. Des contrôles sur les différentes acidités sont en cours avec l’université de Bari et les données sont en train d’être traitées ».

Les raisins dont la teneur en sucre et l’acidité sont idéales permettent de produire des vins de grande qualité sans devoir recourir à des interventions œnologiques correctives, ce qui préserve l’authenticité du vin. « Cette année, nous avons obtenu un nouveau Traminer en cours de traitement avec un bon équilibre entre la teneur en sucre et en alcool – 14 % vol – et l’acidité pH 3,45. L’expérience donne des résultats positifs et surprenants », a-t-il conclu. Le même Primitivo di Gioia del Colle cultivé en agrivoltaïque montre de l’élégance et un bon niveau d’acidité qui rappelle celui des grands vins rouges du nord ».

Agrivoltaïsme : feu vert pour le vaste projet « Terr'arbouts » dans les Landes

AFP le 03 sept. 2024

Le projet agrivoltaïque Terr'arbouts prévu dans les Landes, présenté comme l'un des plus étendus de France, a été autorisé à la construction, ont indiqué mardi ses promoteurs et les autorités.

200 hectares de panneaux photovoltaïques

Porté par un groupement de 35 agriculteurs et l'énergéticien GLHD, détenu partiellement par EDF Renouvelables, ce projet doit disséminer 200 hectares de panneaux photovoltaïques sur une surface de 700 hectares de cultures agricoles, pour une mise en service en 2028.

Avec une puissance totale installée de 450 mégawatts-crête, sa capacité de production électrique serait supérieure à celle des plus grandes centrales solaires actuelles du pays.

Les 53 permis de construire délivrés ont été assortis de "prescriptions en matière agricole et environnementale", reprenant les "avis" et "observations" soulevés durant la phase d'étude du projet, a précisé la préfecture des Landes, qui se dit "particulièrement attentive au respect des obligations réelles environnementales et du statut du fermage".

Une rémunération des agriculteurs pendant 40 ans

Ce projet avait été élaboré après une alerte environnementale : la détection en quantité trop élevée, dans un captage d'eau potable du territoire, de résidus d'herbicides utilisés pour la culture du maïs.

Il prévoit de rémunérer durant 40 ans, via la rente du solaire, les agriculteurs de la zone qui, en contrepartie, se sont engagés à cultiver l'intégralité des sols sans pesticides, en y testant de nouvelles cultures fourragères et d'oléagineux "moins rentables" et "peu gourmandes en eau".

"Cette autorisation représente la reconnaissance d'une solution d'avenir alliant innovation, durabilité, solidarité, respect des attentes locales et passage à un mode de production en zéro phyto ou bio", a salué Jean-Michel Lamothe, cultivateur et président des porteurs du projet.

Terr'arbouts est soutenu par la chambre d'agriculture et les collectivités locales à la condition d'un "maintien de l'activité agricole", mais le projet est vivement critiqué par la branche locale du syndicat agricole Modef, principal opposant. La commission d'enquête publique avait rendu au printemps un avis défavorable, pointant notamment "l'insuffisance" des études d'impact environnemental et "l'absence de retour d'expérience" sur des projets similaires.

Un premier décret pour encadrer le développement de l'agrivoltaïsme en France a été publié en avril, sans régler, à ce stade, toutes les problématiques de cette filière naissante.

Next2sun explore le potentiel du PV vertical dans les exploitations agricoles
Pour ses solutions agrivoltaïques, la société allemande est bien établie en Autriche, au Japon et sur son marché domestique où elle compte lancer une offre résidentielle de clôtures solaires via des distributeurs. En France, Next2sun déploie ses dispositifs avec des partenaires mais l’intégration du vertical dans les technologies agrivoltaïques éprouvées déterminera le passage à l’échelle, comme en Italie où elle estime que le cadre réglementaire et légal est opportun à la croissance du secteur.

août 13, 2024 Marie Beyer, Sergio Matalucci et Lara Morandotti


Les parcs solaires avec modules bifaciaux installés verticalement. Photo : Next2Sun Mounting Systems GmbH

Next2Sun est une entreprise allemande qui propose un système de montage photovoltaïque vertical constitué de modules bifaciaux, capables d’exploiter le rayonnement solaire à la fois sur la face avant et sur la face arrière. Le dispositif permet de positionner les modules photovoltaïques à la verticale ou en biais, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de production. Le système pourrait ainsi produire jusqu’à 10 % d’électricité supplémentaire le matin et le soir, en dehors des heures de pointe de la mi-journée. L’offre de l’entreprise se divise en deux catégories : les systèmes agrivoltaïques, qui représentent la majeure partie des ventes de l’entreprise (80 %), et les clôtures solaires.

« L’Allemagne est le principal marché pour nos produits agriPV, suivie par l’Autriche. De son côté, l’Italie est un marché en croissance du fait de son plan national de relance et de résilience (NRRP) et de sa législation approuvée. Nous sommes également présents au Japon depuis l’année dernière », explique Jérôme Lintz, responsable des ventes pour les marchés internationaux, lors d’un entretien avec pv magazine.

Next2Sun dispose d’une équipe de recherche qui analyse les rendements des cultures et la biodiversité, en collaboration avec des universités et des centres de recherche internationaux. « Nous étudions quelles sont les cultures les mieux adaptées dans un contexte de sécheresses croissantes en Europe. Les recherches sont en cours », a précisé Henrik Herrmann, responsable des médias sociaux.

L’estimation des coûts et du LCOE n’est pas simple, mais l’entreprise a fourni quelques chiffres. « Notre coût par kWc serait d’environ 800 euros, car il s’agit d’une solution clé en main comprenant le transformateur, l’installation, le câblage, l’onduleur et l’ingénierie. Notre LCOE serait ainsi d’environ 6 ct/kWh », a déclaré Jérôme Lintz, ajoutant qu’une estimation générale du LCOE est très difficile à définir car elle dépend des subventions régionales, des modalités de construction et des conditions environnementales.

Des clôtures solaires pour le résidentiel
Sur le segment des clôtures solaires, l’entreprise propose des modules ad hoc pour les installations verticales, produits en Chine, mais couverts par la garantie de Next2Sun. L’Autriche et la Suisse sont deux marchés établis sur ce segment, mais l’Allemagne devrait être le prochain grand marché pour Next2Sun, qui y commercialisera bientôt ses produits.

« Quatre-vingt-dix pour cent des ventes de clôtures solaires se font dans le segment résidentiel, et nous sommes actifs sur le marché par le biais de distributeurs. Nous cherchons simplement des partenaires dans ce sens pour étendre notre marché », a déclaré Jérôme Lintz.

Espoirs et attentes sur l’agrivoltaïsme en France
En France, le fabricant travaille avec un développeur spécialisé dans l’agrivoltaïsme avec des projets de développement dans le Grand Est. Next2Sun avait aussi annoncé un partenariat avec TotalEnergies sur ce segment (hors Alsace) en 2020. « Pour le passage à l’échelle en France, nous attendons l’arrêté qui précisera les technologies agrivoltaïques », précise Jérôme Lintz.

Malgré la publication de l’arrêté relatif au développement de l’agrivoltaïsme et aux conditions d’implantation le 5 juillet dernier, la liste des « technologies agrivoltaïques éprouvées » n’a pas encore été publiée par les ministres chargés de l’énergie et l’agriculture. L’intégration des systèmes solaires verticaux dans ce cadre permettront aux centrales PV afférentes d’être exemptées de zone témoin et de ne plus être soumises qu’à des contrôles portant sur la production agricole tous les 5 ans – contre 3 ou 1 an pour les autres cas.

Création d’un démonstrateur agrivoltaïque sur pommiers dans l’Hérault
L’énergéticien EDF Renouvelables fait appel à une station de recherche appliquée aux fruits et aux légumes et à un centre d’analyse de données et d’intelligence artificielle pour étudier pendant au moins trois ans, la cohabitation entre production de pommes et la production d’électricité solaire.

JUILLET 3, 2024 GWÉNAËLLE DEBOUTTE

L’énergéticien EDF Renouvelables, la station de recherche appliquée fruits et légumes SudExpé et le centre d’analyse de données et d’intelligence artificielle pour le monde végétal Cybeletech se sont associés autour de la création et de l’exploitation d’un démonstrateur agrivoltaïque sur pommiers sur le site de SudExpé à Marsillargues dans l’Hérault (34). Le début de la construction est prévu à l’été pour une mise en service à la rentrée 2024.
...................................

Unite obtient un financement bancaire de 27 M€ pour la construction d’une volière PV de 29 MWc
L’entreprise lyonnaise mettra en service à l’été 2025 une volière solaire sur un élevage de faisans, située à Loury (Loiret), qui permettra de produire environ 32 GWh d’électricité par an et de protéger les animaux du soleil et de l’intrusion des oiseaux migrateurs.

JUILLET 3, 2024 GWÉNAËLLE DEBOUTTE

Le producteur d’électricité renouvelable Unite a levé un financement bancaire d’un montant de 27 millions d’euros sur une durée de 23 ans auprès des banques BPCE Energeco et Banque Populaire Val de France. L’argent frais permettra la construction d’une volière photovoltaïque au dessus d’un élevage de faisans, situé à Loury, dans le département du Loiret (45). Cette exploitation était équipée d’une ancienne volière, constituée de filets soutenus par des mâts en bois, sur plus de 40 hectares. Désormais, le site sera couvert en partie par des panneaux photovoltaïques et en partie par des filets, solidement fixés aux structures support des panneaux.

Selon Unite, cette solution apporte plusieurs avantages : la structure de la nouvelle volière est très solide et résistante aux vents forts. Cela permet notamment d’empêcher fermement l’intrusion d’oiseaux migrateurs pouvant être porteurs de maladie. Enfin, les zones d’ombres créées sous les panneaux photovoltaïques améliorent le confort animal l’été.

Au total, la volière qui devrait être mise en service à l’été 2025 disposera d’une puissance de 29 MWc pour une production annuelle d’environ environ 32 GWh. Un loyer sera versé au propriétaire exploitant de l’élevage de Loury pendant au moins 30 ans. « Non seulement les panneaux photovoltaïques ne portent pas atteinte à l’activité d’élevage, mais ils la renforcent, par des services utiles et des revenus réguliers et sécurisants », conclut Stéphane Maureau, directeur général d’Unite.

A la Réunion, cette ferme piscicole produit du caviar grâce au photovoltaïque
Sous les panneaux solaires... Des poissons qui permettent de produire un nouveau caviar made in France. Sur l'île de la Réunion, la ferme piscicole des Cèdres utilise une installation photovoltaïque pour protéger ses bassins d'élevage d'esturgeons de la chaleur et des prédateurs. Le dispositif permet aussi d'alimenter le système de filtration en énergie.

Aurélie Barbaux 04 juillet 2024

Du caviar "made in France" sous les tropiques ? Le concept est devenu une réalité sur l'île de la Réunion.
«Sans le photovoltaïque, cela n’aurait pas pu voir le jour», répète comme un mantra Max Dyckerhoff, 59 ans, au bord d’un de ses six bassins pleins d’esturgeons frétillants de son exploitation piscicole des Cèdres, sur la commune d’Etang-Salé, au sud-ouest de l’île de La Réunion. Depuis deux ans, grâce à un investissement de cinq millions d’euros, l’exploitant produit du caviar, sous la marque Caviar de Bourbon. De plusieurs sortes même, car il élève quatre espèces d’esturgeons depuis 2017. Une production qui, selon lui, n’aurait pas pu voir le jour sans le projet de ferme solaire de 1,5 MW d’Akuo Energy. Cette dernière couvre depuis 2015 ses 12 étangs d’élevage de Tilapia, un poisson d’Afrique introduit à la Réunion dans les années 80, et ses six bassins en bétons d’esturgeons, d’immenses toits anticycloniques couverts aux deux tiers de panneaux photovoltaïques et un tiers de plastique transparent.



...................

69 MWp agrivoltaic project underway in Rhineland-Palatinate
One of the largest agrivoltaic power plants in Europe is currently under construction in the southwestern German state of Rhineland-Palatinate. REG Energy Engineering has designed a new, material-saving substructure for the project that allows for livestock grazing.

JUNE 26, 2024 CORNELIA LICHNER

Agrivoltaics are available in many different variants. In the municipality of Bruttig-Fankel in the Cochem-Zell district near Germany's Moselle River, PV generation and livestock farming are now to be combined on a large scale.

The project will comprise high, fixed module structures under which cows can graze. With a minimum height at the lower edge of 2.15 meters and a span between the supports of 4 by more than 5 meters, a medium-sized tractor can also drive under the modules, explained Dirk Kühnel, managing director of REG Energy Engineering and inventor of the mounting system.

The German company presented the new substructure at the Intersolar Europe in Munich. It does not use C-beams, but cold-rolled and galvanized posts and beams with a maximum material thickness of 3 millimeters, Kühnel added. Utility model protection exists for the shape of the various profiles. Thanks to the new design and other clever ideas for assembly, the system can not only save 30% of material, but also speed up assembly, Kühnel said.

Despite their height, very large module racking systems with up to 15.5 kWp per structure can be used up to wind load level 2. With a total output of 69 MW, it is one of the largest agrivoltaic projects to have been realized in Europe to date.

The farm, which owns the project area, expects that enough green fodder will grow despite the shading, which is expected to result in better use of dew and less evaporation of rainwater. This ensures a good water supply even in hot, dry periods. The farm intends to use the pasture area for cows and their calves from April to November. The partial shading will also improve animal welfare. In total, 34 hectares of the 54-hectare project area will be directly covered with 4,700 PV structures.

The project, owned and operated by construction and energy consulting company Bau- und Energieberatung Marke, is expected to go online in the first quarter of 2025 following the construction of a substation.

Construction d’un projet agrivoltaïque dynamique sur des vignes bio
Réalisée par Sunti en coopération avec Sun’Agri, la centrale agrivoltaïque 3,8 MWc installée sur cinq hectares s’inscrit dans le cadre du renouvellement d’anciennes vignes ayant passées leur stade de production optimale.

MAI 22, 2024 GWÉNAËLLE DEBOUTTE


Image : Sunti

En 2022, l’entreprise Sunti active dans le développement et dans la conception de projets solaires, s’associait avec Sun’Agri pour accélérer leur développement de l’agrivoltaïsme. Deux ans et demi plus tard, Sunti lance la construction de la première centrale issue de ce partenariat. Le projet agrivoltaïque de « La Croix de Fer », situé sur la commune de Vestric-et-Candiac (Gard), disposera d’une capacité de 3,8 MWc, sur 5 hectares de vignes (Grenache) à 100% en agriculture biologique. A côté, 0,5 hectare ne seront pas abrités pour servir de zone témoin.

Avec une mise en service prévue au premier semestre 2025, la centrale photovoltaïque lauréate de la 6ème session d’appel d’offres de la CRE Bâtiment, se compose de 6 544 panneaux solaires dynamiques pour 5 GWh par an d’électricité verte, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 2 325 habitants. La récolte sera vinifiée au sein de la Cave des Vignobles de la Voie d’Héraclès qui attend une production annuelle de 450 hectolitres sous le dispositif agrivoltaïque, auxquels s’ajouteront 45 hl produits au niveau de la zone témoin.

Ces dernières années, le vignoble gardois, confronté aux effets du changement climatique, a été fortement affecté par des gels tardifs et des canicules de plus en plus violentes, entrainant de lourdes pertes sur les récoltes. Jean-Fred et Silvan Coste, vignerons depuis cinq générations, ont donc choisi l’agrivoltaïque dynamique conçu par Sun’Agri pour protéger leurs cultures. De plus, ce projet s’inscrit dans le cadre du renouvellement d’anciennes vignes ayant passées leur stade de production optimale.

« Cette première référence agrivoltaïque dans le Gard va aider un exploitant à traverser les prochains aléas climatiques. Tous les agriculteurs doivent savoir que des solutions existent grâce à l’agrivoltaïsme pour s’en prémunir. Nous réalisons régulièrement des diagnostics territoriaux auprès des coopératives viticoles et viticulteurs indépendants », indique Bastien Clément, directeur du développement chez Sunti. Selon les données récoltées par Sun’Agri, l’agrivoltaïsme permet de réduire les effets de la canicule, avec une diminution allant jusqu’à 4°C de la température, ce qui favorise le développement végétal. Grâce à la réduction de l’évapotranspiration, jusqu’à 40 % d’économies d’eau peuvent être réalisées. Enfin, au niveau de la qualité, il permet de réduire le degré Brix (degré d’alcool) de 1 %.

Inauguration d’une canopée agrivoltaïque de 2,4 MWc sur grandes cultures bio
L’ombrière de trois hectares vise à protéger les cultures de blé, mais aussi de luzerne et d’orge, des aléas climatiques, en particulier des fortes variations de températures, des longues périodes sans eau et des épisodes très pluvieux ou de grêle.

AVRIL 25, 2024 GWÉNAËLLE DEBOUTTE


Canopée agrivoltaïque sur le site de Verdonnet (21). Image : studio Julien Bru

Le producteur d’énergie solaire TSE a inauguré une nouvelle canopée agrivoltaïque, à Verdonnet en Côte d’Or (21). A l’origine du projet, la SCEA des Tours, une exploitation agricole avec quatre associés qui cherchaient à innover et à adapter leur métier aux nouvelles contraintes environnementales et climatiques, en particulier les fortes variations de températures, les longues périodes sans eau et les épisodes très pluvieux ou de grêle.

Conçue par TSE, dans le cadre d’un partenariat de co-développement avec le groupe coopératif Dijon Céréales, l’ombrière agrivoltaïque a donc une capacité de 2,4 MWc sur une surface de trois hectares en grandes cultures bio. Selon les partenaires, les premiers résultats sur des cultures emblavées pour la première campagne montrent, pour les variétés de blés semés (Rubisco et Energo) en production bio, une levée en hausse de 14 % par rapport à la parcelle témoin voisine de la centrale agrivoltaïque. Le service recherche & développement de l’Alliance BFC, en lien avec l’entreprise TSE et les exploitants agricoles, continueront à conduire les essais de cultures et assurer le suivi agronomique. Au total, sept cultures différentes seront implantées sur les parcelles où se déroule l’expérimentation.

TSE annonce par ailleurs que ce démonstrateur est amené à être déployé dans d’autres exploitations agricoles en Bourgogne Franche-Comté. En effet, au-delà de cette inauguration Dijon Céréales, membre d’Alliance BFC, a également signé un partenariat sur le long terme avec TSE. « C’est un accord ambitieux, avec une vision de déploiement de 700MW en sept ans », a précisé Mathieu Debonnet, président de TSE.

Agrivoltaïsme : le gouvernement a arrêté les conditions d'installation des panneaux solaires dans leurs champs

AFP le 05 avr. 2024

Le gouvernement a arrêté le cadre dans lequel les agriculteurs pourront installer des panneaux solaires dans leurs champs dans un décret dont la publication est attendue "dans les tout prochains jours", un texte qui prévoit notamment que les baisses de rendement induites ne peuvent pas excéder 10%.

Ce décret, attendu de longue date, prévoit en effet que la moyenne du rendement par hectare de la parcelle sur laquelle seront installés les panneaux soit "supérieure à 90% de la moyenne du rendement" observé sur une parcelle témoin, selon le texte que l'AFP a pu consulter vendredi.

"On ne voudrait pas que des projets se développent au détriment du rendement agricole et c'est la loi [d'accélération des énergies renouvelables] qui le prévoit, au-delà du décret: tous ces projets doivent avoir un intérêt agronomique", a-t-on indiqué au cabinet de la ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture Agnès Pannier-Runacher.

La loi d'accélération des ENR adoptée en février 2023 prévoit qu'un projet d'agrivoltaïsme garantisse à la parcelle concernée une production agricole significative et un revenu durable, et apporte au moins l'un des services suivants: amélioration du potentiel agronomique, adaptation au changement climatique, protection contre les aléas ou amélioration du bien-être animal.

L'installation doit ainsi se traduire par "une amélioration des qualités agronomiques du sol" et "une augmentation du rendement de la production agricole ou, à défaut, [le] maintien de ce rendement ou au moins la réduction de la baisse tendancielle du rendement qui est observée au niveau local", selon le décret.

La production d'énergie "vient finalement en bonus comme une activité complémentaire", selon le cabinet de Mme Pannier-Runacher. Par ailleurs, la superficie qui n'est plus exploitable du fait de l'installation ne doit pas excéder 10% de la superficie totale couverte par la dite installation.

Enfin, le décret fixe à 40% la surface maximale du terrain agricole couverte de panneaux solaires, sauf pour les projets qui ont déjà largement fait leurs preuves, conformément à ce qu'avait annoncé Mme Pannier-Runacher.

"Ces projets permettront de produire de l'électricité verte dans des exploitations qui poursuivront en parallèle leurs activités agricoles, la production alimentaire restant toujours prioritaire", a commenté la ministre dans une déclaration transmise à l'AFP.

"A la fin, c'est une meilleure rémunération pour le monde agricole, et de l'énergie renouvelable dont nous avons absolument besoin. Nous ferons un bilan dans un an", a commenté pour sa part son collègue de l'Industrie Roland Lescure, en marge d'un déplacement dans les Alpes de Haute-Provence, consacré au soutien de la filière solaire en France.

Inauguration d’une centrale agrivoltaïque sur abricotiers en bio
Une ombrière photovoltaïque de 2,27 MWc est installée sur 2,5 hectares en agriculture biologique, permettant de protéger les abricots des épisodes de canicule et de la prolifération des maladies fongiques.

MARS 27, 2024 GWÉNAËLLE DEBOUTTE


Image : Sun'Agri

Sun’Agri a inauguré l’installation agrivoltaïque de la société Saint Félix à Cavaillon (84), qu’elle indique être le premier projet agrivoltaïque sur abricotiers en agriculture biologique en France. Le dispositif couvrira 2,5 hectares de la variété Lido sous une ombrière photovoltaïque dynamique de 2,27 MWc, avec des distances inter-rangs et entre poteaux de 4 mètres. A côté, un terrain de 0,3 hectares sera laissé à l’air libre, comme zone témoin.

L’objectif principal pour la SARL Saint Félix, exploitation familiale créée en 1985 qui possède 75 ha de surface en production arboricole (pommes, cerises et abricots), est de contrôler l’ombrage apporté aux fruitiers, et de les protéger des épisodes de canicule, de grêle et de gel. De plus, les abricotiers sont particulièrement sensibles aux maladies fongiques. Or, avec l’augmentation des températures, les périodes de développement de ravageurs (mildiou) sont de plus en plus fréquentes.

Ainsi, en 2018, l’exploitation a perdu une grande partie de sa production d’abricots à cause de brûlures dues à la canicule, ce qui a poussé son propriétaire, Michel André, à investir dans une installation agrivoltaïque dynamique pour protéger ses vergers, les maintenir au sec et limiter le développement des maladies.

Agrivoltaïsme: Agnès Pannier-Runacher promet "la vigilance"

AFP le 21 mars 2024

La ministre déléguée à l'Agriculture et à la Souveraineté alimentaire, Agnès Pannier-Runacher, a promis jeudi "la vigilance" sur le développement de l'agrivoltaïsme, l'installation controversée de panneaux solaires au-dessus de terres agricoles.

"On sera particulièrement vigilant", a assuré la ministre en visite sur un site pilote à Verdonnet (Côte d'Or). "Aucune activité énergétique ne doit prendre le pas sur l'activité agricole", a-t-elle déclaré après avoir visité une "canopée agricole" (un champ recouvert de panneaux solaires) de trois hectares de blé mise en place par le groupe français TSE et qui produit près de 3 mégawatts d'électricité par an.

Le décret d'application encadrant l'agrivoltaïsme sera promulgué "fin mars", juste après être passé par le Conseil d'État, le 26 mars, ce qui ne posera pas problème, selon la ministre.

Ce décret, qui intervient vingt mois après la loi encourageant les énergies renouvelables, prévoit "des interdictions si le projet est contraire à la production agricole" et empêche les projets "opportunistes" de porteurs qui pourraient tenter de profiter de la manne énergétique en s'inventant agriculteur.

Il fixe notamment à 40% la surface maximale du terrain agricole couverte de panneaux solaires, sauf pour les projets qui ont déjà largement fait leurs preuves.

Le décret prévoit par ailleurs que le rendement de la production agricole associée à un projet d'agrivoltaïsme ne pourra pas reculer de plus de 10%.

L'agrivoltaïsme suscite de vives critiques chez une partie des agriculteurs, la Confédération paysanne, notamment, refusant que les paysans servent d'"alibi" au développement de l'énergie solaire. Le syndicat dénonce des projets si bien rétribués qu'ils poussent les agriculteurs à délaisser leurs cultures ou leurs élevages au profit d'un argent "facile".

"L'agrivoltaïsme apporte un revenu stable sur des durées longues, un contrat étant de 25 ans", répond Mme Pannier-Runacher.

Le producteur d'électricité reverse un loyer au propriétaire des terres (1.000 à 1.500 euros par an l'hectare en moyenne), soit environ dix fois plus qu'un loyer de fermage.

"Cela permet de stabiliser les exploitations agricoles à un moment où elles sont confrontées au changement climatique", selon la ministre.

Elle a de plus assuré que "des sanctions" sont prévues pour un projet qui ne respecterait pas les règles. Ce volet fera l'objet d'un arrêté, encore en "phase de concertation", qui sera "publié dans les semaines prochaines", a-t-elle déclaré.

Le producteur d’énergie Unite débute la construction de 127 MWc de volières photovoltaïques
L’objectif de ces volières photovoltaïques est de produire de l’électricité renouvelable tout en créant des zones ombragées pour les élevages de volailles et en augmentant le volume de vol disponible pour les animaux. Leur mise en chantier se fera en deux temps, au printemps 2024 et en janvier 2025.

NOVEMBRE 28, 2023 GWÉNAËLLE DEBOUTTE


Image : Unite


Après avoir annoncé le démarrage d’un projet de volière solaire de 10 MWc à Brinon-sur-Sauldre, le producteur d’énergie renouvelable Unite prépare désormais les chantiers de dix nouvelles volières photovoltaïques pour une puissance totale cumulée de 127 MWc. leur construction se déroulera en deux phases, l’une au printemps 2024 pour quatre d’entre eux et en janvier 2025 pour le reste. Celles-ci ont été retenues dans le cadre du dernier appel d’offres de la CRE sur la réalisation et l’exploitation d’Installations de production d’électricité à partir de l’énergie solaire « Centrales sur bâtiments, serres agricoles, hangars, notamment de type ombrières ».

« Nous co-construisons chaque projet avec nos éleveurs partenaires, afin de les adapter aux contraintes spécifiques du site et de leur élevage. Cette notion de collaboration est pour nous primordiale, tout comme le fait d’emporter l’adhésion de l’ensemble des parties prenantes du projet : le fort soutien des élus ainsi que les avis favorables donnés par les CDPENAF (commissions de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers) prouve d’ailleurs que notre approche est la bonne », assure Xavier Permingeat, Directeur d’activité Photovoltaïque chez Unite.

Ces projets consisteront à construire des volières photovoltaïques adaptées pour des élevages de volailles. L’objectif est de produire de l’électricité renouvelable tout en créant des zones ombragées et en augmentant le volume de vol disponible et les zones de parcours en sécurité pour les animaux. Pour ce faire, des structures et des filets empêchant l’intrusion d’oiseaux migrateurs susceptibles de transmettre des maladies à l’élevage, notamment la grippe aviaire, sont déployés. Fondée en 1985, la société dispose actuellement de plus de 60 sites de production d’énergie et de 120 en développement, totalisant 1,6 GW de capacité.