par energy_isere » 23 août 2012, 16:57
Photovoltaïque : IBM améliore le rendement des cellules en couche mince
23 Aout 2012 Usine Nouvelle
Big Blue bat un nouveau record de rendement pour des cellules photovoltaïques en couche mince. Sa cellule CZTS atteint désormais un rendement de 11,1%. Cela reste encore très éloigné des 20% proposés par les traditionnelles cellules en silicium. Mais le système d'IBM aurait d'autres avantages.
Une équipe de scientifiques d'IBM a établi un nouveau record de rendement pour des cellules photovoltaïques en couche mince, tentant ainsi de relancer l'intérêt pour cette technologie. "Les derniers essais de notre cellule CZTS (cuivre, zinc, étain et sélénium) ont permis d'atteindre un niveau de conversion de l'énergie solaire en énergie électrique de 11,1%", expliquent Teodor K. Todorov et David Mitzi, spécialistes du photovoltaïque chez Big Blue.
Il y a un an, en 2011, ce même type de cellule offrait un rendement de 10%, rappelle l'équipe d'IBM qui a réalisé ce record en partenariat avec les sociétés Solar Frontier, Tokyo Ohka Kogyo et DelSolar, spécialistes de l'énergie solaire.
La technologie d'IBM est encore loin d'égaler le système dominant du marché : les cellules cristallines. Basées sur du silicium, elles peuvent atteindre un taux de conversion avoisinant les 20%, soit quasiment le double du système d'IBM. Mais d'ici 5 ans, Teodor K. Todorov et David Mitzi assurent que leur cellule CZTS possédera un rendement équivalent aux technologies concurrentes.
Exploiter des matériaux abondants
Mais le système d'IBM possède d'autres avantages. Le principal est que, par rapport au cristallin, ses cellules en couche mince seraient moins chères à produire. "Le cristallin exige une grande pureté des matériaux (> 99,9999 %). De plus, les plaquettes sont généralement coupées de plus grandes plaques puis câblé en série pour former des modules photovoltaïques. Cela rend leur production difficile et coûteuse", souligne IBM.
Ensuite, par rapport aux autres technologies en couches minces, IBM rappelle que sa cellule CZTS est basée sur des matériaux disponibles abondamment : cuivre, zinc, étain et sélénium. Or, les technologies concurrentes ont recours à des matériaux rares comme le gallium, l’indium ou le tellure, ce qui pose des problèmes de production.
Le photovoltaïques en couche mince arrive trop tard ?
"Dans le domaine des couches minces, ce que présente IBM aujourd'hui est une véritable innovation", commente pour L'Usine Nouvelle, Nicolas Thévenin, co-fondateur de Solaïs, cabinet indépendant d'ingénierie et de conseil spécialisé dans le photovoltaïque. "Mais dans le domaine plus large du photovoltaïque : je ne vois pas de réelle opportunité pour cette technologie à court ou moyen terme, au regard des prix réduits et du haut rendement du cristallin", tempère les responsable.
Il rappelle que la production de cellules cristallines a été largement supérieure à la demande, ce qui a fait considérablement chuter les prix. Et même si le photovoltaïque à base de silicium coûte cher à produire, ses tarifs sont aujourd'hui très compétitifs, car les industriels doivent écouler leurs stocks.
Par conséquent la technologie en couche mince aura du mal, dans le contexte économique actuel, à faire valoir son argument tarifaire. Et avec un rendement encore nettement inférieur, son intérêt risque d'être assez limité. "Il y aura des applications dans certains domaines spécifiques comme par exemple les produits high tech nomades, car la technologie en couche mince est plus facile à déployer. Il s'agit d'une poudre pulvérisée sur un substrat et non d'une cellule rigide comme celles en silicium", conclut Nicolas Thévenin. Reste que pour une utilisation industrielle classique, notamment des centrales au sol, le photovoltaïque en couche mince a donc peu de chance de venir concurrencer le cristallin.
http://www.usinenouvelle.com/article/ph ... ce.N180523
[quote] [b] Photovoltaïque : IBM améliore le rendement des cellules en couche mince[/b]
23 Aout 2012 Usine Nouvelle
[b]Big Blue bat un nouveau record de rendement pour des cellules photovoltaïques en couche mince. Sa cellule CZTS atteint désormais un rendement de 11,1%. Cela reste encore très éloigné des 20% proposés par les traditionnelles cellules en silicium. Mais le système d'IBM aurait d'autres avantages. [/b]
Une équipe de scientifiques d'IBM a établi un nouveau record de rendement pour des cellules photovoltaïques en couche mince, tentant ainsi de relancer l'intérêt pour cette technologie. "Les derniers essais de notre cellule CZTS (cuivre, zinc, étain et sélénium) ont permis d'atteindre un niveau de conversion de l'énergie solaire en énergie électrique de 11,1%", expliquent Teodor K. Todorov et David Mitzi, spécialistes du photovoltaïque chez Big Blue.
Il y a un an, en 2011, ce même type de cellule offrait un rendement de 10%, rappelle l'équipe d'IBM qui a réalisé ce record en partenariat avec les sociétés Solar Frontier, Tokyo Ohka Kogyo et DelSolar, spécialistes de l'énergie solaire.
La technologie d'IBM est encore loin d'égaler le système dominant du marché : les cellules cristallines. Basées sur du silicium, elles peuvent atteindre un taux de conversion avoisinant les 20%, soit quasiment le double du système d'IBM. Mais d'ici 5 ans, Teodor K. Todorov et David Mitzi assurent que leur cellule CZTS possédera un rendement équivalent aux technologies concurrentes.
Exploiter des matériaux abondants
Mais le système d'IBM possède d'autres avantages. Le principal est que, par rapport au cristallin, ses cellules en couche mince seraient moins chères à produire. "Le cristallin exige une grande pureté des matériaux (> 99,9999 %). De plus, les plaquettes sont généralement coupées de plus grandes plaques puis câblé en série pour former des modules photovoltaïques. Cela rend leur production difficile et coûteuse", souligne IBM.
Ensuite, par rapport aux autres technologies en couches minces, IBM rappelle que sa cellule CZTS est basée sur des matériaux disponibles abondamment : [color=#FF0000]cuivre, zinc, étain et sélénium[/color]. Or, les technologies concurrentes ont recours à des matériaux rares comme le gallium, l’indium ou le tellure, ce qui pose des problèmes de production.
[b]Le photovoltaïques en couche mince arrive trop tard ?[/b]
"Dans le domaine des couches minces, ce que présente IBM aujourd'hui est une véritable innovation", commente pour L'Usine Nouvelle, Nicolas Thévenin, co-fondateur de Solaïs, cabinet indépendant d'ingénierie et de conseil spécialisé dans le photovoltaïque. "Mais dans le domaine plus large du photovoltaïque : je ne vois pas de réelle opportunité pour cette technologie à court ou moyen terme, au regard des prix réduits et du haut rendement du cristallin", tempère les responsable.
Il rappelle que la production de cellules cristallines a été largement supérieure à la demande, ce qui a fait considérablement chuter les prix. Et même si le photovoltaïque à base de silicium coûte cher à produire, ses tarifs sont aujourd'hui très compétitifs, car les industriels doivent écouler leurs stocks.
Par conséquent la technologie en couche mince aura du mal, dans le contexte économique actuel, à faire valoir son argument tarifaire. Et avec un rendement encore nettement inférieur, son intérêt risque d'être assez limité. "Il y aura des applications dans certains domaines spécifiques comme par exemple les produits high tech nomades, car la technologie en couche mince est plus facile à déployer. Il s'agit d'une poudre pulvérisée sur un substrat et non d'une cellule rigide comme celles en silicium", conclut Nicolas Thévenin. Reste que pour une utilisation industrielle classique, notamment des centrales au sol, le photovoltaïque en couche mince a donc peu de chance de venir concurrencer le cristallin.
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http://www.usinenouvelle.com/article/photovoltaique-ibm-ameliore-le-rendement-des-cellules-en-couche-mince.N180523