par mobar » 21 nov. 2022, 21:40
1 – appréciation technique
Bien qu’enterrée et donc invisible, la station géothermique n’en a pas moins fait l’objet de recommandations et d’observations de Jean Willerval, architecte coordinateur de l’opération de rénovation du quartier, lors de sa construction, que ce soit sur l’implantation du local transformateur, sur la finition extérieure ou sur le déplacement de l’extracteur pour une meilleure intégration au volume de l’escalier. Un courrier adressé à la SBRU le 23 juin 1981 témoigne du soin apporté par l’Architecte en Chef à cette réalisation.
Géothermie – croquis d’implantation de J. Willerval
Référencé GBDX1 – MERIADECK, le forage vertical par carottage/ rotation est terminé le 15 janvier 1981.
Arrêté à 1 143 m de profondeur, il capte le réservoir aquifère entre 930 et 1 140m dans la nappe du Turano-Cénomanien, une vaste nappe souterraine qui s’étend de Bordeaux jusqu’à Jonzac en Charente.
Température d’exhaure : 49°C environ
Température de rejet : 25°C en moyenne pour un volume prélevé de l’ordre de 280.000m3/an à un débit moyen de 33m3/h (chiffres 2004)
L’arrêté du 19 mai 1982 accordant le permis d’exploitation du site définit la limite de cette exploitation à 34.700.000 thermies. Une estimation en 2004 de l’énergie déjà exploitée avoisine les 3.200.000 thermies, soit moins de 10% de la valeur autorisée.
Le chantier a été réalisé avec des entreprises et des ingénieurs conseils exclusivement régionaux.
A noter que la ville de Bordeaux a obtenu, pour la réalisation de ce forage géothermique, le premier concours financier en Aquitaine de la C.E.E. et les aides du Comité Géothermique. Une fiche d’information de la Commission des Communautés Européennes, datée de 1983 (EUR 8715 EN, FR), indique le coût total du projet (15.925.527 F.), le montant de la contribution CEE (2.140.000 F.) et les objectifs : « le chauffage par l’énergie géothermique de 30 000m2 de bureaux, une préfecture et 17 400m2 de logements d’un quartier en cours de rénovation comprenant 120 000m2 de bureaux et logements collectifs à chauffer par géothermie ou pompes à chaleur existantes pour certains bâtiments. »
En 2018, la Métropole demande une nouvelle étude sur la station en vue de l’exploitation de ce gîte géothermique.
L’étude relève un problème : l’eau rejetée est à 35° alors qu’elle était au début à 24°, température nécessaire pour une ré-utilisation optimale. Actuellement, l’eau rejetée est utilisée pour la piscine Judaïque et pour le lavage des véhicules techniques de la Métropole mais reste essentiellement rejetée dans le circuit des eaux métropolitain.
La cause de l’élévation de la température se situe dans la sous-utilisation de l’apport en eau chaude aux bâtiments qui ont demandé à bénéficier de la géothermie depuis 2012 ; la Cité Municipale et le bâtiment Laure Gatet de la Métropole ne possèdent aucun équipement de valorisation thermique et en fait ces bâtiments qui sont des nouveaux clients de la géothermie n’ont pas mis en place à leur construction tous les équipements nécessaires à une utilisation optimale !
Une campagne pour une valorisation de la géothermie est décidée ; une autre solution serait d’installer des pompes à chaleur sur le réseau de rejet dont l’eau circule à 35°.
https://www.sauvegarder-meriadeck.fr/5-la-geothermie/
Une étude du BRGM de 1981
http://infoterre.brgm.fr/rapports/81-SGN-104-AQI.pdf
[quote]1 – appréciation technique
Bien qu’enterrée et donc invisible, la station géothermique n’en a pas moins fait l’objet de recommandations et d’observations de Jean Willerval, architecte coordinateur de l’opération de rénovation du quartier, lors de sa construction, que ce soit sur l’implantation du local transformateur, sur la finition extérieure ou sur le déplacement de l’extracteur pour une meilleure intégration au volume de l’escalier. Un courrier adressé à la SBRU le 23 juin 1981 témoigne du soin apporté par l’Architecte en Chef à cette réalisation.
Géothermie – croquis d’implantation de J. Willerval
Référencé GBDX1 – MERIADECK, le forage vertical par carottage/ rotation est terminé le 15 janvier 1981.
Arrêté à 1 143 m de profondeur, il capte le réservoir aquifère entre 930 et 1 140m dans la nappe du Turano-Cénomanien, une vaste nappe souterraine qui s’étend de Bordeaux jusqu’à Jonzac en Charente.
Température d’exhaure : 49°C environ
Température de rejet : 25°C en moyenne pour un volume prélevé de l’ordre de 280.000m3/an à un débit moyen de 33m3/h (chiffres 2004)
L’arrêté du 19 mai 1982 accordant le permis d’exploitation du site définit la limite de cette exploitation à 34.700.000 thermies. Une estimation en 2004 de l’énergie déjà exploitée avoisine les 3.200.000 thermies, soit moins de 10% de la valeur autorisée.
Le chantier a été réalisé avec des entreprises et des ingénieurs conseils exclusivement régionaux.
A noter que la ville de Bordeaux a obtenu, pour la réalisation de ce forage géothermique, le premier concours financier en Aquitaine de la C.E.E. et les aides du Comité Géothermique. Une fiche d’information de la Commission des Communautés Européennes, datée de 1983 (EUR 8715 EN, FR), indique le coût total du projet (15.925.527 F.), le montant de la contribution CEE (2.140.000 F.) et les objectifs : « le chauffage par l’énergie géothermique de 30 000m2 de bureaux, une préfecture et 17 400m2 de logements d’un quartier en cours de rénovation comprenant 120 000m2 de bureaux et logements collectifs à chauffer par géothermie ou pompes à chaleur existantes pour certains bâtiments. »
En 2018, la Métropole demande une nouvelle étude sur la station en vue de l’exploitation de ce gîte géothermique.
L’étude relève un problème : l’eau rejetée est à 35° alors qu’elle était au début à 24°, température nécessaire pour une ré-utilisation optimale. Actuellement, l’eau rejetée est utilisée pour la piscine Judaïque et pour le lavage des véhicules techniques de la Métropole mais reste essentiellement rejetée dans le circuit des eaux métropolitain.
La cause de l’élévation de la température se situe dans la sous-utilisation de l’apport en eau chaude aux bâtiments qui ont demandé à bénéficier de la géothermie depuis 2012 ; la Cité Municipale et le bâtiment Laure Gatet de la Métropole ne possèdent aucun équipement de valorisation thermique et en fait ces bâtiments qui sont des nouveaux clients de la géothermie n’ont pas mis en place à leur construction tous les équipements nécessaires à une utilisation optimale !
Une campagne pour une valorisation de la géothermie est décidée ; une autre solution serait d’installer des pompes à chaleur sur le réseau de rejet dont l’eau circule à 35°. [/quote]
https://www.sauvegarder-meriadeck.fr/5-la-geothermie/
Une étude du BRGM de 1981
http://infoterre.brgm.fr/rapports/81-SGN-104-AQI.pdf