par paradigme » 14 déc. 2006, 15:04
Les Clowns de la Banque Mondiale... je ne sais pas combien sont payés les clowns de la Banque Mondiale avé les impôts des gentils contribuables... mais ils pourraient très bien remplacer l'Auguste et le clown blanc chez Pinder. En tout cas la psychiatrie a de beaux jours devant elle devant une prose si schizophrène.
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Le Monde
La Banque mondiale écrit dans son dernier rapport, publié mercredi 13 décembre, que la mondialisation a permis une amélioration du niveau de vie d'une grande partie de la population mondiale, mais pas de tous, et qu'elle dégrade certains biens communs ? Discours nouveau ?
Nous explorons les années 2006 à 2030 et, en effet, la mondialisation commence à être soumise à des pressions contraires fortes. Les perspectives globales restent bonnes. La croissance mondiale pourrait être plus forte dans les 25 ans qui viennent qu'elle ne le fut dans le dernier quart de siècle. Elle serait de 2,5 % par an dans les pays développés, de 4,2 % dans les pays en développement qui vont donc poursuivre leur rattrapage.
Les pays émergents comme la Chine et l'Inde cessent d'être à la périphérie pour devenir les moteurs principaux de l'économie mondiale. Le revenu par tête dans l'ensemble des pays en développement devrait doubler et atteindre en moyenne 11 000 dollars (8 300 euros), le niveau actuel de la République tchèque. Chine, Mexique, Turquie seraient au niveau de l'Espagne d'aujourd'hui. Autre conséquence positive, le nombre de personnes extrêmement pauvres (ayant moins de 1 dollar par jour) serait divisé par deux, passant de 1,1 milliard à 550 millions en 2030.
L'intégration globale va se poursuivre activement : le commerce va représenter une part croissante du produit intérieur brut mondial, mu de plus en plus par les échanges de services.
Pourtant les négociations de Doha sont en échec et on observe dans beaucoup de pays une montée des demandes protectionnistes. La mondialisation ne va pas s'arrêter ?
Sauf catastrophe, non. L'essentiel est la répartition mondiale des processus de production : les composants d'une automobile viennent de quatre ou cinq pays avant d'être montés dans un sixième. Imaginer que l'on pourrait tout rapatrier dans les pays développés est impossible. Sans doute peut-on revenir à des accords commerciaux bilatéraux à la place de négociations multilatérales de type Doha. Mais la mondialisation, c'est-à-dire l'intégration des économies mondiales, va se poursuivre.
Néanmoins vous pointez plusieurs risques qui pourraient altérer votre scénario central ?
Le premier est le changement climatique. Un consensus est né parmi les scientifiques sur le réchauffement de la planète. Le rapport Stern remis au gouvernement britannique montre qu'il y aura des effets avant 2030.
Mais pour les éviter, il faudrait une mobilisation de tous les pays, qui aujourd'hui n'existe pas. Le risque à nos yeux est qu'à repousser l'échéance on soit contraint, d'un seul coup, un jour, à prendre des mesures radicales comme de bloquer la consommation d'énergie. La croissance serait très sérieusement affectée.
Le deuxième risque ?
Il porte sur les inégalités qui évoluent de façons contradictoires. D'un côté, les pays émergents rattrapent les pays riches, c'est la convergence. Mais de l'autre, certaines parties du monde, l'Afrique, l'Amérique latine, restent en retrait, c'est la divergence.
Ces pays croissent trop peu vite et demeurent bloqués à 20 % du niveau du Nord. C'est préoccupant car cela attisera les tensions à l'intérieur de ces régions. Le Brésil est exemplaire mais il lui sera difficile de résister au populisme si sa stagnation relative se poursuit. L'Afrique est elle aussi divisée entre une partie où la pauvreté augmente et une autre qui semble, depuis cinq ans, s'en sortir.
Mais les inégalités croissent aussi à l'intérieur de chaque pays créant souvent des angoisses parmi les classes moyennes.
Dans les pays émergents les inégalités croissent fortement. Le débat est de savoir si les plus pauvres profitent ou pas de cette nouvelle croissance. Pour nous, la réponse est oui, mais moins que dans les années 1980. Il y a une rupture qui inquiète autant en Chine qu'en Inde.
Mais les inégalités croissent aussi dans certains pays du Nord, nettement aux Etats-Unis, moins sensiblement en Europe.
Est-ce évitable ?
Il y a une raison pour laquelle une croissance rapide creuse les inégalités, c'est l'effet d'échelle ou d'agglomération. L'illustration est donnée par Shanghaï. La croissance y attire la croissance. La clé, c'est la formation. Le rôle de l'éducation est devenu fondamental. Il y aura du travail pour tout le monde, mais à la condition de mieux former les populations et de promouvoir la mobilité.
Propos recueillis par Eric Le Boucher
Les Clowns de la Banque Mondiale... je ne sais pas combien sont payés les clowns de la Banque Mondiale avé les impôts des gentils contribuables... mais ils pourraient très bien remplacer l'Auguste et le clown blanc chez Pinder. En tout cas la psychiatrie a de beaux jours devant elle devant une prose si schizophrène.
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Le Monde
La Banque mondiale écrit dans son dernier rapport, publié mercredi 13 décembre, que la mondialisation a permis une amélioration du niveau de vie d'une grande partie de la population mondiale, mais pas de tous, et qu'elle dégrade certains biens communs ? Discours nouveau ?
Nous explorons les années 2006 à 2030 et, en effet, la mondialisation commence à être soumise à des pressions contraires fortes. Les perspectives globales restent bonnes. La croissance mondiale pourrait être plus forte dans les 25 ans qui viennent qu'elle ne le fut dans le dernier quart de siècle. Elle serait de 2,5 % par an dans les pays développés, de 4,2 % dans les pays en développement qui vont donc poursuivre leur rattrapage.
Les pays émergents comme la Chine et l'Inde cessent d'être à la périphérie pour devenir les moteurs principaux de l'économie mondiale. Le revenu par tête dans l'ensemble des pays en développement devrait doubler et atteindre en moyenne 11 000 dollars (8 300 euros), le niveau actuel de la République tchèque. Chine, Mexique, Turquie seraient au niveau de l'Espagne d'aujourd'hui. Autre conséquence positive, le nombre de personnes extrêmement pauvres (ayant moins de 1 dollar par jour) serait divisé par deux, passant de 1,1 milliard à 550 millions en 2030.
L'intégration globale va se poursuivre activement : le commerce va représenter une part croissante du produit intérieur brut mondial, mu de plus en plus par les échanges de services.
Pourtant les négociations de Doha sont en échec et on observe dans beaucoup de pays une montée des demandes protectionnistes. La mondialisation ne va pas s'arrêter ?
Sauf catastrophe, non. L'essentiel est la répartition mondiale des processus de production : les composants d'une automobile viennent de quatre ou cinq pays avant d'être montés dans un sixième. Imaginer que l'on pourrait tout rapatrier dans les pays développés est impossible. Sans doute peut-on revenir à des accords commerciaux bilatéraux à la place de négociations multilatérales de type Doha. Mais la mondialisation, c'est-à-dire l'intégration des économies mondiales, va se poursuivre.
Néanmoins vous pointez plusieurs risques qui pourraient altérer votre scénario central ?
Le premier est le changement climatique. Un consensus est né parmi les scientifiques sur le réchauffement de la planète. Le rapport Stern remis au gouvernement britannique montre qu'il y aura des effets avant 2030.
Mais pour les éviter, il faudrait une mobilisation de tous les pays, qui aujourd'hui n'existe pas. Le risque à nos yeux est qu'à repousser l'échéance on soit contraint, d'un seul coup, un jour, à prendre des mesures radicales comme de bloquer la consommation d'énergie. La croissance serait très sérieusement affectée.
Le deuxième risque ?
Il porte sur les inégalités qui évoluent de façons contradictoires. D'un côté, les pays émergents rattrapent les pays riches, c'est la convergence. Mais de l'autre, certaines parties du monde, l'Afrique, l'Amérique latine, restent en retrait, c'est la divergence.
Ces pays croissent trop peu vite et demeurent bloqués à 20 % du niveau du Nord. C'est préoccupant car cela attisera les tensions à l'intérieur de ces régions. Le Brésil est exemplaire mais il lui sera difficile de résister au populisme si sa stagnation relative se poursuit. L'Afrique est elle aussi divisée entre une partie où la pauvreté augmente et une autre qui semble, depuis cinq ans, s'en sortir.
Mais les inégalités croissent aussi à l'intérieur de chaque pays créant souvent des angoisses parmi les classes moyennes.
Dans les pays émergents les inégalités croissent fortement. Le débat est de savoir si les plus pauvres profitent ou pas de cette nouvelle croissance. Pour nous, la réponse est oui, mais moins que dans les années 1980. Il y a une rupture qui inquiète autant en Chine qu'en Inde.
Mais les inégalités croissent aussi dans certains pays du Nord, nettement aux Etats-Unis, moins sensiblement en Europe.
Est-ce évitable ?
Il y a une raison pour laquelle une croissance rapide creuse les inégalités, c'est l'effet d'échelle ou d'agglomération. L'illustration est donnée par Shanghaï. La croissance y attire la croissance. La clé, c'est la formation. Le rôle de l'éducation est devenu fondamental. Il y aura du travail pour tout le monde, mais à la condition de mieux former les populations et de promouvoir la mobilité.
Propos recueillis par Eric Le Boucher