par rammstein » 05 avr. 2007, 15:04
Je profite de 2 minutes de pause pour mettre mon grain de sel de SAS dans la conversation.
Pour répondre à la question posée dans ce fil, je dirai que le seul moyen d'épargner des souffrances aux plus faibles d'entre nous une fois dans le caca consiste à s'y préparer dès maintenant. Ne pas attendre que la crise économique, la chienlit, la grippe aviaire, les chinois, etc... soient là pour se demander où l'on va bien pouvoir trouver de la ventoline pour le petit dernier asthmatique, où de l'insuline pour sa mamie diabétique.
L'expérience a montré (canicule 2003, Tchernobyl 1986...) que l'état, tout omnipotent soit-il, est incapable d'affronter efficacement une crise de grande ampleur sans casse. Dans l'hypothèse d'un PO même lent, tout le monde sera touché sans exception. Les approvisionnements de tout ordre seront affectés. Peut-être que partiellement au début, mais approvisionner une multitude de supermarchés sera de plus en plus difficile. Compter sur le commerce de proximité pour prendre le relais est illusoire : la chaîne logistique est encore plus longue et implique une dépense énergétique supplémentaire pour acheminer la marchandise au commercant de quartier.
En parallèle, des millions de types comme moi, travaillant de près ou de loin dans les secteurs de l'automobile, de l'aéronautique, de la sous-traitance... se retrouveront un jour ou l'autre sur le carreau et viendront grossir les rangs des chômeurs crevant la dalle.
La place des plus faibles dans tout cela ? Si vous n'anticipez rien, ils seront les premières victimes de la "sélection sociale" que l'on peut encore observer dans les pays anciennement communistes : pas de soins médicaux autres que payants (quand je dis "payants", cela veut dire qu'il faut tout payer de sa poche : médicaments, matériel médical, chambre à l'hôpital, bakchich au docteur pour qu'il fasse du bon boulot...), paupérisation massive, retraites ou salaires de misère pour les chanceux fonctionnaires, SDF, chiens errants, corruption à tous les niveaux de la société, explosion des comportements addictifs et suicidaires (alcoolisme, drogues), prostitution...
Vous me direz : "on a le temps d'anticiper, le PO est dans 3 ans", "tu noircis exprès le tableau, sale SAS, la France c'est pas l'Argentine"...
Je serai un des premiers à pâtir du PO. En toute logique ma profession (ingénieur dans l'industrie auto) devrait se préparer à cette éventualité, non ? Et bien non ! Je bosse sur des modèles qui vont sortir en masse en 2011-2012. C'est du bon gros diesel bien gras...
La solution ? Dans l'immédiat, et comme il faut bien continuer à payer ses impôts, je ne la vois qu'au niveau personnel, via une préparation de type "survivaliste" (oh ! le gros mot), qui consiste pratiquement à envisager des scénarios et des réponses appropriées (un peu comme Geispe), acquérir des compétences et stocker nourriture, outils, matériel médical, bref tout ce qui présente un intérêt immédiat à la survie de ma famille. Ce n'est pas que cela m'enchante, mais, vivant dans un cadre citadin, je ne vois pas d'autre solution. Il va de soi que les plus faibles de mon entourage sont, dans la mesure de mes moyens, inclus dans mes plans et pourront bénéficier de ma préparation.
Si chacun agit de la sorte et se prépare, il y a une chance de limiter la casse. Les suisses le font très bien, eux...
Rammstein
PS1 : le PO peut avoir bien d'autres conséquences que la pénurie directe de pétrole : guerre civile, paupérisation généralisée, crise économique, pollution NBC...
PS2 : il me semble qu'à l'époque glorieuse de la révolution industrielle, les ascenseurs menant au fond des mines fonctionnaient à la vapeur, et donc indépendamment du pétrole.
Je profite de 2 minutes de pause pour mettre mon grain de sel de SAS dans la conversation.
Pour répondre à la question posée dans ce fil, je dirai que le seul moyen d'épargner des souffrances aux plus faibles d'entre nous une fois dans le caca consiste à s'y préparer dès maintenant. Ne pas attendre que la crise économique, la chienlit, la grippe aviaire, les chinois, etc... soient là pour se demander où l'on va bien pouvoir trouver de la ventoline pour le petit dernier asthmatique, où de l'insuline pour sa mamie diabétique.
L'expérience a montré (canicule 2003, Tchernobyl 1986...) que l'état, tout omnipotent soit-il, est incapable d'affronter efficacement une crise de grande ampleur sans casse. Dans l'hypothèse d'un PO même lent, tout le monde sera touché sans exception. Les approvisionnements de tout ordre seront affectés. Peut-être que partiellement au début, mais approvisionner une multitude de supermarchés sera de plus en plus difficile. Compter sur le commerce de proximité pour prendre le relais est illusoire : la chaîne logistique est encore plus longue et implique une dépense énergétique supplémentaire pour acheminer la marchandise au commercant de quartier.
En parallèle, des millions de types comme moi, travaillant de près ou de loin dans les secteurs de l'automobile, de l'aéronautique, de la sous-traitance... se retrouveront un jour ou l'autre sur le carreau et viendront grossir les rangs des chômeurs crevant la dalle.
La place des plus faibles dans tout cela ? Si vous n'anticipez rien, ils seront les premières victimes de la "sélection sociale" que l'on peut encore observer dans les pays anciennement communistes : pas de soins médicaux autres que payants (quand je dis "payants", cela veut dire qu'il faut tout payer de sa poche : médicaments, matériel médical, chambre à l'hôpital, bakchich au docteur pour qu'il fasse du bon boulot...), paupérisation massive, retraites ou salaires de misère pour les chanceux fonctionnaires, SDF, chiens errants, corruption à tous les niveaux de la société, explosion des comportements addictifs et suicidaires (alcoolisme, drogues), prostitution...
Vous me direz : "on a le temps d'anticiper, le PO est dans 3 ans", "tu noircis exprès le tableau, sale SAS, la France c'est pas l'Argentine"...
Je serai un des premiers à pâtir du PO. En toute logique ma profession (ingénieur dans l'industrie auto) devrait se préparer à cette éventualité, non ? Et bien non ! Je bosse sur des modèles qui vont sortir en masse en 2011-2012. C'est du bon gros diesel bien gras...
La solution ? Dans l'immédiat, et comme il faut bien continuer à payer ses impôts, je ne la vois qu'au niveau personnel, via une préparation de type "survivaliste" (oh ! le gros mot), qui consiste pratiquement à envisager des scénarios et des réponses appropriées (un peu comme Geispe), acquérir des compétences et stocker nourriture, outils, matériel médical, bref tout ce qui présente un intérêt immédiat à la survie de ma famille. Ce n'est pas que cela m'enchante, mais, vivant dans un cadre citadin, je ne vois pas d'autre solution. Il va de soi que les plus faibles de mon entourage sont, dans la mesure de mes moyens, inclus dans mes plans et pourront bénéficier de ma préparation.
Si chacun agit de la sorte et se prépare, il y a une chance de limiter la casse. Les suisses le font très bien, eux...
Rammstein
PS1 : le PO peut avoir bien d'autres conséquences que la pénurie directe de pétrole : guerre civile, paupérisation généralisée, crise économique, pollution NBC...
PS2 : il me semble qu'à l'époque glorieuse de la révolution industrielle, les ascenseurs menant au fond des mines fonctionnaient à la vapeur, et donc indépendamment du pétrole.