par adck59 » 22 déc. 2007, 22:38
Tu remplaces un PC par un Singe ou vice-versa et le résultat est le même:
"Depuis des lustres, physiciens et mathématiciens s’emploient à démontrer - avec un réel succès - que les analystes financiers sont des imposteurs, ou du moins des gens très inefficaces. En 1973 était publié un livre (A Random Walk in Wall Street) dans lequel un professeur de l’université de Princeton, Burton Malkiel, affirmait qu’un singe aux yeux bandés qui lancerait des fléchettes sur la page Bourse d’un quotidien sélectionnerait ainsi un portefeuille d’actions aussi valable que ceux des experts. En 1988, le Wall Street Journal prit Malkiel au mot et tenta l’expérience - à cette différence près que ce furent des journalistes qui manièrent les fléchettes, les singes étant rares à Wall Street. Eh bien l’expérience confirma l’intuition du professeur de Princeton, dans une large mesure. D’autres journaux économiques créèrent à leur tour des "fonds fléchettes", qui se comportèrent assez bien, et parfois mieux que le marché lui-même.
Puis voilà qu’en septembre 2003 paraissait dans Condensed Matter un article qui enfonçait la fléchette plus profondément encore. Son titre "La puissance prédictive de l’intelligence zéro dans les marchés financiers". Des physiciens y rapportent avoir modélisé les marchés avec des outils de mécanique statistique, prenant pour hypothèse que les traders passaient leurs ordres d’achat et de ventes de manière totalement aléatoire. Puis ils ont utilisé des données du London Stock Exchange (la Bourse de Londres) pour tester le modèle. Résultat : l’hypothèse "zéro intelligence" est parvenue à simuler le fonctionnement de la place de manière très satisfaisante. Conclusion : les mécanismes du marché sont tellement complexes que prendre des décisions au hasard ou sur la base d’analyses sophistiquées ne change rien au résultat global.
Dans la revue Nature, un commentateur a eu cette belle image : "Les traders peuvent être comparés à des fourmis s’agitant de façon chaotique dans une grande pendule, sans affecter en rien son fonctionnement." On ne saurait être plus aimable."
http://sornettes.free.fr/spip.php?article136
Tu remplaces un PC par un Singe ou vice-versa et le résultat est le même:
"Depuis des lustres, physiciens et mathématiciens s’emploient à démontrer - avec un réel succès - que les analystes financiers sont des imposteurs, ou du moins des gens très inefficaces. En 1973 était publié un livre (A Random Walk in Wall Street) dans lequel un professeur de l’université de Princeton, Burton Malkiel, affirmait qu’un singe aux yeux bandés qui lancerait des fléchettes sur la page Bourse d’un quotidien sélectionnerait ainsi un portefeuille d’actions aussi valable que ceux des experts. En 1988, le Wall Street Journal prit Malkiel au mot et tenta l’expérience - à cette différence près que ce furent des journalistes qui manièrent les fléchettes, les singes étant rares à Wall Street. Eh bien l’expérience confirma l’intuition du professeur de Princeton, dans une large mesure. D’autres journaux économiques créèrent à leur tour des "fonds fléchettes", qui se comportèrent assez bien, et parfois mieux que le marché lui-même.
Puis voilà qu’en septembre 2003 paraissait dans Condensed Matter un article qui enfonçait la fléchette plus profondément encore. Son titre "La puissance prédictive de l’intelligence zéro dans les marchés financiers". Des physiciens y rapportent avoir modélisé les marchés avec des outils de mécanique statistique, prenant pour hypothèse que les traders passaient leurs ordres d’achat et de ventes de manière totalement aléatoire. Puis ils ont utilisé des données du London Stock Exchange (la Bourse de Londres) pour tester le modèle. Résultat : l’hypothèse "zéro intelligence" est parvenue à simuler le fonctionnement de la place de manière très satisfaisante. Conclusion : les mécanismes du marché sont tellement complexes que prendre des décisions au hasard ou sur la base d’analyses sophistiquées ne change rien au résultat global.
Dans la revue Nature, un commentateur a eu cette belle image : "Les traders peuvent être comparés à des fourmis s’agitant de façon chaotique dans une grande pendule, sans affecter en rien son fonctionnement." On ne saurait être plus aimable."
http://sornettes.free.fr/spip.php?article136