La hausse des prix, un catalyseur du changement ?

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Re: La hausse des prix, un catalyseur du changement ?

par sceptique » 22 mai 2008, 17:56

Quelques extraits des Echos (pas vraiment tendance Besancenot).

http://www.lesechos.fr/info/analyses/4729617.htm
Ceci n'est pas un choc pétrolier .
...
Face à ce choc de la demande, un vrai choc apparaît aussi du côté de l'offre. Souvent méconnu, il se résume simplement : les pays producteurs ont désormais une vision de long terme - du moins ceux qui ont les plus grandes réserves. A vrai dire, il y a clairement deux types de pays. Les premiers pompent tout ce qu'ils peuvent. Cette fuite en avant s'explique souvent par la volonté de survie du régime politique en place. C'est le cas par exemple de la Russie, qui aura épuisé ses réserves en moins d'une décennie si elle continue d'exploiter ses gisements au rythme actuel. Les investissements passent ici au second plan.

Et puis il y a les autres pays, ceux qui ont plusieurs décennies de réserves devant eux, comme l'Arabie saoudite, le Venezuela ou l'Iran. Ceux-là semblent être entrés dans une logique de la rente. Ils cherchent d'abord à remettre la main sur leurs ressources, au détriment des majors occidentales qui n'ont plus accès qu'au dixième des gisements recensés dans le monde. Ils s'efforcent ensuite d'exploiter leur rente au mieux. En limitant leur activité, ils gagnent sur tous les tableaux. Chaque baril valant plus cher, ils accroissent leurs recettes à production égale. En restreignant les ponctions sur leurs gisements, ils en prolongent la durée d'exploitation. Et ils étalent les investissements dans le temps.
...
Pas très crédible le coup de la Russie ! Mais s'il a raison :shock:
Pour le reste, c'est bien vu.

Maintenant pour le plaisir :
http://www.latribune.fr/info/IDC1257226 ... etrole.nsf
Le pétrole n'échappe pas aux cycles économiques
Le grand yoyo des cours du pétrole :
Vers un baril entre 12,5 et 25 dollars
La Tribune.fr - 24/11/06

...
Les professionnels du pétrole ont pourtant coutume de dire que la seule chose certaine en matière de prévisions des prix du brut est qu'elles s'avèrent toujours erronées. La chute d'environ un tiers du prix du pétrole depuis août nous rappelle à quel point il est risqué de se fier à un consensus momentané parmi les analystes financiers. Rappelons d'ailleurs ce qu'affirmait en mars 2005 le président d'Exxon, Lee Raymond, alors que le prix du pétrole dépassait les 50 dollars : " Ces prix ne sont justifiés ni par l'offre et la demande ni par aucune donnée fondamentale. "

Aujourd'hui, les fondamentaux physiques du marché du brut signalent bel et bien un état de surproduction, d'au moins 2 millions de barils selon l'Opep, prévu correctement par nos modèles dès juin 2005 pour l'année 2006. La demande chinoise était en effet inférieure en 2005 à son niveau de 2004, infirmant déjà un an auparavant le postulat de base du " nouveau paradigme ", du moins sur le court terme. Depuis lors, la croissance de la demande mondiale de brut a sans cesse été revue à la baisse. Côté offre, les investissements dans la production de l'industrie pétrolière ont plus que doublé depuis 2000. Selon la théorie des cycles économiques, les prix élevés du pétrole portent en eux-mêmes la promesse de leur correction à la baisse, car ils rentabilisent la mise en production de considérables réserves marginales, et incitent à la substitution du brut par d'autres sources d'énergie. Cela a d'ailleurs entraîné le rebond spectaculaire de la demande de charbon et le décollage accéléré de l'éolien.
Éviter "l'erreur collective". La vérification depuis près d'un an de l'hypothèse d'un retour périodique à la surproduction pétrolière correspond à un " scénario cyclique ". Cette alternative au " scénario unique ", qui s'est concrétisée trois fois au cours des vingt dernières années, peut conduire à une baisse importante des prix. Ainsi, en 1986, le prix du baril est tombé à 9 dollars, après une forte hausse de la production de l'Opep visant à compenser une perte de revenus face à des mesures d'économie d'énergie en Europe.

En 1998, le prix mondial du baril replongea à 9 dollars quand l'Irak de Saddam Hussein doubla sa production, alors que le boom de la demande asiatique cessait abruptement. En 2001, le prix du brut chuta à 18 dollars : la Russie suralimentait le marché en pétrole alors que les États-Unis entraient en récession. Demain, alors qu'on évoque un ralentissement aux États-Unis, et en Europe en 2007, le " scénario du pétrole toujours plus cher " tiendra-t-il encore face au " scénario cyclique " ?

Au cours des prochaines années, les opérateurs auront tout à gagner à vérifier régulièrement, notamment au moyen d'indicateurs avancés, si les marchés du pétrole s'orientent vers l'un ou l'autre, afin d'éviter la répétition d'une " erreur collective " à " l'étendue catastrophique " , comme celle des télécoms en 2000. Entre deux extrêmes de prix, en effet, l'équilibre de long terme - souvent situé entre 20 et 40 dollars - est bien difficile à maintenir : un pendule ne s'arrête pas subitement au milieu de sa course !
A noter la date : nov 2006. On était effectivement dans un petit creux de qq mois. Ne pas l'oublier.
On attend donc de pied ferme le pétrole à 15-20 $ le baril ! Les "fondamentaux physiques du marché du brut" s'en occupent activement . :-P

Re: La hausse des prix, un catalyseur du changement ?

par thorgal » 22 mai 2008, 17:13

on est d'accord ;)

Re: La hausse des prix, un catalyseur du changement ?

par the_oliver_2000 » 22 mai 2008, 17:10

thorgal a écrit :
tolosa a écrit :agréable
tout est relatif ...
Disons... excitante si tu préfères. Mais ça fait tout de même plaisir d'avoir raison :-D

Re: La hausse des prix, un catalyseur du changement ?

par thorgal » 22 mai 2008, 17:03

tolosa a écrit :agréable
tout est relatif ...

Re: La hausse des prix, un catalyseur du changement ?

par the_oliver_2000 » 22 mai 2008, 17:03

tolosa a écrit :La période est agréable parceque nous ne subissons pas encore de plein fouet les conséquences délétères que ce qui va arriver tout en profitant du sentiment apaisant d'avoir eu raison contre beaucoup...
Tout à fait d'accord, dès que les premières conséquences sérieuses vont arrivés beaucoup ici qui se réjouissent dès que le baril prend 1$ seront moins jouasses... Moi le premier :?

Re: La hausse des prix, un catalyseur du changement ?

par tolosa » 22 mai 2008, 17:00

La période est agréable parceque nous ne subissons pas encore de plein fouet les conséquences délétères que ce qui va arriver tout en profitant du sentiment apaisant d'avoir eu raison contre beaucoup...

Re: La hausse des prix, un catalyseur du changement ?

par thorgal » 22 mai 2008, 16:49

oulah! gosse aux idées bizarres ... déjà à cet âge ... ceci explique sûrement cela, Dr Gilles ;)

Re: La hausse des prix, un catalyseur du changement ?

par GillesH38 » 22 mai 2008, 16:47

rico a écrit :On va en chier mais je trouve néanmoins qu'on vit dans une époque passionnante pas vous?
tout à fait d'accord !

déjà petit, je me disais que si il devait y avoir la fin du monde, je préférerais etre là pour y assister... prédestination?

Re: La hausse des prix, un catalyseur du changement ?

par sceptique » 22 mai 2008, 16:27

the_oliver_2000 a écrit :
bastien300 a écrit :A moins que les niveaux de prix actuelle intègre la notion de déclin de la production à court-moyen terme (mais j'en doute).
Si, si je pense que ce niveau de prix intègre une partie du déclin à venir. C'est un peu le principe de la bourse je pense, on achète par rapport aux perspectives futures.
Exactement ! Les financiers et investisseurs ont bien compris que la demande dépassait structurellement l'offre. Normalement, en économie libérale, cela doit stimuler la recherche et la production. Ou les alternatives. Mais, avec le pétrole aucune de ces solutions ne fonctionnent.
Conclusion : les financiers et investisseurs jouent donc gagnants sur la hausse à moyen-long terme. Et ils ne se gênent pas ! Il peut quand même y avoir un creux de qq mois (qq années étant peu probable). Il leur suffit donc de pouvoir tenir ce temps là.
Maintenant, à partir d'un certain seuil, on va assister à une destruction progressive de la demande. Et donc à une certaine (et momentanée) stabilisation. A quel seuil ? Avec quels dégâts ? Pendant combien de temps ?

Re: La hausse des prix, un catalyseur du changement ?

par the_oliver_2000 » 22 mai 2008, 15:29

bastien300 a écrit :A moins que les niveaux de prix actuelle intègre la notion de déclin de la production à court-moyen terme (mais j'en doute).
Si, si je pense que ce niveau de prix intègre une partie du déclin à venir. C'est un peu le principe de la bourse je pense, on achète par rapport aux perspectives futures.

Re: La hausse des prix, un catalyseur du changement ?

par parisse » 22 mai 2008, 15:18

Il me semble que sans la hausse actuelle, rien ne pourrait changer, et qu'elle etait donc necessaire. On commence seulement aujourd'hui a voir dans les media mainstream un peu de reflexion et de jugement critique. Reste a voir quand le grand public prendra pleinement conscience du pb, et quand les politiques en tireront les consequences en terme d'urbanisme, de transports etc. il y a du travail a faire, je n'ai pas entendu parler d'annulation d'infrastructure routiere ou aeroportuaire ou de plan d'urgence pour le developpement des TC, j'ai bien peur qu'il ne faille changer de generation d'elus ou qu'il faille un choc bien plus marque.
Ceci dit, j'ai toujours un mince espoir que la raison l'emporte et que le rythme de hausse actuel se calme pour revenir a qqchose de plus raisonnable, style +10% par an.

Re: La hausse des prix, un catalyseur du changement ?

par bastien300 » 22 mai 2008, 14:04

appelezmoifritz a écrit :A mon sens c'est une question de proportion. Au delà de 150$ la hausse n'a plus aucune vertu, c'est la récession instantanée donc les investissements dans les énergies renouvelables sont handicapés. Au niveau de prix actuel ça peut effectivement avoir une valeur "pédagogique" : changeons de cap tant qu'il en est temps... mais bon encore faut-il avoir le temps pour éviter la casse et surtout éviter de subventionner le gasoil :-x
Je suis assez d'accord avec ton raisonnement... tant que la hausse ne crée pas de ralentissement brutal, il y a un effet pédagogique/incitatif...
On va en chier mais je trouve néanmoins qu'on vit dans une époque passionnante pas vous?
J'aime ta façon de voir les choses Rico :D

Re: La hausse des prix, un catalyseur du changement ?

par rico » 22 mai 2008, 14:02

On va en chier mais je trouve néanmoins qu'on vit dans une époque passionnante pas vous?

Re: La hausse des prix, un catalyseur du changement ?

par bastien300 » 22 mai 2008, 14:00

En effet Gilles, je crains aussi que le "vrai" pic sera bien pire ! Je ne pensais pas qu'on atteindrait des niveaux de prix pareils aussi vite ! Et je n'imagine même pas les conséquences d'une baisse de la production sur le niveau des prix ! C'est pour ça que je m'interroge : si le niveau des prix est déjà autant élevé alors même qu'aucun déclin de la production n'a commencé, qu'est-ce que cela sera quand on sera sorti du plateau et que la production mondiale sera véritablement en déclin ?

A moins que les niveaux de prix actuelle intègre la notion de déclin de la production à court-moyen terme (mais j'en doute).

Par contre, c'est sûr, il est trop tard... le jour où on commencera la transition, il faudra au bas mot 10 ans avant d'en sentir les effets !

Re: La hausse des prix, un catalyseur du changement ?

par appelezmoifritz » 22 mai 2008, 13:55

A mon sens c'est une question de proportion. Au delà de 150$ la hausse n'a plus aucune vertu, c'est la récession instantanée donc les investissements dans les énergies renouvelables sont handicapés. Au niveau de prix actuel ça peut effectivement avoir une valeur "pédagogique" : changeons de cap tant qu'il en est temps... mais bon encore faut-il avoir le temps pour éviter la casse et surtout éviter de subventionner le gasoil :-x

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