oleocene.org

potfok a écrit :Alors, je vais faire simple et rapide.

A partir de ça et de vos connaissances - les miennes sont sans doute trop vagues sur le sujet - , j'aimerais simplement savoir s'il était envisageable - et apparemment non, sinon ça aurait déjà été fait - de produire du pétrole à partir de matière organique récente .

Il suffirait de recréer les conditions nécessaires à la formation du kérogène (sait-on le faire?) que l'on transformerait en pétrole par une pyrolyse (on sait le faire), non?

Loin de moi l'idée de vouloir fabriquer du pétrole pour faire face au PO , de toute façon, le rendement énergétique serait certainement négatif, je me pose simplement cette question - peut-être idiote - par curiosité .

the_oliver_2000 a écrit : Il parle de schistes bitumineux, donc encore pire que du kérogène à priori, mais tout de même la formation de pétrole par pyrolyse à un EROEI < 1.
Mais donc à priori on devrait savoir le faire à partir du kérogène. Et je ne sais pas si on peut considérer le kérogène comme matière organique récente...

Glycogène a écrit :Et si on sait faire : c'est toute la filière BTL.
Sauf que l'EROEI est < 1 pour l'instant... (et pour toujours).

en 2006 IFP a écrit :L'éthanol brésilien est produit à
partir de canne à sucre à des coûts semblables, voire inférieurs, à ceux de l'essence
traditionnelle. Hors Brésil, le coût des biocarburants est à peu près le double de celui (hors
taxe) des carburants pétroliers (0,4 à 0,6 contre 0,2 à 0,3 €/l en 2006).

Il est clair que Cuba vise à prendre une part dans le marché de l'éthanol, vu sa production sucrière (à base de canne à sucre, le seul procédé à l'EROEI positif).

potfok a écrit :j'aimerais simplement savoir s'il était envisageable - et apparemment non, sinon ça aurait déjà été fait - de produire du pétrole à partir de matière organique récente .

les schistes bitumineux, qui désignent - à tort puisqu'il n'y a pas de bitume - un mélange de roches et de kérogène qui n'a pas subi de pyrolyse. Il s'agit donc de combustibles fossiles qui se sont arrêtés "avant le pétrole" dans la chaîne de transformation, et ces ressources devraient plutôt être comptées dans la catégorie des charbons, à l'instar de la tourbe ou de la lignite. Ils peuvent être transformés en pétrole en subissant une pyrolyse (à 500 °C pour ne pas attendre un million d'années) dans une usine, mais le bilan énergetique est très mauvais (en général le rendement est négatif, c'est à dire que l'on dépense plus d'énergie que l'on en obtiendra ensuite en brûlant le combustible obtenu).