par pragma tic » 13 août 2009, 22:52
Bonjour,
Je suis un peu surpris de la pudeur avec laquelle les intervenants de ce forum abordent le prix du pétrole, comme si le fait que celui-ci soit (relativement) sous contrôle était un tabou.
Il me semble pourtant que ça ouvre des perspectives intéressantes, dont je m'étonne qu'elles ne soient pas discutées ici.
Au cas où vous ne le sauriez pas, l'OPEP a fixé des quotas de production à ses membres, qu'ils respectent à peu près semble-t-il, dans le but officiel initial de limiter la chute du prix du baril, alors aux environs de 35 euros. Au contraire, en juillet, il semble que la production ait été un peu augmentée (de l'ordre de 200 000 b/j) afin de répondre aux ardeurs des acheteurs, dont certains sont manifestement spéculatifs, et pas découragés par le "contrôle" de l'Opep.
Pourtant, l'Opep fait ce qu'il faut dans sa communication pour les calmer, mais c'est coriace, le spéculateur.
Toujours est-il qu'après avoir, dans un premier temps, estimé que 50 dollars était un prix dans l'intérêt de tout le monde (discours tenu à l'époque par le représentant de l'OPEP), le "juste prix" semble maintenant plutôt se situer dans la fourchette 60/70 dollars le baril. En atteste le fait que les bourses aient pris 15% ces dernières semaines, sans que cela affecte considérablement le prix du baril.
Ce qui me semble intéressant à observer, c’est l’effet de ciseaux qui commence à s’exercer sur ce prix. 60/70 dollars semble être devenu un minimum nécessaire à l’économie de certains pays producteurs, alors que ce même prix, s’il est 2 fois inférieur au pic de 2008, n’a quand même été atteint que ces 3/4 dernières années me semble-t-il, et est peut-être déjà de nature à ralentir la reprise économique, en particulier aux Etats-Unis. Effet de ciseau qui risque de ne pas s’arranger dans le temps, compte tenu des prix de production qui semblent augmenter.
Ce que traduit aussi cette façon de procéder, c’est le fait que l’économie mondiale est sous la dépendance d’un pays en particulier, l’Arabie Saoudite. Si celle-ci faisait un chantage à la fermeture du robinet …
Je suppose que ça a toujours été plus ou moins vrai, mais j’ai l’impression que cela devient particulièrement évident.
Il y aurait certainement beaucoup à dire sur la manière dont est déterminé ce « juste prix », mais ça, on est certainement pas près de le savoir.
Bonjour,
Je suis un peu surpris de la pudeur avec laquelle les intervenants de ce forum abordent le prix du pétrole, comme si le fait que celui-ci soit (relativement) sous contrôle était un tabou.
Il me semble pourtant que ça ouvre des perspectives intéressantes, dont je m'étonne qu'elles ne soient pas discutées ici.
Au cas où vous ne le sauriez pas, l'OPEP a fixé des quotas de production à ses membres, qu'ils respectent à peu près semble-t-il, dans le but officiel initial de limiter la chute du prix du baril, alors aux environs de 35 euros. Au contraire, en juillet, il semble que la production ait été un peu augmentée (de l'ordre de 200 000 b/j) afin de répondre aux ardeurs des acheteurs, dont certains sont manifestement spéculatifs, et pas découragés par le "contrôle" de l'Opep.
Pourtant, l'Opep fait ce qu'il faut dans sa communication pour les calmer, mais c'est coriace, le spéculateur.
Toujours est-il qu'après avoir, dans un premier temps, estimé que 50 dollars était un prix dans l'intérêt de tout le monde (discours tenu à l'époque par le représentant de l'OPEP), le "juste prix" semble maintenant plutôt se situer dans la fourchette 60/70 dollars le baril. En atteste le fait que les bourses aient pris 15% ces dernières semaines, sans que cela affecte considérablement le prix du baril.
Ce qui me semble intéressant à observer, c’est l’effet de ciseaux qui commence à s’exercer sur ce prix. 60/70 dollars semble être devenu un minimum nécessaire à l’économie de certains pays producteurs, alors que ce même prix, s’il est 2 fois inférieur au pic de 2008, n’a quand même été atteint que ces 3/4 dernières années me semble-t-il, et est peut-être déjà de nature à ralentir la reprise économique, en particulier aux Etats-Unis. Effet de ciseau qui risque de ne pas s’arranger dans le temps, compte tenu des prix de production qui semblent augmenter.
Ce que traduit aussi cette façon de procéder, c’est le fait que l’économie mondiale est sous la dépendance d’un pays en particulier, l’Arabie Saoudite. Si celle-ci faisait un chantage à la fermeture du robinet …
Je suppose que ça a toujours été plus ou moins vrai, mais j’ai l’impression que cela devient particulièrement évident.
Il y aurait certainement beaucoup à dire sur la manière dont est déterminé ce « juste prix », mais ça, on est certainement pas près de le savoir.