par GillesH38 » 03 sept. 2022, 14:15
Ce que tu dis là s'applique à une situation où les deux peuvent ne pas être d'accord, ne pas se comprendre mais ont quand même la volonté d'une discussion. L'ironie est une figure rhétorique, qui peut ne pas te plaire, mais qui peut avoir une certaine efficacité pour mettre en valeur par exemple les contradictions de ton interlocuteur. Mais dans le cas de figure que je décris, j'ai toujours eu le sentiment (subjectif certes) qu'il n'y avait aucune volonté de discuter, et comme je disais que le but essentiel des manoeuvres était de détourner la conversation vers des modes conflictuels qui ne traitent plus de la question initiale - évidemment ce n'est une stratégie utile que si on sait très bien qu'on serait défavorisé par une conversation "rationnelle".
Toutes proportions gardées, ça ressemble à la conversation que peut avoir un accusé face à un tribunal de l'inquisition, de la Terreur ou des purges staliniennes. On sait très bien que les juges en face n'ont aucune chance de changer d'avis, et que leur seul but est de justifier la sanction qui est déjà décidée d'avance. Il y a peu de cas où de tels procès n'ont pas eu l'issue attendue (un des rares exemples est peut etre celui des procès de Riom, tenu par le régime de Vichy contre Léon Blum et les ministres du Front populaire, pour démontrer que c'est leur action politique qui était responsable de la défaite - et contre lequel les accusés et leurs avocats ont pu se défendre avec assez d'habileté pour que l'accusation se dégonfle piteusement, au grand dépit de Vichy et des allemands. Il est possible qu'ils aient utilisé l'ironie de temps en temps

).
Ces situations se rencontrent donc plutot (dans mon expérience) quand la conversation porte sur un sujet conflictuel sociétal où des camps "pour" ou "contre" sont clairement positionnés, et où le but n'est pas de savoir qui a raison et qui a tort, mais de disqualifier son interlocuteur. L'évitement est une stratégie possible bien sûr, mais continuer à discuter (soit sous forme "rationnelle", soit agressive) peut avoir un but soit personnel (ne pas se dire qu'on s'est laissé faire), soit pour convaincre les lecteurs éventuels que c'est bien l'autre qui est de mauvaise foi. Evidemment sans garantie de réussite ...
Ce que tu dis là s'applique à une situation où les deux peuvent ne pas être d'accord, ne pas se comprendre mais ont quand même la volonté d'une discussion. L'ironie est une figure rhétorique, qui peut ne pas te plaire, mais qui peut avoir une certaine efficacité pour mettre en valeur par exemple les contradictions de ton interlocuteur. Mais dans le cas de figure que je décris, j'ai toujours eu le sentiment (subjectif certes) qu'il n'y avait aucune volonté de discuter, et comme je disais que le but essentiel des manoeuvres était de détourner la conversation vers des modes conflictuels qui ne traitent plus de la question initiale - évidemment ce n'est une stratégie utile que si on sait très bien qu'on serait défavorisé par une conversation "rationnelle".
Toutes proportions gardées, ça ressemble à la conversation que peut avoir un accusé face à un tribunal de l'inquisition, de la Terreur ou des purges staliniennes. On sait très bien que les juges en face n'ont aucune chance de changer d'avis, et que leur seul but est de justifier la sanction qui est déjà décidée d'avance. Il y a peu de cas où de tels procès n'ont pas eu l'issue attendue (un des rares exemples est peut etre celui des procès de Riom, tenu par le régime de Vichy contre Léon Blum et les ministres du Front populaire, pour démontrer que c'est leur action politique qui était responsable de la défaite - et contre lequel les accusés et leurs avocats ont pu se défendre avec assez d'habileté pour que l'accusation se dégonfle piteusement, au grand dépit de Vichy et des allemands. Il est possible qu'ils aient utilisé l'ironie de temps en temps ;) ).
Ces situations se rencontrent donc plutot (dans mon expérience) quand la conversation porte sur un sujet conflictuel sociétal où des camps "pour" ou "contre" sont clairement positionnés, et où le but n'est pas de savoir qui a raison et qui a tort, mais de disqualifier son interlocuteur. L'évitement est une stratégie possible bien sûr, mais continuer à discuter (soit sous forme "rationnelle", soit agressive) peut avoir un but soit personnel (ne pas se dire qu'on s'est laissé faire), soit pour convaincre les lecteurs éventuels que c'est bien l'autre qui est de mauvaise foi. Evidemment sans garantie de réussite ...