Incidence du cout du pétrole sur le kg de boeuf

Répondre


Cette question vous permet de vous prémunir contre les soumissions automatisées et intensives effectuées par des robots malveillants.
Émoticônes
:D :geek: :ugeek: :ghost: :wtf: :-D :) :-) :-( :-o :shock: :? 8-) :lol: :-x :-P :oops: :cry: :evil: :twisted: :roll: ;) ;-) :!: :?: :idea: :arrow: :-| :mrgreen: =D> #-o =P~ :^o [-X [-o< 8-[ [-( :-k ](*,) :-" O:) =; :-& :-({|= :-$ :-s \:D/ :-#
Plus d’émoticônes

Le BBCode est activé
La balise [img] est activée
La balise [flash] est activée
La balise [url] est activée
Les émoticônes sont activées

Relecture du sujet
   

Agrandir Relecture du sujet : Incidence du cout du pétrole sur le kg de boeuf

Re: Incidence du cout du pétrole sur le kg de boeuf

par Clarkie » 16 janv. 2013, 00:11

Non pitié ! Pas lui !

Image

Re: Incidence du cout du pétrole sur le kg de boeuf

par phyvette » 15 janv. 2013, 23:30

La viande est devenue un produit de luxe.
- Une boucherie de Grainville-la-Teinturière a subi l'intrusion de cambrioleurs au cours de la nuit du 20 décembre 2012 , lire Paris Normandie.
- Deux cambriolages en une nuit zone de Bellevue. La boucherie La Charolaise a été victime d'un cambriolage. 30 kg de viande ont été dérobés ainsi que le fonds de caisse.
- Vers minuit également, l'entreprise de surgelés Crust'Armor a été visitée, plusieurs portes ayant été fracturées, lire le Telegramme.
- Près de 20.000 euros cambriolés dans une boucherie du centre ville de Nice le 27 déc 2012, lire ici Nice Matin
- Le boucher cambriolé pour la 4e fois à Bressols (Dépêche du Midi).
- Les cambrioleurs ont dérobé dans une boucherie des halles de Capbreton 8 jambons, 2 jambons blancs, 12 andouillettes, 10 saucissons, etc. lire Sud-Ouest.
- Une boucherie a été cambriolée dans la nuit de mardi à mercredi le 1er août, un peu avant 3h à Morestel dans l'Isère.
- La Roche-en-Brenil, cambriolage à la boucherie. Les voleurs étant repartis avec de l'alimentaire : jambons secs, diverses charcuteries, lire le Bien Public.
- La boucherie de la place de l'Église, à Ambrault, a été cambriolée, dimanche après-midi. Les individus sont entrés en fracturant une fenêtre à l'arrière de la boutique.
- Deux cambriolages de boucheries Orgères en Beauce dimanche 23 septembre 2012
- Peine plancher pour les voleurs de la boucherie C'est en effet une comparution immédiate qui attendait Mourad Labyb et Nabil Kateb, respectivement âgés de 23 et 22 ans. Le boucher, pour sa part, bien connu des deux prévenus puisqu'installé dans le même quartier, avait, par le passé, permis à l'un des deux de travailler derrière son comptoir ! Republicain Lorrain du 1 sept 2012
- La boucherie de Crouy (Aisne) a été mise à sac, dimanche soir. Préjudice : 3.000 euros de viande et 6.000 euros en liquide.
- Le lendemain, une autre, à Soissons, subissait presque le même sort. Lire Union Presse du 2 Mai 2012
- Boucherie Fred 82 Aucamville, un cambriolage évité
- La Bouriette : les Halles Gourmandes cambriolées 9 juillet 2012 ... Selon la police, la totalité de la chambre froide du boucher a été vidée, lire l'Independant
http://jovanovic.com/blog.htm

Des supermarchés mettent même des antivols aux barquettes de viande.

Lien

par Environnement2100 » 25 déc. 2006, 09:05

Comme je sens que ce sujet vous trotte encore par la tête, quelques infos rassemblées par nos valeureux fonctionnaires, cette fois-ci de l'ADEME, dans un papier que je vous recommande sur les émissions de CO2 de toutet n'importe quoi, y compris de votre A340 si vous en avez un.

Code : Tout sélectionner

Un boeuf élevé pour sa viande, abattu à 36 mois, contiendra la somme des émissions du veau
du § 6.6.3 ci-dessus, de 6 mois de broutard, et de 24 mois d'alimentation et d'émissions de
méthane du jeune boeuf. Il est supposé peser 680 kg vif à l’abattage141.
De même que pour le veau, le boeuf donne environ 50% de poids net avec os par kg de poids
vif142. Nous négligeons les co-produits (peau pour tannerie).
Equivalent carbone
BOEUF
                             CO2   N2O   CH4   TOTAL
24 mois de boeuf adulte      229   106   949  1 284
6 mois de broutard            11     5    68     85
Veau (cf. 9.5.3)             164     76   780  1 020
Total                        405    187 1 797 2 389
Par kg de carcasse          1,19   0,55  5,28   7,03
Tableau 105 : facteur d’émission du boeuf (races à viande)
Cela amène à 7 kg équivalent carbone par tonne de viande de boeuf avec os pour les races à
viande élevées avec des fourrages. Ce chiffre ne s'applique pas aux pâturages extensifs.

par phyvette » 12 oct. 2006, 00:40

En 2001 avant l' € on trouvé du foie de veau 100f /15€ , maintenant mon boucher le vend 35€ . La hausse du brut?
Enerzine a écrit :A l’heure où l’on cherche comment consommer moins d’énergie, on a un peu tendance à oublier que le moyen le plus efficace de réduire le gaspillage énergétique serait de manger moins de viande. Ci-dessous un extrait d’un article qui vient de paraître dans Le Point et qui devrait vous éclairer à ce sujet.

"Pour le compte de l’Ademe, l’expert Jean-Marc Jancovici a chiffré la part du régime carnivore dans la fièvre terrestre. Stupéfiant ! Le kilo de viande de veau équivaut à un trajet automobile de 220 kilomètres ! L’agneau de lait : 180 kilomètres ! Le boeuf : 70 kilomètres ! Le porc : 30 kilomètres ! Et encore Jancovici n’a t-il pas comptabilisé les apports carbonés de l’emballage, du déplacement du consommateur et de la cuisson. A titre de comparaison, la production d’un kilo de blé ou de pommes de terre équivaut tout juste à un créneau en voiture."
http://www.enerzine.com/14/861+1-kg-de- ... ture+.html

Phyvette

par Fish2 » 31 août 2006, 15:30

sceptique a écrit :En fait, pour savoir l'incidence du pétrole sur le kg de boeuf (ou le billet d'avion ...) il suffit d'attendre quelques années. Les mécanismes permettant de juguler l'inflation ne peuvent pas tenir indéfinimement.
J'adhère complètement.
Une illustration de ces mécanismes de frein à l'inflation est donnée dans le lien qu'a fourni plus haut Oilive sur les engrais.
- D'une part les fabricants d'engrais n'ont pas répercuté en 2005 la totalité de la hausse de leurs coûts. Ils font le gros dos en espérant un retour "à la normale".
-D'autre part les agriculteurs ont réduit leurs achats pour comprimer leurs coûts. Mais comme ils ne veulent pas que les rendements baissent trop ils ont fait un arbitrage parmi les engrais. Les achats d'engrais azotés ont certes diminué de 10%, mais les phospho-potassiques ont chuté de 15 à 20%. La raison est technique : l'engrais azoté influence directement le rendement de la culture en place, alors que les apports de P et K constituent la fumure de fond qui a une action a plus long terme.
Les années difficiles (ex sécheresse) certains agriculteurs font l'impasse sur la fumure de fond et compensent les années suivantes. C'est un classique de la gestion de trésorerie agricole mais dangereux si on le fait trop souvent.

Tôt ou tard, les barrières à l'inflation vont lâcher, même si le baril reste constant à 70$, voire même s'il redescend à 60 ou 50$.

par sceptique » 31 août 2006, 14:09

Et puis la mondialisation joue à plein. Les acheteurs (style grande surface) qui voient leur cout d'approvisionnement augmenter se tourne vers le Brésil ou l'Argentine ou le cout du boeuf est bien moindre (Remarque : le cout du transport par bateau est très faible). D'ou une apprarente stabilité des prix malgré l'augmentation du pétrole. Il suffit de compenser des productions locales par des importations lointaines.
En fait, pour savoir l'incidence du pétrole sur le kg de boeuf (ou le billet d'avion ...) il suffit d'attendre quelques années. Les mécanismes permettant de juguler l'inflation ne peuvent pas tenir indéfinimement. D'ailleurs, pour les économistes terreplatistes le pétrole ne peut pas rester à ces niveaux, il doit revenir à 20-30$ de manière durable. Sinon, rien ne va plus, et comme cette hypothèse est absurde sa cause aussi ! :-D

par AJH » 31 août 2006, 13:42

Oilive a écrit :
Et puis l'énergie n'est pas tout, toutes ces productions demandent d'autres intrants, de la main d'œuvre, ainsi que la constitution et l'entretien d'un capital productif.
.
N'oublions pas la part des intérêts sur le capital financier, qui représente de 30 à 40% du prix HT de la moyenne de toutes les productions

par thorgal » 31 août 2006, 13:39

Environnement2100 a écrit : Pour cette raison, il va bien falloir envisager un moyen plus "holistique" d'aborder ce problème ; encore une fois, mieux vaut une valeur légèrement fausse que pas de valeur du tout.
cette phrase illustre TOUTE la problematique de la date du pic ;)

par Environnement2100 » 31 août 2006, 13:26

Oilive a écrit :Il me semble très difficile d'essayer de "crédibiliser" le forum à partir d'une estimation chiffrée sur un exemple en apparence simple, mais bien plus complexe en réalité.
Merci de ton intervention justifiée...:)

Pour moi il est bien plus crédible de s'attaquer à un mécanisme, de jeter quelques chiffres sur le papier, et de se faire une idée du résultat, même entachée d'erreur, que de dire "tout va sauter" sans autre contribution personnelle.

En ce qui concerne la complexité déguisée de cet exemple, je crains qu'il soit difficile aujourd'hui d'identifier des cas "faciles" : tu imagines le même calcul pour une automobile ?

Pour cette raison, il va bien falloir envisager un moyen plus "holistique" d'aborder ce problème ; encore une fois, mieux vaut une valeur légèrement fausse que pas de valeur du tout.

par Oilive » 31 août 2006, 13:17

J'interviens sur quelques points :

1) A propos du commerce, mon expérience me fait dire que "la pratique du garagiste" est plutôt la norme, on applique un coefficient multiplicateur aux prix. Ce qui n'empêche pas un commerçant de faire des promotions sur tel ou tel produit.
Comme la taille permet des économies d'échelle, la grande distribution peut jouer plus facilement sur ses marges, et faire plier la concurrence. On sait que la grande distribution favorise la consommation de carburant (transports à grande échelle, accessibilité en voiture, infrastructures lourdes).

Notez le cercle vicieux :
augmentation du pétrole et du gaz > montée des prix des produits en dépendant fortement > tension chez les distributeurs > avantages aux plus gros distributeurs > renforcement de la structure oleo-dépendante de l'économie.

Il existe sans doute d'autres boucles du même genre, renforçant ou allégeant la dépendance, mais c'est celle là qui me saute aux yeux.

2) Par ailleurs, pour reprendre Fish2, "l'inflation ne se propage pas immédiatement". Par exemple pour les engrais, voir dans ce topic.

3) Ceci dit, le pétrole ne représente pas toutes les consommations énergétiques.
Les engrais dépendent essentiellement du gaz naturel (qui augmente aussi).
Les usines agro-alimentaires consomment de l'électricité.
Les céréales utilisent les engrais et des machines consommant du pétrole.
Le transport des éléments cités utilise du pétrole.

Et puis l'énergie n'est pas tout, toutes ces productions demandent d'autres intrants, de la main d'œuvre, ainsi que la constitution et l'entretien d'un capital productif.
Et les cours des produits varient en fonction de plusieurs facteurs, même si dans la durée, le plancher absolu reste le coût de production.

Il me semble très difficile d'essayer de "crédibiliser" le forum à partir d'une estimation chiffrée sur un exemple en apparence simple, mais bien plus complexe en réalité.

par Fish2 » 31 août 2006, 01:47

J'ai oublié de préciser un point important dans mon tout premier post, qui explique pourquoi les intermédiaires se rémunèrent au %, c'est le rendement.

Le prix départ ferme s'entend prix du kg de carcasse, pesée à l'abattoir.
Mais entre les kg payés à l'éleveur et ceux vendus par le boucher, il faut compter environ 30% de pertes (os, gras, ressuage, déchets divers), dont le coût est répercuté sur la partie commercialisée. D'où une part de proportionnalité.

Ensuite considérer l'abattage et la transformation comme une activité de service à faible contenu énergétique, je ne suis pas d'accord. C'est de l'industrie agroalimentaire, gourmande en capitaux, en main d'oeuvre et en énergie (chaîne du froid).
Quand à la valeur ajoutée elle est toujours faible en abattage, meilleure en transformation. Malheureusement je n'ai pas de chiffres sous la main.
J'ajoute que le prix du pétrole a déjà triplé en 3 ans ; et que les services de l'état commencent seulement à attribuer environ 1 % d'inflation (sur les 2% annuels) à l'augmentation du pétrole. Où avez-vous vu une augmentation des prix du boeuf ?
Le prix a triplé en dollars, pas en euros. L'inflation ne se propage pas immédiatement, il faut tenir compte des cycles de production. De plus on ignore quelle inflation (ou déflation ?) on aurait eu avec un baril stable à 25$, parce que beaucoup de prix baissent avec la mondialisation.

L'augmentation des prix du boeuf (il me semble 10% plus cher à l'étalage qu'il y a 2 ou 3 ans, mais je ne fais plus vraiment les courses) n'est pas encore due au pétrole, parce que le cours des céréales est resté stable, mais ça commence à frémir.
Le boeuf actuellement vendu a consommé des céréales récoltées en 2005 et en 2004, donc emblavées en 2004 et 2003, avec des engrais produits encore plus tôt.
Quand le coût de l'engraissement va vraiment monter (2007 sera une année test à mon avis) il se répercutera d'abord sur les productions à cycle court, volaille et porc, puis sur la viande bovine. Dans un premier temps les écarts de prix pourraient se réduire entre les viandes, avant de se disperser en fonction des indices de consommation propres à chaque espèce.
Et mon copain qui fait du boeuf bio à l'herbe fera des jaloux puis des émules :-)

par Environnement2100 » 30 août 2006, 22:11

Fish2 a écrit :La filière viande bovine est plus complexe (au sens diversité des types de production et des circuits de commercialisation) que celle du porc. Certains modes de production/commercialisation seront plus touchés, d'autres moins, c'est la raison de ma fourchette large.

[...]
Etablir le bilan énergétique de la filière viande bovine n'est pas une mince affaire : il faut le faire séparément pour chaque type de production et ils sont nombreux. On a trop tendance ici à penser au boeuf engraissé aux céréales + soja brésilien.
Merci de tes infos, et de me confirmer que c'est pas si simple : ça explique pourquoi on fait appel à des spécialistes hyper bien payés pour mener à bien ce genre de calculs.

Il paraît donc difficile d'arriver au résultats avec une méthode analytique, ce qui n'est pas très satisfaisant. Je propose l'approche suivante.

Partons du cours du boeuf à 3.5 €/kg. (je précise pour ceux qui ont encore des illusions qu'on utilise à peu près tout dans le boeuf, y compris les sabots et les cornes, que nous mangeons avec délices dans les pâtisseries industrielles et autres yaourts aux fruits).

Considérons qu'il s'agit d'un produit industriel à basse valeur ajoutée, avec un contenu énergétique de 65 %. Nous partons donc d'un boeuf sortie coop à 3.5 € dont 2.3 d'énergie.

Il ya encore loin pour arriver à mon assiette : l'équarrisseur, le négociant, le stockeur, le transporteur, le boucher (je choisis une filière virtuelle "mixte"). Pour moi tous ces gens sont plutôt du domaine "services", avec une haute valeur ajoutée et un faible contenu énergétique, globalement estimé à 20%, soit 2.5 €.

Total coûts énergétiques : 4.8.

Si les coûts énergétiques doublent ( ce qui est difficile à réaliser compte tenu de notre mix énergétique et des taxes nationales déjà existantes, voir note ci-dessous), le prix de la viande passera de 16 à 20.8 €.

Et faudrait pas essayer de me le vendre plus cher, autrement j'achète du porc, cela dit pour répondre à fabinoo.

J'ajoute que le prix du pétrole a déjà triplé en 3 ans ; et que les services de l'état commencent seulement à attribuer environ 1 % d'inflation (sur les 2% annuels) à l'augmentation du pétrole. Où avez-vous vu une augmentation des prix du boeuf ?

Note : doublement du coût énergétique.
Pour doubler le coût du gazole servant au transport, il faut bien plus que doubler le prix du pétrole, puisque les taxes prélevées par l'Etat n'ont pas de raison d'être doublées, elles.
Pour doubler le prix de l'électricité qui permet de tenir au froid notre viande de boeuf, il faudrait un événement que j'ai du mal à imaginer : le prix de l'électricité en France va rester assez stable pendant pas mal de temps, grâce à l'électronucléaire.
Le doublement du coût de l'énergie est donc une situation extrême.

par Fish2 » 30 août 2006, 19:59

Zut, j'avais pas vu que le fil était déplacé, je me suis fait avoir :-D

@E2100
La filière viande bovine est plus complexe (au sens diversité des types de production et des circuits de commercialisation) que celle du porc. Certains modes de production/commercialisation seront plus touchés, d'autres moins, c'est la raison de ma fourchette large.

filière courte : élevage naisseur-engraisseur => vente abattoir équipé atelier découpe => grande surface

filière longue : élevage naisseur => négociant bestiaux (ou groupement producteurs) => atelier engraissement => négoce (groupement) => abattoir => atelier découpe => grossiste viande (Rungis) => boucherie traditionnelle

La filière longue est davantage impactée et doit répercuter ses coûts ou disparaître. D'ailleurs elle tend à être remplacée par la filière courte, le phénomène n'a pas attendu la hausse du pétrole et il s'amplifie.

Etablir le bilan énergétique de la filière viande bovine n'est pas une mince affaire : il faut le faire séparément pour chaque type de production et ils sont nombreux. On a trop tendance ici à penser au boeuf engraissé aux céréales + soja brésilien.

J'ai connu un éleveur qui ne faisait que de la viande à l'herbe (comme engraisseur, pas du broutard), sur des prairies naturelles et n'apportait aucun complément alimentaire à part les sels minéraux. Système peu coûteux mais fragile et qui demande une bonne maîtrise technique si on veut s'en sortir.
Son intensité énergétique était très faible (tout comme son énergie au travail mais tel était son objectif), il a bien vécu de sa production à une période (années 70 et 80) puis ça c'est dégradé dans les années 90 suite aux sécheresses à répétition.
Il passait pour un marginal et pourtant ... il était persuadé que ses méthodes reviendraient au goût du jour, il avait juste 20 ans de retard (d'après ses voisins) ou d'avance, selon la plupart d'entre nous.

J'ai maintenant un copain qui produit de la viande extensive bio (je sais, pour certains c'est une énormité, mais faut connaître le contexte) en naisseur engraisseur + vente directe à des prix très abordables (9€/kg pour un assortiment) et qui s'en sort déjà plutôt bien.
Production lancée après mûre réflexion, et une expérience peu probante sur une autre exploitation, purement céréalière.
Je lui prévois et lui souhaite un bel avenir, car c'est un défricheur d'idées qui s'est battu contre bien des préjugés.

par Environnement2100 » 30 août 2006, 18:44

Fish2 a écrit :Oilive n'a pas complètement tort : la marge entre le prix du kg de boeuf départ ferme et le prix de la viande au détail n'est pas seulement additive, elle est en partie multiplicative.

Si le prix au kg départ ferme passe de 3,5 € à 4,5 € (soit plus 30%), le prix de détail sera majoré d'un montant compris dans la fourchette {1 €, 30%}
Ca c'est ce que font les garagistes : quel que soit le prix de départ, je le multiplie par X.

Dans notre cas, la viande de boeuf est sensible à la désaffection possible du consommateur, voir ce qui s'est passé lors de l'ESB. Je doute beaucoup que cette filière s'amuse à transférer au consommateur des surcoûts qui n'existent pas. Elle est toujours en compétition avec plusieurs autres filières, dont la viande de porc, qui me paraît non seulement beaucoup moins chère, mais aussi moins énergie-intensive.

par Goupil666 » 30 août 2006, 18:35

Les céréales ne voyagent que 200km ?
Ca me paraît très peu.
En plus j'avais cru comprendre qu'une bonne partie de l'alimentation de nos chers bestiaux provenait de soja d'amérique du sud.
Et qu'un boeuf nécessitait une tonne de pétrole...

De toute manière, vu qu'on utilise très peu d'énergie renouvelable et de moins en moins de travail humain, on peut presque réduire n'importe quelle activité à un équivalent pétrole, par exemple un steak de boeuf à 90% pétrole, ce qui signifierait qu'une augmentation de 10% du baril génèrerait une augmentation de 9% du boeuf.

Dans la réalité, ce n'est pas le cas, le prix du baril oscille sans que nos biens de consommation suivent, mais à mon avis, on ne perd rien pour attendre car il y a un effet tampon: la grande partie des moyens mis en oeuvre pour produire la barquette de boeuf ont été payés il y a longtemps, à un prix du baril beaucoup plus bas, la seule répercussion immédiate est sur les transports, d'où cette petite augmentation de 7% sur un doublement du prix du baril.

Le doublement du prix du baril ne montrera ses effets que bien plus tard, lorsqu'il faudra renouveler les infrastructures, certaines matières premières et autres fournitures, et cela peut prendre de 6 mois à 20 ans.

Haut