par GillesH38 » 03 sept. 2022, 07:27
nemo a écrit : ↑02 sept. 2022, 22:44
Il serait intéressant de voir quelle(s) réponse(s) tu donnes à ces questions.
ben pour moi, observer l'humain de façon générale (pas seulement dans le champ de la science ) montre à l'évidence que la base de son fonctionnement n'est PAS rationnelle, ou plutot la rationalité de l'inconscient n'est pas la rationalité scientifique (par exemple quelqu'un de traumatisé dans sa jeunesse va agir selon ce que lui a appris son traumatisme et pas selon une analyse rationnelle de la situation présente). La pensée rationnelle est une sur-couche qui se rajoute à notre substrat animal et inconscient, qui peut le moduler mais certainement pas le supprimer;Les scientifiques sont des hommes comme les autres, et oui, certainement, ils peuvent dire des conneries quand le sujet peut réveiller des angoisses ou des fantasmes inconscients (ce qui est souvent le cas des sujets touchant à l'humain) . L'argument que collectivement, la science converge vers la vérité est probablement vrai statistiquement mais ce n'est nullement une garantie absolue, et il y a des sujets et des périodes ou les scientifiques se sont collectivement et gravement fourvoyés.
Comme je disais, plus le sujet touche à l'humain, et en particulier plus il réveille l'angoisse de mort (ce qui est le cas des exemples précités) , et plus il a des implications politiques, et plus le risque de dérive est grand. C'est le cas des sujets que j'ai donnés en avance, c'est aussi celui par exemple des théories raciales, ou encore des grands sujets controversiaux traditionnels comme l'astrologie, l'homéopathie, le surnaturel en général. Ca ne veut pas dire que la majorité aura toujours tort sur ces sujets, mais que le risque est plus grand que ça arrive, ou à l'inverse que des experts reconnus mais minoritaires disent n'importe quoi.
Il y a des indices objectifs assez forts de ce risque dans la façon dont les discussions se déroulent , en particulier : une grande intervention du grand public qui se met à avoir un avis tranché sans avoir les moyens réels de juger scientifiquement des débats, l'intervention dans le champ politique, les impacts économiques , la tension qui s'exprime dans les débats (insultes réciproques, accusations de corruption intellectuelle) , qui ne se produit en général pas dans les controverses scientifiques habituelles, tout ça ce sont des signes de sujet "sensible". Il n'y a pas par exemple de tension politique ou personnelle dans le débat entre la matière noire et la théorie MOND , sauf peut être quelques conflits entre des personnalité caractérielles dans des colloques confidentiels. Repérer ces signes objectifs devrait allumer une petite lumière rouge "Danger" de dérive scientifique . Par exemple on voit une très nette corrélation dans les prises de position sur la vaccination Covid (qui devrait être une question strictement scientifique au départ) et les positions sur l'Ukraine (qui pour le coup n'a rien de scientifique), ce qui suffit pour en faire un signal d'alerte.
Comment garder une attitude scientifique dans ces débats ? pas facile, parce qu'on est tous des humains et donc soumis à ses propres pulsions et déformations inconscientes. Déjà je dirais que plus nos positions "scientifiques" sur ces sujets sont proches de nos convictions politiques et plus elles ont un impact sur notre comportement social, plus le danger est grand, et plus la petite lumière rouge devrait clignoter. C'est le cas des sujets que j'ai cités. Sinon comme Glycogène, je ne vois pas d'autres méthodes que de s'en tenir le plus strictement à la démarche scientifique, respect des principes scientifiques, comparaison avec les données, discussion libre sans censure, correction des différents biais psychologiques et scientifiques déjà bien répertoriés, etc ....
et si vos conclusions vous amènent à vous séparer de votre camp politique, c'est plutot bon signe

(quoi que ce n'est bien évidemment pas obligatoire pour avoir raison).
[quote=nemo post_id=2351311 time=1662151496 user_id=308]
Il serait intéressant de voir quelle(s) réponse(s) tu donnes à ces questions.
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ben pour moi, observer l'humain de façon générale (pas seulement dans le champ de la science ) montre à l'évidence que la base de son fonctionnement n'est PAS rationnelle, ou plutot la rationalité de l'inconscient n'est pas la rationalité scientifique (par exemple quelqu'un de traumatisé dans sa jeunesse va agir selon ce que lui a appris son traumatisme et pas selon une analyse rationnelle de la situation présente). La pensée rationnelle est une sur-couche qui se rajoute à notre substrat animal et inconscient, qui peut le moduler mais certainement pas le supprimer;Les scientifiques sont des hommes comme les autres, et oui, certainement, ils peuvent dire des conneries quand le sujet peut réveiller des angoisses ou des fantasmes inconscients (ce qui est souvent le cas des sujets touchant à l'humain) . L'argument que collectivement, la science converge vers la vérité est probablement vrai statistiquement mais ce n'est nullement une garantie absolue, et il y a des sujets et des périodes ou les scientifiques se sont collectivement et gravement fourvoyés.
Comme je disais, plus le sujet touche à l'humain, et en particulier plus il réveille l'angoisse de mort (ce qui est le cas des exemples précités) , et plus il a des implications politiques, et plus le risque de dérive est grand. C'est le cas des sujets que j'ai donnés en avance, c'est aussi celui par exemple des théories raciales, ou encore des grands sujets controversiaux traditionnels comme l'astrologie, l'homéopathie, le surnaturel en général. Ca ne veut pas dire que la majorité aura toujours tort sur ces sujets, mais que le risque est plus grand que ça arrive, ou à l'inverse que des experts reconnus mais minoritaires disent n'importe quoi.
Il y a des indices objectifs assez forts de ce risque dans la façon dont les discussions se déroulent , en particulier : une grande intervention du grand public qui se met à avoir un avis tranché sans avoir les moyens réels de juger scientifiquement des débats, l'intervention dans le champ politique, les impacts économiques , la tension qui s'exprime dans les débats (insultes réciproques, accusations de corruption intellectuelle) , qui ne se produit en général pas dans les controverses scientifiques habituelles, tout ça ce sont des signes de sujet "sensible". Il n'y a pas par exemple de tension politique ou personnelle dans le débat entre la matière noire et la théorie MOND , sauf peut être quelques conflits entre des personnalité caractérielles dans des colloques confidentiels. Repérer ces signes objectifs devrait allumer une petite lumière rouge "Danger" de dérive scientifique . Par exemple on voit une très nette corrélation dans les prises de position sur la vaccination Covid (qui devrait être une question strictement scientifique au départ) et les positions sur l'Ukraine (qui pour le coup n'a rien de scientifique), ce qui suffit pour en faire un signal d'alerte.
Comment garder une attitude scientifique dans ces débats ? pas facile, parce qu'on est tous des humains et donc soumis à ses propres pulsions et déformations inconscientes. Déjà je dirais que plus nos positions "scientifiques" sur ces sujets sont proches de nos convictions politiques et plus elles ont un impact sur notre comportement social, plus le danger est grand, et plus la petite lumière rouge devrait clignoter. C'est le cas des sujets que j'ai cités. Sinon comme Glycogène, je ne vois pas d'autres méthodes que de s'en tenir le plus strictement à la démarche scientifique, respect des principes scientifiques, comparaison avec les données, discussion libre sans censure, correction des différents biais psychologiques et scientifiques déjà bien répertoriés, etc ....
et si vos conclusions vous amènent à vous séparer de votre camp politique, c'est plutot bon signe :lol: (quoi que ce n'est bien évidemment pas obligatoire pour avoir raison).