Mes canaris ...

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par MadMax » 28 nov. 2005, 23:44

A Flint, berceau de l'automobile américaine, un monde s'écroule

LE MONDE | 28.11.05 | 14h49 • Mis à jour le 28.11.05 | 14h49
FLINT (Michigan) ENVOYÉ SPÉCIAL

"Il n'y a plus aucune loyauté aux Etats-Unis envers les ouvriers et aucune loyauté des grandes entreprises pour ce pays. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre, l'enjeu est trop grand. Si nous acceptons de voir nos salaires amputés des deux tiers, non seulement nous serons dans la misère, mais toute l'industrie automobile suivra." Russ Reynolds prononce ces paroles lentement, d'une voix grave, avec la conviction d'un prophète dont il a l'apparence.

Ce colosse a de longs cheveux blancs et une grande barbe de la même couleur. Il dirige la "local 651" du syndicat de l'automobile (UAW ou United Auto Workers) qui représente les 3 000 salariés de l'usine Delphi de Flint, dans le Michigan, à 60 kilomètres au nord de Detroit. Le premier équipementier automobile américain s'est mis en faillite le 8 octobre. Il entend licencier jusqu'à 24 000 de ses 34 000 employés en Amérique du Nord et ramener les salaires des autres de 26 à 9 dollars de l'heure (7,70 euros).

"Je reçois chaque jour 80 à 100 appels de gens effrayés. Ils craignent de tout perdre. A Flint, le taux de chômage dépasse les 15 %, nous avons déjà eu plus que notre part de fermetures d'usines. Il n'y a rien d'autre ici que l'automobile. Mon grand-père a commencé à y travailler dans les années 1920, mon père était ingénieur, et j'ai débuté chez Buick", explique M. Reynolds.

A l'autre bout de la ville, une autre permanence syndicale et le même bâtiment en briques, celle de la "local 599" de l'UAW et des ouvriers de la gigantesque usine General Motors de Flint East. Ils sont également sous le choc, à l'image de Frank Mabrey, 46 ans. "La fête de Thanksgiving jeudi (24 novembre) n'a pas vraiment été joyeuse dans ma famille, reconnaît-il. Nous avons appris 3 jours avant que l'usine de moteurs où je travaille depuis vingt-huit ans va fermer en 2008." Elle emploie 735 personnes.

Une autre unité de production et de gestion de pièces détachées et plus de 700 emplois sont menacés. M. Mabrey peut théoriquement prendre sa retraite dans deux ans, après 30 ans de travail, mais avec un fils à l'université et une fille qui espère y entrer l'an prochain, ce n'est pas possible. "Je ne suis pas dans la situation la plus dramatique. Si General Motors ne fait pas faillite, je m'en sortirai bien mieux que ceux de Delphi. Mais il faudra absolument que je trouve un autre travail et ici ce n'est vraiment pas facile."

Flint, ville moyenne de 125 000 habitants, a été rendue célèbre, malgré elle, par le film Roger et moi de Michael Moore, illustrant les conséquences sociales dramatiques des licenciements massifs dans l'automobile au début des années 1980. Elle ne s'en est jamais remise.

25% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Les friches industrielles et autres bâtiments en ruine pullulent dans l'agglomération, dont le taux de criminalité en fait la quatrième la plus dangereuse des Etats-Unis.

Pourtant, General Motors et Buick sont nés à Flint, au début du siècle dernier. Le syndicat UAW a aussi vu le jour dans cette ville, en 1937, après une grève. General Motors employait ici 80 000 personnes il y a 25 ans. Au mieux, dans3 ans, il en restera peut-être 20 000.

Le maire Don Williamson — millionnaire excentrique et colérique, coutumier des promesses irréalistes — compare le destin de Flint à celui du Titanic. La chroniqueuse du quotidien local Journal, Rose Mary Reiz, résume la situation avec une dose d'humour : "Nous ne risquons pas un attentat terroriste. A Flint, il n'y a rien à détruire. Nous n'avons pas à nous inquiéter de touristes encombrants nos rues. Nous n'avons jamais d'embouteillages. Nous pouvons toujours trouver une place libre au cinéma. Quand les gens savent que vous êtes de Flint, ils croient que vous êtes un dur et ne vous cherchent pas d'histoires. Enfin... Michael Moore a quitté la ville."

Jusque dans les années 1980, travailler dans l'automobile signifiait faire partie de la classe moyenne, avec de bons salaires, une assurance santé pour toute la famille et une retraite convenable. Comme auparavant dans la sidérurgie ou le transport aérien, ce monde est en train de s'écrouler et nulle part ailleurs cela n'est plus visible qu'à Flint.

L'UAW n'a pas les moyens d'un bras de fer. "Une grève chez Delphi serait sans doute la fin de la société et conduirait aussi General Motors à la faillite, ce n'est pas dans notre intérêt", explique Bill Jordan.

Ce syndicaliste dirige la "local 599". Lui aussi appartient à une famille qui depuis plusieurs générations vit par et pour l'automobile. "Vous vous rendez compte que c'est sur ce site qu'est né General Motors. Cette société n'est pas notre ennemi. Elle ne peut pas lutter contre la compétition en payant les retraites de 500 000 personnes. Dans les autres pays, cela est de la responsabilité des gouvernements. Le patron de Delphi, Robert Miller, c'est autre chose. Il est là pour casser les contrats de travail et les syndicats avec l'aide d'un juge nommé en 2002 par George Bush. Il a déjà fait cela à Bethlehem Steel et Federal Mogul."

"On nous a volé notre avenir", affirme Art Reyes, employé depuis 16 ans chez Delphi à la fabrication de transmissions. "Nous sommes victimes de la cupidité des patrons et des actionnaires" et "d'un gouvernement acquis aux grandes entreprises qui n'en a strictement rien à faire de nous", ajoute-t-il.

M. Reynolds lui répond avec lassitude qu'il faut se battre jusqu'au bout, croire au miracle et au soutien de tous les syndicats et du Parti démocrate. "C'est notre seule chance. Je suis allé à Washington la semaine dernière pour expliquer que notre pays ne peut pas nous abandonner comme cela, nous considérer comme un héritage encombrant du passé, même si je sais que je ne fais pas le poids face aux milliers de lobbyistes du big business. Ce pays perd son âme. Mais attention ! les gens qui n'ont plus rien à perdre peuvent devenir dangereux."

par nik1980 » 30 sept. 2005, 10:44

Pour suivre les tensions sur l immobilier et le krach qui arrive il faut suivre le cours de Fannye Mae et Freddie Mac.
Refinancement hypothecaire aux us.

De veritable bombe ambulante , une faillite n est pas exclure a suivre de pres!

Fannie mae a deboite grave depuis le debut de l annee avec la hausse des taux.

Le forum de bourso pour plus d infos.
http://www.boursorama.com/forum/file_me ... ymbole=FNM

par Tiennel » 29 sept. 2005, 23:34

Je rebondis du post "les constructeurs auto commencent à souffrir" : en fait, ce n'est pas eux qui vont morfler en premier mais les équipementiers, coincés entre le constructeur et le fournisseur de matières premières et consommant plein d'énergie pour transformer lesdites matières en pièces et les livrer en juste-à-temps (donc en camion) à l'usine d'assemblage

Donde estas, donde estas, Condensat

par Tiennel » 19 sept. 2005, 18:33

Voilà de bons candidats pour le titre de super-canaris : Deutsche Post veut s'offrir Exel pour 5,5 milliards d'euros

- grande sensibilité du modèle opérationnel au prix du pétrole,
- pas de solution miracle à court terme,
- trésor de guerre limité
- soutien de l'Etat hypothétique en cas de faillite

par dubyda » 17 sept. 2005, 22:55

L'avion c'est aussi d'être au dessus, comme les oiseaux, on vole. C'est réellement fabuleux, ça a été un rève tout le temps de nos civilisations. Ca ne disparaitra pas du jour au lendemain, même si c'est reservé aux très riches :D :D

par Tiennel » 16 sept. 2005, 20:49

j'ai été un peu provoc sur ce coup mais je pense que, sans les guerres du XXème siècle, l'avion serait resté un passe-temps de riches, genre la formule 2000 ou les hors-bord de course. La première guerre mondiale a permis à l'aéronautique de devenir une industrie (avant ce n'était que de l'artisanat), puis la deuxième guerre a rendu techniquement accessible le bombardier/transporteur à réaction, dont on a dérivé toute l'aviation de ligne actuelle.

par energy_isere » 16 sept. 2005, 20:41

Tiennel a écrit :
Maurin a écrit :en terme de secteur, j'ai retenu le secteur aéronautique qui présente selon moi les risques de retournement le plus fort : pas d'alternative technique à court terme à l'utilisation du pétrole, pas de possibilité de réduire la consommation (sauf à renouveler la flotte), forte concurrence et secteur déjà fragilisé, en particulier au US, ...
- si tu suis les constructeurs aéronautiques, l'avenir n'est pas si noir que ça pour eux. Il ne faut pas oublier que l'avion est d'abord une invention guerrière qui a connu des retombées civiles grâce au pétrole bon marché ; Airbus est une filiale d'EADS et de BAE Systems, et Boeing fait plus de chiffres avec le DoD qu'avec sa division Avions Commerciaux. Quel que soit le scénario, l'arrivée du PP augmente les risques de conflits armés et donc le futur des marchands de canons est radieux sur le moyen terme.
Pas du tout d'accord avec toi au suget du fait que l'aeronautique soit une invention guerriére. :evil:
L'aviation à réellement débuté avec les fréres Wright (on a fété les 100 de ca l'an passé) et pendant une dizaine d'année il n'y avait pas d'avions militaires. C'est avec la guerre de 14 que les militaires on récupéré ca :!:
8-[ Voir le baron rouge.

Re: Poids du pétrole dans les coûts de production agricole

par Papey » 16 sept. 2005, 16:50

Maurin a écrit :Montant des exportations : 8.2 milliards € (en baisse/ 2003)
Il s'agit du solde des exportations (38 milliards exportés, 30 milliars importés, en gros).

Poids du pétrole dans les coûts de production agricole

par Maurin » 16 sept. 2005, 16:01

greenchris a écrit : Si quelqu'un a des chiffres sur les exportations agricoles francaises ??
L'agriculture française en 2004 :
Production hors subventions : 57.5 milliards €
Subventions : 7.6 milliards €
Montant des exportations : 8.2 milliards € (en baisse/ 2003)
en 2004 le prix des produits énergétiques augmente de 5.6 % malgré la baisse de la TIPP sur le fioul accordée pour le second semestre (je parle bien de 2004)

Sur la structure des coûts de production, je n'ai pas de données récentes ; sur la période 1991-1994 la structure de coût était la suivante
(pour le blé par exemple) :
- Semences : 3.5 %
- Engrais : 14 %
- Phytosanitaire : 16.5 %
- Carburants : 3.5 %
- Coût fixe : 62.5 %

Effectivement, si le coût du carburant pesait (à cette époque) de l'ordre de 3,5 %, avec les engrais et les produits phytosanitaires, l'ensemble pèse (pesait) environ 1/3 du coût de production.

Je suis preneur de chiffre plus récent.

L'inertie est probablement plsu grande que pour les pêcheurs qui doivent faire le plein avant chaque campagne de pêche.


source Insee

par greenchris » 16 sept. 2005, 12:31

Ok pour tout vos arguments, mais vous oubliez une chose, l'agriculture francaise est fortement exportatrice.
Donc une baisse de productivité ou de production n'affecte en rien notre capacité à nous nourrir.
J'entendais hier que l'on (des pays européens) achetait des poulets en Thaïlande !!!!!!
Revenons à une agriculture locale, on évitera déja l'utilisation de milliers de tonnes de pétrole.
Si quelqu'un a des chiffres sur les exportations agricoles francaises ??

par Papey » 16 sept. 2005, 12:07

Maurin a écrit :Pour les agriculteurs, je suis un peu moins convaincu, le poids du pétrole étant pour plus faible me semble t'il
cf page de ce docuement qui montre que l'agriculture en France ne consomme que 3 % du pétrole très loin derrière les Transports et les usages Résidentiels (chauffage)
La question n'est pas de savoir quelle est la part de l'agriculture dans la consommation globale de pétrole, mais à quel point l'agriculture est dépendante du pétrole. Or l'agriculture productiviste est très dépendante du pétrole, donc la moindre hausse des cours met les agriculteurs (et les pêcheurs) en difficulté. Le fait qu'ils ne consomment que 3% du pétrole consommé en France n'indique pas qu'il ne dépendent de lui qu'à 3%.

par Eric » 16 sept. 2005, 12:00

Maurin a écrit :Pour les agriculteurs, je suis un peu moins convaincu, le poids du pétrole étant pour plus faible me semble t'il
cf page de ce docuement qui montre que l'agriculture en France ne consomme que 3 % du pétrole très loin derrière les Transports et les usages Résidentiels (chauffage)
Je cite, de mémoire, un reportage que j'ai vu il y a quelques jours. Un agriculteur expliquait que :

- il consommait 16000 litres de fuel par an (encore un fois, c'est de mémoire, hein!)
- cela lui coutait 5000 € il y a deux ans
- ça lui coute 10000 € maintenant

Un autre reportage expliquait que le prix des engrais avait aussi fortement augmenté.

Enfin, j'ajouterais que, même si l'agriculture consomme "peu" de carburant par rapport à d'autres secteurs, le problème n'est pas là car :

- L'agriculture est indispensable. Je sais, c'est une évidence, mais tout le monde doit manger. Quand ton assiette est vide, ça te fait une belle jambe de savoir quel pourcentage de carburant nécessite l'agriculture.

- Là aussi, les faibles revenus et les marges déclinantes laissent entrevoir la venue d'un plateau ondulé. Cependant, à la différence d'autres secteurs, on ne "peut" pas se permettre de voir la production agricole décroître (ce qui veut dire que l'on fera tout pour s'opposer à cela, pas forcément que l'on y parviendra). En d'autres termes on aura probablement une agriculture fortement subventionnée (bien plus que maintenant), une nourriture plus chère et, malgré tout, une production agricole déclinante.

par Maurin » 16 sept. 2005, 10:21

Eric a écrit :Pour la France j'ai, en plus des routiers, deux autres canaris :

- les marins pêcheurs : Leurs navires utilisent des quantités énormes de carburant qui les rendent de moins en moins rentables. Si on y ajoute les problèmes de baisse des cours, l'avenir de ce métier (en tout cas, à moins de revenir à la marine à voile) est bien sombre.

Bien sûr, la disparition d'un grand nombre de marins pêcheurs fera peut être remonter suffisament les cours du poisson pour rendre ce métier à nouveau rentable à court terme (un autre plateau ondulé en quelque sorte), mais c'est un autre problème.

- Les agriculteurs : l'agriculture productiviste utilise énormément de carburant et d'engrais dons les coûts ne cessent d'augmenter alors que les cours, là aussi, sont plutôt orientés à la baisse.

Quoiqu'il en soit, il est probable que les canaris, quels qu'ils soient, seront probablement chouchoutés jusqu'aux élections de 2007. Ensuite, c'est une autre affaire...
oui, pour les pêcheurs en particulier ; y a t'il une file qui leur est plus particulièrement dédiée ?

Pour les agriculteurs, je suis un peu moins convaincu, le poids du pétrole étant pour plus faible me semble t'il
cf page de ce docuement qui montre que l'agriculture en France ne consomme que 3 % du pétrole très loin derrière les Transports et les usages Résidentiels (chauffage)

par Eric » 16 sept. 2005, 10:05

Pour la France j'ai, en plus des routiers, deux autres canaris :

- les marins pêcheurs : Leurs navires utilisent des quantités énormes de carburant qui les rendent de moins en moins rentables. Si on y ajoute les problèmes de baisse des cours, l'avenir de ce métier (en tout cas, à moins de revenir à la marine à voile) est bien sombre.

Bien sûr, la disparition d'un grand nombre de marins pêcheurs fera peut être remonter suffisament les cours du poisson pour rendre ce métier à nouveau rentable à court terme (un autre plateau ondulé en quelque sorte), mais c'est un autre problème.

- Les agriculteurs : l'agriculture productiviste utilise énormément de carburant et d'engrais dons les coûts ne cessent d'augmenter alors que les cours, là aussi, sont plutôt orientés à la baisse.

Quoiqu'il en soit, il est probable que les canaris, quels qu'ils soient, seront probablement chouchoutés jusqu'aux élections de 2007. Ensuite, c'est une autre affaire...

par fabinoo » 16 sept. 2005, 00:00

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