Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

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Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

par energy_isere » 11 avr. 2024, 23:45

Marché de l'électricité: la réforme de l'UE pour doper les énergies décarbonées

AFP•11/04/2024

Les eurodéputés ont entériné jeudi une réforme du marché de l'électricité de l'UE en vue de stabiliser les factures des consommateurs et de doper les investissements dans les énergies décarbonées -renouvelables comme nucléaire.


La législation, qui a fait l'objet d'un accord mi-décembre entre négociateurs des Etats membres et du Parlement européen, a été approuvée à une très large majorité, avant l'ultime feu vert des Vingt-Sept.

"Les consommateurs ont besoin de prévisibilité pour progresser vers l'électrification", et cette réforme "leur donnera accès à des prix de long terme, abordables et stables", a estimé le rapporteur socialiste Nicolas Gonzalez Casares.

-Amortir les factures-

Les prix de gros de l'électricité dépendent du coût de la dernière centrale utilisée pour équilibrer le réseau, principalement des centrales à gaz: le marché s'était envolé en 2021-2022 à l'unisson des cours du gaz.

Sans modifier structurellement ce fonctionnement, la réforme encourage les contrats d'achat d'électricité de long terme à prix décidé d'avance (PPA) entre un producteur d'électricité et un industriel ou un opérateur la revendant aux particuliers, afin de lisser l'impact de la volatilité des cours du gaz sur les factures.

Les Etats pourront obliger les fournisseurs d'électricité au détail à recourir aux PPA pour réduire leur exposition à la volatilité du marché de gros.

Les PME peuvent se regrouper pour souscrire un PPA. Les Etats sont incités à établir des garanties publiques pour couvrir les risques de crédit des entreprises souscrivant ces contrats, mais peuvent restreindre leur appui aux énergies renouvelables.

-Protection des consommateurs--

Il sera interdit aux fournisseurs de couper l'approvisionnement aux consommateurs jugés "vulnérables" ou en situation de "précarité énergétique".

Les consommateurs auront droit à un "compteur intelligent" pour contrôler leurs dépenses, et les augmentations de prix unilatérales dans les contrats à prix fixe seront bannies.

-Soutenir l'investissement-

Tout soutien public à des investissements dans la production d'électricité décarbonée (renouvelables ou nucléaire) lancés après 2027 se fera par défaut via des "contrats pour la différence" (CFD) à prix garanti par l'Etat, ou des "régimes équivalents ayant les mêmes effets".

Dans un CFD, si le cours du marché de gros auquel le producteur d'électricité écoule ses électrons est supérieur au prix garanti par le contrat, il doit reverser ces revenus supplémentaires à l'État.

Mais si le cours glisse en-deçà, c'est l'État qui verse une compensation au producteur d'électricité: une façon d'offrir davantage de prévisibilité aux investisseurs dans le secteur.

Les centrales existantes pourront bénéficier de ces contrats à prix garanti en cas d'investissements destinés à doper leurs capacités ou prolonger leur existence, y compris les sites nucléaires comme l'a obtenu Paris après d'âpres négociations.

L'Allemagne s'y était opposée farouchement, redoutant la concurrence d'une électricité française rendue plus compétitive grâce à un soutien public massif.

Ces CFD devront respecter les règles européennes sur les aides d'Etat sous supervision de Bruxelles, sans distorsions de concurrence, le niveau de prix devant refléter le coût des investissements.

Les Etats pourront redistribuer aux consommateurs finaux (ménages comme industriels) les recettes issues des CFD, ou les utiliser pour financer des régimes de soutien permettant d'alléger leurs factures.

-Capacités de réserve: sursis pour le charbon-

Les "mécanismes de capacité" permettent aux États de rémunérer les capacités inutilisées des centrales pour garantir leur maintien en activité et éviter des pénuries futures d'électricité.

Des contraintes environnementales (limites d'émissions CO2) sont prévues pour ces centrales. Mais comme le réclamait la Pologne, soucieuse d'appliquer l'outil à ses centrales à charbon, une dérogation est accordée sous conditions jusqu'en 2028 aux centrales fossiles construites avant 2019.

-Situations de crise, encadrement des prix-

En cas d'envolée durable des prix, les Etats membres pourront, sur recommandation de la Commission européenne, déclencher "une situation de crise" pour un an maximum.

Cela permettra aux États d'adopter des mesures de type bouclier tarifaire pour protéger les ménages vulnérables et les entreprises. Les consommateurs prêts à réduire leur usage pendant les pics de consommation journaliers pourraient être rémunérés par les gestionnaires de réseaux.

Le texte fixe plusieurs conditions pour décréter une crise: des prix moyens sur le marché de gros 2,5 fois plus élevés que les cinq années précédentes et atteignant au moins 180 euros/MWh, ou alors si les prix de détail flambent brutalement de 70% et se maintiennent plusieurs mois à ce niveau.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... b6d9de5aca

Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

par energy_isere » 04 janv. 2024, 20:22

Photovoltaïque : la France à la traîne en Europe

Article de Statista 4 janvie 2023

Selon le rapport annuel de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), l'Allemagne disposait d'une capacité photovoltaïque installée d'environ 67 gigawatts en 2022, ce qui en fait le pays européen avec la plus grande capacité de production d'énergie solaire. Cette année-là, la capacité de l'Allemagne était plus de deux fois supérieure à celle de l'Italie, qui arrivait en deuxième position avec 25 gigawatts. Bien que les effets de la guerre en Ukraine aient mis le projet de transition énergétique allemand face à d'importants défis, les énergies renouvelables ont pour la première fois couvert plus de la moitié de la production brute d'électricité en Allemagne en 2023.

La capacité du parc solaire photovoltaïque de l'Allemagne a affiché une croissance moyenne de 6 % par an entre 2013 et 2022. Comme le montre notre graphique, il s'agit d'un taux de croissance plutôt faible comparé à d'autres pays d'Europe. Le champion européen du développement de l'énergie solaire est la Pologne, qui a augmenté sa capacité photovoltaïque de 137 % par an depuis 2013. Rien qu'entre 2020 et 2022, ce pays a presque triplé sa capacité installée. Les Pays-Bas se classent en deuxième position sur cet indicateur avec une croissance annuelle moyenne de 40 %. En revanche, la France restait à la traîne par rapport à ses voisins. Avec une hausse annuelle moyenne d'environ 13 % sur dix ans, la capacité photovoltaïque installée dans l'Hexagone s'élevait à un peu plus de 17 gigawatts en 2022, soit un chiffre légèrement inférieur à celui des Pays-Bas (19 gigawatts).

Au niveau mondial, la capacité des systèmes photovoltaïques raccordés au réseau électrique s'élevait à environ un térawatt ou 1 000 gigawatts en 2022. Cela correspond à environ un tiers de la capacité de production de toutes les énergies renouvelables et à environ 12 % de la capacité totale de production d'électricité. C'est la Chine qui contribue le plus à l'expansion du photovoltaïque dans le monde. En 2022, ce pays représentait plus de 80 % de la production mondiale de panneaux solaires et environ 57 % de la capacité photovoltaïque installée. Outre la Chine, les États-Unis, le Japon et l'Inde figurent parmi les pays non européens pouvant produire le plus d'énergie solaire.

Ce graphique indique les pays européens avec la plus grande capacité totale de production d'énergie solaire en 2022 (en gigawatts).

Image
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/mon ... 4d42&ei=53

Oui, c'est la honte de s'être fait doubler par les Pays-Bas, pays si petit en superficie..........

Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

par energy_isere » 20 déc. 2023, 21:08

Les ministres de l’énergie européens s’engagent pour l’éolien dont l’offshore
Les 26 ministres de l’énergie de l’Union européenne ont signé, le 19 décembre, une charte pour l’éolien qui engage leur pays à mettre en œuvre le plan d’action pour la filière dévoilé en octobre. Une charte à laquelle 300 entreprises du secteur ont aussi apporté leur soutien.


Loïc FABRÈGUES. le 19/12/2023 lemarin

Le plan d’action de l’Union européenne pour conforter la compétitivité de la filière de l’éolien, dévoilé en octobre, a reçu le soutien des 26 ministres de l’énergie. Réunis à Bruxelles le mardi 19 décembre, ils ont signé une charte de l’éolien qui engage leurs pays à mettre en œuvre ses 15 propositions qui visent notamment à atteindre 111 GW d’éolien en mer en 2030.
(.....abonnés)
https://lemarin.ouest-france.fr/energie ... 8f8ee105c7

Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

par energy_isere » 14 déc. 2023, 09:04

L'UE réforme son marché de l'électricité pour doper les énergies décarbonées

AFP•14/12/2023

L'UE s'est entendue jeudi pour réformer son marché de l'électricité, en vue de stabiliser les factures des consommateurs mais aussi de doper les investissements dans les énergies décarbonées, renouvelables comme nucléaire --un texte-clé pour accélérer sa transition verte et préserver sa compétitivité industrielle.

L'accord, conclu entre Etats membres et eurodéputés après une nuit d'ultimes pourparlers, "nous aidera à réduire encore davantage notre dépendance au gaz russe", à "stabiliser les marchés à long terme" et permettra "d'offrir une électricité plus abordable", a résumé la ministre espagnole de l'Energie Teresa Ribera, dont le pays occupe la présidence tournante de l'UE.

Après l'envolée des prix de l'électricité l'an dernier, cette réforme entend notamment faire baisser les factures des ménages et entreprises grâce à des contrats de long terme --à prix décidé par avance-- permettant de lisser sur la durée l'impact de la volatilité des cours du gaz.

Dans ce cadre, les Etats pourront choisir de favoriser "exclusivement" les contrats pour de l'électricité issue de nouvelles centrales de renouvelables.

Surtout, le texte entend offrir davantage de prévisibilité aux investisseurs grâce au recours à des "contrats pour la différence" (CFD) à prix garanti par l'Etat pour tout soutien public à des investissements dans la production d'électricité décarbonée (renouvelables ou nucléaire).

Dans ce mécanisme, si le cours du marché de gros est supérieur au prix fixé, le producteur d'électricité doit reverser les revenus supplémentaires engrangés à l'État, qui peut les redistribuer aux consommateurs. Si le cours est en-deçà, en revanche, l'État lui verse une compensation.

Les CFD s'appliqueront pour les financements publics dans de nouvelles centrales -- mais aussi sous conditions aux investissements destinés à prolonger l'existence des centrales nucléaires existantes, selon l'accord trouvé, qui laisse la porte ouverte à des mécanismes équivalents "ayant les mêmes effets".

C'est ce point qui suscitait le plus de crispations, entre les Etats comme au Parlement européen, très divisés sur l'extension du mécanisme au nucléaire existant.

L'Allemagne s'y était opposée farouchement, redoutant la concurrence d'une électricité française rendue plus compétitive grâce à un soutien public massif, tandis que la France voit dans les CFD un outil incontournable pour soutenir à l'avenir la réfection de son parc nucléaire vieillissant et réguler les prix.

Paris avait réussi à faire valoir ses positions face à Berlin fin octobre lors de l'adoption de la position commune des Etats, mais les eurodéputés, eux, défendaient toujours un encadrement drastique et une couverture limitée des CFD sur le nucléaire existant.

-"Socialement juste"-
Pour la redistribution des recettes tirées des CFD, autre pomme de discorde, l'accord trouvé jeudi "offre une flexibilité" aux Etats.

Ces derniers pourront choisir de les redistribuer aux consommateurs finaux (entreprises, ménages) selon leur consommation, mais aussi d'en user pour financer des investissements dans le secteur ou des régimes de soutien allégeant les factures --un point-clé pour conforter la compétitivité des industriels, plombés par la récente hausse des cours de l'énergie.

Le texte prévoit par ailleurs, en cas de nouvelle envolée durable des prix, le déclenchement d'une situation de crise au niveau européen permettant aux États d'adopter des mesures de type bouclier tarifaire pour protéger ménages vulnérables et entreprises.

Bruxelles souhaitait initialement décider seul d'un tel déclenchement: finalement, les Etats garderont la main. Le Conseil européen (qui réunit les Vingt-Sept) aura le pouvoir de décréter une crise "sur proposition de la Commission européenne", mais les mesures adoptées nationalement devront éviter "toutes distorsions ou fragmentation indue" du marché commun.

Autre sujet épineux: les "mécanismes de capacité" qui permettent aux États de rémunérer les capacités inutilisées des centrales pour garantir leur maintien en activité et éviter des pénuries futures d'électricité.

Plusieurs pays souhaitaient être exemptés des contraintes écologiques prévues (limites d'émissions de CO2), notamment la Pologne désireuse d'appliquer l'outil à ses centrales à charbon.

In fine "une dérogation exceptionnelle" pour ces centrales polluantes sera possible "lorsque cela est dûment justifié", mais temporairement et sous contrôle de Bruxelles.

Enfin, le texte renforce la protection des "consommateurs vulnérables et en situation de précarité énergétique" menacés de coupures de courant.

"L'Europe disposera d'un marché de l'électricité socialement juste", s'est félicité l'eurodéputé socialiste Nicolas Gonzalez Casares, rapporteur du texte.

L'accord trouvé jeudi devra désormais être formellement entériné par les Etats membres et le Parlement européen.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 03c59708f3

Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

par energy_isere » 02 déc. 2023, 20:11

L’UE lance le premier appel d’offres pour soutenir la production d’hydrogène renouvelable à un prix de 4,50 €/kg
Les projets approuvés recevront des subventions pendant une décennie, ainsi que des revenus provenant de la vente de l’hydrogène, et devront commencer à produire au cours des cinq prochaines années.

NOVEMBRE 27, 2023 GWÉNAËLLE DEBOUTTE

..........................
lire https://www.pv-magazine.fr/2023/11/27/l ... -450-e-kg/

Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

par energy_isere » 24 oct. 2023, 21:34

Eolien: l'UE doit décupler le rythme de déploiement en mer pour tenir l'objectif 2030

AFP le 24 oct. 2023

L'UE doit multiplier par dix son rythme actuel de déploiement d'éoliennes en mer pour tenir l'objectif fixé à horizon 2030, a indiqué mardi la Commission européenne, qui souhaite faciliter encore davantage les procédures d'autorisation et appels d'offres des projets.

Fin 2022, les Vingt-Sept totalisaient 16,3 gigawatts de capacités d'éolien offshore, alors qu'ils se sont engagés à atteindre collectivement 111 GW d'ici la fin de la décennie.

Ceci signifie qu'ils devraient donc désormais installer presque 12 GW par an... soit dix fois plus que les 1,2 GW construits l'an dernier, a expliqué l'exécutif européen.

Un défi considérable: l'éolien traverse une tempête, plombé par l'envolée des taux d'intérêt qui complique les financements, l'inflation des matières premières qui fait exploser les coûts, et les tensions sur l'approvisionnement en composants-clés (nacelles, câbles, turbines...) avec des fabricants chinois en embuscade.

Pour atteindre 42,5% de renouvelables dans la consommation énergétique européenne, la capacité éolienne totale installée sur mer et sur terre doit passer de 204 GW l'an dernier à plus de 500 GW en 2030 --soit une augmentation de 37 GW/an, contre 16 GW seulement en 2022.

- Pas de nouvelle proposition législative -

Mi-septembre, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen avait promis "un train de mesures" de soutien.

Le "plan d'action" présenté mardi par Bruxelles ne comprend aucune nouvelle proposition législative, mais une boîte à outils qu'autorités de l'UE et Etats membres peuvent mobiliser pour alléger des procédures administratives "complexes", réduire les prix de production et accroître la compétitivité des industriels.

Premier objectif: accélérer encore les procédures d'autorisation, déjà facilitées par la législation récemment adoptée sur les renouvelables, grâce à une initiative de Bruxelles permettant aux Etats de traiter ces demandes en ligne.

Charge aux Etats d'améliorer de leur côté "la prévisibilité" des projets envisagés, avec "des calendriers d'enchères transparents" aux critères mieux définis et disponibles sur une plateforme numérique européenne, et une planification à long terme.

Côté financements, la Commission facilitera l'accès au Fonds européen pour l'innovation, tandis que la Banque européenne d'investissement (BEI) apportera des garanties pour couvrir les banques privées accordant des prêts aux industriels --et Bruxelles "encourage les États à utiliser pleinement" les flexibilités actuellement prévues sur les aides publiques.

Enfin, l'exécutif européen assure "suivre de près les éventuelles pratiques commerciales déloyales qui profitent aux producteurs d'éoliennes de pays tiers" --sans pour autant pointer explicitement la Chine.

Les actions proposées "aideront les chaînes d'approvisionnement en Europe à fournir les équipements nécessaires (...) Chacun doit jouer son rôle, et ces mesures doivent être appliquées au plus vite, sans attendre de nouvelle législation", a commenté Giles Dickson, patron de la fédération du secteur, WindEurope.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 030-231024

Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

par energy_isere » 18 oct. 2023, 00:03

Accord des 27 pour réformer le marché de l'électricité, compromis sur le nucléaire

AFP•17/10/2023

Les Vingt-Sept ont arraché mardi un compromis sur une réforme du marché européen de l'électricité, s'accordant notamment sur l'encadrement du soutien public au nucléaire, objet d'âpres tractations entre Paris et Berlin.

L'objectif de cette réforme, proposée par Bruxelles pour faire baisser les factures et encourager l'investissement, ne faisait guère débat, mais la querelle franco-allemande sur l'atome a longtemps bloqué les négociations et ravivé l'inquiétude sur la compétivité industrielle.

L'accord, conclu par les ministres de l’Énergie à Luxembourg, sera désormais négocié à partir de jeudi avec les eurodéputés.

Après l'envolée des prix de l'électricité l'an dernier, la réforme entend modérer les factures des ménages et entreprises grâce à des contrats de long terme qui permettent de lisser l'impact de la volatilité des cours du gaz.

Le texte approuvé doit aussi offrir davantage de prévisibilité aux investisseurs en rendant obligatoire le recours à des "contrats pour la différence" (CFD) à prix garanti par l’État pour tout soutien public à des investissements dans de nouvelles installations de production d'électricité décarbonée (renouvelables, nucléaire).

Dans ce mécanisme, si le cours du marché de gros est supérieur au prix fixé, le producteur doit reverser les revenus supplémentaires engrangés à l’État, qui peut les redistribuer aux consommateurs. Si le cours est en deçà, l'État lui verse une compensation.

Paris et Berlin se sont longuement opposés sur les conditions requises pour appliquer également ces CFD aux investissements destinés à prolonger l'existence des centrales nucléaires existantes.

L’Allemagne, sortie de l'atome et sevrée du gaz russe dont elle a longtemps été dépendante, redoutait la concurrence, selon elle déloyale, d'une électricité française rendue plus compétitive grâce à un soutien public massif. Elle s'alarmait de la redistribution généreuse de recettes issues des CFD aux industriels hexagonaux.

A l'inverse, la France y voyait un cadre commode pour financer la réfection de son parc nucléaire vieillissant et maintenir des prix bas, atout majeur pour ses entreprises.

Un débat crucial à l'heure où les industriels européens s'inquiètent pour leur compétitivité, entre envolée des prix énergétiques et subventions massives des industries vertes aux États-Unis.

-"Juge de paix"-

Finalement, dans le cas des centrales existantes, les CFD ne seront pas obligatoires, mais restent une possibilité, selon l'accord. Ils pourraient donc s'appliquer à tout le parc nucléaire français.

Mais si des pays font ce choix, "ils devront se soumettre aux règles de l'UE sur les aides d’État, et la Commission veillera à ce que de tels instruments soient adéquatement conçus, sans générer de distorsions de concurrence indésirables et de rupture d'équité sur le marché intérieur", a résumé la commissaire à l’Énergie Kadri Simson.

"La Commission sera le juge de la sincérité du prix fixé (...), nos partenaires allemands avaient besoin de ré-assurances sur le fonctionnement du marché français, cela leur donne un certain nombre de garanties", a observé l’Élysée.

Berlin a longtemps réclamé un encadrement drastique des CFD appliqués au nucléaire existant, proposant par exemple un plafonnement des volumes d'électricité couverts. De telles contraintes ne figurent pas dans l'accord final.

L’Élysée a salué "une belle victoire française et européenne", satisfait que que le texte ne distingue pas atome et renouvelables.

"On ne peut pas discriminer le nucléaire", énergie décarbonée "qui équilibre le système (face à l'intermittence des renouvelables), sécurise l'approvisionnement des Européens et fait baisser leurs factures", avait insisté mardi la ministre française Agnès Pannier-Runacher.

"L'accord améliore l'accès pour les consommateurs et l'industrie des prix de l'électricité bon marché dans toute l'Europe", a commenté pour sa part le ministre allemand de l’Économie Robert Habeck.

Le texte prévoit par ailleurs, en cas de nouvelle envolée durable des prix, le déclenchement d'une situation de crise au niveau européen permettant aux États d'adopter des mesures de type bouclier tarifaire pour protéger ménages vulnérables et entreprises.

Un autre sujet faisait débat: les "mécanismes de capacité" qui permettent aux États de rémunérer les capacités inutilisées des centrales pour garantir leur maintien en activité et éviter des pénuries futures d'électricité.

Plusieurs pays souhaitaient être exemptés des contraintes écologiques prévues (limites d'émissions de CO2), notamment la Pologne, désireuse d'appliquer cet outil à ses centrales à charbon. Finalement, l'accord prévoit de possibles dérogations, mais dans des conditions strictes et seulement jusqu'à fin 2028.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 57146bc56c

Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

par energy_isere » 10 oct. 2023, 00:03

Feu vert final des 27 pour un quasi-doublement de la part des énergies renouvelables dans l'UE

AFP le 09 oct. 2023

Les Vingt-Sept ont entériné lundi la législation doublant quasiment la part des renouvelables dans la consommation énergétique d'ici 2030 dans l'UE, où une exemption sur l'hydrogène produit à partir du nucléaire a été introduite pour satisfaire Paris.

La législation avait été adoptée par les eurodéputés mi-septembre, et le feu vert du Conseil de l'UE (les Etats) ouvre la voie à son entrée en vigueur. Il intervient deux semaines avant l'annonce attendue d'un nouveau paquet réglementaire proposé par Bruxelles pour soutenir le secteur de l'éolien.

Le texte adopté, fruit d'un accord conclu fin mars entre le Parlement européen et les Etats membres, fixe l'objectif contraignant d'au moins 42,5% d'énergies renouvelables dans la consommation européenne d'ici 2030, contre un niveau actuel d'environ 22%.

Il comporte aussi une cible "indicative" de 45% que les Vingt-Sept s'efforceront d'atteindre.

La nouvelle législation accélère notamment les procédures d'autorisation, avec l'établissement de "zones dédiées" où les autorités nationales seront tenues d'approuver sous 12 mois maximum les nouvelles installations d'énergies renouvelables (délai limité à 24 mois en-dehors -trois ans pour les éoliennes offshore). En l'absence de réponse pour les projets dans les zones dédiées, l'accord sera considéré acquis.

Ces dispositions pourraient être encore davantage assouplies pour les éoliennes dans les propositions législatives préparées par la Commission.

Dans les transports, les Etats devront par ailleurs d'ici 2030 soit réduire de 14,5% l'intensité des gaz à effet de serre grâce aux renouvelables, soit atteindre 29% de renouvelables dans la consommation finale d'énergie du secteur. De façon indicative, l'UE prévoit aussi 49% de renouvelables dans la consommation énergétique des bâtiments.

Enfin, en 2030, dans chaque pays, l'hydrogène utilisé par l'industrie devra à hauteur d'au moins 42% avoir été fabriqué à partir d'énergies renouvelables.

L'accord prévoit une flexibilité pour les pays disposant d'un parc nucléaire pouvant produire de l'hydrogène décarboné, leur permettant d'abaisser de moitié cette cible d'hydrogène "vert" à condition que la part d'hydrogène produit à partir d'énergies fossiles ne dépasse pas 23% de leur consommation.

Pour autant, la France avait jugé ce seuil inapplicable en raison de son importante production d'ammoniac (matière première des engrais azotés), à partir d'hydrogène fabriqué par reformage à la vapeur du gaz naturel.

À la suite d'âpres discussions avec plusieurs pays rétifs à l'atome, Allemagne en tête, Paris avait obtenu que les usines d'ammoniac concernées soient sous certaines conditions exclues du calcul si elles ont fait l'objet d'investissements pour réduire leurs émissions de CO2.

Par ailleurs, le texte renforce les critères de "durabilité" exigés pour la biomasse (bois brûlé pour l'énergie) tout en lui maintenant son statut de "renouvelable", au grand dam des ONG environnementales hostiles à la pratique.
https://www.connaissancedesenergies.org ... lue-231009

Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

par energy_isere » 05 oct. 2023, 08:45

L'Europe pourrait atteindre l'indépendance énergétique en investissant €2.000 mds, selon une étude

REUTERS•05/10/2023

L'Europe pourrait sortir de sa dépendance à l'égard des combustibles fossiles et se doter d'un secteur de l'énergie indépendant si elle investissait environ 2.000 milliards d'euros dans le solaire, l'éolien et d'autres sources d'énergies renouvelables d'ici 2040, selon une étude.

Selon l'étude dirigée par l'Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique, l'Europe devrait investir 140 milliards d'euros par an d'ici 2030 puis 100 milliards d'euros chaque année pendant la décennie suivante pour atteindre l'indépendance énergétique.

Bien que la plus grande partie des investissements serait utilisée pour développer l'éolien terrestre, la stratégie qui permettrait à l'Europe de voir ses besoins énergétiques uniquement couverts par des sources d'énergie renouvelable d'ici 2030 reposerait également sur le solaire, l'hydrogène et les sources d'énergie géothermique.

Une décennie supplémentaire serait nécessaire pour convertir l'ensemble du système énergétique, notamment les systèmes de chauffage au gaz ou au fioul, selon l'étude.

"Ces montants sont considérables, mais il est important de se rappeler qu'on estime que les pays européens ont dépensé 729 milliards d'euros supplémentaires l'an dernier dans le seul but de maintenir le statu quo afin de protéger les consommateurs des effets de la crise énergétique déclenchée par l'invasion russe de l'Ukraine", montre l'étude.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... b22790d45b

Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

par energy_isere » 27 sept. 2023, 00:58

Importations d’énergie dans l’Union européenne : la Norvège a remplacé la Russie
LE CHIFFRE DE LA SEMAINE. L’UE a considérablement réduit ses importations d’énergie, selon Eurostat, tout en limitant drastiquement ses échanges avec la Russie.

Par P.-A. D le 26/09/2023 lepoint.fr

Selon une étude d'Eurostat, les importations d'énergie dans l'Union européenne ont diminué de 11,3 % en volume au deuxième trimestre de 2023 par rapport au même trimestre de l'année précédente. Celles de pétrole en provenance de la Russie sont passées d'une moyenne mensuelle de 8,7 millions de tonnes au deuxième trimestre 2022 à 1,6 million de tonnes au deuxième trimestre de cette année, soit une baisse de 82 %. Au cours de la même période, les importations de gaz naturel en provenance de la Russie ont été divisées par deux, passant de 5,1 à 2,5 millions de tonnes.

En valeur, la Russie était encore au deuxième trimestre 2022 le premier fournisseur de l'Union européenne en produits pétroliers, avec une part de 15,9 % des importations totales. Un an plus tard, à la suite des sanctions prises contre Moscou après l'invasion de l'Ukraine, elle ne se situait plus qu'au 12e rang, avec une part réduite à 2,7 %. Dans le même temps, la part de la Norvège a augmenté de 3,5 % pour atteindre 13,7 %, devenant ainsi le premier fournisseur de l'UE. Elle devance les États-Unis (13,6 %), le Kazakhstan (10,2 %), l'Arabie saoudite (9 %) et la Libye (8,1 %).

Et pour le gaz ?

Pour les importations dans l'UE de gaz naturel à l'état gazeux, la part en valeur de la Russie a reculé en un an de 28,3 % à 13,8 %, tandis que celle de l'Algérie a augmenté de 9,3 % et celle de la Norvège de 6,2 %. Cette dernière est aujourd'hui de très loin le premier fournisseur de gaz naturel à l'état gazeux de l'UE avec une part de 44,3 %, suivie du Royaume-Uni (17,8 %) et de l'Algérie (16,5 %).

Enfin, en ce qui concerne le gaz naturel liquéfié (GNL), les États-Unis sont le premier fournisseur de l'UE, avec une part de 46,4 % des importations totales. La Russie reste en deuxième position (12,4 %), devant le Qatar (10,9 %), l'Algérie (9,9 %) et le Nigeria (5,1 %).
https://www.lepoint.fr/economie/importa ... or=CS3-192

Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

par energy_isere » 30 août 2023, 08:39

Dans l'UE, la proportion d'électricité à partir d'énergies fossiles au plus bas, selon un rapport

AFP le 30 août 2023

La proportion d'électricité produite à partir d'énergies fossiles est tombée à 33% dans l'Union Européenne au premier semestre, son plus bas niveau historique, indique un rapport publié mercredi par le groupe de réflexion dédié au climat et à l'énergie Ember.

Entre janvier et juin, "les énergies fossiles ont généré 410 TWh dans l'UE, soit la part la plus faible jamais enregistrée du mix électrique, à 33%", précise Ember dans son rapport, contre près de 36% pour l'ensemble des renouvelables, dont quelque 27% pour le solaire et l'éolien, selon des données fournies par Ember à l'AFP.

"Le déclin des énergies fossiles est un signe des temps. Le charbon et le gaz sont trop chers, trop risqués et l'UE est en train de les supprimer", souligne Matt Ewen, analyste pour Ember.

Principale raison: la demande d'électricité a chuté significativement sur le continent, de la part des ménages comme des usines, et ce sont d'abord les centrales au charbon et au gaz qui ont été ralenties, réduisant leur part dans la production totale.

La production d'électricité fossile dans des centrales au charbon ou gaz a baissé de 17% entre janvier et juin par rapport au premier semestre 2022, précise le rapport. Cinq pays-membres de l'UE ont même connu une baisse supérieure à 30% (Portugal, Autriche, Bulgarie, Estonie, Finlande).

La production d'électricité à partir du charbon a régressé de 23%, représentant pour la première fois moins de 10% du mix électrique européen en mai. A partir du gaz, elle a reculé de 13%.

Les auteurs du rapport mettent en garde sur la nécessité d'augmenter "massivement" le déploiement des énergies renouvelables, en particulier le solaire et l'éolien, "pour soutenir une économie résiliente à travers l'Europe" et compenser de manière pérenne le recul de la production d'électricité à partir d'énergies fossiles.

En volume, la production renouvelable ne suffit pas, en l'état, à compenser le recul de l'électricité produite à partir d'énergies fossiles qui s'est élevé à 86 TWh, alors que les renouvelables ne progressaient dans le même temps que d'un peu moins de 40 TWh.

L'énergie solaire a progressé de 13% (+13 TWh) durant le semestre par rapport aux premiers six mois de 2022, et l'éolien de 4,8% (+10 TWh). L'hydraulique a progressé de 11% (+15 TWh).

Le rapport rappelle aussi que la production d'énergie nucléaire devrait se rétablir, après avoir été en berne début 2023 en raison d'une forte indisponibilité du parc nucléaire français, le premier d'Europe.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ort-230830

Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

par energy_isere » 17 août 2023, 09:11

UE: Les émissions de gaz à effet de serre en baisse de 2,9% au 1er trimestre

REUTERS•16/08/2023 par Olivier Sorgho

Les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 2,9% dans l'Union européenne (UE) lors du premier trimestre 2023, alors même que l'économie du bloc européen a progressé légèrement, a annoncé Eurostat mercredi.

Les émissions de gaz à effet de serre de l'UE de janvier à mars ont atteint 941 millions de tonnes équivalent CO2, en baisse de 2,9% par rapport à l'an dernier, alors que l'économie a progressé de 1,2% sur la même période.

Alors que plusieurs pays du sud de l'Europe comme le Portugal, l'Espagne, l'Italie ou encore la Grèce, ont fait face à des canicules et d'importants feux de forêt cet été, l'Union européenne pousse pour atteindre son objectif de neutralité carbone en 2050.

En ce sens, l'UE a interdit la vente de voitures neuves à moteur thermique à partir de 2035.

Les émissions ont baissé dans 21 des 27 pays membres et les baisses les plus importantes ont été observées en Bulgarie (-15,2%), Estonie (-14,7%) et Slovénie (-9,6%). A l'inverse, elles ont grimpé en Irlande (+9,1%) mais aussi dans une moindre mesure en Lettonie, Slovaquie, Danemark, Suède et Finlande.

En France, elles ont baissé de 1%.

Les ménages ont été responsables de la plus grande part des émissions - près d'un quart - a déclaré Eurostat, devant l'industrie manufacturière.

L'approvisionnement en électricité et gaz - le secteur où les baisses ont été les plus importantes - contribue toujours pour 19% du total des émissions de gaz à effet de serre alors que l'agriculture représente 13% et les transports 10% du total.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 87482c5c43

Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

par energy_isere » 12 août 2023, 09:29

Nucléaire : Berlin devrait arrêter de faire la leçon à la France, estime le géant allemand de l'énergie
Tacle glissé

Par Magazine Marianne le 10/08/2023

Leonhard Birnbaum, le patron d'Eon, le géant de l'énergie allemand, a sommé son gouvernement d'arrêter de mettre des bâtons dans les roues de la France à propos du nucléaire. « Ce serait mieux pour tout le monde que chacun s'occupe de sa partie », a-t-il glissé en marge d'une conférence de presse suivie par le Financial Times.

« L'Allemagne ferait bien d'être prudente quand elle essaye d'imposer sa voie à tout le monde », a déclaré Leonhard Birnbaum, le patron d'Eon, le géant de l'énergie allemand, lors de la présentation de ses résultats du deuxième trimestre rapporte le Financial Times. Birnbaum visait la question du nucléaire, qui continue d'empoisonner les relations entre Paris et Berlin, alors que les deux principaux pays européens ont opté pour des stratégies différentes en matière de transition énergétique.

Quand la France compte maintenir une part importante de nucléaire dans son mix électrique, en prolongeant l'exploitation de certaines centrales et en construisant d'autres, l'Allemagne en est définitivement sortie et rechigne, au niveau européen, à soutenir des réglementations favorisant le développement de l'atome. À Bruxelles, les débats sont houleux et risquent de ralentir les investissements nécessaires à la transition. « Les Français ne pourront pas nous persuader d'utiliser le nucléaire comme nous ne pourrons pas les persuader de ne pas le faire. C'est pourquoi je pense que nous devrions adopter une approche différente dans cette discussion (...) en travaillant ensemble », a estimé le dirigeant d'Eon, qui détenait l'une des centrales nucléaires allemande arrêtée cette année.

Leonhard Birnbaum a ajouté que l'énergie nucléaire française allait faciliter le passage vers un mix électrique renouvelable en Allemagne. Depuis la fermeture des dernières centrales nucléaires, le pays est importateur net d'électricité quand l'Hexagone est redevenu le premier exportateur européen. À ce sujet, Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique, pointait récemment dans un média allemand la « contradiction d'importer massivement de l'énergie nucléaire française tout en rejetant toute législation européenne qui reconnaît la valeur du nucléaire en tant que source d'énergie à faible émission de carbone ».
https://www.marianne.net/economie/energ ... e-lenergie

Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

par energy_isere » 03 août 2023, 22:17

Trois pays Baltes vont se déconnecter du réseau électrique contrôlé par Moscou

AFP le 03 août 2023

La Lettonie, la Lituanie et l'Estonie ont conclu jeudi un accord en vue de se déconnecter du réseau électrique contrôlé par la Russie et de se brancher sur le système de l'UE.

Les Premiers ministres de ces pays baltes membres de l'Otan ont signé une déclaration commune dans laquelle ils s'engagent à achever cette transition d'ici à février 2025.

"Le fait que les Etats baltes continuent de faire partie du système électrique BRELL, géré par la Russie, constitue une menace pour la sécurité énergétique" de ces trois petites nations, ont estimé les chefs de leurs gouvernements dans cette déclaration.

Les Etats baltes ont décidé de synchroniser leurs réseaux électriques avec le système continental européen en 2018, après avoir obtenu un financement de l'Union européenne.

Afin de mettre fin à leur dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie, qui remonte à l'ère soviétique, ces trois pays se brancheront sur le réseau électrique de l'UE par l'intermédiaire de la Pologne.

"Bien que nous pensions que les systèmes électriques des pays baltes seraient prêts à être synchronisés avant février 2025, il est important d'agir ensemble pour réaliser les projets restants", a déclaré Ingrida Simonyte, la Première ministre lituanienne, dans un communiqué.

L'Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont été intégrées à l'Union soviétique jusqu'en 1991. Aujourd'hui, ces trois pays sont de fervents alliés de l'Ukraine.
https://www.connaissancedesenergies.org ... cou-230803

Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

par energy_isere » 02 août 2023, 11:47

Nucléaire : après le coup d'Etat au Niger, "pas de risque" pour l'approvisionnement en uranium de l'UE, selon la Commission européenne

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•01/08/2023

"A moyen et long terme, il existe suffisamment de gisements sur le marché mondial pour couvrir les besoins de l'UE", selon un porte-parole de l'exécutif européen lors d'une conférence de presse.
Pour les Européens, le Niger représente un quart des approvisionnements en uranium, un minerai indispensable au fonctionnement des centrales nucléaires. Après le coup d'Etat militaire, la question de la dépendance à ce pays se pose. La Commission européenne a néanmoins tenu à rassurer ce mardi 1er août, évoquant les stocks déjà constitués.

"Il n'y a pas de risque d'approvisionnement en ce qui concerne l'UE. Les opérateurs de l'UE disposent de stocks suffisants d'uranium naturel pour atténuer tout risque d'approvisionnement à court terme", a indiqué un porte-parole de l'exécutif européen lors d'une conférence de presse. En raison du processus d'enrichissement, qui a lieu sur le sol européen afin d'en faire un combustible utilisé en centrale, il ne s'agit en effet pas d'échanges en flux tendus. "A moyen et long terme, il existe suffisamment de gisements sur le marché mondial pour couvrir les besoins de l'UE", a ajouté le porte-parole.

EDF a mis en œuvre une "gestion des stocks couvrant plusieurs années"
Le Niger est un fournisseur majeur contribuant à la fabrication du combustible des quelque 103 réacteurs en activité dans 13 pays européens, dont la moitié sont en France. En 2022, le Niger était le deuxième fournisseur d'uranium naturel de l'UE (avec une part de 25,38%) derrière le Kazakhstan, a indiqué lundi à l'AFP Euratom. Le Kazakhstan est de loin le premier producteur mondial d'uranium naturel, avec 40,6% du total extrait en 2020, suivi de l'Australie (12,8%) et de la Namibie (11,3%) et du Canada (8,1%) puis du Niger (7,6%). Cette part du Niger dans l'offre mondiale est même tombée à 4,7% en 2021, selon Euratom.

"La situation au Niger ne présente aucun risque sur la sécurité d'approvisionnement de la France en uranium naturel", a affirmé le ministère français de la Transition énergétique, insistant sur les efforts de diversification des approvisionnements d'uranium. Le ministère fait par ailleurs valoir qu'EDF avait mis en œuvre une "gestion des stocks couvrant plusieurs années et développe le recyclage du combustible usé".
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... fbd6bd350a

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