La facture énergétique française

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Re: La facture énergétique française

par energy_isere » 08 oct. 2023, 20:54

148 milliards d’euros : la facture des importations énergétique de la France a triplé en trois ans

Par : Paul Messad | EURACTIV France 6 oct. 2023

Les derniers chiffres des douanes françaises publiés vendredi (6 octobre) révèlent une facture des importations énergétiques de la France s’élevant à 148 milliards en 2022, contre 58 milliards d’euros en 2019. Une situation largement liée au prix du gaz.

En même temps que la publication des principaux résultats du commerce extérieur de la France en 2022, les services de douanes ont rendu vendredi un rapport sur la « vulnérabilité énergétique de la France ».

L’étude est sans équivoque : « Dans le contexte de la guerre en Ukraine […] En 2022, l’envolée de la facture énergétique a […] remis en lumière la dépendance et la vulnérabilité des économies européennes aux importations d’énergie ».

Concernant la France, sa dépendance aux importations énergétiques est quasi totale pour la houille et le pétrole, et totale pour le gaz. « Cette dépendance constitue un facteur de vulnérabilité pour le pays, note le rapport », explique le rapport.

Bien que la quantité d’énergie — mesurée en TWh — ait baissé d’environ 5 %, la facture des importations est passée de 58 milliards en 2019 à 148 milliards en 2022, soit une multiplication par 2,5.

En solde net, la facture énergétique de la France est passée de 44 milliards d’euros en 2019 à 116 milliards d’euros en 2022, selon les chiffres du ministère de la Transition énergétique publiés le 28 septembre.

Gaz, pétrole et électricité

Dans le détail, le rapport des douanes note « une hausse inédite » du montant des approvisionnements en gaz, passant de 11 milliards d’euros en 2019 à 52 milliards en 2022.

En solde net, la facture gazière est passée de 8 milliards d’euros en 2019 à 46 milliards d’euros en 2022.

Le solde net est le résultat de la balance entre les importations et les exportations.

Ces chiffres résultent d’importations en hausse provenant de pays autres que la Russie, dont le gaz était, avant la guerre en Ukraine, abondant et bon marché.

La quantité de gaz importé a également augmenté. « Les craintes de pénurie ont conduit à une augmentation des réserves de gaz en France en 2022, malgré la hausse des prix », explique le rapport des douanes.

En face, le montant des approvisionnements en pétrole est passé de 45 milliards d’euros en 2019 à 72 milliards d’euros. En outre, « la nette hausse des prix du pétrole et de la houille s’est accompagnée d’une baisse des volumes importés », note le rapport.

En solde net, la facture française de pétrole brut s’élève à plus de 31 milliards, contre 21,8 milliards en 2019.

Côté électricité, « la dépendance [de la France] aux importations d’électricité est nulle, car la France en est généralement exportatrice nette ». Mais en 2022, les difficultés traversées par le parc nucléaire français ont complètement inversé cette tendance multidécennale.

Ainsi, la France est passée d’une exportation nette de 2 milliards en 2019 à une importation nette de 8 milliards en 2022.

Les autres États membres ne sont pas en reste. En Italie, la facture des importations a été multipliée par 2,7 entre 2019 et 2022 en raison notamment de la part du gaz gazeux, très cher et très présent dans le mix énergétique italien.

L’Espagne est moins dépendante du gaz gazeux. Néanmoins, sa facture d’importations a également été multipliée par 2,1.

« C’est un choc important », concède à Euractiv France Andreas Rüdinger, chercheur en transition énergétique à l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI).

Néanmoins, « la situation aurait pu être bien pire si les prix du pétrole avaient également largement augmentés », ajoute-t-il. Or, « comparativement, les prix du pétrole de Brent sont plus bas en 2022 [101 dollars en moyenne] qu’entre 2012 et 2014 [plus de 110 dollars en moyenne] », complète le chercheur.

Dépendance gazière

Ces chiffres montrent-ils une dépendance accrue de la France aux importations d’énergies  ?

Entre 2019 et 2022, la quantité d’énergie importée n’a pas augmenté, le potentiel de diversification des fournisseurs est resté haut et le niveau de concentration des achats dans les mains d’un ou quelques fournisseurs reste bas.

Toutefois, la France est fortement dépendante des importations pour le pétrole (98 %) et le gaz (99 %) qu’elle consomme. L’UE aussi, mais dans une moindre mesure.

Dans l’UE, la forte dépendance au gaz est plutôt circonstancielle pour 2022 et l’augmentation massive des stocks de gaz, explique le rapport. Entre 2012 et 2021, la dépendance moyenne était plutôt de l’ordre de 77 %.

Les Pays-Bas, la Roumanie ou encore l’Allemagne sont en effet producteurs de gaz historiques.

En outre, la France est « tributaire de peu de fournisseurs différents » pour le gaz gazeux ou liquéfié. En combinant les deux sources, la Russie reste d’ailleurs un fournisseur clé.

En revanche, « le potentiel de diversification des importations de gaz [gazeux et GNL] est élevé », note le rapport. D’ailleurs, le gaz gazeux peut être substitué par du GNL.

« À titre illustratif, la France, confrontée à l’arrêt des importations de gaz gazeux russe depuis fin septembre 2022 en raison de la mise hors service du gazoduc Nord Stream, a été en mesure de lui substituer du GNL, principalement originaire des États-Unis », note le rapport.

Néanmoins, un changement drastique de fournisseur et d’état du gaz sur le long terme souffrirait du manque d’infrastructures adaptées et de lourds investissements, pour le transport du GNL notamment, ajoute le rapport.
https://www.euractiv.fr/section/energie ... trois-ans/

Re: La facture énergétique française

par energy_isere » 08 oct. 2022, 10:12

La France enregistre un nouveau record de son déficit commercial mensuel

Capital avec AFP 7 oct 2022

La balance commerciale française s'est dégradée d'un milliard d'euros par rapport à celle de juillet, où le déficit avait atteint 14,5 milliards d'euros, ont indiqué les douanes vendredi. En cumul sur douze mois, le déficit affiche aussi un record, à 139 milliards d'euros, sous l'effet d'une dégradation continue des chiffres mensuels depuis la fin 2020. Dans l'ensemble, les importations françaises ont vu leur coût croître de 1,1 milliard d'euros, à 65,6 milliards. En face, les exportations n'ont que légèrement progressé, de 100 millions d'euros, atteignant 50,1 milliards d'euros.

La facture énergétique a coûté 800 millions d'euros supplémentaires en août, ont précisé les douanes, et creusé le solde français sur l'énergie à 11 milliards d'euros de déficit en août. Les importations d'électricité et de gaz continuent de se renchérir pour la France, pendant que les exportations énergétiques sont stables, précisent les douanes.

Les prix de l'énergie sont très fortement affectés par les conséquences de la guerre en Ukraine depuis la fin février, une situation qui s'est traduite par une explosion des prix du gaz ainsi qu'une envolée de ceux du pétrole. Hors énergie, le déficit commercial français fléchit toujours, mais moins fortement, à 6,7 milliards d'euros contre 6,5 milliards le mois précédent. Du côté de la balance des paiements, qui inclut les échanges de services, le déficit des transactions courantes est ressorti à 5,1 milliards en août, contre 5,3 milliards d'euros le mois précédent, a détaillé la Banque de France vendredi.
https://www.msn.com/fr-fr/finance/other ... 43b22ade92

Re: La facture énergétique française

par energy_isere » 07 oct. 2021, 12:38

Pour l' année 2019 :

Image

source https://www.statistiques.developpement- ... -pour-2019
Le bilan énergétique de la France décrit l’approvisionnement et la consommation de l’énergie, d’un point de vue non seulement physique mais aussi monétaire grâce à l’observation des prix des différentes énergies. En 2019, la production d’énergie primaire de la France décroît de 2,5 % par rapport à 2018, en raison du recul de la production d’électricité d’origine nucléaire et malgré la progression de l’éolien, du photovoltaïque et des pompes à chaleur notamment. La consommation primaire est en baisse également, mais moins fortement (- 1,4 %). La consommation finale d’énergie, corrigée des variations climatiques, baisse, quant à elle, de 0,9 %, avec une diminution davantage marquée dans l’industrie et le tertiaire. Au total, les ménages, entreprises et administrations ont dépensé 168 milliards d’euros (Md€) pour leur consommation d’énergie. 53 Md€ correspondent aux taxes (nettes des subventions aux énergies renouvelables) et 39 Md€ aux importations nettes de produits énergétiques.

Re: La facture énergétique française

par energy_isere » 07 oct. 2021, 10:48

France: le déficit commercial se creuse à 7 milliards d'euros en août

AFP•07/10/2021

Le déficit commercial français s'est creusé à 7 milliards d'euros en août, sous l'effet notamment d'un alourdissement de la facture énergétique dans les importations, ont annoncé jeudi les Douanes.

Le niveau des importations, qui renoue avec les chiffres pré-pandémie de 2019, est "en grande partie dû à la hausse des prix à l'importation des matières premières et des produits industriels observée depuis le début de l'année", ont souligné les Douanes dans un communiqué.

Les prix des matières premières connaissent depuis des mois une poussée de fièvre, sous l'effet d'une demande très accrue par la reprise économique ayant suivi la pandémie de Covid-19 et des difficultés d'approvisionnement.

Les prix de référence du gaz européen sur les marchés financiers ont encore atteint mercredi des sommets historiques avant de redescendre. Les cours du pétrole ont quant à eux touché mercredi des plus hauts depuis trois ans pour le baril de Brent à Londres et sept ans pour le baril de WTI à New York.

Le déficit énergétique français s'est ainsi creusé à 3,4 milliards d'euros en août, inférieur toutefois au niveau d'avant pandémie, expliquent les Douanes qui précisent que le déficit commercial hexagonal se creuse également hors énergie.

En juillet la différence entre les exportations et les exportations était de 6,6 milliards d'euros, un niveau similaire à celui de juin, tandis qu'elle avait été de 6,4 milliards d'euros en mai. En cumul sur douze mois glissants, le déficit commercial s'établit à 67,4 milliards d'euros.

Les exportations françaises elles s'élèvent de leur côté à 98% de leur niveau moyen d'avant crise, et ont été stables en valeur après avoir entamé leur redressement depuis un peu plus d'un an, précisent les Douanes.

"La reprise de nos échanges se poursuit, notamment dans les secteurs pharmaceutique et automobile, dont les exportations dépassent le niveau d'avant crise", a indiqué le ministre délégué au Commerce extérieur, Franck Riester, dans une déclaration transmise à l'AFP.

Du côté de la balance des paiements, qui inclut les échanges de services, le déficit des transactions courantes est ressorti à 1,3 milliard d'euros, soit une amélioration de 2,1 milliards d'euros par rapport à juillet, a détaillé la Banque de France jeudi.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... ee21e056a6

Re: La facture énergétique française

par energy_isere » 10 juin 2016, 21:26

Les importations de produits pétroliers dopées par les grèves en France

Par Claire Fages RFI 9 juin 2016

La grève se prolonge dans les raffineries et les ports pétroliers français. Elle encourage le développement de circuits parallèles d'importation de carburants.


Les importations de produits pétroliers sont dopées par la contestation contre la loi Travail en France. Et ces importations de carburants empruntent de nouveaux circuits. Bientôt trois semaines que la moitié des raffineries françaises est quasiment à l'arrêt.

A cela s'ajoute la grève dans les grands ports pétroliers. A Marseille, une vingtaine de tankers attendent au large ; au Havre, ils ne peuvent toujours pas décharger sur le terminal de la Compagnie industrielle et maritime, la CIM, dont les salariés ont renouvelé leur grève ce mercredi. Les cadres réquisitionnés de la CIM se contentent de vider les stocks existants de brut et de produits raffinés pour alimenter la raffinerie d'ExxonMobil, mais aussi l'oléoduc qui rejoint la région parisienne.

La fonte des stocks stratégiques

Mais les cuves se vident. De source syndicale CGT, la CIM aurait arrêté ses pompages vers les aéroports allemands pour se recentrer sur l'Hexagone. Le recours aux stocks stratégiques a certes permis de reprendre un approvisionnement presque normal des stations-services, mais ces stocks sont en train de fondre, la France ayant besoin, même quand tout va bien, d'importer la moitié des produits raffinés qu'elle consomme.

C'est pourquoi le gouvernement a levé les contrôles douaniers sur les produits pétroliers pour faciliter leur entrée par tous les moyens. Ils arrivent par petits bateaux, voire des barges, importées par de petits opérateurs portuaires, comme la Société havraise de manutention de produits pétroliers (SHMPP). Les barges remontent ensuite la Seine jusqu'à Rouen ou Paris.

Un appel d'air pour le marché atlantique

Le carburant arrive aussi voie fluviale depuis le nord de l'Europe. Les raffineries d'Anvers, Amsterdam et Rotterdam envoient aussi des produits par l'oléoduc de l'OTAN. Le transport de carburants par camion est amplifié, y compris depuis les ports secondaires de Dunkerque, Saint-Nazaire, Bordeaux et Lorient.

La grève du raffinage en France est un véritable appel d'air pour le marché atlantique des produits raffinés : les prix rebondissent jusqu'aux Etats-Unis, qui fournissent plus de diesel à la France et qui manquent d'essence française.
http://www.rfi.fr/emission/20160609-imp ... ves-france

Re: La facture énergétique française

par energy_isere » 05 mai 2016, 13:43

En 2015 le solde des échanges énergétiques de la France voit sa facture se réduire de près de 15 milliards

03 mars 2016 Raymond Bonnaterre leblogenergie

Selon les relevés douaniers, établis à fin Décembre 2015, la facture énergétique de la France, avec un solde exportateur déficitaire annuel de 45 milliards, faisait apparaître par rapport à celui de 2014, une sensible amélioration de près de 15 milliards d’euros (TAB.)

Dans ce bilan, bien peu est attribuable aux lancinants discours écolo-bien-pensants de ceux et celles qui dirigent notre pays et nous menacent de l’enfer carbonique. Les consommations de carburants sont toujours soutenues et les taxes prélevées sur ces consommations se sont insidieusement accrues. Mais ces progrès sont imputables à la baisse des cours des produits pétroliers et gaziers dans le monde, cours qui actent les surcapacités de productions développées au cours de ces dernières années, par les investissements massifs réalisés dans l’industrie pétrolière et gazière mondiale.

Notons également les résultats en progrès des exportations d’énergie électrique vers nos voisins européens dont les ressources électriques, parfois intermittentes, les obligent à faire appel à nos robustes ressources de base.

Ces baisses de prix des ressources énergétiques mondiales sont en-train de se tasser et seront suivies par des remontées de cours durant les années et les décennies à venir. Pour devenir moins sensible à ces aléas tarifaires, notre pays devrait s’appuyer plus encore sur la ressource électrique dont il a la maîtrise et, pourquoi pas, sur les biocarburants dont l’intérêt énergétique et l’attrait financier reviendront rapidement d’actualité.

Par ailleurs, la recherche de ressources gazières dans le sous-sol de notre pays ne serait pas obligatoirement stupide.
http://www.leblogenergie.com/2016/03/03 ... milliards/

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Re: La facture énergétique française

par energy_isere » 18 mars 2016, 15:32

Ce que les Français ont économisé grâce à la chute des prix du pétrole

17/03/2016

Dans sa note de conjoncture publiée ce jeudi 17 mars, l'Insee évalue à 23,3 milliards d'euros la somme économisée en 2015 par les ménages et les entreprises du fait de la dégringolade des cours de l'or noir. Pour chaque Français cela représente 160 euros en moyenne.

Les Trente Glorieuses, période bénie de croissance de l'économie tricolore, avaient pris fin avec le choc pétrolier de 1973. 43 ans plus tard, la France fait cette fois face à un véritable contre-choc pétrolier.

De 112 dollars à la mi-2014, les cours du pétrole ont dévissés, au point d'osciller autour des 40 dollars. Un choc qui se traduit "par un transfert des richesses des pays producteurs vers les pays importateurs dont la France", rappelle Vladimir Passeron, chef du département de la conjoncture à l'Insee.

L'institut de conjoncture avait déjà calculé que la baisse des cours du pétrole avait dopé la croissance française en 2015 de 0,4%. Mais l'Insee n'avait pas encore chiffré le montant de ce "transfert de richesse". C'est désormais chose faite.

23,3 milliards d'économies


Dans sa dernière note de conjoncture l'Insee estime que la dégringolade des cours de l'or noir ont permis à la France d'économiser 23,3 milliards d'euros en 2015 par rapport à 2013, et 7 milliards en 2014. En pour 2016, l'institut table sur 34 milliards d'économies. Dans le détail, pour 2015, 14,1 milliards ont été économisés sur les importations de pétrole, 3,9 milliards sur celles de gaz et 5,2 milliards sur les exportations directes de produits raffinés (essence, gazole…).

Qui profite de ces économies? Réponse: un peu tout le monde. "Ce gain a d'abord été reçu par les branches de raffinage et de fabrication de combustibles gazeux puis il a rapidement été transmis aux ménages et aux autres branches de l'Économie", explique Vladimir Passeron.

Pour ce qui est des ménages, il convient de rappeler que les dépenses de carburant constitue 5% de leurs dépenses annuelles en valeur soit cinq fois plus que le gaz en moyenne. Même si, évidemment, l'Insee rappelle bien que la chute des prix du pétrole ne s'est pas complètement transmise aux prix à la pompe, les tarifs de l'essence et du gazole étant composés de taxes pour environ 60%. L'Insee considère qu'une baisse de 10 euros sur les prix du baril se traduit à long terme par une chute de 7 à 8 centimes sur le prix au litre hors taxe.

Les Parisiens et les Marseillais y ont moins gagné

Au final, la chute des prix du pétrole a quand même fait gagner 10,6 milliards d'euros en 2015 aux ménages tricolores, par rapport à 2013, calcule l'Insee, soit environ 160 euros par Français. Sur ces quelque 10 milliards, 8,6 milliards sont dus aux produits pétroliers en tant que tel, et 2 milliards s'expliquent par la diminution des prix du gaz importé.

Si tous les ménages français ont bénéficié de cette manne, l'effet a été plus sensible pour certains que pour d'autres. "Tous ont gagné en pouvoir d'achat mais les gains ont été plus importants pour les ménages les moins aisés", souligne Vladimir Passeron.

Les dépenses de carburant et de chauffages sont par nature des dépenses incompressibles, c'est-à-dire qu'il est difficile de réduire leur montant. Ce sont donc les Français les plus modestes, chez qui ces dépenses prennent le plus de place, qui profitent le plus de la baisse des cours. Les 50% des ménages les moins aisés ont ainsi vu leur pouvoir d'achat progresser de 0,6-0,7%, alors que, pour les 20% les plus riches, le chiffre tourne davantage autour de 0,3-0,4%.

Un autre aspect important joue: la localisation. En Île-de-France, où les ménages se déplacent surtout via les transports en commun, les dépenses de carburant ne représentent que 2,9% du budget des Français contre 5% au niveau national. Dans la même logique, les foyers français dépensent moins en chauffage dans le Sud-Est que ceux qui vivent dans le Nord. D'où des différences géographiques: le gain de pouvoir d'achat n'a été que de 0,3% pour les ménages de la région parisienne, et 0,5% autour de la Méditerranée, contre plus de 0,6% dans l'Est de la France.

Les entreprises y gagnent, les ménages aussi

Du côté des entreprises, les économies réalisées en 2015 par rapport à 2013 sont estimées à 14,2 milliards. Les secteurs qui ont le plus bénéficié de cette aubaine sont logiquement ceux qui sont le plus énergivores. C'est le cas de la chimie (2,9 milliards), mais aussi du fret (2 milliards) et du transport aérien (1,3 milliard). "Dans une moindre mesure, les entreprises dans la construction, l'agriculture et les services aux entreprises ont également profité de la baisse des produits énergétiques", complète l'Insee.

Reste que, là encore, le consommateur est gagnant. Car, si à court terme cet "effet pétrole" gonfle les marges des entreprises, dans un second temps elles le répercutent sur les prix de leurs produits ou de leurs services. Et l'ampleur dépend du secteur.

"L'industrie chimique a déjà répercuté dans les prix de ses produits la quasi-totalité de la baisse de ses coûts, ce qui a surtout bénéficié aux ménages. Pour le fret routier, la transmission est habituellement plus lente et à ce stade un peu moins de la moitié de la baisse des coûts des consommations intermédiaires a été répercutée dans les prix de cette branche", développe Vladimir Passeron. Les compagnies aériennes, elles, ont laissé leur marge gonflé et "ont à peine baissé leur prix", ajoute-t-il.

La chimie a redistribué 2,6 milliards d'euros, dont 1,2 milliard aux autres entreprises et 400 millions aux ménages, qui ont vu les prix de leurs achats chimiques (savons, parfums, liquide vaisselle…) reculer. Pour le fret, sur les 800 millions d'euros redistribués, la quasi-totalité (700 millions) est allée aux autres entreprises françaises.
http://bfmbusiness.bfmtv.com/observatoi ... 59908.html

Re: La facture énergétique française

par energy_isere » 05 févr. 2016, 15:16

La facture énergétique allège le déficit commercial 2015

5 février 2016

La balance commerciale de la France a enregistré l'an passé son plus faible déficit depuis 2009 grâce à la baisse des prix du pétrole, qui a fortement allégé la facture énergétique, et la dépréciation de l'euro vis-à-vis du dollar, selon les données publiées vendredi par les douanes.

Le déficit annuel est revenu à 45,7 milliards, contre 58,3 milliards un an plus tôt. Il affiche sa quatrième baisse consécutive depuis le pic de 74,5 milliards touché en 2011.
..................
http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN0VE0MF

Re: La facture énergétique française

par energy_isere » 14 janv. 2016, 19:25

Le commerce extérieur de l'énergie en 2014

source ; extrait de : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016 ... picks=true

Re: La facture énergétique française

par energy_isere » 31 juil. 2015, 18:50

Facture energétique de la France 1970 - 2014.
En Euro de 2014
.

Source : page 26/161 de bilan énergétique de la France en 2014 (161 pages) :
http://www.developpement-durable.gouv.f ... r_2014.pdf

Re: La facture énergétique française

par energy_isere » 18 mars 2015, 13:53

20 milliards pour les ménages et les entreprises... Grâce au pétrole, selon Sapin

Par L'Expansion.com avec AFP, publié le 18/03/2015

Le ministre des Finances a estimé mercredi que la baisse du prix du pétrole allait libérer jusqu'à 20 milliards d'euros de pouvoir d'achat en France, un surplus réparti à égalité entre les ménages et les entreprises.

Bonne nouvelle. La baisse du prix du pétrole va libérer jusqu'à 20 milliards d'euros de pouvoir d'achat pour les ménages et les entreprises. C'est en tout cas ce que prévoit le ministre des Finances Michel Sapin.

"Le pétrole à 60 dollars le baril sur une année entière, 2015, c'est par rapport à l'année précédente 20 milliards de dépenses en moins pour la France", a-t-il dit lors d'une audition par la commission des finances de l'Assemblée nationale.
"10 milliards vont bénéficier aux ménages directement par une diminution du coût du chauffage ou du carburant. (...) C'est donc 10 milliards de pouvoir d'achat en plus", a déclaré le ministre des Finances. Les 10 autres milliards profiteraient aux entreprises.

Des recettes supplémentaires pour l'Etat

La baisse du prix du baril "a un effet absolument considérable qui peut permettre d'un côté d'avoir une consommation plus forte que prévu", ce qui permettrait de "corriger le déficit de TVA dû à la trop faible inflation". Côté entreprises, "cela peut permettre d'avoir des impôts sur les sociétés (IS) et des acomptes d'IS plus élevés que prévu, compte tenu d'une croissance de leurs revenus", a expliqué Michel Sapin.

Le pétrole évolue actuellement à un prix encore plus bas que celui prévu en moyenne sur une année par Michel Sapin. Le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril a par exemple perdu mardi 42 cents à 43,46 dollars en clôture sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), son niveau le plus bas depuis le 11 mars 2009.
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite ... 62414.html

Re: La facture énergétique française

par energy_isere » 13 mars 2015, 21:08

Raymond Bonaterre met à jour dans leblogenergie
Accélération de la baisse du solde exportateur de la facture énergétique de la France

Raymond Bonnaterre Le 6 Mars 2015

Comme prévu, en raison de la baisse des prix des ressources énergétiques tirée par celle des cours du pétrole et de la baisse en volume des consommations des produits pétroliers sur le territoire français, les douanes nous informent que la facture énergétique de notre pays s’est réduite de 3 milliards d’euros au mois de Janvier 2015 (TAB.).

Le solde exportateur négatif d’un montant de 57 milliards d’euros sur les douze derniers mois est à comparer au solde négatif de 60 milliards d’euros de l’année 2014 qui était lui même en contraction de 11 milliards d’euros par rapport à celui de 2013. Cette valeur du mois de Janvier correspond à une accélération du phénomène qui pourrait conduire le solde sur 12 mois de la facture énergétique au dessous des 50 milliards d’euros durant le premier semestre 2015.

C’est une bonne nouvelle pour la santé de l’économie de notre pays qui consomme toujours plus de biens qu’il n’en produit.
http://www.leblogenergie.com/2015/03/06 ... rettyPhoto

Re: La facture énergétique française

par energy_isere » 19 janv. 2015, 21:38

France : économie de 17 milliards d'euros en 2015 grâce au pétrole ?

Boursorama le 19/01/2015

On répète depuis plusieurs semaines que la baisse des cours du brut pourrait améliorer les finances publiques françaises. Une première estimation a été rendue publique par Coe-Rexecode : si les prix se maintiennent au niveau actuel toute l’année, la France économiserait 17 milliards d’euros.

Une chose est sûre : la France va économiser beaucoup d’argent avec la récente chute des prix de l’énergie. Pour Denis Ferrand, directeur général de Coe-Rexecode, cette économie se chiffrerait à 17 milliards d’euros en 2015 par rapport à 2014 si le Brent s’échangeait à un prix moyen de 52 dollars sur l’ensemble de l’année. Actuellement, le baril s’échange à 49 dollars et toujours aucun rebond ne semble se dessiner.

Déjà 5 milliards économisés en 2014

Autre estimation intéressante livrée par la même source : en 2014, les économies dues à baisse du pétrole au second semestre pourraient se chiffrer à environ 5 milliards d’euros par rapport à 2013. Cette année-là, la facture énergétique de la France s’était élevée à 66 milliards d’euros.

Une amélioration de la croissance de 0,8%

Les économies envisagées, qu’il faut encore regarder comme des estimations très approximatives, permettront quoi qu’il en soit de soulager le déficit commercial français. Ce dernier est attendu à 55 milliards d’euros pour 2014 (les chiffres ne sont pas encore définitifs), tandis que le déficit budgétaire total du pays devrait s’élever à environ 88 milliards d’euros pour l’an dernier, soit 4,4% des 2000 milliards de PIB du pays.

En évitant une fuite de capitaux de 17 milliards d’euros, le déficit commercial s’améliorerait d’autant. Or, ce dernier entre très directement en ligne de compte dans le calcul annuel du PIB, qui est grossièrement la somme des dépenses de consommation, des investissements, des dépenses d’Etat et de l’excédent commercial, ce dernier étant négatif pour la France.

D’après les chiffres de Coe-Rexecode, le déficit sera donc moins négatif que les précédentes années, au point d’améliorer la croissance française de 0,8% à lui seul. Un chiffre de bon augure qui devrait permettre d’atteindre sans mal le fameux « 1% de croissance » souhaité par le gouvernement pour l’année en cours.

Xavier Bargue
http://www.boursorama.com/actualites/fr ... 0324c5928a

Re: La facture énergétique française

par energy_isere » 28 nov. 2014, 13:17

La France profite de la baisse du pétrole

28 Nov 2014 Le Figaro

La chute de 30 % des cours de l'or noir en six mois apporte une bouffée d'oxygène aux entreprises.

Les politiques n'ont pas le monopole des plans de relance. Sans que les gouvernements européens aient eu à lever le petit doigt, leurs économies bénéficient aujourd'hui d'un coup de fouet efficace grâce à la baisse des cours du pétrole. Une chute spectaculaire: le prix du baril (brent) qui s'élevait encore à plus de 100 dollars avant l'été est tombé sous les 78,50.

La glissade de 30 % en à peine six mois reste impressionnante - de plus de 20 % - si on la calcule en euros. Elle résulte à la fois d'un tassement de la demande, d'une explosion de la production américaine et d'un jeu de go géopolitique complexe entre l'Arabie saoudite, les États-Unis, la Russie, l'Iran…

Mais qu'importent les raisons. Vu de Paris, l'essentiel, c'est l'impact de cette bouffée d'oxygène inespérée. Après plusieurs mois de recul, la nouvelle réalité des cours du pétrole commence à être assimilée par les agents économiques et ses effets commencent à se faire sentir.

L'effet pétrole semble ainsi désormais manifeste dans les enquêtes de moral des chefs d'entreprise. L'indice du climat des affaires de l'Insee vient ainsi de regagner 3 points (novembre 2014) pour la première fois depuis plus d'un an. On est évidemment encore loin de l'euphorie, mais au moins la chute est-elle enrayée, et le pétrole (avec la baisse de l'euro et la politique de taux d'intérêt très bas) y est pour beaucoup. Le constat est similaire de l'autre côté du Rhin où le baromètre Ifo du moral des entrepreneurs est aussi reparti à la hausse ce mois-ci. Le pétrole moins cher commence aussi à se faire ressentir dans les comptes des sociétés: le baromètre des trésoriers d'entreprises reflète lui aussi une inversion de tendance, avec un début d'amélioration.

Pas une bonne nouvelle pour tout le monde

Il faut dire que l'impact macroéconomique du reflux du prix de l'or noir est potentiellement massif. Au niveau mondial, le FMI le chiffre à 0,2 % de PIB en rythme annuel. Citigroup le traduit sous la forme d'un stimulus pour l'économie mondiale de quelque 1100 milliards de dollars! En France, selon l'institut COE-Rexecode, c'est 1,2 point de marge qui pourrait être restitué à l'économie sur l'ensemble de l'année 2014. Certains secteurs d'activité sont évidemment particulièrement bénéficiaires, à commencer par le transport qui pourrait récupérer jusqu'à 11 points de marge.

De façon générale, l'industrie (non énergétique) pourrait y gagner près de 3 points d'excédent brut d'exploitation. C'est plus que ce que lui apportera le CICE (crédit d'impôt compétitivité emploi)! Autre bonne nouvelle: le déficit commercial français, lesté par la facture énergétique de notre pays, devrait s'améliorer d'environ 5 milliards d'euros. Autant de facteurs qui devraient dynamiser la croissance économique et qui expliquent peut-être déjà en partie la progression de 0,3 % - plutôt inattendue - du PIB français au troisième trimestre.

Un pétrole moins cher crée en effet un cercle vertueux, puisqu'il abaisse les coûts de production de l'industrie et les frais de transports. Mieux, il crée une pression sur les prix d'autres matières premières: gaz, minerai de fer, cuivre, acier… Reste à savoir qui en profite précisément dans la chaîne de valeur. Du producteur au consommateur final, tout le monde ne constate pas une baisse de 20 % de la composante énergie de sa facture. L'effet peut donc être dilué, surtout pour les particuliers, dont les achats à la pompe notamment sont toujours autant taxés.

Enfin, le pétrole à 80 dollars n'est pas une bonne nouvelle pour tout le monde. Vu des pays producteurs et de l'industrie pétrolière, le tableau est évidemment moins réjouissant. Et toute la filière industrielle qui vit des investissements du secteur commence à souffrir sérieusement de la situation. La vitesse de la chute du brut réveille aussi de mauvais souvenirs, ceux de 2008, quand l'effondrement du prix du baril avait précédé celui de la planète financière.

De plus, en Europe, le phénomène a aussi un effet pervers: il alimente la baisse des prix qui peut elle-même renforcer les comportements déflationnistes - le décalage des achats dans l'attente de prix plus bas - là où l'on espérerait au contraire un coup de pouce à la consommation. Autant dire que ce serait une erreur que de ne compter que sur l'or noir à bon prix pour relancer l'économie, en France en particulier.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014 ... etrole.php

Re: La facture énergétique française

par sherpa421 » 17 nov. 2014, 14:01

energy_isere a écrit :
une légère hausse des consommations de carburants routiers sur la période.
Lié à la semaine de 5 jours ?

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