par lionstone » 22 janv. 2008, 11:14
En attendant la suite, il y a au moins deux premières leçons à tirer de cette séquence. D'abord, le rappel d'une vérité qui date d'au moins Moïse et de l'épisode du veau d'or : l'argent rend fou. Dès lors que les petits génies de la finance ont réussi à bidouiller des produits qui sortaient 20 % de rentabilité, tous les verrous de sécurité ont sauté et des armées d'auditeurs, de contrôleurs, de comptables n'ont rien trouvé à redire malgré l'opacité croissante et, disons-le, la parfaite invraisemblance des chiffres qui s'amoncelaient sous leurs yeux. Aucune économie au monde, même la chinoise, ne sort 20 % de rentabilité, mais nos têtes blondes l'ont fait. Et les actionnaires des banques et des grands fonds applaudissaient. Cela mérite sans doute un instant de rétrospection.
La seconde leçon provisoire relève de la théorie économique. Depuis la révolution des années Reagan-Thatcher, les docteurs du libéralisme total exposent que le marché doit être le guide suprême de la rationalité économique. C'est curieux, mais on n'a pas entendu ces Diafoirus commenter l'annonce récente du gouvernement britannique que l'Etat, oui, l'Etat, garantirait quoi qu'il arrive l'épargne placée par les petites gens dans les banques de Sa Très Gracieuse Majesté.
Il a même été question de nationaliser la plus cabossée d'entre elle, la Northern Rock. Il faut donc ajouter un appendice à la théorie : la rationalité du libéralisme total n'est parfaite que jusqu'à la catastrophe finale.
Et je rajoute une troisième leçon: les docteurs du libéralisme total ont exigé le rachat d'actions par les entreprises elles mêmes, afin de garantir la rentabilité des fonds d'investissements. Qu'en est-il aujourd'hui? Le nouveau paradigme financier est-il remis en cause? Privilégier la finance au profit d'un vrai projet industriel est-il plus judicieux?
La réponse est dans le cours de la bourse.
[quote]En attendant la suite, il y a au moins deux premières leçons à tirer de cette séquence. D'abord, le rappel d'une vérité qui date d'au moins Moïse et de l'épisode du veau d'or : l'argent rend fou. Dès lors que les petits génies de la finance ont réussi à bidouiller des produits qui sortaient 20 % de rentabilité, tous les verrous de sécurité ont sauté et des armées d'auditeurs, de contrôleurs, de comptables n'ont rien trouvé à redire malgré l'opacité croissante et, disons-le, la parfaite invraisemblance des chiffres qui s'amoncelaient sous leurs yeux. Aucune économie au monde, même la chinoise, ne sort 20 % de rentabilité, mais nos têtes blondes l'ont fait. Et les actionnaires des banques et des grands fonds applaudissaient. Cela mérite sans doute un instant de rétrospection.
La seconde leçon provisoire relève de la théorie économique. Depuis la révolution des années Reagan-Thatcher, les docteurs du libéralisme total exposent que le marché doit être le guide suprême de la rationalité économique. C'est curieux, mais on n'a pas entendu ces Diafoirus commenter l'annonce récente du gouvernement britannique que l'Etat, oui, l'Etat, garantirait quoi qu'il arrive l'épargne placée par les petites gens dans les banques de Sa Très Gracieuse Majesté.
Il a même été question de nationaliser la plus cabossée d'entre elle, la Northern Rock. Il faut donc ajouter un appendice à la théorie : la rationalité du libéralisme total n'est parfaite que jusqu'à la catastrophe finale.[/quote]
Et je rajoute une troisième leçon: les docteurs du libéralisme total ont exigé le rachat d'actions par les entreprises elles mêmes, afin de garantir la rentabilité des fonds d'investissements. Qu'en est-il aujourd'hui? Le nouveau paradigme financier est-il remis en cause? Privilégier la finance au profit d'un vrai projet industriel est-il plus judicieux?
La réponse est dans le cours de la bourse.