économie russe

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Re: économie russe

par energy_isere » 24 févr. 2024, 10:27

La "flotte fantôme", moyen privilégié de la Russie pour contourner les sanctions sur son pétrole

AFP le 23 févr. 2024

Deux ans après l'invasion de l'Ukraine par la Russie et face à la cascade de sanctions occidentales contre Moscou, notamment sur ses exportations de pétrole brut par bateau, le pays a mis en place une "flotte fantôme", son moyen privilégié pour les contourner.

Vendredi, les Etats-Unis ont inscrit sur liste noire 14 pétroliers utilisés par la Russie afin de faire respecter le plafond imposé par l'Occident du prix du pétrole brut vendu par Moscou, à la veille du deuxième anniversaire de l'invasion de l'Ukraine.

Les sanctions annoncées dans un communiqué du Trésor américain visent la compagnie maritime nationale russe Sovcomflot, lui donnant 45 jours pour décharger le pétrole ou autres cargaisons des 14 navires.

Une "flotte fantôme" désigne des navires commerciaux qui ne sont pas détenus par les pays du G7 ou de l'UE, ou qui n'utilisent pas d'assurance P&I (une assurance spécifique au transport maritime qui indemnise de façon illimitée les dommages au tiers), selon la définition de la Kyiv School of Economics (KSE).

La réelle propriété des navires est souvent difficile à déterminer, en raison d'assemblages de sociétés à l'origine floue et d'intermédiaires compliquant la tâche.

Embargo pétrolier, plafonnement du prix du brut russe, interdiction de fournir les services permettant le transport maritime de pétrole... de nombreuses sanctions contre Moscou s'attaquent à la manne des exportations de pétrole, vitale pour la Russie notamment pour financer sa guerre en Ukraine.

Pour les contourner, Moscou a dû réduire sa dépendance à l'égard des services maritimes occidentaux en rachetant des tankers auxquels elle offre ses propres services d'assurance.

"Le programme russe d'évasion des sanctions à l'échelle industrielle devient de plus en plus compliqué et sophistiqué, grâce à une +flotte obscure+ en constante expansion", alertait le service d'information maritime Lloyd's List Intelligence dans un article de décembre.

Dans son rapport "Russian Oil Tracker" de janvier, l'institut économique ukrainien KSE basé à Kiev indique que "196 pétroliers" chargés d'or noir "ont quitté les ports russes en décembre 2023".

"Les compagnies maritimes basées aux Émirats arabes unis constituent le coeur de la flotte fantôme russe", affirme l'institut KSE, avec cinq nouvelles sociétés de transport "dont l'organisation et la structure de propriété ne sont pas transparentes" qui ont commencé à transporter du brut russe depuis novembre 2023 sans assurance P&I.

Ce type d'assurance en principe indispensable aux navires couvre des risques allant des guerres aux dommages environnementaux pour des montants qui peuvent être colossaux.

"Les trois premiers pavillons des navires de la flotte fantôme russe (...) sont le Panama, le Liberia et le Gabon", note par ailleurs l'institut.

En plus de permettre à la Russie d'échapper aux sanctions occidentales, cette flotte représente un danger environnemental conséquent.

L'institut KSE avance que 73% des pétroliers fantômes qui ont transporté du brut depuis la Russie en décembre ont été construits il y a plus de 15 ans.

Ces navires vieillissants, souvent sans assurance, n'ont pas fait l'objet d'un entretien de qualité ou n'ont pas été inspectés récemment, affirme Lloyd's List Intelligence, présentant ainsi des risques environnementaux importants.

Elisabeth Braw, chercheuse à l'American Enterprise Institute, évoque même "un désastre imminent" dans une tribune pour le site Politico, notant l'augmentation d'accidents impliquant cette flotte noire du fait de la vétusté des navires, mais aussi parce que, pour échapper aux radars, "ils éteignent souvent leur système d'identification automatique (AIS)", un signal GPS que les navires commerciaux sont tenus d'utiliser.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ole-240223

Re: économie russe

par energy_isere » 23 févr. 2024, 08:38

"Capitalisme de guerre": deux ans après, l'économie russe dopée aux dépenses militaires

BFM 23 fev 2024

Nous allons provoquer l'effondrement de l'économie russe". Au lendemain de l'invasion de l'Ukraine, Bruno Le Maire promettait une réponse occidentale sans précédent contre Moscou, avec des sanctions massives qui mettraient à genoux son économie. Gel des réserves de la banque centrale, restrictions aux exportations et aux importations... Les mesures prises par les alliées de Kiev à l'encontre de la Russie sont allées crescendo au fil des mois, de l'Union européenne aux États-Unis, en passant par le Japon ou l'Australie.

Mais deux ans plus tard, force est de constater que l'économie russe ne s'est pas effondrée. Si les sanctions occidentales n'ont pas été sans effet, le Kremlin a su prendre des mesures drastiques pour en limiter la portée. Dès février 2022, la banque centrale russe (BCR) volait au secours du rouble en augmentant de plus de dix points son taux directeur, tandis que le gouvernement interdisait quelques semaines plus tard aux étrangers de vendre leurs participations dans des projets financiers et énergétiques établis sur territoire. Les exportateurs russes se sont quant à eux vus contraints de convertir 80% de leurs revenus en roubles.

Insuffisant pour éviter la récession. La première année de guerre s'est traduite par une chute du PIB russe de 2,1%. Un recul toutefois limité alors que le FMI prévoyait initialement une dégringolade de 8,5%. Surtout, l'économie russe est parvenue à se redresser en affichant une croissance de de 3% en 2023, selon Rosstat. Le FMI a lui-même revu en forte hausse sa prévision de croissance russe pour 2024, à 2,6%, contre 1,1% auparavant.

"Il est clair que l'économie russe se porte mieux que ce à quoi nous nous attendions", a reconnu auprès du Financial Times Pierre-Olivier Gourinchas, chef économiste de l'organisation de Washington.

Contournement des sanctions

Pour Sylvain Bersinger, chef économiste chez Asterès, "il y a eu une capacité probablement plus grande qu'attendu à contourner les sanctions occidentales". L'économiste rappelle notamment que la Russie a continué malgré les restrictions de commercer avec les pays occidentaux en passant par des pays tiers, en particulier pour importer des biens dont elle avait besoin comme les composants électroniques.

Ses exportations d'hydrocarbures ont également résisté. D'un côté, grâce à la flambée des prix du gaz qui a en partie compensé la baisse des exportations en volume. De l'autre, grâce à l'accroissement des échanges de pétrole avec des pays comme la Chine, l'Inde ou la Turquie pour contrebalancer la chute de la demande européenne. Résultat: "en août 2023, les recettes pétrolières regagnaient presque leurs niveaux de 2022", souligne dans un récent rapport Vladislav Inozemtsev, économiste russe en exil fondateur du Centre de recherches sur la société postindustrielle.

D'après lui, "les sanctions financières elles-mêmes n'ont eu qu'un impact limité sur l'économie russe" alors que "le montant des actifs gelés de la Banque centrale (...) était comparable à l'excédent commercial de la Russie pour 2022 (300 milliards de dollars)"., Si bien qu'au final, l'économie russe "a survécu, dès lors que la tentative visant à la dissocier des marchés internationaux a échoué", car "fondée sur l'hypothèse irréaliste selon laquelle quelques puissances seulement pourraient imposer des sanctions universelles à une grande économie".

Inflation et désindustrialisation

Si elle a évité le scénario du pire, l'économie russe n'est pas pour autant sortie indemne des derniers mois. D'après Asterès, le PIB du pays en 2025 serait 3,8% inférieur à ce qu'il serait si la guerre n'avait pas eu lieu. Surtout, la Russie fait face à une inflation persistante (7,4% en janvier) qui risque de pénaliser durablement les consommateurs et les entreprises.

Affaiblissement du rouble, pénuries de main-d’œuvre provoquées par l'émigration massive après l'annonce de la mobilisation, difficultés d'approvisionnement dans certains magasins en raison des sanctions occidentales... Autant de facteurs qui ont tiré les prix vers le haut. Il y a quelques jours, la banque centrale a annoncé maintenir son taux directeur à 16% pour tenter de faire ralentir l'inflation qu'elle peine pour l'heure à juguler. Vladimir Poutine a lui-même demandé au gouvernement d'accorder "une attention particulière" à "la maîtrise" de l'inflation alors que les ménages russes voient leur pouvoir d'achat s'éroder au fil des mois.

Malgré les efforts déployés, la BCR a prévenu qu'"à moyen terme, les risques d'inflation restent orientés à la hausse", ce qui la contraint à "maintenir des conditions monétaires restrictives (...) pendant une longue période".

Au-delà de l'inflation, l'économie russe montre d'autres signes d'affaiblissement: "Des pans entiers de l'industrie russe se sont contractés", relève Sylvain Bersinger. L'économie russe "montre des signes manifestes de désindustrialisation, alors même que l'effondrement de presque tous les projets de 'substitution aux importations' apparaît évident", abonde Vladislav Inozemtsev, estimant que "la Chine devient la source unique pour approvisionner le pays en éléments de haute technologie ou pour redynamiser ses infrastructures industrielles".

Une économie dopée aux dépenses militaires

La Russie semble en effet avoir basculé vers un nouveau modèle économique que Vladislav Inozemtsev qualifie de "capitalisme de guerre". Il se caractérise par la dédollarisation du commerce extérieur, des subventions à certains secteurs, l'orientation des relations économiques vers la Chine, mais surtout par une hausse considérable des dépenses d'armement -au détriment de la production et des dépenses publiques d'autres secteurs (automobile, recherche scientifique, éducation...).

Cette forte augmentation des dépenses militaires explique en grande partie la robustesse de la croissance russe et entretient l'inflation. D'après Asterès, le budget militaire du pays devrait avoir triplé entre 2021 et 2024, ce qui représente "une stimulation budgétaire de l'économie russe d'environ 4% du PIB" et conduit à une "surchauffe" de l'économie russe, selon Sylvain Bersinger, alors que la Douma a voté une hausse des dépenses militaires de 70% cette année. "La croissance russe, dopée à la dépense publique, chuterait probablement si les dépenses militaires venaient à être réduites", estime-t-il encore.

L'économiste affirme que cette situation "n'est pas très saine". Si la résilience de l'économie russe repose désormais essentiellement sur dépense publique militaire, cela ne peut être tenable qu'à court terme "mais pas sur la durée". Sur la même ligne, Vladislav Inozemtsev assure, lui, que l'économie russe n'a "aucune chance" dans ces conditions "de se développer dans les années à venir". "La question la plus importante est ici de savoir quand et comment cette tendance deviendra assez visible pour l'opinion publique".

Mi-février, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, avait tenu des propos similaires. En dépit de dépenses militaires élevées qui boostent la production industrielle, la cheffe de l'institution de Washington s'attend à voir l'économie russe connaître des temps difficiles en raison de "l'exode" déclenché par la guerre et le "manque d'accès à la technologie" qui mettront l'activité sous pression. Pour elle, l'économie de la Russie ressemble désormais à celle de l'Union soviétique, avec "un niveau élevé de production" portée par les dépenses militaires "et un faible niveau de consommation".
https://www.msn.com/fr-fr/finance/econo ... 980&ei=162

Re: économie russe

par phyvette » 21 févr. 2024, 04:02

La Russie construit des Citroën en toute illégalité

Alors que Stellantis a arrêté la production de ses véhicules en Russie dès avril 2022, des Citroën C5 Aicross seraient construits en ce moment même dans le pays. L'état russe les fabriquerait en totale illégalité !

D’après des sources locales, la société russe Automotive Technologie aurait importé à l’usine Kaluga au moins 42 kits automobiles pour assembler le Citroën C5 Aircross. Ces kits ont été construits en Chine par Dongfeng, un partenaire de Stellantis dans l’Empire du milieu. Ce dernier aurait ainsi fait affaire avec l’administration russe dans le but de l’aider à produire dans le pays des Citroën neuves malgré les sanctions qui ont poussé Stellantis à se retirer de Russie. Du côté de chez Stellantis, on déclare découvrir ces manœuvres et ne plus avoir de contrôler sur l’usine de Kaluga depuis la fin de l’année 2023 !...
https://www.caradisiac.com/la-russie-co ... 207183.htm

Connaissant les Russes, on attendait plutôt des Citroën Dyane.

Re: économie russe

par energy_isere » 16 févr. 2024, 22:13

Inflation élevée: la Banque centrale russe maintient son taux directeur à 16%

BOURSORAMA AVEC AFP•16/02/2024

La Banque centrale russe (BCR) a annoncé vendredi maintenir son taux directeur à 16%, condition nécessaire, selon elle, pour faire baisser l'inflation qui plombe toujours le pouvoir d'achat des Russes, sous l'effet des lourdes sanctions occidentales.

"Les pressions inflationnistes actuelles se sont atténuées par rapport aux mois d'automne, mais elles restent élevées", a justifié la BCR dans un communiqué, après que l'inflation a stagné en janvier à 7,4%, bien au-delà de la cible annoncée de 4%.

La BCR a ainsi reconnu qu'"à moyen terme, les risques d'inflation restent orientés à la hausse", expliquant ainsi vouloir "maintenir des conditions monétaires restrictives (...) pendant une longue période".

Cette décision devrait rassurer les entrepreneurs russes, inquiets du coût croissant des investissements dans le pays, sur fond d'absence de perspective de sortie du conflit avec l'Ukraine et de vie chère du fait des sanctions.

Ces derniers mois, le manque de main d'oeuvre -lié au départ de centaines de milliers de Russes au front ou à l'étranger-, l'affaiblissement du rouble, des conditions de crédit souples et des dépenses fédérales en nette hausse ont contribué à l'augmentation des prix.

"Les pénuries de main d'oeuvre restent le principal obstacle à l'augmentation de la production" nationale, a d'ailleurs noté vendredi la BCR.

Or sa cheffe, Elvira Nabioullina, a fait de l'inflation son cheval de bataille, en pleine surchauffe de l'économie nationale alimentée par l'explosion des commandes militaires pour approvisionner l'armée qui combat en Ukraine.

A un mois de la présidentielle qui doit le voir triompher sans opposition, Vladimir Poutine a, lui, exhorté en début de semaine la BCR et le gouvernement à tout faire pour "maîtriser" la hausse des prix, une des principales préoccupations des Russes.

Leur pouvoir d'achat est plombé depuis deux ans sous l'effet des sanctions occidentales, couplé à l'affaiblissement du rouble face au dollar et à l'euro.

Or les Russes restent fortement marqués par le souvenir de l'instabilité financière des années 1990, quand des millions de personnes ont vu leur épargne bancaire se volatiliser sous l'effet de la dévaluation du rouble et de l'inflation.

Dans son communiqué, la Banque centrale russe a dit espérer une inflation autour de "4-4,5%" cette année, alors que le gouvernement a acté l'explosion des dépenses de Défense de près de 70% par rapport à 2023, ce qui pourrait faire accélérer d'autant plus la hausse des prix.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 60d127069a

Re: économie russe

par mobar » 03 févr. 2024, 00:13

Le régime cubain ne s'est pas effondré malgré prés de 60 ans de sanctions, ni la Corée du Nord, ni l'Iran!
Quand des sanctions sont appliquées c'est toujours pour soi-disant faire tomber les régimes, jamais pour affamer les peuples

Mais c'est toujours ce que ça fait et les pouvoir en place en sortent souvent renforcés

Re: économie russe

par nemo » 02 févr. 2024, 23:17

mobar a écrit :
02 févr. 2024, 23:08
Du blabla pour amuser les blaireaux, les sanctions tout le monde sait que ça ne sert à rien, juste bon pour compter qui joue avec qui!
Va dire ça au cubain. Les iraniens et les coréens sont aussi bien handicapé. De plus même si ça coule pas leur économie ça fait clairement bien c... les russes.

Re: économie russe

par mobar » 02 févr. 2024, 23:08

Du blabla pour amuser les blaireaux, les sanctions tout le monde sait que ça ne sert à rien, juste bon pour compter qui joue avec qui!

Re: économie russe

par mahiahi » 02 févr. 2024, 22:45

mobar a écrit :
02 févr. 2024, 17:09
Pour des grands pays comme la Russie qui a des frontières avec des pays tiers ami, les sanctions ou les embargos sont facilement détournés,
Les sanctions sont appliquées par les pays participants, ce qui arrive est qu'ils ne sont pas le monde entier !

Après, chacun fait selon ses intérêts et ils sont plus souvent dans le commerce (qui amène la paix et la richesse, souvenez vous) que vers l'isolement (propre aux autocraties despotiques, n'oubliez pas).

Avec tout ça, on ne peut pas renvoyer un pays qui ne nous revient pas à l' âge de pierre, mais c'est plutôt rassurant !

Il n'y a pas de détournement, rien que la rage impuissante de rêveurs de toute puissance

Re: économie russe

par mobar » 02 févr. 2024, 17:09

Les sanctions ou embargos ne fonctionnent que sur de petits pays qui peuvent facilement être isolés du reste du monde, comme Cuba
Et cela ne garanti en rien la chute du régime sous embargo
Pour des grands pays comme la Russie qui a des frontières avec des pays tiers ami, les sanctions ou les embargos sont facilement détournés, les sanctions sont de la communication et n'ont que des effets mineurs qui en plus cristallisent des ententes qui vont à l'encontre des buts recherchés

Re: économie russe

par mahiahi » 02 févr. 2024, 16:58

Pourquoi "fantôme"?
Ils font tourner leur flotte

Qui achète ces 2,3 millions de barils de pétrole brut et ces 800 000 barils de produits pétroliers quotidiens?
A moins que ce ne soit des affiliés aux USA, il s'agit plutôt des limites de l'application des sanctions.
Les achats par intermédiaires sont autant le fait de nos dirigeants, pour échapper aux effets nocifs pour nous.

Re: économie russe

par energy_isere » 31 janv. 2024, 22:01

Guerre en Ukraine : la Russie multiplie les moyens de contourner les sanctions, selon Londres

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES 31/01/2024

"Nous sommes préoccupés par les preuves de plus en plus nombreuses que la Russie a pu contourner les sanctions", affirmé un rapport parlementaire britannique publié ce mercredi 31 janvier.

Des preuves "de plus en nombreuses". Selon un rapport parlementaire britannique publié ce mercredi 31 janvier, la Russie multiplie les moyens de contourner les sanctions imposées après son invasion de l'Ukraine, notamment grâce à la formation d'une "flotte fantôme de pétroliers" et malgré une coopération entre Londres et ses alliés.

"Nous sommes préoccupés par les preuves de plus en plus nombreuses que la Russie a pu contourner les sanctions, notamment par l'intermédiaire d'États tiers et de flottes fantômes de pétroliers", écrit la commission des Affaires européennes de la chambre des Lords, chargée de la rédaction du rapport. Sur cette question, "le Royaume-Uni et ses alliés doivent prendre des mesures décisives", fait-elle savoir.

Embargo pétrolier, plafonnement du prix du brut russe incluant l'interdiction de fournir les services permettant le transport maritime (négoce, fret, assurance, armateurs, etc.) pour les entreprises basées dans les pays de l'UE, du G7 et en Australie, mécanisme similaire pour les produits pétroliers... de nombreuses sanctions occidentales avaient en effet pour but de frapper la manne financière de la Russie. Pour contourner ces sanctions, Moscou a réduit sa dépendance à l'égard des services maritimes occidentaux en construisant une "flotte fantôme" de tankers, en achetant de vieux navires auxquels elle offre ses propres services d'assurance, selon Rystad Energy.

"179 pétroliers pleins de la flotte fantôme russe ont quitté les ports russes en novembre 2023", affirme l'institut économique ukrainien KSE basé à Kiev dans son rapport "Russian Oil Tracker" de décembre. En octobre 2023, la flotte fantôme a permis l'exportation d'environ 2,3 millions de barils par jour de pétrole brut et de 800.000 barils par jour de produits pétroliers, selon l'institut KSE.

Par ailleurs, le rapport parlementaire pointe le fait que "des lacunes et des failles résultent de divergences entre les régimes de sanctions, ce qui affaiblit leur efficacité", appelant à ce qu'elles soient "aussi limitées que possible".
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... d2723e5471

Re: économie russe

par energy_isere » 31 janv. 2024, 21:27

Russie : la croissance devrait être bien meilleure que prévu et... meilleure que celle de l'Europe

latribune.fr avec AFP 31janvier 2024

Moscou ne semble pas encore avoir dit son dernier mot sur le front économique. Nombre d'institutions et d'experts voyaient l'économie russe s'effondrer, après l'application des sanctions occidentales au lendemain de l'invasion de l'Ukraine. Et pourtant, le Fonds monétaire international a révisé à la hausse mardi ses prévisions de croissance pour le pays. Ainsi, en 2024, le FMI prévoit une hausse de 2,6% du Produit intérieur russe. Un chiffre qui représente 1,5 point de pourcentage de plus que lors de sa prévision d'octobre qui anticipait 1,1% de croissance.

C'est même mieux que la croissance attendue en zone euro. Celle-ci ne devrait pas dépasser 1% (0,9%) de croissance. Et pour cause, elle a été une nouvelle fois plombée par l'Allemagne, le moteur de l'Europe dont l'économie va continuer à tourner au ralenti (0,5% attendu). L'Italie devrait faire à peine mieux que celle-ci, étant un partenaire commercial majeur (0,7% en 2024). Mais la France et surtout l'Espagne peuvent espérer mieux, avec respectivement 1% et 1,5% de croissance pour l'année en cours. Hors Union européenne, le Royaume-Uni devrait rester à la peine (0,6%).

Près de deux ans après le début de la guerre en Ukraine, l'économie russe semble tenir le choc, en comparaison de ses voisins du Vieux continent. Des chiffres qui servent la rhétorique du Kremlin. Vladimir Poutine martèle régulièrement que les sanctions échouent à mettre à genoux l'économie de son pays.

Une croissance dopée de manière artificielle

Il convient néanmoins de nuancer ces chiffres. Et pour une raison simple : l'économie russe est maintenue à flot, grâce à une dépense publique accrue. Pour rappel, Moscou a acté une envolée de près de 70% des dépenses militaires en 2024, le Kremlin réorientant toute sa politique vers l'effort de guerre.
Le conflit en Ukraine pèse fortement sur le budget d'Etat, notamment en raison de l'explosion des commandes militaires aux usines d'armements, du coût de la logistique et des salaires des centaines de milliers de nouvelles recrues dans l'armée. Selon le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, l'armée russe distribue quotidiennement « 10.000, parfois jusqu'à 15.000 tonnes de matériel (...) des munitions, du carburant », mais aussi de la nourriture, de l'eau et du linge pour les soldats.

Selon un document du ministère des Finances, consulté fin septembre par l'AFP, les dépenses de Défense vont augmenter de 68% en 2024, par rapport à 2023, et atteindre 10.800 milliards de roubles (environ 106 milliards d'euros). Au global, la somme allouée à la Défense va représenter environ 30% des dépenses fédérales en 2024 et 6% du PIB, une première dans l'histoire moderne de la Russie. Autant de biens, produits pour l'armée, qui vont doper le PIB du pays cette année.

Exportations de pétrole et hausse des échanges avec la Chine

Moscou parie aussi sur ses revenus pétroliers et les échanges commerciaux avec son voisin chinois, pour soutenir son économie. Les seconds ont atteint un niveau record en 2023 de 240,1 milliards de dollars de biens et services, en hausse de 26,3% sur un an, selon les douanes chinoises.

Selon des chiffres communiqués lors d'un forum en janvier par le patron du géant pétrolier Rosneft, Igor Setchine, l'énergie représente « plus de 75% des exportations russes à destination de la Chine ». Le président russe y a affirmé que les conflits et menaces dans le monde « renforcent » la relation des deux pays. « La confiance politique mutuelle entre les deux pays est en croissance constante », a-t-il dit à son allié, selon l'agence officielle Chine nouvelle. Xi Jinping a, lui, rappelé avoir rencontré Vladimir Poutine 42 fois au cours de la dernière décennie et « développé une bonne relation de travail et une amitié profonde » avec son homologue.

En revanche, la Russie peut de moins en moins compter sur ses revenus pétroliers.

« Les recettes fiscales russes provenant des exportations de pétrole et de produits pétroliers - la principale source de revenus de la Russie - ont été inférieures de 32% entre janvier et novembre 2023 à celles de la même période l'année dernière », ont affirmé dans un communiqué commun le G7, l'Union européenne et l'Australie, en décembre.

Lire aussiEn 2024, le prix du baril de pétrole sera soutenu par la géopolitique et l'Opep+

Sur les seuls cinq premiers mois de 2023, la chute des revenus s'est élevée à 50%, avait déjà indiqué Washington en juin. Et pour cause, les Occidentaux ont imposé un mécanisme de plafonnement du prix à la Russie, l'obligeant à vendre son pétrole à 60 dollars le baril maximum aux membres de la coalition - Australie, Canada, Union Européenne, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et Etats-Unis. Pourtant, les prix du pétrole oscillent depuis quelques mois dans une fourchette comprise entre 75 et 85 dollars le baril.

Une inflation de 7,4%

L'amélioration des perspectives de la croissance russe ne doit pas non plus faire oublier les difficultés de la Russie. Elle fait toujours face à une inflation élevée. Bien qu'en ralentissement, la hausse des prix s'est établie à 7,4% en décembre. Une situation qui oblige la Banque centrale du pays à maintenir des taux à près de 16% encore fin décembre.

De façon générale, malgré une adaptation de l'économie menée au pas de course, la Russie fait face à une série de difficultés qui durent : chômage très faible (3% en août) symbole de la contraction de la main-d'œuvre, pénuries de pièces mécaniques et technologiques auparavant importées, fuite des cerveaux à l'étranger... Autant de problématiques qui pourraient avoir des conséquences importantes à long terme.
https://www.msn.com/fr-fr/finance/econo ... d924&ei=30

Re: économie russe

par mobar » 15 déc. 2023, 22:28

phyvette a écrit :
15 déc. 2023, 18:00
La Banque centrale de Russie a décidé ce vendredi de relever son taux directeur de 15 à 16%.
L'inflation continue à galoper à 8% en 2023.
C'est plus de deux fois moins qu'en Ukraine! :-"
Pour l'année 2022, une inflation de 20,2% a été calculée.
https://www.donneesmondiales.com/europe ... lation.php

Re: économie russe

par phyvette » 15 déc. 2023, 18:00

La Banque centrale de Russie a décidé ce vendredi de relever son taux directeur de 15 à 16%.
L'inflation continue à galoper à 8% en 2023.

Re: économie russe

par mahiahi » 01 déc. 2023, 21:27

Il y a peu, ici même, il y aurait eu pléthore de commentaires sur le lien entre PPP et cette annonce.

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