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Camion hydrogène : Nikola annonce des pertes record

23.02.2024 09:00 MICHAËL TORREGROSSA h2-mobile

Pénalisé par la procédure de rappel sur ses camions électriques à batteries, le constructeur américain de camions à hydrogène Nikola a cumulé près d’un milliard de dollars de pertes sur l’année 2023.

Les temps sont durs pour les précurseurs. Ambitionnant de révolutionner le transport de marchandises avec son camion à hydrogène, l’Américain Nikola a cumulé 966 millions de dollars de pertes au cours de l’année 2023. Un déficit bien plus important que la perte de 784 millions de dollars déjà enregistrée en 2022.

Sursaut au 4e trimestre

Plombé par la procédure de rappel de ses camions électriques à batteries, qui a fait bondir les pertes à 426 millions de dollars au 3e trimestre, Nikola est parvenu à redresser la barre en fin d’année.

Sur les trois derniers mois de l’année, le constructeur est parvenu à limiter ses pertes à près de 154 millions de dollars grâce à la livraison de ses premiers camions à hydrogène, générant 11,5 millions de dollars de chiffre d’affaires.

Sur l’ensemble de l’année 2023, le constructeur annonce avoir produit 138 camions électriques et hydrogène pour un chiffre d’affaires global de 35,8 millions de dollars.

La Californie pour premier marché

En matière de perspectives, Nikola devrait accélérer ses livraisons lors des prochaines mois et des prochaines semaines, la Californie restant son premier marché sur le sol nord-américain.

« En Californie, 99 % (355 sur 360) des bons dédiés aux bus et camions à pile à hydrogène (HIPV) demandés de 2023 à janvier 2024 sont destinés à notre camion électrique à pile à hydrogène » note le communiqué du constructeur.

En parallèle, Nikola continue de s’atteler à la construction de son réseau de stations hydrogène via sa filiale HYLA. Alors qu’il ouvrait en début de mois sa première station en Californie, le constructeur prévoit d’en déployer 9 supplémentaires dans l’Etat américain au cours de l’année 2024.

Nikola lance (enfin) son camion à hydrogène !

02.10.2023 17:42 LA RÉDACTION h2-mobile

Désormais indépendant des actions européennes de son ancien partenaire Iveco, Nikola vient de lancer officiellement le Nikola Tre FCEV, son tout premier camion à hydrogène.

Une nouvelle ère pour le transport de marchandises. Le 28 septembre dernier, le constructeur américain Nikola Motor a annoncé en grande pompe le lancement commercial de son tout premier camion à hydrogène. Un événement célébré aux côtés de représentants du gouvernement, de concessionnaires du réseau commercial du constructeur et de transporteurs.

800 km d’autonomie

Présenté comme l’un des premiers poids lourds à hydrogène de série disponible sur le marché nord-américain, le Nikola Tre FCEV développe plus de 700 chevaux de puissance en crête. Son système d’alimentation se compose d’un duo de batteries cumulant 164 kWh de capacité couplé à une pile à combustible de 200 kW. Cette dernière est alimentée par 70 kilos d’hydrogène répartis dans trois réservoirs 700 bars logés derrière la cabine.

En matière de performances, le constructeur annonce 112 km/h de vitesse de pointe et une autonomie de plus de 800 kilomètres, son plein pouvant être réalisé en moins de 20 minutes par l’intermédiaire d’un réseau de stations que le constructeur développe avec sa filiale Hyla le long des principaux corridors de frets.



Made in Arizona

Nikola annonce avoir reçu à ce jour 223 commandes « non contraignantes » émanant d'une vingtaine de sociétés pour son poids lourds à hydrogène.

Le véhicule est industrialisé à Coolidge, en Arizona. A terme, l'installation pourra atteindre une capacité de production de l’ordre de 2400 camions par an à travers une fabrication assurée par trois équipes.

Pour Nikola, l’arrivée du Tre FCEV marque un nouveau départ. Il doit permettre de faire oublier les déboires du constructeur sur son modèle électrique à batteries, contraint au rappel suite à plusieurs incendies.

Nikola : de nouvelles subventions et un carnet de commandes bien rempli

04.08.2023 GAËLANN SCHWOERER

Il y a moins d’un mois, Nikola Corporation avait annoncé avoir reçu une somme de 41,9 millions de dollars pour déployer 6 stations d’avitaillement hydrogène. Elles devaient être installées le long des corridors de fret de la Californie du Sud. La subvention avait été apportée par la California Transportation Commission dans le cadre de l’appel à financement du Trade Corridor Enhancement Program. Ce mercredi 1er août, l’entreprise a dévoilé avoir obtenu un nouvel apport de 16,3 millions de dollars, amenés par 4 contributeurs. La somme totale de 58,2 millions de dollars devrait lui permettre d’installer 7 stations d’approvisionnement hydrogène ouvertes au public.

Nikola avait, par ailleurs, annoncé un partenariat via sa marque Hyla avec l’entreprise Voltera. Les deux sociétés conjointes prévoient d’implanter environ 50 stations en Amérique du Nord dans les cinq années à venir.

Dans son communiqué, Nikola précise également que le projet sera accompagné par le développement d’une flotte de ravitailleurs mobiles à hydrogène.

Camion hydrogène : Nikola passe le cap des 100 commandes !

02.04.2023 h2-mobile

Nikola vient de franchir le cap des 100 commandes pour son camion à hydrogène Tre FCEV dont les livraisons débuteront à partir d'octobre 2023.

Selon les informations communiquées par la marque, une grande partie des 100 commandes du véhicule ont été influencées par le programme HVIP (Hybrid and Zero-Emission Truck and Bus Voucher Incentive Project) de l'Agence pour la qualité de l'air de l’État de Californie.Cette initiative permet aux clients du Tre FCEV d'obtenir une subvention comprise entre 240 000 et 288 000 dollars par camion. Les acheteurs peuvent en outre profiter d'un crédit d'impôt de 40 000 dollars pour l'acquisition d'un utilitaire propre grâce à la loi sur la réduction de l'inflation.

En Europe, c'est en partenariat avec Iveco que Nikola porte la commercialisation de son camion à pile à combustible. Les premières livraisons sont attendues pour fin 2023.

L’autre nouvelle de la journée concerne Nikola, qui prétendait inventer le camion à hydrogène. Sa chute avait débuté lors de la publication, en septembre 2020, par la société Hindenburg Research, d’un rapport dénonçant un « océan de mensonges ». Le fondateur de Nikola, Trevor Milton, avait été inculpé par la justice américaine pour avoir escroqué les épargnants.
Secteurs sous surveillance

L’action, qui avait atteint 80 dollars en juin 2020, est retombée à 1,40 dollar jeudi 30 mars. En 2022, l’entreprise n’avait fabriqué que 258 batteries et ne disposait, fin décembre, que de 230 millions de cash. A court de liquidités, elle a annoncé, le 30 mars, une augmentation de capital de 100 millions de dollars, accroissant sa chute.

Le nettoyage aurait dû avoir lieu plus tôt, mais c’était compter sans l’argent déversé sur les ménages américains par l’Etat fédéral et la Fed. Tant d’argent fut distribué que peu d’entreprises célèbres, à l’exception notable des voitures de location Hertz, déposèrent le bilan. Même les sociétés de croisières clouées à quai par la pandémie, comme Carnival, parvenaient à se financer.

Début 2021, lorsque le Covid-19 s’estompait mais que l’argent gratuit restait de mise, les boursicoteurs particuliers se sont mis à faire monter en Bourse les actions à la mode, tels les jeux GameStop et les salles de cinéma AMC, qui leur rappelaient leur enfance. Ce phénomène de groupe a fait mordre la poussière aux géants de Wall Street qui avaient parié, début 2021, sur leur chute annoncée, et a prolongé leur durée de vie.

Le Nikola Tre FCEV bientôt éligible aux aides californiennes

29.12.2022 LA RÉDACTION h2mobile



Nikola a obtenu récemment une certification du CARB (California Air Resources Board) attestant que son camion à hydrogène répond aux normes d'émissions requises pour une commercialisation en Californie.

Après avoir reçu cette homologation, l'entreprise a soumis une demande d'éligibilité du Nikola Tre FCEV au programme HVIP (Hybrid and Zero Emission Truck and Bus Voucher Incentive Project) de l'agence afin que l'achat de chacun de ses véhicules bénéficie d'une subvention.

Jusqu'à 280 000 dollars par poids-lourd

Le HVIP a pour objectif d'accélérer la commercialisation et de contribuer à réduire le coût total de possession des véhicules commerciaux à zéro émission en Californie. Si Nikola s'avère éligible à ce programme, les acquéreurs du Nikola Tre FCEV pourront profiter en 2023 d'une aide allant de 240 000 à 280 000 dollars pour chaque camion acheté.

Les parcs de véhicules non destinés au transport de marchandises peuvent obtenir jusqu'à 30 aides du HVIP et ceux réservés au transport de marchandises jusqu'à 50 aides similaires.

Grâce à la loi fédérale sur la réduction de l'inflation (Inflation Reduction Act - IRA), les acheteurs du Tre FCEV et du Tre, sa version exclusivement électrique, pourront également bénéficier d'un crédit d'impôt de 40 000 dollars en 2023.

Nikola a livré 48 exemplaires de son poids lourd électrique

Emmanuel Touzot 14 Août 2022



Le fabricant de poids lourds électriques, Nikola, a livré ses premières unités du Tre BEV. Le modèle est récemment entré en production.

Deux ans après s’être retrouvé dans la tourmente, Nikola a rebondi et a enfin lancé sa production. La firme américaine a livré ses premiers exemplaires du Tre BEV, son poids lourd électrique.

La production du camion électrique a débuté à la fin du mois de mars, et les livraisons comptent donc pour le deuxième trimestre. Le fabricant a conçu 50 exemplaires du modèle, et 48 d’entre eux ont déjà atteint les clients américains du constructeur.

Cela devrait permettre à Nikola de voir sa valeur remonter, après une année très difficile. Les difficultés de l’entreprise à lancer la production de son camion avaient en effet fait chuter sa valeur.

Grâce à la production de ses 50 exemplaires du Tre BEV, Nikola est dans les temps pour tenir son objectif de 300 à 500 unités annuelles. La deuxième phase de production dépendra de la date à laquelle la nouvelle usine sera opérationnelle.

Le constructeur a également testé des versions de préproduction du Tre FCEV, son camion à hydrogène. Celui-ci et le BEV devraient arriver en Europe entre 2023 et 2024 grâce à une coentreprise avec Iveco.

Après une série de déboires, Nikola livre ses premiers camions électriques

AFPparue le 17 déc. 2021

Le fabricant de camions électriques et à hydrogène Nikola, qui a dû faire face à de nombreux revers ces deux dernières années, a livré vendredi ses deux premiers camions électriques, au port de Los Angeles.

Les deux exemplaires du "Nikola Tre" ont été commandés par Total Transportation Services Inc. (TTSI), une société californienne spécialisée dans la logistique, dans le cadre d'un projet pilote avec deux camions électriques et deux camions à hydrogène, précise un communiqué. Ils doivent être utilisés dans les ports de Los Angeles et de Long Beach.

Si l'expérience est satisfaisante, TTSI commandera 100 véhicules au total à Nikola.

"La production, la performance et la maintenance seront la clé, et nous sommes convaincus que Nikola excellera sur les trois fronts", a souligné Vic LaRosa, patron de TTSI, cité dans le communiqué

Nikola livre ainsi, comme il l'avait annoncé, ses premiers camions au quatrième trimestre.

Le groupe prévoit toujours d'en écouler 25 au total d'ici la fin de l'année, comme prévu en novembre, a confirmé une porte-parole à l'AFP. C'est toutefois beaucoup moins que les 50 et 100 véhicules initialement annoncés, le groupe ayant dû revoir ses ambitions à la baisse en août, puis de nouveau en novembre, en raison des problèmes d'approvisionnement.

Nikola avait fait des débuts remarqués à Wall Street en juin 2020 avant de sceller en septembre un partenariat prometteur avec General Motors qui semblait apporter une légitimité à la société basée à Phoenix (Arizona, ouest), fondée en 2015.

Mais l'entreprise avait été, quelques jours plus tard, emportée dans un tourbillon après un rapport de la société d'investissement Hindenburg Research affirmant que Nikola était une "fraude complexe fondée sur des dizaines de mensonges" racontés au fil des ans par son fondateur, Trevor Milton.

M. Milton, qui a démissionné peu après, a été par la suité inculpé par les autorités américaines pour avoir "effrontément" embelli l'activité de la start-up lors de multiples interventions publiques dans le but de faire monter l'action.

L'action Nikola prenait plus de 6% vers 19H15 GMT à la Bourse de New York après l'annonce des premières livraisons.

Camion électrique et à hydrogène : le fondateur de Nikola inculpé, soupçonné d’avoir menti

La rédaction Capital 29 juillet 2021

Le fondateur et ancien patron du concepteur de camions électriques et à hydrogène Nikola aurait menti pour "inciter les investisseurs particulier à acheter des actions". Il avait à tort indiqué que le groupe avait construit un prototype de camion "entièrement fonctionnel". Il a été inculpé aux Etats-Unis.

Trevor Milton se retrouve dans le collimateur de la justice américaine. Très controversé, le fondateur et ancien patron du concepteur de camions électriques et à hydrogène Nikola a été inculpé par les autorités aux Etats-Unis pour avoir induit en erreur les investisseurs en faisant des déclarations fausses ou trompeuses pour embellir l'activité de l'entreprise. Trevor Milton a par exemple affirmé que le groupe avait construit un prototype de camion "entièrement fonctionnel" alors même qu'il savait que le modèle "ne pouvait pas fonctionner", détaille l'acte d'accusation du ministère de la Justice rendu publique jeudi par une procureure de New York.

Ce mensonge, comme d'autres affirmations trompeuses ou erronées, était destiné "à inciter les investisseurs particulier à acheter des actions Nikola". Or quand il est apparu que Trevor Milton avait fortement exagéré les avancées de son entreprises, les actionnaires "ont pâti de dizaines, voire de centaines de milliers de dollars de pertes, y compris, dans certains cas, la perte de leur épargne-retraite ou de fonds qu'ils avaient empruntés pour investir dans Nikola", accusent les autorités. Nikola avait fait des débuts remarqués à Wall Street en juin 2020 avant de sceller un partenariat prometteur avec General Motors qui semblait apporter une légitimité à la société basée à Phoenix (Arizona, ouest), fondée en 2015.

Le groupe a été, quelques jours plus tard, emporté dans un tourbillon après un rapport de la société d'investissement Hindenburg Research affirmant que la société était une "fraude complexe fondée sur des dizaines de mensonges" racontés au fil des ans par M. Milton.

Le fondateur a démissionné dans la foulée et GM a, en novembre, fortement réduit l'ampleur de son partenariat avec Nikola. Un rapport demandé par l'entreprise et publié en février a estimé que certaines déclarations de M. Milton étaient bien "inexactes", mais a rejeté l'idée que le groupe était une "vaste fraude". L'action du groupe chutait de plus de 9% dans les premiers échanges de la séance de la Bourse de New York.

Nikola : La valeur du fabricant de camions à hydrogène s’effondre

Emmanuel Touzot 8 Avril 2021

Rien ne va plus pour Nikola, le fabricant de camions « zéro émission ». La start-up avait le vent en poupe l’an dernier, mais sa valeur s’avère finalement volatile. À la suite de plusieurs problèmes ayant créé le doute sur les marchés, la situation s’aggrave.

Il y a un peu plus de six mois, tout se passait bien pour la jeune marque Nikola. Le petit constructeur venait de signer un partenariat avec GM pour la fabrication de son pick-up. Sa valeur était en hausse, et on le voyait même aller chatouiller Tesla.

Mais cette valeur, atteinte sans avoir fabriqué le moindre véhicule, était fragile. L’an dernier, la valeur de l’action s’est multipliée par 8 en deux mois, après l’annonce des caractéristiques du pick-up Badger. Rapidement redescendue autour des 30 dollars, elle marquait un pic à 50 euros après l’annonce du partenariat avec GM.

Mais les doutes autour des prototypes du camion et les accusations de fraudes ont jeté le trouble sur la marque. Trevor Milton, le PDG, a alors démissionné, occasionnant un rebond de la marque en bourse. Les quelques annonces de projets d’avenir n’ont pas permis de redorer son image, et sa valeur ne cesse depuis de s’effondrer.

C’est une chute de 87 % que l’on constate en un an, avec une valeur de 12,24 dollars hier en clôture. La chute devrait se poursuivre, car on a appris hier le départ du vice-président en charge des piles à combustible et de la distribution. Un départ qui jette une ombre supplémentaire sur Nikola, dont l’avenir semble de plus en plus compromis.

How Much Worse Can Things Get For Nikola?
By Julianne Geiger - Dec 24, 2020

Just when investors thought things couldn't get worse for would-be Tesla rival Nikola Motor Company, the cancellation of another big deal has added to the pile-up of bad news that has so far stripped over 80% from its share price since its peak on June 9th.

Nikola, the EV truck and hydrogen cell maker that stunned everyone earlier this year, has seen another game-changing deal cancelled, this time with Republic Services, sending share prices down 10% Wednesday, with no reversal clear in after-hours or pre-market trading Thursday.

Nikola cut a deal in August to mass-produce 2,500-5,000 electric trucks for Republic Services, which is seeking a more sustainable fleet of trucks to meet emissions standards. The trucks were to be produced in 2023, with road testing to take place in 2024.

Nikola maintains that the contract was canceled mutually; however, speculation, of course, remains that Republic Services may have withdrawn due to Nikola's troubles with the SEC.


"This was the right decision for both companies given the resources and investments required," Nikola CEO Mark Russell said in a released statement. "We support and respect Republic Services' commitment to achieving environmentally responsible, sustainable solutions for their customers. Nikola remains laser-focused on delivering on our battery-electric and fuel-cell electric commercial truck programs, and the energy infrastructure to support them."

Further, Russell noted that the contract would require Nikola to design a completely new truck from scratch.

And Republic, for its part, has said it remained committed to an EV future for its massive fleet and planned to work with other manufacturers.

In September, Nikola founder Trevor Milton suddenly resigned and was replaced by auto-industry executive Steve Girsky after short-seller accusations that Nikola lacked the ability to actually deliver on its promises to shareholders.

General Motors renonce à devenir actionnaire de la start-up Nikola

AFP parue le 30 nov. 2020

Le constructeur automobile américain General Motors (GM) va bien coopérer avec le concepteur de camions électriques et à hydrogène Nikola mais ne prendra pas de participation dans son capital, contrairement à ce qui avait été annoncé début septembre.

L'action de Nikola chutait de 18% dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse à Wall Street. Celle de GM de 0,4%. Les deux entreprises ont indiqué lundi avoir conclu un protocole d'accord selon lequel GM fournira son système de piles à combustible Hydrotec pour les semi-remorques destinés aux moyennes et longues distances développés par Nikola.

Elles vont aussi continuer à discuter de la possibilité d'utiliser la batterie électrique conçue par GM, Ultium, pour certains véhicules fabriqués par la start-up, ajoute le document en précisant que le protocole d'accord peut encore évoluer.

La coopération établie par le nouveau texte va beaucoup moins loin que celle annoncée le 8 septembre, qui prévoyait que GM prenne une participation de 11% dans Nikola et aide la start-up a développer le pick-up Badger. Un porte-parole de GM a confirmé lundi à l'AFP que le nouveau texte ne prévoyait pas de prise de participation. La société Nikola a par ailleurs indiqué qu'elle abandonnait l'idée de fabriquer le Badger et prévoyait de rembourser tous les clients ayant versé une avance.

Quand les deux groupes avaient annoncé leur alliance, l'opération était considérée comme une étape importante dans la stratégie de développement des véhicules électriques engagée par GM. Elle apportait par ailleurs à Nikola, jeune pousse fondée en 2015 et entrée en Bourse en juin dernier, une certaine légitimité.

Mais une société d'investissements avait quelques jours plus tard publié un rapport accusant la start-up d'être une vaste supercherie basée sur les mensonges de son fondateur, Trevor Milton. Ce dernier a démissionné mi-septembre de son poste de président du conseil d'administration et GM a exigé de reprendre les négociations.

Les deux groupes étaient depuis restés muets sur l'avancée de ces nouvelles discussions. "En gros, que GM devienne un partenaire est un élément positif mais l'absence de participation et la perte de potentiels milliards de dollars en recherche et développement est un coup dur majeur pour Nikola", a commenté l'analyste Dan Ives de Wedbush Securities. "On est passé d'un accord changeant la donne pour Nikola à un partenariat d'approvisionnement solide sans être extraordinaire", a-t-il ajouté.

L'action de Nikola pourrait être d'autant plus chahutée cette semaine que certains détenteurs de titres, dont l'ex-patron Trevor Milton, peuvent désormais céder une partie de leurs parts sur les marchés après une période pendant laquelle cela leur était interdit.

La société Nikola, en pleines turbulences, reporte un gros événement

AFP parue le 30 sept. 2020

Nikola a ajourné mercredi un événement au cours duquel le fabricant de camions électriques et à hydrogène devait présenter en grande pompe son nouveau pick-up Badger, ce qui représente une nouvelle déconvenue pour la jeune société, dans la tourmente depuis quelques semaines.

Officiellement, l'entreprise a repoussé le "Nikola World", qui devait avoir lieu les 3 et 4 décembre à Phoenix dans l'Arizona (sud-ouest), en raison des restrictions imposées par l'État sur les rassemblements à cause du Covid-19. Elle n'a pas donné de nouvelle date.

Après avoir signé le 8 septembre un accord avec le constructeur General Motors qui devait lui apporter de la légitimité, une société d'investissements a publié un rapport accusant le constructeur d'être une vaste supercherie basée sur les mensonges de son fondateur, Trevor Milton. Ce dernier a démissionné mi-septembre de son poste de président du conseil d'administration, avant d'être accusé par deux femmes d'agressions sexuelles.

L'accord avec General Motors, qui prévoit que le constructeur de Détroit prenne 11% de Nikola, lui vende ses batteries électriques Ultium et piles à combustible Hydrotec et l'aide à construire son Badger, devait être normalement finalisé ce mercredi. Mais "la transaction n'est pas encore conclue", a indiqué mercredi à l'AFP un porte-parole de GM.

"Nous sommes en discussions avec la direction actuelle de Nikola et fournirons de nouvelles informations le cas échéant", a-t-il ajouté. Par ailleurs, a souligné le porte-parole, "à la lumière des récentes allégations concernant le comportement personnel de l'ancien président exécutif de Nikola, Trevor Milton, nous tenons à souligner que GM condamne fermement le harcèlement sexuel et les abus de toute nature".

"Beaucoup de choses ont changé depuis que la transaction proposée par General Motors avec Nikola a été annoncée il y a à peine trois semaines", dont une chute de 64% du cours de l'action de la jeune pousse, ont souligné les analystes de JPMorgan dans une note mercredi. GM va probablement en profiter pour renégocier les termes du contrat, prédisent-ils. La possibilité que GM renonce complètement au partenariat est "moins probable".

L'action de Nikola bondissait de 13% à la mi-séance mercredi à Wall Street, tandis que celle de GM prenait 2,5%. Dans un long communiqué mercredi, visiblement destiné à rassurer les investisseurs, Nikola a détaillé sa stratégie, son modèle économique et les prochaines étapes de son développement.

Accusé de mensonge et de fraude, le P.-D.G. de Nikola Motor Company démissionne

Arnaud Marchal 21 septembre 2020 clubic

Trevor Milton a annoncé hier sur Twitter avoir présenté sa démission au conseil d’administration de Nikola Corporation, demandant à se démettre de ses fonctions de président exécutif et de membre du conseil d’administration.

Cette déclaration fait suite aux accusions portées contre lui la semaine passée, parmi lesquelles le fait d'avoir menti concernant l’avancée des travaux de l’entreprise sur la technologie de propulsion électrique de ses camions.

Trevor Milton compte se défendre

Le P.-D.G. et fondateur de Nikola Corp. a ainsi déclaré sur Twitter : « J'ai demandé au conseil d'administration de me laisser quitter mes fonctions de président exécutif et de membre du conseil d'administration de Nikola. L'accent doit être mis sur la société et sa mission qui change le monde, pas sur moi. J'ai l'intention de me défendre contre les fausses allégations formulées à mon encontre par des détracteurs extérieurs ».

Pour le futur ex-président de Nikola, l’entreprise est entre de bonnes mains pour poursuivre ses développements actuels et futurs. Mais Trevor Milton ne compte pas en rester là et affirme avoir l'intention de se défendre. Rappelons que différentes accusations ont été portées contre lui par un rapport publié par la société d’analyses et de recherche financière Hindenburg Research, la semaine passée.


Le responsable de cette dernière, Nate Anderson avait notamment déclaré : « Nous n'avons jamais vu ce niveau de tromperie dans une entreprise publique, en particulier de cette taille ».