Plafonnement des émissions de CO2 du transport aérien ?

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Re: Plafonnement des émissions de CO2 du transport aérien ?

par energy_isere » 29 sept. 2020, 22:21

Philippe Petitcolin, DG de Safran : "Renforcer le soutien de l’Etat au développement rapide d’une filière européenne de carburants durables pour l’aviation"

Usine nouvelle le 29/09/2020

TRIBUNE L’Usine Nouvelle lance "l’appel des 30 pour sauver l’industrie". Pendant 30 jours, une personnalité propose une mesure. Aujourd’hui, Philippe Petitcolin, directeur général de Safran, appelle à une montée en puissance des carburants durables dans l’aviation, qui permettra de respecter les engagements environnementaux du secteur par la mise œuvre d’une filière européenne et française dédiée.

"La crise du COVID a durement et durablement touché le secteur aéronautique. Nous saurons nous en relever. Mais comme toutes les crises, elle est aussi l’occasion de réfléchir à l’avenir de notre filière. Elle nous incite à accélérer les mutations en cours, au premier rang desquelles la décarbonation du transport aérien, qui contribue pour 2% des émissions de CO2.

L’industrie française, qui a toujours été à l’avant-garde de l’aéronautique mondiale, doit avoir comme ambition de le rester dans cette profonde transformation vers une aviation durable.

Notre industrie s’est fixé des objectifs ambitieux de décarbonation qui engagent tous les acteurs de la filière. Cette trajectoire prévoit d’atteindre la neutralité carbone du transport aérien à l’horizon 2050.

C’est un objectif réaliste. Il est atteignable en réalisant 40% de l’effort par l’innovation et la technologie – nous nous sommes fixés l’objectif d’une prochaine génération de moteurs ultra-sobres en énergie à l’horizon 2035 et 75% de notre R&T y est consacrée -, 10 à 20% de l’effort par l’optimisation des opérations en vol et au sol, et 40% par la substitution du kérosène classique par des carburants durables (biocarburants durables sans concurrence alimentaire ou carburants synthétiques, y compris à base d’hydrogène).

C’est donc en grande partie le rythme de montée en puissance de ces carburants durables qui déterminera l’horizon d’atteinte de l’objectif. Le remplacement du kérosène par un carburant à faible bilan carbone sur son cycle de vie et dont la production n’entre pas en compétition avec d’autres cultures, notamment alimentaires, est le moyen de réduire à court terme l’empreinte carbone des avions.

Ni l’hydrogène ni l’électrification ne constituent une solution unique au défi de l’aviation décarbonée. L’incorporation massive de carburants durables permettra de diminuer à grande échelle les émissions de CO2 des vols, notamment les long-courriers. D’autant que ces carburants, s’ils étaient disponibles, pourraient être utilisés dès aujourd’hui par les compagnies aériennes pour leurs flottes en service, réduisant drastiquement leurs émissions de CO2. A ce titre, ils constituent la seule solution de décarbonation des flottes d’aéronefs existants ou actuellement en production, qui resteront majoritaires pendant les vingt prochaines années.

Nous savons que les carburants durables pourraient être produits en quantités suffisantes pour répondre aux besoins de l’aviation d’ici à 2050 (environ 500 millions de tonnes de carburant par an), mais leur coût et l’intensité en capital exigée pour les produire sont tels que les marchés doivent être davantage incités à abandonner les combustibles fossiles.

La France a initié un premier effort dans ce domaine avec le lancement début 2020 d’un « appel à manifestation d'intérêt » pour la production de biocarburants aéronautiques durables à l’échelle nationale, avec comme objectif d'incorporer 2 % de biocarburants dans le kérosène en 2025 et 5 % en 2030. Nous pouvons aller beaucoup plus loin et porter un objectif d’incorporation à l’échelle européenne nettement plus ambitieux, qui enclenchera une dynamique positive pour la production de ces carburants. Parallèlement, notre défi technologique est de pouvoir incorporer 100% de carburants durables dans la prochaine génération de moteurs.

Une ambition forte de la France pour créer et développer très rapidement cette filière au niveau européen est aujourd’hui nécessaire. C’est une condition clé pour que notre continent s’impose comme le pionnier de l’aviation décarbonée et permette au plus grand nombre de continuer à voyager librement dans le monde, sans mettre en péril ses équilibres écologiques."

Philippe Petitcolin est directeur général de Safran
https://www.usinenouvelle.com/article/s ... n.N1010334

Re: Plafonnement des émissions de CO2 du transport aérien ?

par energy_isere » 21 sept. 2020, 22:15

Ecotaxe sur le transport aérien: des "conséquences absolument délétères" estime Djebbari

AFP•21/09/2020

L'instauration d'une écotaxe telle que proposée par la convention citoyenne aurait des "conséquences absolument délétères" sur le plan social pour le transport aérien déjà sinistré, a jugé lundi le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari.

"Les conséquences, notamment sociales, c'est la destruction à terme d'environ 120.000 à 150.000 emplois, ce qui paraît quand même un peu baroque dans la situation que nous connaissons", a affirmé M. Djebbari sur LCI.

"En tant que responsable politique, il faut dire toutes les conséquences. Et les conséquences en termes d'emploi dans un moment où la France vit une crise majeure, elles seraient massives si cette taxe était imposée de façon autoritaire", a-t-il ajouté.

Pour le ministre, "il ne faut pas moins voyager, mais faire en sorte que l'aviation soit moins émissive, moins polluante".

La convention citoyenne a adopté le principe d'une "écocontribution kilométrique renforcée" de 30 euros par billet pour les vols de moins de 2.000 kilomètres, 60 euros pour les vols de plus de 2.000 kilomètres en classe éco (180 et 400 euros en classe affaires).

Selon une étude d'impact réalisée par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), le coût de cette taxe serait de 4,2 milliards d'euros pour le secteur.

Cette proposition de la convention citoyenne fera l'objet d'un "projet de loi débattu démocratiquement qu'en début d'année prochaine", selon le ministre.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 7ec9156fa8

Re: Plafonnement des émissions de CO2 du transport aérien ?

par energy_isere » 13 déc. 2019, 22:42

Les biocarburants sont la « clé » pour réduire le bilan carbone de l'aviation selon Alexandre de Juniac

AFP parue le 13 déc. 2019

Les compagnies aériennes veulent réduire leurs émissions carbone de moitié d'ici 2050 par rapport à 2005, un "énorme effort" dont la "clé" sera le développement de biocarburants, estime Alexandre de Juniac, directeur général de l'Association internationale du transport aérien Iata, qui regroupe 290 compagnies, dans un entretien à l'AFP.

L'objectif de moitié moins d'émissions de dioxyde de carbone (CO2) en 2050 est-il atteignable?

Oui, c'est scientifiquement et techniquement jouable mais ça suppose un énorme effort et ça suppose de mettre l'accent sur les bonnes mesures, et notamment sur le développement des biocarburants. Pour nous c'est clé, c'est 80% de la décarbonation.

Ca ne servirait à rien de prendre des engagements qu'on ne peut pas faire, ou sinon c'est du flan.

En 2009, quand on a pris les engagements pour 2050, on s'est rendu compte tout de suite que pour les réaliser, on avait besoin des biocarburants et on a commencé à les tester massivement. Maintenant on a à peu près 215 000-220 000 vols qui ont utilisé des biocarburants et qui ont démontré la faisabilité technique.

Corsia (le mécanisme de compensation carbone adopté par le secteur en 2016, NDLR), c'est très contraignant, obligatoire à partir de 2026. L'industrie va investir dans les 10 prochaines années 40 milliards (de dollars), c'est-à-dire en gros 4 milliards par an. C'est le montant d'investissements dans les certificats carbone et les projets labellisés carbone. Pour une industrie qui en gagne 25 (par an, NDLR) ce n'est pas rien.

Les ressources en biocarburants sont-elles suffisantes ?

Actuellement il y a une totale insuffisance de production. On ne couvre que 0,01% de nos besoins à partir de deux unités de production, une qui est en Amérique du Nord et une qui est à Singapour. On en a 14 en construction et avec ça en 2025 on serait capable de couvrir 2% de nos besoins. C'est complètement insuffisant. Il en faudrait dix fois plus.

De ce fait, le coût du biocarburant est beaucoup trop élevé, parce qu'il n'y a pas de production de masse. Enfin, la distribution est insuffisante, c'est à dire que le biocarburant qui est produit est utilisé en partie par d'autres, il n'arrive pas jusqu'aux aéroports dans beaucoup de cas.

La solution c'est d'investir dans la production et la distribution, que les gouvernements nous aident comme ils l'ont fait pour développer l'éolien, l'éolien en mer, les panneaux solaires, en mettant en place des mesures d'incitation. On essaie d'embarquer les grandes compagnies pétrolières et énergétiques dans l'aventure. Pour l'instant c'est un peu timide, mais ça viendra.

Le mouvement né en Suède qui incite à la "honte de prendre l'avion" (flygskam) a-t-il un effet sur le trafic ?

Pour l'instant on n'a pas réussi à mesurer l'impact du flygskam en Suède. Il y a eu un ralentissement de la demande mais en même temps que le phénomène +flygskam+ il y a eu une mise en oeuvre de taxes assez élevées par le gouvernement suédois sur les avions et un ralentissement économique assez prononcé de la croissance suédoise, ce qui en général entraîne mécaniquement une baisse de la demande du transport aérien

Parmi les gens qui volent (...) il y en a à peine 20% qui veulent changer leurs habitudes et réduire drastiquement les vols. Pour l'instant ils n'ont pas matérialisé leur fameux refus de vol.

Quant aux mécanismes que certaines compagnies proposent, qui vous permettent individuellement de compenser tout ou partie des émissions de votre vol en achetant une prestation supplémentaire, ils n'ont que très très peu de succès. Les gens parlent mais quand il s'agit de mettre la main à la poche, faire quelque chose de concret, il n'y a plus personne."
https://www.connaissancedesenergies.org ... c-191213-0

Re: Plafonnement des émissions de CO2 du transport aérien ?

par energy_isere » 04 oct. 2019, 20:49

L'Allemagne va augmenter ses taxes sur les billets d'avion

REUTERS•04/10/2019

Le gouvernement allemand prévoit de porter de 7,50 à 10,43 euros la taxe sur les billets d'avions pour les vols à l'intérieur de l'Europe, montre un document consulté par Reuters.

Le gouvernement d'Angela Merkel doit se réunir mercredi prochain pour approuver ce projet prévoyant également une hausse de la taxe sur les vols moyen-courriers, qui passera de 23,43 à 32,57 euros. La taxe sur les vols long-courriers augmentera de 42,18 à 58,63 euros.

Ces mesures, qui entreront en vigueur le 1er avril 2020, s'inscrivent dans le cadre du plan de lutte contre le changement climatique mis au point le mois dernier par le gouvernement allemand.

Le gouvernement français a annoncé en juillet la création d'une "éco-contribution" sur le transport aérien qui sera mise en place en 2020 sur tous les vols au départ de la France.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 5cc491044c

Re: Plafonnement des émissions de CO2 du transport aérien ?

par energy_isere » 09 juil. 2019, 13:02

Le gouvernement va mettre en place une écotaxe de 1,50 à 18 euros sur les billets d'avion

AFP•09/07/2019

Le gouvernement va mettre en place dès 2020 une ecotaxe de 1,50 à 18 euros sur les billets d'avion pour tous les vols au départ de la France, sauf vers la Corse et l'Outre Mer et sauf les vols en correspondance, a annoncé le ministre des Transports Elisabeth Borne mardi.
Cette mesure, décidée mardi lors du deuxième Conseil de défense écologique présidé par Emmanuel Macron, sera intégrée au projet de loi de finances 2020 et s'appliquera à toutes les compagnies aériennes.

L'écotaxe, qui ne s'appliquera qu'aux vols partant de France et non à ceux arrivant, sera de 1,50 euros en classe éco pour les vols intérieurs et intra-européens, de 9 euros pour ces vols en classe affaire, de 3 euros pour les vols en classe éco hors UE et de 18 euros pour ces vols en classe affaire, a-t-elle précisé.

Cette taxe devrait rapporter 182 millions d'euros à partir 2020, qui seront consacrés à des investissements pour des infrastructures de transports plus écologiques, notamment le ferroviaire, selon la ministre.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... e1d32b08ff

Re: Plafonnement des émissions de CO2 du transport aérien ?

par mobar » 23 juin 2019, 02:10

Tant que le "certain pourcentage" sera de l'ordre de quelques pour cent, cela ne changera rien et lorsqu'il sera significatif, cela ne changera rien non plus, la consommation du transport aérien tombera à moins de 0,1% du total des consommations globales
Ce ne sont pas les consommations qu'il faut éliminer, ce sont les gros consommateurs, c'est à dire presque tout le monde développé!

Re: Plafonnement des émissions de CO2 du transport aérien ?

par energy_isere » 22 juin 2019, 22:36

La France envisage d'obliger les compagnies aériennes à utiliser des biocarburants

Par Fabrice Gliszczynski | 21/06/2019,

Lors d'un entretien avec quelques journalistes, la ministre des Transports a indiqué vouloir accélérer le développement des biocarburants de deuxième génération dans l'aviation en France. Pour y parvenir, elle envisage d'imposer aux compagnies aériennes d'utiliser un certain pourcentage de biokérosène dans leur consommation de carburant. Les biokérosènes étant deux à cinq fois plus chers, la mesure entraînerait de facto une hausse du coût du transport aérien. Élisabeth Borne a par ailleurs réitéré son appel à une taxation renforcée sur l'aviation à l'échelle européenne.
.......
https://www.latribune.fr/entreprises-fi ... 21160.html

Re: Plafonnement des émissions de CO2 du transport aérien ?

par energy_isere » 15 juin 2019, 21:06

Transition écologique: l'Assemblée contre une taxation de l'aérien à ce stade

AFP•15/06/2019

La contribution supplémentaire de l'aérien à la transition écologique devra attendre: l'Assemblée nationale a rejeté vendredi une série d'amendements au projet de loi d'orientation des mobilités (LOM), le gouvernement renvoyant le sujet "à l'échelle européenne".

...........
https://www.boursorama.com/bourse/actua ... 327e33feed

Re: Plafonnement des émissions de CO2 du transport aérien ?

par Remundo » 05 juin 2019, 13:45

bah faites comme Macron, taxez le prolo et sa 205 D qui fument (les deux fument + taxe sur les cigarettes).

Re: Plafonnement des émissions de CO2 du transport aérien ?

par emmort » 05 juin 2019, 12:57

alain2908 a écrit :
05 juin 2019, 07:16
il me parait important que les moyens de transports des riches soient autant taxer que les moyens de transport des pauvres.
Mais quand on voit Ryannair (et ses semblables) on ne peut que constater que ce n'est plus seulement un moyen de transport de riches.

Chez nous, on a un parti (d'extrème) gauche qui est vent debout contre une pareille proposition comme "anti-sociale". Là où on peut le rejoindre c'est que toute fiscalité indirecte est socialement "injuste" mais de là à pourfendre la taxation du kérosène....

Re: Plafonnement des émissions de CO2 du transport aérien ?

par alain2908 » 05 juin 2019, 07:16

Personnellement, j'espère que c'est structurel et non conjoncturel.
il me parait important que les moyens de transports des riches soient autant taxer que les moyens de transport des pauvres.
dit comme cela, ca fait un peu gauchiste de base mais je suis convaincu que notre consensus social dépend de ce type de mesure qui montrent que les efforts que nous allons devoir faire sont partagés.

Re: Plafonnement des émissions de CO2 du transport aérien ?

par energy_isere » 04 juin 2019, 21:32

Taxer le kérosène menacerait 3 à 4.000 emplois en France, estime la fédération du secteur aérien

AVIATION Le kérosène est exonéré en France de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et de taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques (TICPE)

20 Minutes avec AFP Publié le 04/06/19

La suppression de 3 à 4.000 emplois, c’est ce pourrait entraîner la mise en place d’une taxe sur le kérosène, a estimé le délégué général de la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam), ce mardi. Selon Georges Daher, la perte de l’avantage fiscal des compagnies aériennes sur le kérosène leur coûterait près de « 350 millions d’euros ».

« Cet avantage est estimé à près de 350 millions d’euros pour les compagnies françaises​ », a estimé Georges Daher sur Radio Classique, ajoutant que sa perte pourrait aussi « avoir un impact sur les emplois », avec « 3 à 4.000 suppressions d’emplois supplémentaires sur le marché français ».

Le gouvernement espère une taxation du kérosène au sein de l’UE

Pour le seul groupe Air France, une taxation sur le kérosène représenterait « 250 millions de dépenses supplémentaires », a-t-il ajouté. Le kérosène est exonéré en France de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et de taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques (TICPE).Le ministre de la Transition écologique François de Rugy a affirmé lundi la volonté du gouvernement français de « mener la bataille » afin de mettre en place une taxation du kérosène au sein de l’Union européenne.

« Bashing antiaérien »

Les « compagnies françaises sont déjà défavorisées par rapport à d’autres compagnies européennes en termes de fiscalité et de taxation », a poursuivi le responsable de la Fnam, précisant que la part de marché des compagnies françaises en Europe « recule pratiquement d’un point par an depuis 10 à 15 ans ».

« On voit beaucoup de bashing antiaérien en ce moment j’espère que c’est plutôt conjoncturel », a-t-il ajouté. « Ça nous paraît injuste car il y a déjà beaucoup d’efforts qui sont faits », a-t-il ajouté en citant le marché du carbone européen (Système d’échange de quotas d’émissions SEQE, ou ETS selon son acronyme anglais) et Corsia, un mécanisme mondial de compensation des émissions de CO2.
https://www.20minutes.fr/economie/25328 ... eur-aerien

Re: Plafonnement des émissions de CO2 du transport aérien ?

par energy_isere » 03 juin 2019, 21:20

La France veut "mener la bataille" pour taxer le kérosène au sein de l'UE

AFP•03/06/2019

Le gouvernement français veut "mener la bataille" afin de mettre en place une taxation du kérosène au sein de l'Union européenne et souhaite agir sur le sujet au niveau international, a indiqué lundi le ministre de la Transition écologique François de Rugy.

Interrogé sur une taxation éventuelle du kérosène, le ministre a répondu que le gouvernement était "prêt à le faire". "On veut mener la bataille pour que, pour les vols intra-européens, on le fasse", a-t-il déclaré sur sur RMC/BFM TV.

Le gouvernement souhaite également avancer sur cette question au niveau international.

Le gouvernement français veut "mener la bataille" afin de mettre en place une taxation du kérosène au sein de l'Union européenne et souhaite agir sur le sujet au niveau international, a indiqué lundi le ministre de la Transition écologique François de Rugy.
Interrogé sur une taxation éventuelle du kérosène, le ministre a répondu que le gouvernement était "prêt à le faire". "On veut mener la bataille pour que, pour les vols intra-européens, on le fasse", a-t-il déclaré sur sur RMC/BFM TV.

Le gouvernement souhaite également avancer sur cette question au niveau international.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... b21ce3d4e2

Re: Plafonnement des émissions de CO2 du transport aérien ?

par energy_isere » 13 mai 2019, 23:38

Aérien: la Commission européenne planche sur une taxe kérosène

Par Claudia Cohen Mis à jour le 13/05/2019 Le figaro. Fr

Une étude commandée par la Commission européenne préconise de taxer le kérosène des avions à hauteur de 33 centimes d’euros par litre, afin de lutter contre le réchauffement climatique. Sa mise en place pourrait alors augmenter les prix des billets de 10%.

L’idée a le vent en poupe et pourrait bientôt officiellement voir le jour. Une étude commandée par la direction générale des transports de la Commission européenne, que Le Monde s’est procurée, préconise de taxer de 33 centimes d’euros par litre le kérosène des avions, au titre de la lutte contre le réchauffement climatique. Un prélèvement de cet ordre permettrait ainsi de réduire de 10% les émissions de dioxyde de carbone à l’échelle de l’Union Européenne.

La mise en place d’une taxe européenne sur le transport aérien est récurrente dans le débat et avait déjà été évoquée à plusieurs reprises à la Commission européenne. Si la Belgique et Le Pays-Bas ont récemment plaidé pour la mise en place d’une taxe européenne sur le transport aérien, seule la Suède est pour l’heure concrètement passée à l’action avec la mise en place d’une taxe climat de 6 à 39 euros sur les billets d’avion. Et la mesure s’avère payante, puisque le nombre de passagers a diminué de 5% sur les vols intérieurs.

3,5 milliards d’euros de recettes fiscales dans l’Hexagone
Le secteur aérien bénéficie d’une exemption de taxe sur le carburant bien souvent critiquée. À l’approche des élections européennes, l’enjeu de la transition écologique émerge comme l’un des principaux sujets de préoccupation des Français et demeure au cœur du programme de certains partis. La mise en place d’une taxation sur tous les vols internes à l’UE est notamment soutenue par la tête de liste LREM, Nathalie Loiseau, ou encore par Raphaël Glucksmann, tête de liste Place publique, soutenu par le Parti socialiste.

En France, la taxe sur le kérosène permettrait de réduire de 9% les émissions de gaz à effet de serre du transport aérien. En considérant tous les vols au départ et à l’arrivée du territoire français, la taxe pourrait rapporter à l’État plus de 3,5 milliards d’euros par an de recette fiscal supplémentaires. Par ailleurs, l’étude souligne que la taxe ne devrait pas avoir d’impact négatif sur l’emploi dans le secteur aéronautique, contrairement à ce qu’avance comme argument principal l’industrie aéronautique.

Vers une augmentation de 10% du prix des billets?
La mise en place d’une taxe européenne sur le transport aérien se répercuterait ainsi sur le consommateur. Toujours selon l’étude que s’est procurée Le Monde, cette taxe aurait pour effet d’augmenter d’environ 10% le prix des billets d’avion, ce qui entraînerait alors une baisse de la demande et de facto du nombre de vols. À l’heure où le trafic aérien devrait doublier d’ici à 2036, selon les projections de l’Association du transport aérien international (IATA), les experts soulignent que les émissions du secteur pourraient représenter près de 20% des émissions mondiales en 2050. Le mois dernier, la compagnie low-cost Ryanair est entrée dans le top 10 des plus gros émetteurs de CO2 d’Europe, se hissant ainsi au côté des centrales à charbon.


À l’heure où un billet d’avion pour traverser le pays du nord au sud coûte souvent moins cher qu’un ticket de train, le chef du service transport de l’Ademe, Jérémie Almosni, expliquait il y a quelques mois au Figaro qu’il était «légitime de considérer qu’une taxe sur le kérosène pourrait financer le transport ferroviaire». Beaucoup moins polluant que l’avion, le train émet jusqu’à 40 fois moins de CO2 par km parcouru et par personne transportée. Le secteur aérien est indéniablement un des responsables de la pollution mondiale, avec en outre une empreinte carbone de 241 kg de CO2 par passager pour un trajet de 500 km aller-retour en avion, contre 123 environ pour le même trajet effectué cette fois en voiture, selon les chiffres de l’Ademe. Le mois dernier, la compagnie low-cost Ryanair est entrée dans le top 10 des plus gros émetteurs de CO2 d’Europe, se hissant ainsi au côté des centrales à charbon.

Une exonération qui découle d’accord internationaux
L’exonération fiscale du kérosène émane de la convention internationale de Chicago sur l’aviation civile, ratifiée par la France en 1944, et qui avait à l’époque pour objectif de favoriser l’essor du trafic aérien. Un vote unanime des 191 États membres de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) serait indispensable à toute remise en cause du texte. Néanmoins, ce dernier n’a pour vocation que de régir les vols internationaux, et il serait ainsi possible pour l’exécutif d’instaurer la TICPE sur le carburant des avions pour les vols domestiques, comme l’ont fait les États-Unis, le Brésil, le Japon, la Suisse, la Norvège ou encore les Pays-Bas. En échappant à la TICPE, mais également à la TVA, le kérosène est le seul carburant issu du pétrole qui est exonéré de taxes.

Dans le débat parlementaire en France, la question avait déjà été évoquée à plusieurs reprises, et ce dès 2015 par les députés écologiques. Il y a de cela deux mois, la secrétaire d’État à la Transition écologique Brune Poirson, martelait à Bruxelles aux côtés de la Belgique et des Pays-Bas que «le secteur aérien doit contribuer pleinement à la lutte contre la pollution» et plaidait ainsi en faveur «d’une taxe carbone sur les billets d’avion ou encore une taxe sur le kérosène».
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/aeri ... e-20190513

Re: Plafonnement des émissions de CO2 du transport aérien ?

par phyvette » 13 mars 2019, 16:12

Alors que la Terre se met à suffoquer... réduire l’activité aérienne
Meuh non ; "cé-la-faute-à-la-vapeur-d'ô !!!"

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