Effinergie / Maisons à basse concommation d' énergie

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Re: Effinergie / Maisons à basse concommation d' énergie

par energy_isere » 17 févr. 2012, 12:03

Bilan 2011 du label BBC-Effinergie en France

Enerzine le 17 Fev 2012

Le label BBC-effinergie identifie les bâtiments dont les très faibles besoins énergétiques contribuent à réduire les émissions de gaz à effet de serre par 4, objectif du Grenelle de l'environnement pour 2050.
L'Observatoire BBC a publié un bilan au 31 décembre 2011 des demandes de labellisation et de leur obtention dans le neuf et la rénovation, à partir des données collectées auprès des organismes certificateurs.

Fin décembre 2011, 273 945 logements collectifs, 49 928 logements individuels et 608 opérations tertiaires avaient demandé le label BBC-Effinergie.

La répartition géographique des demandes de labellisation BBC-Effinergie est présentée ci dessous :

...................
en entier : http://www.enerzine.com/1037/13500+bila ... ance+.html

Re: Effinergie / Maisons à basse concommation d' énergie

par energy_isere » 16 févr. 2012, 21:04

Maisons BBC : des techniques éprouvées

10/02/2012 Lemoniteur.fr

Céquami, certificateur de maisons individuelles, dresse un bilan multicritères des maisons BBC Effinergie qu’il a labellisées en 2011.

Céquami, organisme de certification des maisons individuelles, habilité entre autres à délivrer les labels énergétiques, dont BBC Effinergie, a analysé près de 2500 dossiers de demande de label BBC pour établir un profil type de la maison BBC en 2011, un an après une étude similaire menée en 2010. Données géographiques, prix, surface, bâti, performances, équipements, caractéristiques énergétiques... : au total, douze grandes thématiques ont été analysées. On note notamment un prix au m² équivalent entre 2010 et 2011 : le prix moyen (hors terrain) passe de 1458 € /m² en 2010 à 1433 €/m² en 2011. La consommation conventionnelle d'énergie primaire moyenne est de 48,1 kWh/m².an et la répartition régionale équivalente à celle de 2010 avec une majorité de labels délivrés dans les Pays de la Loire (22%). L'étude relève cependant une nette augmentation de la part des labels délivrés en Ile de France (7,3% en 2010 v/s 14% en 2011).

Du côté des modes constructifs, l'étude montre un rééquilibrage parpaing-brique à 44%-43%. En 2010, la brique était dominante à 69%, ce que Céquami explique par le fait que l'Alsace et les Pays de la Loire étaient très majoritaires en demandes de label cette année-là. Or, ces régions construisent presque exclusivement en brique.

Le niveau de perméabilité à l'air des maisons, mesuré in situ, est jugé exemplaire : en moyenne 0,40 m3/m².h, sachant que le seuil réglementaire est de 0,6 m3/m².h. « Cette donnée démontre que les constructeurs de ces maisons sont d'ores et déjà en capacité, en termes de perméabilité, de répondre aux exigences du futur et ambitieux label Effinergie+, dédié aux bâtiments à énergie positive, dont le seuil de perméabilité sera fixé à 0,4 m3/m².h », analyse Christophe Bonnavent, directeur général de Céquami.

Concernant les équipements énergétiques, à noter une augmentation des parts de marché du gaz avec 45% des maisons ayant recours au gaz distribué ou en bouteilles pour le chauffage principal. Le chiffre était de 27% en 2010. En électricité, c'est la solution thermodynamique qui est choisie dans 78% des cas, avec une pompe à chaleur aérothermique dans la plupart des cas (94%). La pompe à chaleur géothermique voit en revanche son marché s'effondrer après quelques contre-références. C'est aussi une solution plus coûteuse en cas de forage ou qui nécessite de la surface de terrain pour la géothermie horizontale.

Enfin, la VMC simple flux hygro B est toujours majoritaire avec 96% des maisons ayant recours à cette solution pour la ventilation.

Image
Consommation conventionnelle d'énergie primaire moyenne par zone climatique
La consommation conventionnelle d'énergie primaire des maisons BBC-Effinergie labellisées par Céquami en 2011 est en moyenne de 48,1 kWh/m².an, soit 8 kWh/m².an en dessous des exigences du label qui varient de 40 à 65 kWh/m².an selon la zone climatique. L'écart important le plus important, de 14 points dans la zone H3, s'explique par l'importance de la production d'électricité photovoltaïque dans cette zone (21% des maisons labellisées en zone H3 disposent de photovoltaïque contre 2,6% au niveau national), production déduite dans l'étude thermique.
et d' autres statistiques ici http://www.lemoniteur.fr/195-batiment/a ... -eprouvees

Re: Effinergie / Maisons à basse concommation d' énergie

par Tyler Durden » 01 nov. 2010, 22:01

Re: Effinergie / Maisons à basse concommation d' énergie

par Yves » 30 oct. 2010, 00:03

Maintenant, je flaire aussi ici le maquillage de chiffres, les 46kWh/m²/ans, sont dits "d'énergie primaire", ce qui doit correspondre à la consommation électrique mesurée de la maison.

Mais avec une pompe à chaleur qui a un rendement de 3 ou 4, ses 11 kWh de consommation électrique de chauffage correspondent sans doute à 40 kWh de besoins.

Sans compter les 44kWh de l'électroménager qui sont "hors-bilan" , alors que ça chauffe pas mal quand même. frigo, machine à laver, lave vaisselle ? sêche linge ? !!! Même si on perd des calories dans l'eau chaude qui est évacuée ...

Bref, on serait plutôt dans les 100 kWh/m²/an de besoins (dont 15 eau sanitaire) que ça m'étonnerais pas.

Ceci fait, je me demande ce sur quoi porte la RT 2020 (et consort), sur la consommation réelle en énergie primaire (et là, le type de chauffage est super important pour faire baisser ton chiffre), ou sur le besoin énergétique théorique pour maintenir ta maison à bonne température ?

Parce qu'il faut bien voir que les chiffres que je donne sont ceux du besoin. Ça mesure ce qui par an s'échappe de la maison moins ce que le soleil peut y amener via les fenêtres.
Chauffe avec une vielle cheminée et tu dois consommer 2 fois plus d'énergie primaire, avec une pompe à chaleur 3 fois moins ....

Re: Effinergie / Maisons à basse concommation d' énergie

par Yves » 29 oct. 2010, 21:56

Je cherche le lambda du CHANVRIBLOC.

Ah trouvé :

Résistance thermique de 4,28 m²K/W pour 30 cm.
ce qui donne plus ou moins
14,25 m²K/W par mètre, soit lamba de 0,07, ce qui est mieux que la brique de chanvre de base. Mais quand même, 2 fois moins que la paille sur la tranche.

Re: Effinergie / Maisons à basse concommation d' énergie

par Yves » 29 oct. 2010, 21:50

Pas en ces termes.
Faut bien comprendre que l'étude des 4 maisons est juste un artifice pédagogique.

Mais il donne le lambda (conductivité thermique) en W/m/K pour un tas de matériaux.
Dont :
béton armé = 1,5
béton celullaire = 0,10
brique de chanvre = 0,085
Paille = 0,045
Laine de verre = 0,035
Liège granulé = 0,03
Polystyrène = 0,03

C'est pas une mauvaise isolation (quoique techniquement la norme française NFP75-303 dit qu'un isolant, ça a un lambda inférieur à 0,65), mais c'est intéressant si tu la complète ou bien si tu a des murs de plus de 50 cm ...

Pour prendre l'exemple de la paille, la botte a plat a un lamba de 0,045 et une épaisseur de 45 cm (sur la tranche, c'est pratiquement équivalent, soit approx 35 cm de lamba à 0,035), ce qui équivaut à 35 cm de laine de verre ...
Pour la brique chanvre, faudra un mur total de 85 cm, ou un mur de 20 cm et un isolant de 20 cm environ ...

Re: Effinergie / Maisons à basse concommation d' énergie

par energy_isere » 29 oct. 2010, 20:45

Yves a écrit :Le Guide pratique de l'Eco-habitat (édition du Fraysse) étudie la consommation de 4 types de batiments :

Maison clasique chauffée à 18°C : 350 kW/m²/an

Maisons brique alvéolée bioclimatique à 22°C : 35 kW/m²/an
Maison en brique alvéolée + double flux à 22°C : 14,7 kW/m²/an

Maison en paille : 21 kW/m²/an

Rappel : norme prévue en 2050 = 25 kW/m²/an
Yves,
Ton livre parle t' il des maison construites avec du "béton de chanvre" ?

Re: Effinergie / Maisons à basse concommation d' énergie

par energy_isere » 29 oct. 2010, 20:42

Dans un canard local de Grenoble :

Maison contruite à Jarrie avec des blocs de "Béton de Chanvre" dit Chanvribloc.

Image

voir des détails dans ce lien : http://www.actu-environnement.com/ae/pd ... e-216.php4

Effinergie / Maisons à basse concommation d' énergie

par energy_isere » 10 févr. 2010, 21:30

La France veut des bâtiments plus sobres en énergie/ RT2012

LE MONDE | 10.02.10

Nom de code : RT 2012. En France, l'élaboration par le ministère de l'écologie de la future réglementation thermique des bâtiments, avec l'ambition de les rendre plus sobres en énergie, fait l'objet de vifs débats. Elle est censée s'appliquer à partir du 1er janvier 2011 pour les édifices publics et le secteur tertiaire, le 1er janvier 2013 pour le secteur résidentiel.

L'enjeu est considérable. Cette réglementation déterminera largement la capacité de la France à réduire sa consommation énergétique et ses émissions de CO2 - le secteur du bâtiment engloutit 42 % de la première et rejette 25 % des secondes. Si le total des émissions de gaz à effet de serre en France a baissé de 0,6 % entre 2007 et 2008, celles liées au bâtiment ont augmenté (+ 7,7 %).

Dans le maquis de la future réglementation se joue aussi l'avenir de filières industrielles, qui déploient en coulisses un intense lobbying. "Le gaz et l'électricité ne pensent qu'à se détruire l'un l'autre. Quant aux fabricants de convecteurs et de ballons électriques, ils sont prêts à tout pour sauver leurs produits", observe le député (UMP) Claude Birraux, président de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), auteur en décembre 2009, avec Christian Bataille (PS), d'un rapport sur le sujet.

Prévue par le Grenelle de l'environnement pour remplacer l'actuelle RT 2005, la nouvelle bible de la performance énergétique marque une rupture décisive. Elle définit, pour la première fois, un plafond de consommation : 50 kWh/m2/an d'énergie primaire, contre une consommation de 150 kWh/m2/an pour les bâtiments neufs actuels et de 260 kWh/m2/an en moyenne pour le parc immobilier existant.

Une révolution qui nécessitera d'importants progrès dans les techniques d'isolation, de ventilation et de chauffage, selon ses promoteurs. Une occasion gâchée, plutôt, dénoncent les écologistes. "Le gouvernement n'a pas saisi cette opportunité pour réformer une comptabilité qui oublie, en moyenne, la moitié de la consommation réelle des bâtiments", regrette Alain Bornarel, ingénieur au bureau technique Tribu et membre de l'Institut pour la conception environnementale du bâti (ICEB).

Traditionnellement, l'éclairage, le chauffage, l'eau chaude, la ventilation et la climatisation sont comptabilisés, mais pas l'électroménager, les parkings, les ascenseurs, la bureautique, l'informatique, les cuisines des restaurants, les plateaux techniques des hôpitaux... "Ce sont des consommations sur lesquelles le concepteur du bâtiment n'a qu'un impact réduit", justifie Jean-Christophe Visier, directeur de l'énergie, de la santé et de l'environnement au Centre scientifique et technique du bâtiment, le principal conseiller technique du ministère de l'écologie.

Autre point de discorde : les "coefficients de conversion". Ceux-ci permettent de mesurer l'électricité, le bois, le gaz ou le fuel en "énergie primaire", concept qui offre la possibilité de comptabiliser l'ensemble de l'énergie dépensée pour produire celle finalement consommée.

Des coefficients stratégiques, au moment de choisir un mode de chauffage compatible avec le plafond autorisé. Or "ces coefficients handicapent les ressources renouvelables comme le bois, défavorisent les réseaux de chaleur au profit des systèmes individuels et sont exagérément cléments pour l'électricité", juge M. Bornarel.

Troisième polémique : les exceptions à la règle. Aux pondérations géographiques - le plafond serait porté à 65 kWh/m2/an dans le nord de la France, mais ramené à 40 kWh/m2/an au bord de la Méditerranée -, la RT 2012 devrait ajouter une modulation en fonction de la taille du bâtiment et surtout de son usage. "Des bureaux, un hôpital ou un lycée n'ont pas les mêmes contraintes, nous sommes en train d'adapter l'objectif pour chaque type d'édifice tertiaire", précise M. Visier. La plupart des bâtiments non résidentiels risquent ainsi d'échapper au plafond de 50 kWh/m2/an, redoutent des organisations comme le comité de liaison énergies renouvelables.

Sur tous ces points, le rapport de l'Opecst n'a fait qu'ajouter à la colère des écologistes, le député Verts Yves Cochet allant jusqu'à affirmer à l'Assemblée nationale que "le lobby électronucléaire" était en train de "saboter le Grenelle de l'environnement". Les écologistes reprochent notamment à MM. Birraux et Bataille de faire le jeu des industriels en préconisant l'installation systématique de pompes à chaleur électriques et de dispositifs de climatisation, au détriment d'une conception "passive" et bioclimatique.

Les deux députés ont aussi compliqué le jeu en proposant d'instaurer un deuxième plafond d'émission de 5 kg de CO2 par mètre carré et par an, dont seules les énergies renouvelables seraient exemptées. Une arme contre le chauffage au gaz, qui remettrait en course l'énergie électrique, malmenée par l'objectif de 50 kWh/m2/an. "Nous disons que le tout-gaz comme le tout-électrique, c'est fini ; nous incitons à mixer les solutions et à développer l'innovation", défend M. Birraux.

Les grandes lignes de la RT 2012 devaient être arrêtées au mois de janvier, les textes envoyés à Bruxelles en février pour examen, puis publiés au Journal officiel au mois de juin. Mais "beaucoup de points sont encore en discussion", reconnaît-on au ministère de l'écologie. En attendant, les lobbies ne ménagent pas leurs efforts.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... id=1280586

Re: Effinergie / Maisons à basse concommation d' énergie

par krolik » 08 déc. 2009, 22:25

Yves Cochet s'y met.
@+
Cochet (Verts) dénonce un "lobby électro-nucléaire" à l'Assemblée

AFP - 08 décembre 2009 PARIS - Le député Verts Yves Cochet a affirmé mardi que "le lobby électro-nucléaire" était en train de "saboter le Grenelle de l'environnement" à l'Assemblée nationale.

Dans un communiqué, l'élu écologiste de Paris déplore les conclusions, au moment du sommet de Copenhague sur le climat, du récent rapport parlementaire de ses collègues Claude Birraux et Christian Bataille, qui "préconise notamment l'obligation d'installer la climatisation dans tous les bâtiments neufs ainsi qu'une série de mesures défavorables aux énergies renouvelables".

Ces conclusions, déclare-t-il, sont "en contradiction avec l'esprit et la lettre du Grenelle de l'environnement". "Ces recommandations aboutissent à éliminer toutes les filières technologiques à l'exception d'une seule: celle des pompes à chaleur électriques".

Yves Cochet "condamne ce rapport favorable au lobby électro-nucléaire et demande l'application des principes énoncés lors du Grenelle de l'environnement, donnant la priorité à la réduction des consommations d'énergie et au développement des énergies renouvelables".


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Norme de 50 kWh/an/m2 : avantage à la pompe à chaleur

JDLE - 04/12/2009

Modulation selon le climat et la surface du logement, ajout d'un plafond de 5 kg/m²/an de CO2 pour limiter le recours aux énergies fossiles, le tout sans favoriser l’électricité… C’est le «niveau pertinent de modulation» que réclament deux députés dans un rapport publié hier par l'Opecst sur la norme de consommation primaire d'énergie dans le bâtiment neuf en 2012.
Saisi avant même que la loi Grenelle I, qui l'impose (art. 4), soit votée par le Parlement en août dernier, l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) a présenté hier 3 décembre sa copie sur la norme de consommation d'énergie primaire du bâtiment neuf en 2012 –le fameux et polémique 50 kilowattheures par an et mètre carré pour 5 usages (éclairage, chauffage, ventilation, climatisation, eau chaude sanitaire).

Ses rapporteurs, les députés Christian Bataille (PS, Nord) et Claude Birraux (UMP, Haute-Savoie) préconisent deux modulations de la norme: la première en fonction de la zone géographique et de l'altitude du logement. Six modulations climatiques sont prévues dans toute la France. Le nord aurait droit à une norme 1,3 fois supérieure à cette valeur-pivot de 50 kWh, soit 65 kWh. Le pourtour méditerranéen serait doté d'un coefficient correcteur de 0,8, soit 40 kWh. Trois autres coefficients pourraient être créés en fonction de l'altitude, selon que le logement se situe sous 400 mètres, entre 400 et 800 m, au-dessus de 800 m.

La seconde modulation serait fonction de la taille du logement, pourquoi pas 100 mètres carrés, surface minimale restant à affiner. «La consommation relative par mètre carré des petits logements est plus importante que les grands, de même que leur déperdition de chaleur, puisque la zone de contact avec l'extérieur est relativement plus grande», justifie Christian Bataille.

Au final, la valeur de 50 kWh serait respectée en compensant les aménagements pour les petites surfaces et en imposant des obligations plus fortes pour les grandes. La loi Grenelle I précise bien que l'objectif de 50 kWh/an/m2 doit être atteint «en moyenne». Dans le logement collectif, la norme s'appliquera à la surface moyenne du bâtiment.

La mise en application de cette norme telle que proposée par le rapport correspond-elle à un détricotage de l'engagement du Grenelle, ou non? Les deux députés expliquent avoir refusé deux modulations: la réduction du nombre d'usages de l'énergie dans le logement (supprimer par exemple l'éclairage de la norme aurait déserré la contrainte sur la norme de 10 kWh) et l'anticipation sur la maison à énergie positive. Seules sont prises en compte les énergies consommées sur place. Ces maisons-là devront par conséquent être isolées comme les autres.

Par ailleurs, quelle énergie sort-elle vainqueur du débat sur cette norme? Le sujet est sensible et polémique. Le fait que la loi Grenelle I précise que le seuil de 50 kWh pourrait être modulé «pour les énergies qui présentent un bilan avantageux en termes d'émissions de gaz à effet de serre» avait suscité un tollé auprès des ONG environnementales, car perçu comme une belle faveur à l'électricité nucléaire et un moyen de revoir à la baisse les ambitions de cette norme. Les deux députés assurent qu'il n'en est rien.

«Utiliser de l'électricité pour tous les usages vous place déjà hors jeu [de la norme] avec le seul chauffe-eau électrique, précise Claude Birraux. Il faut aller vers une combinaison de solutions. Coupler l'électricité avec du gaz ou de la pompe à chaleur.» Ainsi, le rapport recommande de laisser «intangible le coefficient de conversion de l'électricité en énergie primaire», fixé par convention à 2,58. Il est «certes un handicap pour les équipements électriques classiques, mais aussi un stimulant fort pour le développement technique et industriel des pompes à chaleur». L'association Négawatt estime que ce coefficient devrait plutôt se situer entre 3,2 et 3,5. Dans l'Union européenne, il oscille entre 2 et 3, selon les deux députés (2).

Enfin, le rapport botte en touche sur la question du contenu carbone du kWh nucléaire. La modulation de la norme était perçue comme un moyen de favoriser le nucléaire, donc d'augmenter la consommation de chauffage en hiver, de générer des pointes de consommation électrique et ainsi de recourir à des centrales thermiques pour pallier l'insuffisance de la production nucléaire. Une crainte notamment partagée en juillet 2008 par la présidente de l'Ademe Chantal Jouanno (1).

Cette question renvoie à un «faux débat théologique» introduit par «certains courants écologistes», selon les députés. Elle constitue un «paradoxe», car favorisant une énergie [le gaz] plus émettrice de gaz à effet de serre que l'électricité. La seule association écologiste consultée est donc «l'association des écologistes pour le nucléaire». Négawatt, l'Alliance pour la planète ou France nature environnement ne l'ont donc pas été, alors qu'ils ont beaucoup travaillé sur le sujet. Pas très «grenellien»...

(1) Dans le JDLE «La norme de basse consommation pourrait être remise en cause»
(2) Lors des négociations du Grenelle, en octobre 2007, la norme de consommation de 50 kWh/m2/an aurait pu être non pas d’énergie primaire, mais d’énergie finale, pour ne pas disqualifier le chauffage électrique. Pour consommer 20 kWh de chauffage électrique dans un logement (énergie finale), il faut que la centrale nucléaire en produise 51,6 (énergie primaire).

Re: Effinergie / Maisons à basse concommation d' énergie

par energy_isere » 07 déc. 2009, 16:27

page 22 :

"L'association « Effinergie » qui s'est constituée en mars 2006 dans le but
de promouvoir, en France, la construction à basse consommation, et de développer
un référentiel de performance énergétique des bâtiments, est à l'origine d'un label,
défini par l'arrêté du 3 mai 2007, qui sert de référence pour la réglementation
thermique à venir. Ce label reprend la division de notre pays en zones climatiques
en le simplifiant, puisque seulement six coefficients correcteurs (a) de la valeur
pivot des 50 kWh sont prévus."

Image

"Le label « Effinergie » ajoute un autre coefficient correcteur (b), tenant
compte de l'altitude, dont le principe avait déjà été introduit par la RT 1988. Il
distingue trois niveaux, et ce coefficient (b) reste à zéro en dessous de 400 mètres
d'altitude, vaut 0,1 de 400 à 800 mètres, et 0,2 au dessus de 800 mètres.
La valeur plafond de consommation d'énergie primaire s'appliquant
localement devient alors :
Cmax = 50 (a + b) kWh/m2/an
Vos rapporteurs ne peuvent qu'apporter leur appui à ce dispositif de
modulation géographique et climatique qui s'appuie sur une expérience pratique de
longue date. Les auditions ont du reste permis d'en confirmer la pertinence
globale."

Re: Effinergie / Maisons à basse concommation d' énergie

par energy_isere » 07 déc. 2009, 15:57

page 56 du rapport du sénat :
...
En tout état de cause, l'investissement dans la construction a basse
consommation se veut fondamentalement rentable sur le moyen terme, en prenant
en compte les économies réalisées sur les factures d'énergie. Cette économie est
sensible, car l'ordre de grandeur du gain avoisine un facteur 10, avec une charge
annuelle qui passe du millier d'euros a la centaine d'euros. Les ménages
bénéficiant de ces nouvelles conditions de consommation énergétique se trouvent
en outre prémunis contre les chocs de prix de l'énergie qui s'annoncent dans
l'avenir, toutes énergies confondues, du fait de l'épuisement annonce des
ressources en hydrocarbures.

......

Re: Effinergie / Maisons à basse concommation d' énergie

par Lansing » 07 déc. 2009, 15:21

Rarement d'accord avec krolik mais là si. C'est parfaitement stupide.
Par contre on peut récupérer la chaleur des incinérateurs en chauffant des logements, 21400 à Brest. Et en produisant de l'électricité.
Equipements de récupération d'énergie
• 2 chaudières CITTIC CAROSSO à 2 passages (horizontal et vertical) à circulation
naturelle complétée chacune par un économiseur pour la récupération d’énergie.
Puissance de chaque chaudière : 18 MW.
Production de vapeur surchauffée (32 bars abs, 285°C) 385 386 tonnes.
soit 23,6 t/h par four (110 % du nominal chaudière)
Puissance : 15,6 MW (660 kWh par tonne de vapeur)
• 1 turbo alternateur NADROWSKI à contre pression capable de fournir une
puissance électrique de 3000 kW :
- avec de la vapeur à l’admission à 32 bars abs 285°C,
- détendue en sortie à 5 bars abs 153°C
- rotation de la turbine : 7000 tr/min.
• 1 échangeur/condenseur de vapeur d’une puissance de 25 MW alimenté par de la vapeur MP (ou HP détendue et désurchauffée) à 5 bars abs 150°C, permettant d'alimenter en chaleur le réseau de chauffage urbain de la CUB.
• aérocondenseur capable de condenser la totalité de la vapeur des deux lignes en
période estivale (par 25°C extérieur).
3.2. Rendement de récupération (données 2003)
PCI des déchets : 2 100 kcal / kg (1 cal = 4,184 J).
Débit déchet : 7,63 t/h par ligne
PCI des déchets : 2 122 kcal/kg
Puissance : 18 817 kW
Vapeur valorisable (y compris vapeur prélevée pour le réchauffage de l'air de combustion primaire)
Débit vapeur : 23,6 t/h par ligne
Puissance : 15 576 kW
(660 kWh / t vapeur)
Rendement de récupération 83 %
L'intégralité du document est ICI

Re: Effinergie / Maisons à basse concommation d' énergie

par krolik » 07 déc. 2009, 14:17

Mais où il y a arnaque, c'est lorsqu'ils écrivent qu'il y a 160GW qui pourraient être utilisés..
Les160GW c'est de l'eau à 27°C typiquement...
Capacité d'utilisation de cette eau pour chauffer des bâtiments? Nulle, si ce n'est pour quelques serres dans le voisinage extrêmement proche (Max 1km) ou une ferme de crocodiles..

Il ne vous reste plus qu'a envoyer un message à votre députée pour lui dire qu'avec son expérience elle pourrait éviter à la commission de raconter des bêtise et de laisser à croire que le Père Noël peut passer tous les jours..

@+

Re: Effinergie / Maisons à basse concommation d' énergie

par energy_isere » 07 déc. 2009, 13:24

c' est en page 60 du rapport :
Le parc des chaufferies représente une puissance installée de 18,5 GW.
Cependant une dimension du développement possible des réseaux de chaleur reste
peu évoquée, alors qu'elle est très fortement soutenu par Pierre-René Bauquis et
Yves Farge. Elle résulte de l'observation qu’avec un parc de production
d’électricité d’une puissance de l’ordre de 80 GW, la France dissipe chaque
seconde l’équivalent de 160 GW de chaleur en pure perte ; il suffirait de convoyer
cette chaleur sous forme d’eau chaude, ou mieux, plus tard, à travers des
changements de phase de l’ammoniaque, pour la récupérer en milieu urbain.

Les progrès technologiques déjà réalisés permettent d’estimer que la perte
de température n’excéderait pas 1°C par dizaine de kilomètres parcourus. Or
beaucoup de grandes villes se trouvent à quelques dizaines de kilomètres de
centrales électriques, nucléaires ou fossiles, et pourraient être raccordées ; seules
Brest, Nice, Perpignan, Bayonne feraient exception.
La principale difficulté est de trouver, dans un contexte marqué par la
réduction des consommations énergétiques, l'équation économique qui
déclenchera les investissements nécessaires à la mise en place de ce qui
permettrait d'augmenter d'un facteur 10 le potentiel d'offre de chaleur. Vos
rapporteurs estiment que la question mérite néanmoins examen.
c' est trés prospectif cette affaire !
Quelle municipalité va prendre le risque de se lancer la dedans ?

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