Situation dans les DOM

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Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 16 mars 2024, 02:04

Guyane française: plainte à l'ONU contre la construction d'une centrale électrique solaire

AFP le 15 mars 2024

Des Amérindiens de Guyane ont fait saisir vendredi un comité de l'ONU pour demander en urgence l'arrêt des travaux de construction d'une centrale photovoltaïque dans ce département français d'outre-mer en Amérique du Sud, pointant son "impact environnemental".

Le projet de la Centrale électrique de l'Ouest guyanais (CEOG) est contesté depuis des années par les habitants de Prospérité (ou Atopo Wepe), village amérindien de l'ethnie kali'na situé à deux kilomètres du site. Ils jugent la centrale trop proche des habitations et demandent de lui trouver un autre point de chute.

"Saisir l'ONU est l'un des seuls moyens aujourd'hui pour se faire entendre", a déclaré à l'AFP le secrétaire général du Grand conseil coutumier des peuples autochtones de Guyane, Jean-Philippe Chambrier.

La plainte a été déposée à la demande du chef coutumier du village, Roland Sjabere, par l'Organisation des Nations autochtones de Guyane française (ONAG) avec le soutien du Service international pour les Droits de l'Homme (ISHR), une ONG basée à Genève, devant le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale qui ne dispose d'aucun pouvoir de contrainte sur les Etats.

Dans un communiqué, l'ONAG et l'ISHR indiquent avoir saisi le comité de l'ONU face à "l'avancée des travaux et à l'épuisement des voies de recours dans les juridictions françaises".

"En Guyane, les besoins et les traditions des peuples autochtones continuent d'être des questions secondaires pour les autorités", a indiqué M. Sjabere, cité dans le communiqué.

"En persistant dans ce projet sous cette forme et à cet emplacement, la République française foule du pied notre identité et met en péril notre mode de vie et l'avenir de nos peuples", a-t-il ajouté.

La plainte affirme que le projet se situe sur les terres que les habitants de Prospérité utilisent pour "la chasse, la pêche et la cueillette" et dénonce son "impact environnemental" ainsi que "les conséquences de sa réalisation sur leur mode de vie et leurs moyens de subsistance".

- "Sans tarder" -

L'ONAG et l'ISHR demandent au comité de l'ONU de se saisir du dossier "sans tarder" et d'enjoindre à la France "de mettre fin immédiatement" au projet de construction", insistant sur le fait que "les habitants du village ne s'opposent pas au projet en tant que tel mais à son emplacement".

Entamés en novembre 2022, les travaux ont été interrompus durant cinq mois, pendant la saison des pluies, la CEOG invoquant des "contraintes techniques et météorologiques".

Protégés par un important déploiement de forces de l'ordre en raisons des tensions, les ouvriers ont recommencé mi-août 2023 les opérations de déboisement dans cette zone de l'Ouest de la Guyane, sur la commune de Mana.

Henry Hausermann, directeur général de la CEOG, a indiqué à l'AFP ne pas être au courant du dépôt de la requête auprès de l'ONU.

"Nous sommes au travail pour permettre à cette usine, attendue par la population, de sortir de terre", a-t-il dit.

"Nous avons profité du beau temps pour terminer le déboisement et aujourd'hui nous sommes dans la phase de terrassement et de création des accès, des routes. Nous commencerons bientôt l'implantation des panneaux solaires", a-t-il ajouté. La mise en service est prévue courant 2026.

Cette centrale photovoltaïque est censée, à terme, alimenter en électricité 10.000 foyers via une technologie de stockage de l'énergie fonctionnant à l'hydrogène.

Le projet, dont la genèse remonte à 2017, associe pour 170 millions d'euros le fonds d'investissement français Meridiam (à 60%), la Société anonyme de la raffinerie des Antilles (à 30%) et Hydrogène de France (à 10%).

Le village Prospérité a reçu le soutien de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH), mais la centrale fait plutôt consensus parmi les élus locaux qui se sont majoritairement prononcés en sa faveur, la Guyane étant sujette à de fréquentes coupures d'électricité.
https://www.connaissancedesenergies.org ... que-240315

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 12 mars 2024, 17:37

En Guadeloupe, la décarbonation de l'électricité avance, l'autonomie énergétique un peu moins

AFP le 12 mars 2024

Le mix énergétique de la Guadeloupe évolue: 40% de son électricité est produite à partir d'énergies renouvelables et le territoire vise les 100% dès 2028. Mais l'objectif est difficilement tenable, tant la difficulté à faire émerger des projets est grande.

Dans un avis publié mardi, le Conseil économique, social et environnemental estime que l'autonomie énergétique des territoires ultramarins en 2030, objectif fixé par la loi, sera "difficilement atteignable", saluant toutefois les progrès effectués et jugeant "réalistes" les objectifs affichés de décarbonation de l'énergie.

La Guadeloupe, elle, partait de loin avec moins de 20% d'énergies renouvelables en 2015, lors du vote de la loi de transition énergétique.

De mauvais élève, l'île papillon compte pourtant devenir première de la classe alors qu'une nouvelle programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), approuvée en octobre par la région Guadeloupe, fixe un "nouveau cadre et donne des objectifs par filière", selon Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l'Energie.

Selon ce projet, salué en juillet comme "ambitieux" dans un rapport parlementaire, "la production d'origine éolienne devra tripler" d'ici 2032, passant de 60 MW à 180 MW. Tout comme la production d'origine solaire, de 90 à 270 MW, tandis que la production géothermique devrait être multipliée par cinq pour atteindre 75 MW.

Et le renforcement d'autres énergies est prévu pour atteindre les 100% d'électricité renouvelables dès 2028.

"Nous avons environ 10 MW supplémentaires à venir", détaille à l'AFP Pierre Héreil, chef de projet hydroélectricité chez Valorem, l'un des pionniers français des renouvelables qui exploite 16 micro-centrales hydroélectriques en Guadeloupe.

"Je suis venue rencontrer tous les acteurs, faire le chiffrage" et "avoir des discussions face-à-face sur des projets sensibles", précisait Emmanuelle Wargon, de passage en Guadeloupe fin février.

Au rang de ces projets, la décarbonation de la centrale thermique d'EDF en Guadeloupe, qui doit remplacer le fioul par de la biomasse liquide essentiellement importée, ou le projet de valorisation des combustibles solides de récupération, issus des déchets ménagers, mis en oeuvre par Albioma, second producteur d'électricité d'outre-mer.

- Projets au ralenti -

Pour autant, les projets guadeloupéens mettent du temps à sortir de terre et pourraient ralentir ces grandes ambitions. Pour la géothermie, dont l'industrie dépend du code minier, le temps de gestation peut monter à 10 ans, selon les spécialistes.

"Côté éolien et solaire, on est confronté à la question de l'absence de spatialisation des projets par la PPE", explique Laurent Pflumio, représentant local du Syndicat des Energies renouvelables.

Comme sur la majorité des territoires ultramarins, où le foncier représente un enjeu important, la Guadeloupe manque de place: éolien et photovoltaïque ne sont pas pertinents partout et nécessitent des permis de construire, mais aussi la possibilité d'être raccordés au réseau électrique. Or, ajoute Laurent Pflumio, "les boîtiers EDF de raccordement sont saturés".

Il faut, aussi, que la Commission de régulation de l'Energie détermine le prix d'achat de l'électricité, un tarif également à renégocier du côté des particuliers qui voudraient installer des panneaux photovoltaïques.

"L'électricité produite par les particuliers est - pour l'instant - moins bien rémunérée que celle produite dans le reste du pays", écrivent les parlementaires dans leur rapport, exhortant le gouvernement à appliquer un tarif plus incitatif sur ces territoires qui font face à "une inflation galopante depuis deux ans".

Mais au-delà du verdissement de l'électricité, l'autonomie énergétique est encore loin d'être atteinte.

D'ici 2033, selon la nouvelle PPE, la part locale de la production d'électricité devrait atteindre 50 à 75%, laissant la Guadeloupe toujours dépendante d'énergies importées, notamment les biomasses liquides et solides. Une proportion qui augmente mathématiquement en incluant les émissions de gaz à effet de serre liées au transport par bateaux de ces biomasses.

Et la transition énergétique posera un nouveau problème aux collectivités d'outre-mer, financier celui-là: comment remplacer les énergies fossiles dont la taxation, via la taxe spéciale de consommation, finance environ 50% du budget des collectivités territoriales, selon le Conseil économique, social et environnemental?
https://www.connaissancedesenergies.org ... ins-240312

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 14 févr. 2024, 16:42

Un premier parc éolien en mer à La Réunion d’ici 2030 : « il n’y a pas d’enjeu non maîtrisable »
Les deux acteurs des énergies renouvelables, Akuo et BlueFloat, portent un projet ambitieux d’un parc éolien de 200 MW à La Réunion, qui couvrirait un quart de la consommation d’électricité de l’île à l’horizon 2030.

Laurent BOUVIER. Publié le 14/02/2024 Le marin

Le célèbre phare de Sainte-Suzanne à La Réunion pourrait avoir bientôt de la concurrence dans le paysage à l’horizon 2030. Akuo energy et BlueFloat energy ont entrepris de faire équipe pour un projet de parc éolien flottant d’une puissance de 200 MW.

Akuo et BlueFloat energy, spécialistes de l’éolien en mer, étudient en effet depuis plus de deux ans l’opportunité de ce projet d’éolien flottant. Situé au large de Sainte-Suzanne entre 5 et 10 km des côtes au Nord Est de La Réunion, ce projet pourrait voir le jour à l’horizon 2030.

Si les projets d’éoliens en mer fleurissent sur les côtes... (abonnés)
https://lemarin.ouest-france.fr/energie ... 4738a87aaa

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 09 déc. 2023, 15:14

Guadeloupe : Le parc éolien de Morne Constant enfin inauguré

Par Joanne BLANC 1 décembre 2023

Ce mercredi 29 novembre a été marqué par l'inauguration du parc éolien du Morne Constant à Marie-Galante. En présence de la préfecture, de la communauté de communes, de la Région, des partenaires et des représentants de Total Energies, le maire de Capesterre de Marie-Galante, Jean-Claude Maes a finalement coupé le ruban rouge du parc éolien.

Erigées sur le point culminant de l'ile de Marie-Galante, les six nouvelles éoliennes du parc du Morne Constant ajoutent un plus économique et dynamique à la grande Galette dans son désir de devenir autonome grâce aux énergies renouvelables. Suite à un programme de renouvellement des machines, le parc éolien Morne Constant 2 a été mis en service en 2022. Six éoliennes de nouvelle génération ont remplacé les 23 anciennes machines avec une production multipliée par 4. En 2016, année d'initiation du projet, ce sont quatre fois moins de machines qui ont été pensées et schématisées pour prendre le relais. Avec les évolutions en termes de matériaux et de conception, ce que (à l'origine) une trentaine d'éoliennes produisait, 6 peuvent désormais le faire et mieux ! « Nous sommes... (...abonnés)
https://www.guadeloupe.franceantilles.f ... 964456.php
Energies Renouvelables-Guadeloupe : Total Energies a inauguré un nouveau parc éolien installé à Marie-Galante

Mis en service en 2022, le parc éolien Eole Morne Constant 2 est composé de 6 éoliennes de nouvelle génération pour une puissance installée de 5,4 MW dans la commune de Capesterre-de Marie-Galante.

Cette nouvelle centrale remplace les 23 anciennes machines, qui ont été démantelées, et permet ainsi de quadrupler la production d’électricité verte avec 15,4 GWh annuels, soit l’équivalent de la consommation électrique de près de 7 200 habitants. Avec la mise en service de cette centrale, l’éolien représente désormais 32% de l’énergie renouvelable produite localement, ce qui en fait la première source de l’archipel.

La présence d’un système de batteries sur ce parc éolien permet d’en stocker la production pour la réinjecter sur le réseau au moment du pic de consommation. La centrale contribue ainsi à la stabilité du réseau et à l’atteinte de l’autonomie énergétique de la Guadeloupe.

Sur le plan environnemental, comme pour chaque projet, TotalEnergies Renouvelables France applique la séquence « Éviter, Réduire et Compenser » (ERC). Celle-ci permet d’éviter les atteintes à l’environnement, de réduire celles qui sont inévitables et de compenser les conséquences notables qui n’ont pu être évitées ou réduites.

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Un démantèlement irréprochable

Sur le plan technique, la grande majorité des matériaux constitutifs des éoliennes, représentant plus de 90% de leur masse, a pu être traitée localement et valorisée et les câbles et les fondations ont été enlevés et entièrement recyclés. Le terrain a quant à lui été remis dans son état initial dans le respect des contraintes naturelles.

« Nous sommes très fiers de poursuivre notre participation à la décarbonation de la production électrique de Guadeloupe et des Outre-mer. Si nous sommes ici, c’est aussi grâce à l’esprit pionnier de la population et de l’administration qui, il y a plus de vingt ans, avaient déjà envie de faire bouger les lignes. Morne Constant, dans sa nouvelle version hybride, va non seulement réduire significativement l’empreinte carbone, mais également offrir aux habitants un réseau plus stable et décarboné » a déclaré Patrick Cazaban, Directeur Régional Outre-mer de TotalEnergies.
https://outremers360.com/bassin-atlanti ... ie-galante

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 09 sept. 2023, 23:41

Akuo to deploy 200 MWh of battery storage in New Caledonia
Akuo plans to deploy 200 MWh of battery storage in New Caledonia, supplying 50 MW for three hours per day over 12 years. The facility will primarily support the operation of nickel mines.

SEPTEMBER 7, 2023 MARIE BEYER

French renewables developer Akuo has won a tender tio build a large-scale battery storage system in New Caledonia, a French overseas territory in the southwestern Pacific Ocean. The giant battery is expected to be the largest storage facility in the region and also in France, with a planned storage capacity of 200 MWh.

The plant will be based on lithium-ion batteries and will be commissioned at the end of 2024. It will be able to deliver 50 MW of electricity to the network every day for three hours.

New Caledonian energy supplier Enercal will directly manage the facility.

“It’s a fairly common contract for storage,” Corentin Baschet, head of market research for Clean Horizon, told pv magazine. “This is very common in the United States, a bit like a rental contract, which is usually called a tolling agreement.”

In such contracts, a guaranteed power premium, paid annually, determines the price. Additionally, a variable cost premium is added to cover maintenance and operation, with the latter expected to be very low, according to Baschet, due to the minimal costs associated with storage infrastructure.

“Whether the battery is used little or a lot, that does not change the price,” Baschet said.

However, he added that the use of batteries is governed by the provisions of the contract – for example, with regard to the state of charge or the number of cycles.

The installation, located in the town of Boulouparis on the west coast of Grande Terre, will store electrical energy generated by PV plants during the day and release it at night.

In line with its recently adopted New Caledonia Energy Transition Plan in August 2023, New Caledonia aims to further promote the development of renewable energy and storage devices for integration into the network.
https://www.pv-magazine.com/2023/09/07/ ... caledonia/

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 28 août 2023, 22:28

La Guyane a connu une panne de courant massive dimanche

AFP le 28 août 2023

La Guyane a connu dimanche une coupure d'électricité de plusieurs heures qui a affecté 80% du réseau et des dizaines de milliers de foyers de ce territoire d'Outre-Mer en Amérique du Sud, a indiqué lundi EDF.

"Une défaillance simultanée au niveau des lignes à haute tension qui passent par le barrage de Petit Saut" (centre-nord), a causé une coupure d'électricité qui a touché "48.200 foyers" a indiqué une porte-parole d'EDF à l'AFP.

Situé en pleine forêt amazonienne, le barrage de Petit Saut a été mis en service en 1994, à la confluence du fleuve Sinnamary et d'un autre cours d'eau. Son lac de retenue mesure 310 km2, soit près de trois fois la superficie de la ville de Paris.

La coupure a commencé vers 11H00 heure locale. A 19H00, moins de 10.000 foyers restaient privés d'électricité (15% du réseau), et tous les foyers ont vu le réseau rétabli vers 23H30, a indiqué le ministère de la Transition énergétique à l'AFP.

L'été dernier, le 9 août 2022, la Guyane avait déjà connu un black-out électrique de plusieurs heures faisant suite "à la mise en sécurité des deux lignes haute tension reliées à la centrale hydroélectrique de Petit Saut", avait alors indiqué EDF.

"Cet événement nous rappelle l'urgence à poursuivre les projets qui contribuent à la sécurisation énergétique de la Guyane sur le littoral et dans l'Ouest", a commenté le ministre délégué aux outre-mer Philippe Vigier sur le réseau X (ex-Twitter).

La cour administrative d'appel de Bordeaux a validé en mars le permis de construire délivré par l'Etat pour la construction d'une centrale thermique au Larivot, près de Cayenne.

Cette centrale doit remplacer la centrale au fioul vieillissante de Degrad-des-Cannes, qui doit être arrêtée en fin d'année, mais sa construction a fait l'objet d'une intense bataille juridique entre les écologistes et EDF, car elle doit fonctionner aux biocarburants liquides, ce qui nécessite la construction d'un oléoduc de 14 kilomètres pour les acheminer, ce qui a fait prendre du retard au chantier.
https://www.connaissancedesenergies.org ... che-230828

pas mieux qu' au Kenya donc. viewtopic.php?p=2375877#p2375877

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 17 juil. 2023, 00:25

TotalEnergies inaugure une centrale solaire avec stockage sur un aéroport réunionnais
Pour contribuer à la stabilité du réseau électrique de l’île, la centrale photovoltaïque de 7,7 MWc implantée sur les délaissés de l’aéroport de Pierrefonds est assortie d’une unité de stockage par batteries de 10 MWh.


JUILLET 5, 2023 GWÉNAËLLE DEBOUTTE

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Centrale photovoltaïque de l’aéroport Saint-Pierre Pierrefonds. Image : TotalEnergies

L’énergéticien français TotalEnergies a inauguré une centrale photovoltaïque de 7,7 MWc située sur les zones délaissées de l’aéroport de Pierrefonds, sur la commune de Saint-Pierre à La Réunion. Ayant nécessité un investissement de 14 millions d’euros, elle assure une production annuelle de 10 GWh par an et s’accompagne d’une unité de stockage de 10 MWh qui permet de réinjecter sur le réseau au moment du pic de consommation. La centrale contribue ainsi à la stabilité du réseau de l’île.

Pour prendre en compte la réglementation liée à l’activité de l’aéroport, le projet a notamment intégré le respect des servitudes aéronautiques (altitude, éloignement à la piste, aires opérationnelles…) et l’installation de panneaux à basse luminescence. Le parc a fait l’objet d’un financement participatif auquel 68 réunionnais ont souscrits à hauteur de 1 350 000 euros, qui représentent 40 % des investissements de cette centrale. En termes de biodiversité, les espèces de plantes protégées Indigofera Diversifolia et Zornia Gibbosa ont fait l’objet d’un suivi spécifique en phase chantier (balisage, évitement, transplantation), des actions qui ont contribué à leur expansion.

Cette installation renforce également la présence de TotalEnergies sur l’Ile de La Réunion où il opère près de 30 sites (éolien, solaire et hydroélectricité) d’une puissance cumulée de plus de 46 MW à fin 2022. La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) du département, adoptée par décret fin avril 2022, prévoit de porter la part des énergies renouvelables à 47 % de la consommation totale en 2028, contre 19 % en 2018 et 42 % en 2023. L’objectif est de passer la capacité photovoltaïque installée de 190 MWc en 2018 à 440-500 MWc en 2028. La PPE prévoit en outre de réduire cette part à 53 % en 2028 (contre 81 % en 2018), principalement via la conversion à la biomasse des deux centrales thermiques, exploitées par EDF et Albioma, et qui fonctionnent actuellement au charbon et au fioul lourd.
https://www.pv-magazine.fr/2023/07/05/t ... unionnais/

''68 réunionnais ont souscrits à hauteur de 1 350 000 euros'' ca fait prés de 20 k€ moyen par participant. c'est énorme pour du financement participatif. en général c'est des moyennes de 3 à 5 k€.

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 13 mai 2023, 20:55

En Guyane, Voltalia met en service sa centrale hybride solaire+stockage Sable Blanc
Visant à fournir l’équivalent des besoins en électricité de 3 090 habitants de l’ouest guyanais, le complexe associe une centrale photovoltaïque d’une puissance de 5 MWc avec des batteries lithium-ion d’une capacité de 10,6 mégawattheures.

Après un peu plus de deux ans de travaux, Voltalia a mis en service sa centrale Sable Blanc, qui combine une centrale photovoltaïque d’une puissance de 5 MWc avec des batteries lithium-ion d’une capacité de 10,6 MWh. Bénéficiant d’un tarif de vente garanti pendant 20 ans, le parc couvre l’équivalent des besoins en électricité de 3 090 habitants de l’ouest guyanais. Les batteries permettent de stocker l’excédent d’électricité produite en journée et de la réinjecter de 19 à 21 heures, au moment du pic de consommation.

Le stockage se présente sous la forme de six containers adaptés aux conditions tropicales, raccordés au réseau haute tension d’EDF via le poste source d’Organabo, voisin du site, tout comme la centrale photovoltaïque. L’objectif est donc d’améliorer la stabilité de la production électrique dans cette région où la demande d’électricité est en forte hausse, et de remplacer des groupes diesel en place à Saint Laurent du Maroni. L’investissement s’est élevé à 10 millions d’euros et selon Voltalia, sa construction a mobilisé 30 personnes. Le complexe de Toco dans lequel s’inscrit le projet Sable Blanc atteint désormais une puissance de 19 MW et une capacité de 27 MWh.
https://www.pv-magazine.fr/2023/05/11/e ... ble-blanc/

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 26 avr. 2023, 09:27

La Guadeloupe veut doubler sa production d'électricité issue de la géothermie

AFP le 26 avr. 2023

Sous l'usine, à moins d'un mètre, l'eau est proche de 100°C: grâce à des conditions naturelles exceptionnelles, l'usine de géothermie de Bouillante, en Guadeloupe, veut accélérer la part accordée à la géothermie dans la production d'électricité, pour atteindre 20% d'ici 2035.

En service depuis les années 1980, l'usine, rachetée en 2016 par l'israélo-américain Ormat, est la seule unité géothermique de production d'électricité du territoire français.

"C'est notamment parce que nous avons une réserve d'eau très chaude à faible profondeur", explique le directeur du site, François Joubert, en raison de l'activité volcanique de la zone. "Pour une telle température, sur le sol hexagonal, il faudrait descendre à 5.000 mètres", assure l'industriel.

L'usine, dont les fumerolles soufrées envahissent parfois le bourg de Bouillante dans laquelle elle est installée, exploite l'eau chaude de la faille (issue de 60% d'eau de mer et 40% d'eau pluviale) présente de part et d'autre de l'archipel de Guadeloupe.

La captation se fait par des puits, remonte l'eau chaude, sépare la vapeur de l'eau. "La vapeur fait tourner une turbine reliée à un alternateur qui fabrique de l'électricité, réinjectée sur le réseau EDF", détaille François Joubert. L'eau restante est réinjectée dans la nappe ou rejetée dans la mer, qui "crée des bains d'eau chaude très appréciés des touristes", sourit le directeur.

Depuis début avril, un nouveau puits est achevé et entrera en production d'ici à 2025. Il vient remplacer une installation plus ancienne et doit "doubler sa capacité" jusqu'à 10,5 Mégawatts supplémentaires, selon le directeur de l'usine.

En sus, le projet d'une troisième unité de production doit permettre de monter la capacité de production de l'usine et la présence de la géothermie dans le mix énergétique local pour atteindre 20%, selon Ormat.

Mais à l'heure actuelle le "projet n'a pas abouti en raison de difficultés d'exploitation", de "problèmes fonciers" notamment, indique-t-on à l'Ademe. "Il est difficile d'indiquer une puissance réellement envisageable pour ce site", selon la même source.

Dans un scénario dit "réaliste" par ses instigateurs, la programmation pluriannuelle de l'énergie de la Guadeloupe envisage plutôt une part de géothermie à 14% (75 MW) dans le mix électrique, le reste étant réparti entre la biomasse via une centrale thermique récemment convertie du charbon aux pellets de bois (43%), l'éolien (24%), le photovoltaïque (17%) et l'hydraulique (2%) dès 2028.

A l'heure actuelle, l'électricité locale est produite à plus de 75% par les moteurs de centrales thermiques diesel et fioul.

- Energie propre -

"L'avantage de la géothermie, c'est que c'est une énergie de base (non intermittente, Ndlr), propre, décarbonée et surtout moins chère à produire que les autres", indique-t-on à l'Ademe Guadeloupe. L'électricité issue de la géothermie se vend à EDF environ 40% moins cher que les autres énergies, soulignent les acteurs de la filière.

Son inconvénient, c'est la longueur des procédures, qui dépendent du code minier.

En Guadeloupe, deux autres projets existent mais pourraient voir le jour seulement dans une bonne "dizaine d'années", selon des sources concordantes. L'incertitude sur la présence de la ressource, qu'on ne connaît précisément qu'après avoir foré, freine de nombreux projets. Or un forage de puits profonds nécessite plusieurs millions d'euros d'investissement.

Pour autant, la connaissance progresse: une étude achevée début 2023 a mis en avant une méthode de capteurs magnéto-telluriques sur terre et en mer "innovante pour rendre plus fiable" la prospective pré-forage, explique Ywenn de la Torre, directeur du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) Guadeloupe.

Une innovation sur laquelle l'ensemble de la Caraïbe lorgne, portée par la perspective de réduire sa dépendance aux énergies fossiles importées et aux capacités d'interconnexion entre les îles, jusqu'alors inexistante.

Il existe un potentiel "très intéressant dont l'exploitation permettrait d'atteindre des puissances installées d'environ 300 MW dans les prochaines années", selon le site institutionnel Guadeloupe énergie.

En mars 2022 s'est tenu le premier comité de pilotage du centre d'excellence caribéen de la géothermie, qui doit être installé en Guadeloupe.
https://www.connaissancedesenergies.org ... mie-230426

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 06 mars 2023, 20:37

Comment un projet solaire et hydrogène vire à la ZAD en Guyane
Depuis novembre 2022, le projet de Centrale électrique de l’Ouest guyanais (CEOG) d’Hydrogène de France, une ferme solaire avec stockage hydrogène de HDF Energy, est bloqué par les habitants amérindiens du village de Prospérité voisin. Il est pourtant indispensable, alertent les élus locaux.

Aurélie Barbaux 06 Mars 2023 Usine Nouvelle

D’une capacité de 10 MW le jour et 3 MW la nuit, grâce à un stockage hydrogène (avec électrolyseurs et piles à combustible), CEOG doit sécuriser l’alimentation de 10 000 personnes sur l’agglomération de Saint-Laurent-du-Maroni.
https://www.usinenouvelle.com/article/c ... e.N2107916

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 04 mars 2023, 23:23

60 M€ accordés à la Polynésie française pour accélérer sa transition énergétique
Sur la période 2023-2026, le fonds de transition énergétique en Polynésie française s’adressera aux collectivités territoriales. Il entre dans le cadre l’objectif du territoire d’atteindre 75 % de production d’énergies renouvelables d’ici à 2030 afin de limiter sa dépendance énergétique aux hydrocarbures.

FÉVRIER 28, 2023 GWÉNAËLLE DEBOUTTE

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Détail des ombrières de parking du Champion de Moorea. Image : Eco Energy

Lors de sa visite officielle en Polynésie française en juillet 2021, le président de la République Emmanuel Macron avait annoncé la création d’un fonds de transition énergétique doté de 60 millions d’euros, destiné à renforcer la souveraineté énergétique de la Polynésie française en favorisant le développement de production d’énergies renouvelables sur la totalité du territoire polynésien. C’est désormais chose faite, la signature de la convention ayant eu lieu lundi 27 février.

Sur la période 2023-2026, le fonds de transition énergétique en Polynésie française s’adressera donc aux collectivités territoriales compétentes en la matière (Pays, communes, communautés de communes) et aux entreprises. En dépit de la complexité de son territoire, la Polynésie française s’est en effet dotée de l’objectif d’atteindre une part de 75 % de production d’énergies renouvelables d’ici à 2030 afin de limiter la dépendance énergétique aux hydrocarbures.

Plusieurs types de projets pourront être soutenus :

> Installation de production électrique 100 % ENR couvrant de nouveaux besoins ou intervenant en substitution d’installations de production ayant recours aux énergies fossiles existantes ;

> Installation de production hybride (dont la part d’ENR est supérieure à 50%) permettant de couvrir de nouveaux besoins ou en substitution partielle d’installations fossiles ;

> Installation de production d’énergie renouvelable thermique pour limiter le recours aux énergies fossiles ;

> Investissement d’infrastructures centralisées de réseaux de transport et de distribution d’énergie électrique et infrastructure de stockage (chimique ou gravitaire) pour fluidifier l’injection d’ENR intermittentes dans le réseau électrique.
https://www.pv-magazine.fr/2023/02/28/6 ... ergetique/

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 15 janv. 2023, 13:03

Guyane: polémique autour d'un projet de décret dérogatoire sur la biomasse

AFP le 15 janv. 2023

En Guyane, allier production d'électricité en quantité suffisante et respect des normes environnementales relève du casse-tête : un projet de décret sur le développement de centrales à biomasse est accusé par des associations écologistes de menacer la forêt amazonienne.

En préparation depuis deux ans, le texte doit permettre aux porteurs de projets de déroger à la législation européenne sur la protection des forêts primaires, et de continuer à bénéficier de subventions publiques, dans ce département d'outremer.

Il a franchi une étape clé avant sa promulgation, avec la fin vendredi de la phase de consultation obligatoire.

Défendu par le gouvernement comme un moyen d'encadrer strictement l'usage du bois de coupe, le futur décret risque d'avoir l'effet inverse, selon les associations Wild Legal et Maïouri Nature Guyane.

"L'objectif du décret est de se donner un encadrement clair", explique à l'AFP le ministère de la Transition énergétique.

Le texte permet d'utiliser du bois de coupe mais exclusivement "issu du défrichement légal" et ce, "plutôt que de le laisser brûler de manière incontrôlable ce qui n'est pas souhaitable pour le climat et l'environnement", souligne-t-on de même source.

Il permet aussi, dans le cadre d'un plafond limité à 15% de la surface agricole, d'utiliser les cultures exclusivement énergétiques pour alimenter la filière biomasse.

"Scandale", contestent Wild Legal et Maïouri Nature Guyane qui voient dans le texte un "appel d'air sans précédent pour encourager le remplacement de milliers d'hectares de forêts très riches en biodiversité par des plantations intensives d'arbres à vocation énergétique en percevant les aides d'Etat".

"Ce décret prévoit la possibilité de déroger aux règles visant à assurer la durabilité et la régénération des forêts", analyse Marine Calmet, juriste des associations. Cela va permettre qu'"on brûle du bois issu de la forêt tropicale qui est un puits de carbone" et de "maintenir artificiellement une filière qui n'est pas durable", ajoute cette avocate spécialisée dans les droits de la Nature.

Un communiqué résume sans ambages : "La France veut raser la forêt amazonienne pour faire décoller des fusées +bio+", en référence aux projets de centrales à biomasse destinées à servir les besoins du centre spatial guyanais de Kourou. Le port spatial consomme 18% de l'électricité produite dans un département qui en manque cruellement.

- Un quart des Guyanais sans électricité -

"La nouvelle législation européenne (en cours d'adoption, ndlr) mettait un terme au soutien public pour les porteurs de projet, notamment sur le tarif de rachat de l'électricité, plus chère à produire ici. Cela risquait de mettre un coup d'arrêt brutal à la filière biomasse, pourtant en plein développement en Guyane", rétorque Thibault Lechat-Vega, 3e vice-président de la Collectivité territoriale de Guyane.

"Ce que nous avons défendu en septembre à Bruxelles, c'est le maintien d'un régime dérogatoire déjà en place, pas une évolution de la législation", ajoute-t-il.

Depuis 2016, la biomasse monte en puissance en Guyane, qui dépend majoritairement du barrage de Petit-Saut pour son électricité alors que Cayenne et ses environs sont alimentés par une centrale au fioul.

La biomasse représente aujourd'hui "20% de l'électricité produite sur le territoire avec trois centrales en activité et deux en construction", selon M. Lechat-Vega. Un développement qui nécessite une filière d'approvisionnement stable.

Ce que le décret doit permettre en autorisant le prélèvement de bois directement pour produire du carburant de biomasse.

"Aujourd'hui, 75% de notre mix énergétique est vert. Nous sommes le département français le plus en avance sur les objectifs d'énergies renouvelables. Quand est-ce que l'on va arrêter de nous mettre sous cloche alors qu'un quart des Guyanais n'a pas accès à l'électricité ?", s'emporte M.Lechat-Vega.

"Les contraintes européennes sont éloignées des nôtres. Ici, nous n'avons pas d'autres débouchés que la biomasse pour nos connexes d'exploitation car nous ne faisons pas de papier, pas de carton, pas de bois de chauffage", explique Thomas Caparros, le président de l'Interprobois Guyane, qui rassemble les acteurs de la filière.

On appelle "connexes" les petits arbres tombés lors de l'abattage des bois, cimes, branches etc. Ils représentent "70% d'une grume", précise Thomas Caparros. "Seul 30% d'un arbre est utilisé pour le bois d'oeuvre, le reste est notamment destiné à la filière biomasse qui fait entièrement partie de notre équilibre financier. Sans elle, 15 à 20% du chiffre d'affaires des scieries et des exploitants forestiers s'en va", indique-t-il.
https://www.connaissancedesenergies.org ... sse-230115

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 20 nov. 2022, 09:47

Charbon trop cher: la Nouvelle-Calédonie peine à payer son électricité

AFP le 20 nov. 2022

Face à l'envolée des cours du charbon liée à la guerre en Ukraine, le système électrique calédonien est menacé de faillite: 80% de l'électricité produite en Nouvelle-Calédonie provient de combustibles fossiles importés et son gestionnaire redoute tout bonnement la cessation de paiement.

La Société néo-calédonienne d'énergie (Enercal), société d'économie mixte dont la Nouvelle-Calédonie est l'actionnaire majoritaire depuis 2008, a fait ses comptes: elle sera en cessation de paiement d'ici la fin de l'année si aucune mesure visant à compenser son déficit n'est prise, a-t-elle elle-même annoncé fin octobre.

"Le prix du charbon a été multiplié par presque cinq, et la crise en Ukraine a également des conséquences qui nous sont défavorables sur le taux de change. Or toutes les projections nous montrent que la situation ne va pas s'arranger avant au moins trois ans", a indiqué à l'AFP le directeur général d'Enercal, Jean-Gabriel Faget.

Selon Enercal, les conséquences de la guerre en Ukraine devraient entraîner un déficit supplémentaire de 42 millions d'euros pour l'année 2022. Un chiffre conséquent qui s'ajoute au déficit global de l'entreprise de 75,6 millions d'euros.

Un véritable casse-tête pour le gouvernement local, déjà contraint de voter en début d'année une augmentation de 11% du tarif public, gelé depuis 2012. Un gel jamais compensé jusque-là par les pouvoirs publics auprès de l'entreprise. Pour faire face au surcoût, il faudrait "augmenter à nouveau le tarif public, d'environ 20%", selon les estimations d'Enercal.

Une situation "inenvisageable", estime Christopher Gyges, membre du gouvernement local en charge de la transition énergétique, qui entend plutôt "solliciter l'État au titre de la solidarité nationale".

La Nouvelle-Calédonie ne bénéficie pas du système de compensation qui permet au consommateur des départements d'Outre-mer de payer le même prix de l'électricité que dans l'Hexagone, malgré les surcoûts liés à l'insularité.

- "Dépendance" -

Sur le moyen et long terme, le gouvernement local mise "sur les énergies renouvelables pour sortir de la dépendance aux énergies fossiles", indique Christopher Gyges.

La Nouvelle-Calédonie s'est dotée, pour la période 2016-2022, d'un ambitieux schéma de transition énergétique qui a permis de faire passer la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité de 10 à 23%.

Le territoire compte désormais 39 fermes photovoltaïques produisant 178 mégawatt/heure. 25 nouveaux sites de production devraient sortir de terre entre 2023 et 2025. "L'objectif, c'est que l'équivalent de la consommation publique, c'est-à-dire hors secteur métallurgique, soit produit à partir d'énergies renouvelables d'ici à 2030", ajoute M. Gyges.

La mise à jour de ce schéma pourrait être appliquée au nickel, qui compte trois usines, faisant de l'archipel un endroit extrêmement industrialisé, au regard de sa population de 270.000 habitants. Quelque 75% de l'électricité produite est d'ailleurs consommée par la métallurgie et le nouveau texte prévoit donc de porter à 50% la part du renouvelable dans l'alimentation électrique du secteur.

Reste l'épineuse question du stockage de l'énergie produite, dans des batteries de lithium-ion. "Aujourd'hui, le stockage sur batterie lithium-ion, c'est une solution qui est extrêmement chère. Le kilowatt/heure qui entre dans une batterie, à la sortie son prix est multiplié par trois", souligne Jean-Gabriel Faget.

Le gouvernement entend développer des stations de transfert d'énergie par pompage qui fonctionnent en pompant de l'eau avec l'énergie photovoltaïque le jour et utilisent cette eau pour faire tourner les turbines la nuit et produire de l'électricité. Une alternative plus économique, mais nécessitant des investissements importants: 600 millions d'euros pour deux unités capables de stocker 300 mégawatts.

Au total, 2,4 milliards d'euros d'investissement sont prévus pour le développement des énergies renouvelables. Une somme colossale qui fait débat: présentée aux élus du congrès de la Nouvelle-Calédonie, son examen a été reporté par la majorité indépendantiste de l'assemblée, qui a estimé ne pas avoir de visibilité suffisante sur la capacité du territoire à soutenir ces investissements.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ite-221120

encore un journaliste qui comprend pas les unités ........

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 08 oct. 2022, 10:42

Les stations polaires françaises en sursis face à la flambée du fioul

AFP•08/10/2022

Exsangue depuis des années, l'Institut polaire français va-t-il devoir fermer des stations en Antarctique? C'est la crainte de beaucoup de scientifiques alors que la flambée des coûts de l'énergie n'est pas compensée par l’Etat.

"On est très inquiet: l'Institut polaire va droit dans le mur. On envisage même de fermer la station (franco-italienne) Concordia, à l'extrême limite. Et une fermeture, c'est irréversible", prévient Catherine Ritz, glaciologue et présidente du conseil d'administration de l'Institut polaire Paul-Émile Victor (IPEV), basé à Brest.

....................
Car travailler dans ces conditions extrêmes (-55°C en moyenne) nécessite d'énormes moyens. Pour éviter que le froid polaire ne détruise ses infrastructures, Concordia doit ainsi être chauffée au fioul toute l'année. Elle est en outre ravitaillée depuis la côte par des raids de tracteurs tirant des caravanes et des conteneurs de denrées, le tout en une vingtaine de jours aller-retour.

"Pour produire un litre d'eau potable à Concordia, il faut un litre de fioul. Et il faut un autre litre de fioul pour amener ce litre de fioul à la station", résume Catherine Ritz.

- "le miracle arrive à ses limites" -
La station absorbe, à elle seule, la moitié du budget de 18 millions d'euros de l'IPEV. Et avec l'explosion des prix du fioul, des billets d'avion et du transport maritime, l'Institut a accusé un déficit de 3,7 millions d'euros cette année, sans que l’Etat ne prévoie de rallonge dans le budget 2023.

................................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 497953d4c1

Re: Situation dans les DOM

par energy_isere » 08 oct. 2022, 09:30

suite de 3 posts au dessus.
Guyane: l'annulation du permis de construire de la centrale du Larivot suspendue en appel

AFP le 07 oct. 2022

La cour administrative d'appel de Bordeaux a suspendu vendredi l'exécution de l'annulation du permis de construire accordé à EDF pour une centrale électrique en bord de mer à Larivot, près de Cayenne, nouvel épisode de la bataille juridique qui se joue autour de ce projet.

Ce permis de construire, délivré en 2020 à la filiale locale d'EDF, qui doit permettre la construction d'une grande centrale électrique en bord de mer, au lieu-dit Larivot, sur la commune de Matoury, avait été annulé le 18 juillet par le tribunal administratif de Cayenne.

Ce projet de centrale de 120 MW fait l'objet d'une intense bataille politique et juridique entre écologistes et EDF, soutenu par le gouvernement.

Dans son délibéré, la cour administrative d'appel de Bordeaux estime qu'EDF a soumis à l'enquête publique une étude d'impact environnementale "exposant et analysant les différentes alternatives possibles" de sites pour la construction de la centrale.

La cour juge également que le "site d'implantation du projet ne fait pas partie des espaces naturels remarquables du littoral et que l'emprise de ce projet n'aura pas d'impact sur la mangrove".

Saisi par France Nature Environnement et Guyane Nature Environnement, le tribunal administratif de Cayenne avait annulé le 18 juillet le permis de construire de la centrale au motif de l'insuffisance de l'étude d'impact et de la méconnaissance des dispositions du code de l'urbanisme relatives aux espaces remarquables du littoral.

Ces deux fondements ont été rejetés par la cour administrative d'appel de Bordeaux.

"Nous sommes déçus de la décision, mais le contentieux n'est pas terminé. Nous restons en attente des décisions sur le fond dont les audiences devraient se dérouler début 2023", a réagi auprès de l'AFP Garance Lecocq, coordinatrice de Guyane Nature Environnement.

EDF Guyane s'est félicité de cette décision qui représente "un pas de plus vers une reprise des travaux" en précisant que "la prochaine étape est le jugement sur le fond", a indiqué à l'AFP Gaëlle Paygambar, directrice régionale EDF PEI (filiale d'EDF) en charge du projet de la centrale du Larivot.

La centrale électrique du Larivot doit fonctionner aux biocarburants liquides, ce qui nécessiterait l'importation de grandes quantités d'agrogazole et la construction d'un oléoduc de 14 kilomètres à travers la communauté d'agglomération du centre littoral (CACL) pour les acheminer.

La Guyane est régulièrement confrontée à des difficultés énergétiques. En août, elle a connu un black-out généralisé, relançant le débat sur la nécessité d'une nouvelle centrale électrique alors que l'actuelle centrale d'EDF, vétuste et polluante, dispose d'une autorisation de fonctionnement prolongée jusqu'en 2023.

Depuis deux semaines, de nombreuses coupures de courant sur la commune de Maripasoula, dans l'Ouest de la Guyane, ont conduit à des affrontements et la fermeture de plusieurs établissements scolaires.
https://www.connaissancedesenergies.org ... l-221007-0

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