Birmanie (Myanmar)

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Re: Birmanie (Myanmar)

par energy_isere » 06 déc. 2023, 09:16

Birmanie: la capitale économique paralysée par une pénurie d'essence

AFP le 06 déc. 2023

La capitale économique de la Birmanie, Rangoun, et ses alentours sont frappés par une pénurie d'essence, ont indiqué mercredi des habitants et un média d'Etat, qui a décrit de longues files d'attente de voitures aux stations-service.

Le Global New Light of Myanmar a évoqué des "problèmes de circulation en raison de retards prolongés" à la pompe.

Le quotidien contrôlé par la junte a évoqué des "retards dans l'approvisionnement" à partir "du port de Thilawa" jusqu'aux stations-service, entraînant "une offre insuffisante d'essence".

La plupart de l'essence consommée dans la métropole d'environ cinq millions d'habitants transite par le port voisin de Thilawa, mais la faiblesse du kyat, la monnaie nationale qui a plongé depuis le coup d'Etat de 2021, a fait exploser le prix des importations.

Des journalistes de l'AFP ont observé mercredi matin des files de dizaines de voitures et de motos à Rangoun, attendant de pouvoir remplir leur réservoir.

Au-delà de la capitale, dans la région de Bago, au nord de Rangoun, certaines stations limitaient les ventes à 20 litres par client, a constaté un correspondant de l'AFP.

"Nous avons fermé une semaine en raison de pénuries, et nous avons rouvert ce matin", a déclaré un employé d'une station de Phayargyi, à environ 75 kilomètres au nord de Rangoun.

"Même si nous avons de l'essence maintenant, nous allons bientôt en manquer parce qu'il y a beaucoup de voitures et de motos, et que les autres stations autour sont fermées", a poursuivi cet employé qui a souhaité rester anonyme.

L'économie birmane s'est effondrée à la suite du coup d'Etat de 2021, qui a mis fin à une décennie d'ouverture sous Aung San Suu Kyi. Depuis, un violent conflit entre la junte et ses opposants politiques et ethniques a essaimé dans différentes régions.

Le PIB a chuté d'environ 10% en quatre ans, malgré une croissance anticipée de 3% sur les trois premiers trimestres de 2023, avait indiqué la Banque mondiale (BM) en juin dernier.

La dégradation du conflit, l'inflation ou les coupures de courant continuent de limiter le redressement de la Birmanie, selon la BM.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nce-231206

Re: Birmanie (Myanmar)

par energy_isere » 01 juil. 2023, 14:12

Le Russe ROSATOM approche le Myanmar pour une centrale nucléaire :
Myanmar and Russia push ahead with nuclear energy cooperation

29 June 2023

The first meeting of the joint coordinating committee, established as part of the Intergovernmental Agreement between Russia and Myanmar, discussed the construction of a nuclear power plant and the development of nuclear infrastructure in the country.

The meeting, headed by Myanmar's Deputy Science and Technology Minister Aung Zeya and Rosatom Deputy Director General Nikolai Spassky, also covered the "regulatory framework for bilateral cooperation" as well as training of personnel and issues related to public opinion on nuclear energy. Rosatom said that "following the meeting, a protocol was signed".

Spassky also held meetings with Minister of Science and Technology Myo Thein Kyaw and Minister of Electrification Taung Khan, at which, according to Rosatom, "priority issues of cooperation were discussed in detail, with an emphasis on the construction of Russian-designed power units and the arrangement of nuclear infrastructure in Myanmar in accordance with the requirements of the International Atomic Energy Agency".

According to the Myanmar government's Ministry of Information, "during the meeting, the pre-feasibility study report of the thermal power plant project conducted under the memorandum of understanding signed by the Ministry of Electric Power and Rosatom in November 2022 was presented by Rosatom to the Ministry of Electric Power. In addition, a memorandum of understanding in the field of Nuclear Infrastructure Assessment and Enhancement was signed between the Ministry of Science and Technology and Rosatom".

Agreements on establishing cooperation between the two countries in the peaceful use of nuclear technology were signed in February between Rosatom Director General Alexei Likhachev and Myanmar's Prime Minister, Senior General Min Aung Hlain. In addition to the meetings, various other bilateral cooperation events took place, including the Yangon Science Festival which they coorganised. Rosatom said both sides backed cooperation in the peaceful use of nuclear technology and "expert consultations" would continue "in accordance with the agreed schedules" with a "desire to quickly translate this joint work into practice".
https://www.world-nuclear-news.org/Arti ... -nuclear-e

Re: Birmanie (Myanmar)

par energy_isere » 02 mai 2022, 08:28

Le Japon se retire à son tour d'un champ gazier en Birmanie

AFP le 02 mai 2022

Un consortium public-privé japonais mené par le groupe pétrolier Eneos a annoncé lundi son retrait du champ gazier de Yetagun en Birmanie, trois jours après une décision similaire d'autres partenaires étrangers sur place, le malaisien Petronas et le thaïlandais PTTEP.

Eneos a justifié cette décision par "la situation actuelle du pays, dont les problèmes sociaux" - une allusion au chaos régnant en Birmanie depuis le coup d'Etat de la junte en février 2021 - et par les perspectives économiques du projet au terme d'une "évaluation technique", selon un communiqué.

Le consortium japonais Nippon Oil Exploration (Myanmar) Limited possède actuellement près de 20% des parts du champ gazier de Yetagun, lequel est exploité depuis près de vingt ans mais dont la production était déclinante depuis des années.

L'actionnariat de ce consortium est réparti entre Eneos, l'Etat japonais (via le ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie, ou Meti) et la société Mitsubishi Corp, laquelle avait déjà indiqué en février son intention de se désengager de Yetagun.

Les Japonais étaient les derniers étrangers impliqués dans ce projet. Vendredi dernier, Petronas et PTTEP avaient déjà dit renoncer à leurs opérations sur ce champ gazier couvrant une superficie de quelque 24.000 kilomètres carrés dans la mer d'Andaman, au large de la Birmanie.

De nombreux groupes internationaux ont décidé de quitter la Birmanie depuis le coup d'Etat de 2021, en partie sous l'effet de la pression d'organisations de défense des droits humains.

Le français TotalEnergies a ainsi annoncé en mars son retrait d'un autre champ gazier local, celui de Yadana, et du gazoduc MGTC.

Plusieurs autres grands groupes internationaux ont pris des décisions similaires, comme l'américain Chevron et l'australien Woodside dans l'énergie, le japonais Kirin dans la bière et dès l'an dernier le cigarettier britannique BAT ou encore l'opérateur télécoms norvégien Telenor.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nie-220502

Re: Birmanie (Myanmar)

par energy_isere » 29 avr. 2022, 19:34

Birmanie: des sociétés thaïlandaise et malaisienne se retirent d'un champ gazier

AFPparue le 29 avr. 2022

Les entreprises thailandaise PTTEP et malaisienne Petronas ont indiqué vendredi qu'elles renonçaient à leurs activités sur un champ gazier de Birmanie, pays dirigé par une junte militaire où d'autres majors internationales ont récemment annoncé leur départ.

Le champ concerné est celui de Yetagun, situé en mer, au large de la Birmanie, d'une superficie de quelque 24.000 kilomètres carrés.

Carigali, filiale de Petronas, y détient 41% des parts et PTTEP, filiale de la société nationale d'énergie thaïlandaise, 19,31%.

Dans un communiqué, le directeur général de PTTEP Montri Rawanchaikul a évoqué une décision "stratégique" visant "à se recentrer sur les projets assurant la sécurité énergétique" de la Thaïlande.

PTTEP a précisé que ses parts dans Yetagun seraient redistribuées, sans compensation financière, aux autres partenaires, à savoir la japonaise Nippon Oil and Gas Exploration et la Myanmar Oil and Gas entreprise (MOGE) contrôlée par l'armée birmane.

Dans un communiqué distinct, Petronas, qui opérait à Yetagun depuis 2003, a aussi évoqué une "stratégie de rationalisation des actifs", afin de "s'adapter à un environnement industriel mouvant" et "d'accélérer la transition énergétique".

La société thaïlandaise PTTEP ne quitte pas pour autant la Birmanie, où elle a récupéré la gestion d'un autre champ gazier, celui de Yadana, après l'annonce en janvier d'un départ de la société américaine Chevron et de la française TotalEnergies.

Ce champ fournit de l'électricité à la Birmanie mais aussi à la Thaïlande.

TotalEnergies, qui était le principal opérateur (31,24%), a indiqué que son retrait de Yadana prendrait plusieurs mois. Les autres partenaires étaient Unocal-Chevron (28,26%), PTTEP (25,5%) et la société d'Etat birmane MOGE (15%).

Le groupe français avait justifié ce départ par un "contexte qui ne cesse de se dégrader au Myanmar en matière de droits humains".

Selon Human Rights Watch (HRW), les activités gazières en Birmanie génèrent plus d'un milliard de dollars par an.

Un porte-parole de l'ONG Justice for Myanmar a de son côté exhorté les sociétés présentes sur le champ de Yetagun à renoncer à toute activité finançant le pouvoir birman.

"Petronas et ses partenaires doivent s'assurer que plus aucun revenu n'aille à la junte", a déclaré le porte-parole, Yadanar Maung.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ier-220429

Re: Birmanie (Myanmar)

par energy_isere » 17 mars 2022, 00:26

TotalEnergies se retirera de Birmanie sans "aucune compensation"

AFP•16/03/2022

Le géant français TotalEnergies a annoncé mercredi se retirer de Birmanie sans "aucune compensation financière" et rendre ses parts dans le champs gazier de Yadana et le gazoduc MGTC, qui seront réparties entre les partenaires restants.

Le groupe "ne recherche aucune compensation financière du retrait de ses actifs", dit-t-il dans un communiqué de presse, deux mois après l'annonce de son départ de Birmanie, une demande pressante des ONG de défense des droits humains à la suite du coup d'État militaire de l'an dernier.

Jusqu'ici, TotalEnergies était le principal partenaire (31,24%) et opérateur du champ de Yadana (blocs M5 et M6) aux côtés des Américains Unocal-Chevron (28,26%), de PTTEP (25,5%), filiale de la société nationale d'énergie thaïlandaise, et de la société d'Etat birmane MOGE (15%), contrôlée par l'armée.

"On rend" les parts qui sont "distribuées aux partenaires restants" selon les intérêts déjà détenus par chacun, a expliqué le groupe à l'AFP. Le retrait de Birmanie "sera effectif au plus tard au terme du préavis contractuel de 6 mois, soit le 20 juillet", ajoute-t-il dans le communiqué.

Le thaïlandais PTTEP deviendra le nouvel opérateur à l'issue de ce préavis. Jusqu'ici troisième partenaire, la société récupérera des intérêts du groupe français jusqu'à détenir 37,0842% de l'activité.

Unocal-Chevron devient de son côté le premier actionnaire avec 41,1016% de l'activité, grâce aux parts de TotalEnergies.

Le mastodonte américain a confirmé son intention de quitter la Birmanie, comme annoncé en janvier, dans la foulée de TotalEnergies, mais n'a pas encore fixé de date.

"Notre préférence se porte sur une transition ordonnée et planifiée qui conduira à une sortie grâce à une transaction", a expliqué un porte-parole du groupe à l'AFP, évoquant une "décision commerciale".

"Cette approche donnera plus de contrôle sur les futurs participants", a-t-il ajouté.

Si Chevron ne prenait pas ses parts remises par TotalEnergies, elles seraient distribuées aux partenaires existants, y compris la société nationale birmane MOGE, contrôlée par l'armée.

Le champs de Yadana produit environ 6 milliards de mètres cubes par an de gaz, dont 70% environ est exporté en Thaïlande et 30% fourni à MOGE pour le marché intérieur.

TotalEnergies, présent en Birmanie depuis 1992, y emploie plus de 200 personnes.

Le groupe français avait versé environ 230 millions de dollars aux autorités birmanes en 2019, puis environ 176 millions en 2020, sous forme de taxes et "droits à la production", selon ses documents financiers.

En janvier, il avait justifié son retrait par un "contexte qui ne cesse de se dégrader au Myanmar, en matière de droits humains".
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... f7372e8ed9

Re: Birmanie (Myanmar)

par energy_isere » 15 mars 2022, 09:39

Birmanie: un groupe thaï reprend le champ de gaz de Yadana après le retrait de TotalEnergies

AFPparue le 15 mars 2022

Le géant thaïlandais de l'énergie PTTEP va reprendre l'exploitation du champ de gaz de Yadana, en Birmanie, après le retrait de Chevron et TotalEnergies en janvier, a annoncé l'entreprise dans un communiqué.

Les groupes énergétiques américains et français se sont retirés du pays d'Asie du Sud-Est, cédant à la pression des ONG de défense des droits humains après le coup d'Etat militaire de l'an dernier.

Le champ de Yadana produit environ 6 milliards de mètres cubes par an de gaz, dont 70% environ est exporté en Thaïlande et 30% fourni à la société nationale birmane MOGE pour le marché domestique.

"Après la décision de TotalEnergies de se retirer du projet de Yadana, PTTEP a examiné attentivement la possibilité d'agir en tant qu'opérateur successeur afin de garantir l'absence d'interruption de l'approvisionnement en gaz naturel", a déclaré PTT Exploration and Production Public Company (PTTEP) dans un communiqué lundi.

Le groupe public thaïlandais de l'énergie prendra le contrôle des opérations à partir du 20 juillet, ajoutant qu'il était de la plus haute importance d'assurer "la continuité de la production de gaz et de prévenir toute perturbation de la demande d'énergie".

Selon PTTEP, les champs représentent environ 50% de la demande de gaz en Birmanie et environ 11% de celle de la Thaïlande.

Depuis plusieurs semaines, la Birmanie est touchée par une série de pannes d'électricité, obligeant les habitants de Rangoun à faire la queue pour se procurer de l'eau, la junte incriminant la hausse du prix du gaz depuis la guerre en Ukraine et des attaques menées contre des infrastructures par des opposants au régime militaire.

La junte a des intérêts directs dans de vastes pans de l'économie du pays, notamment le pétrole et le gaz.

L'ONG Human Rights Watch affirme que les projets de gaz naturel constituent la principale source de revenus en devises du pays, soit plus d'un milliard de dollars par an.

D'autres entreprises internationales, dont British American Tobacco et la société française d'énergie renouvelable Voltalia, ont également quitté la Birmanie.

Plus d'un an après le coup d'Etat du 1er février 2021 qui a renversé Aung San Suu Kyi et mis fin à une parenthèse démocratique de 10 ans, la Birmanie reste plongée dans le chaos.

Des milices anti-junte ont pris les armes contre les généraux qui étouffent dans le sang la contestation, avec plus de 1.600 civils tués et 11.000 arrêtés, selon une association locale de défense des droits de l'Homme.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ies-220315

Re: Birmanie (Myanmar)

par energy_isere » 28 janv. 2022, 01:28

Le géant australien Woodside se retire à son tour de la Birmanie

AFP•27/01/2022

Le géant australien de l'énergie Woodside a annoncé jeudi son retrait de Birmanie, rejoignant ainsi les nombreuses compagnies qui ont décidé de quitter le pays, près d'un an après le coup d'Etat militaire.

"Woodside a décidé de mettre fin à ses intérêts en Birmanie", a-t-il déclaré dans un communiqué à destination de ses actionnaires, au bout de neuf ans de présence dans ce pays.

Le géant pétrolier a invoqué "la détérioration de la situation des droits humain" comme l'une des raisons ayant conduit à cette décision qui lui coûtera au moins 200 millions de dollars (178 millions d'euros).

"Compte-tenu de la situation actuelle en Birmanie, nous ne pouvons plus envisager la participation de Woodside dans la zone d'exploration gazière A-6 ni dans d'autres activités dans le pays", a déclaré la vice-présidente exécutif Meg O'Neill.

Le permis A6 est un projet de futur développement de découverte de gaz, en partenariat avec Total, dans une zone d'exploration située en offshore profond, à l'ouest de la Birmanie.

Woodside, un des 10 plus grands producteurs mondiaux de gaz naturel liquéfié, basée à Perth, exploite de nombreux sites d'exploration et de forage en Birmanie, où une junte militaire a renversé en février dernier le gouvernement d'Aung San Suu Kyi, mettant un terme à la transition démocratique en cours dans ce pays d'Asie du Sud-Est depuis 2010.

Woodside emboîte ainsi le pas au géant français TotalEnergies et au mastodonte américain Chevron qui ont annoncé la semaine dernière leur retrait de Birmanie où ils étaient partenaires dans le champ gazier de Yadana.

...................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 40412aa3b0

Re: Birmanie (Myanmar)

par energy_isere » 22 janv. 2022, 00:48

TotalEnergies annonce son retrait de Birmanie un an après le coup d'Etat

AFPparue le 21 janv. 2022

Le géant français TotalEnergies a annoncé vendredi son retrait de Birmanie où il était partenaire et opérateur du champ de gaz de Yadana, une demande pressante des ONG de défense des droits humains après le coup d'Etat militaire de l'an dernier.

"Le contexte qui ne cesse de se dégrader au Myanmar, en matière de droits humains et plus généralement d'Etat de droit, depuis le coup d'Etat de février 2021 nous a conduits à réévaluer la situation et ne permet plus à TotalEnergies d'apporter une contribution positive suffisante dans ce pays", précise le groupe dans un communiqué.

Le processus de retrait "prévu aux contrats du champ de Yadana et de la société de transport MGTC au Myanmar" a été initié, et ce "sans aucune contrepartie financière pour TotalEnergies", précise le géant de l'énergie, implanté de longue date dans le pays.

Il sera effectif à l'issue du préavis de six mois et les intérêts de TotalEnergies seront répartis entre les partenaires actuels "sauf refus de leur part", tandis que les opérations seront reprises par l'un d'eux.

TotalEnergies est partenaire (31,24%) et opérateur du champ de Yadana (blocs M5 et M6) aux côtés des Américains Unocal-Chevron (28,26%), de PTTEP (25,5%), filiale de la société nationale d'énergie thaïlandaise, et de la société d'Etat birmane MOGE (15%), contrôlée par l'armée.

Le "gouvernement fantôme" formé en réaction au coup d'Etat de l'armée s'est immédiatement félicité de cette décision, par la voix de sa ministre chargée des Femmes et de la Jeunesse Naw Susanna Hla Hla Soe.

"C'est un message fort envoyé aux militaires. Couper les revenus économiques de la junte est primordial pour détruire le régime. D'autres entreprises doivent suivre l'exemple de Total", a-t-elle déclaré.

- Peu de départs -

Un an après le coup d'Etat du 1er février 2021 qui a renversé Aung San Suu Kyi et mis fin à une parenthèse démocratique de 10 ans, la Birmanie reste plongée dans le chaos.

Des milices anti-junte ont pris les armes contre les généraux qui étouffent dans le sang la contestation, avec près de 1.500 civils tués, selon une association locale de défense des droits de l'Homme.

Quelques rares entreprises étrangères avaient plié bagage avant TotalEnergies, parmi lesquelles le groupe de télécoms norvégien Telenor et le producteur français d'énergies renouvelables Voltalia qui y était présent depuis 2018.

D'autres, comme EDF, avaient annoncé la suspension de leur activité ou de leurs commandes (H&M, Benetton) dans le pays.

TotalEnergies avait déjà mis fin au projet de développement d'un nouveau gisement, arrêté ses campagnes de forage et suspendu des versements aux actionnaires d'un gazoduc, parmi lesquels figure une entreprise contrôlée par l'armée birmane.

- Environnement "toxique" -

La décision de TotalEnergies "reflète à quel point la Birmanie est devenue toxique comme environnement pour investir", a commenté auprès de l'AFP Richard Horsey, de l'International Crisis Group.

Mais l'absence de compensation financière pour le groupe français implique que "les autres partenaires, dont le régime, auront une rentrée d'argent sous la forme d'une part plus importante dans le projet", met-il en garde.

Le groupe français, présent en Birmanie depuis 1992, avait versé environ 230 millions de dollars aux autorités birmanes en 2019, puis environ 176 millions en 2020, sous forme de taxes et "droits à la production", selon ses documents financiers.

TotalEnergies invoquait jusque-là l'impossibilité de "priver les Birmans et les Thaïlandais d'électricité", notamment la moitié des dix millions d'habitants de la ville de Rangoun, et s'était engagé en contrepartie des taxes versées à l'Etat birman à financer des ONG de défense des droits humains dans le pays pour le même montant.

Le champ de Yadana produit environ 6 milliards de mètres cubes par an de gaz, dont 70% environ est exporté en Thaïlande et 30% fourni à la société nationale birmane MOGE pour le marché domestique.

Vendredi, l'ONG Human Rights Watch a salué une annonce "significative", ajoutant que les gouvernements étrangers n'auront "plus d'excuse pour retarder l'imposition de sanctions ciblées sur des entités gazières et pétrolières du pays".

"Ils devraient agir vite (...) pour que le départ de Total soit suivi promptement de celui de Chevron et de PTT", a déclaré Manny Maung, chercheuse pour l'ONG.
https://www.connaissancedesenergies.org ... tat-220121

Re: Birmanie (Myanmar)

par energy_isere » 06 avr. 2021, 21:26

Total justifie son choix de rester en Birmanie
Total a décidé de continuer la production de gaz du champ Yadana situé en Birmanie afin de garantir la sécurité de ses employés et d'éviter d'aggraver les conditions de vie de la population, déclare le PDG du groupe pétrolier Patrick Pouyanné dans une tribune au Journal du Dimanche.

Dépêché par Reuters 6 avril 2021

Total continuera de produire du gaz pour la sécurité du personnel et de la population birmane, affirme le PDG du groupe énergétique français dans une tribune publiée par le JDD. Le groupe a en revanche décidé d'arrêter le projet de futur développement de sa découverte de gaz sur le permis A6, une zone d'exploration à l'ouest du pays, et la campagne de forage de puits de gaz en cours, indique le dirigeant.

La major pétrolière est sous le feu des critiques en raison de son activité dans le pays en proie à d'importantes manifestations depuis le coup d'Etat début février de la junte militaire qui réprime violemment le mouvement pro-démocratie. "Pouvons-nous arrêter cette production, alors que ce gaz alimente en électricité une population nombreuse à Rangoun, et ajouter ainsi au drame quotidien de ces habitants ?", s'interroge Patrick Pouyanné. "Quand bien même nous déciderions d’arrêter la production pour protester contre la situation en Birmanie, nous pourrions mettre nos collaborateurs dans une situation dramatique, celle du travail forcé", ajoute-t-il. "Voici pourquoi nous avons décidé d’arrêter nos projets et nos forages en Birmanie, mais nous continuons de produire du gaz", indique le dirigeant.

"Garantir la sécurité de nos personnels"

"Non pas pour maintenir nos profits ni pour continuer à verser des taxes ou impôts à la junte militaire. Mais pour garantir la sécurité de nos personnels, employés et responsables, leur éviter la prison ou le travail forcé, et surtout éviter d’aggraver encore les conditions de vie de ces populations en coupant l’électricité de millions de personnes".

Patrick Pouyanné assure que le groupe n'a payé "aucun impôt ni taxe" à la junte militaire depuis le début de la crise en février, "tout simplement parce que le système bancaire ne fonctionne plus".

Si le système bancaire venait à être rétabli, Total serait obligé de cesser la production de gaz dans le pays pour ne pas payer d'impôts à la junte militaire.

Cette solution étant écartée, le groupe a décidé de verser aux associations qui travaillent pour les droits humains en Birmanie "l’équivalent" des taxes que le groupe sera amené à payer effectivement à l’État birman.
https://www.usinenouvelle.com/article/t ... e.N1078904

Re: Birmanie (Myanmar)

par energy_isere » 21 nov. 2020, 09:23

Projet en cours pour un FSU construit sur un ancien méthanier pour alimenter des centrales électriques à gaz.
Myanmar LNG-to-power project takes FSU delivery
A joint venture between VPower Group and China National Technical Import & Export Corp. has taken delivery from Synergy Marine Group of natural gas floating storage unit CNTIC VPower Energy as part of an LNG-to-power project in Myanmar.

Christopher E. Smith Nov 11th, 2020

A joint venture between Hong Kong-listed VPower Group and China National Technical Import & Export Corp. (CNTIC VPower) has taken delivery from Synergy Marine Group of natural gas floating storage unit (FSU) CNTIC VPower Energy as part of an LNG-to-power project in Myanmar. The 126,000-cu m former LNG carrier Northwest Seaeagle will be maintained and operated as an FSU by Synergy for an anticipated 15-year term.

The FSU will be moored permanently and used to receive and store LNG imports for delivery on demand to an onshore regasification terminal which will supply gas to local powerplants. It was designed to offload LNG to the regasification plant.
.......
https://www.ogj.com/pipelines-transport ... u-delivery

Re: Birmanie (Myanmar)

par energy_isere » 21 mai 2020, 16:14

Le Myanmar va lancer des appels d' offres pour 1 GW de solaire PV.
Myanmar launches 1 GW solar tender
The country’s Ministry of Electricity and Energy is seeking proposals for 30 large-scale solar plants. The selected developers will be awarded 20-year power purchase agreements.

MAY 19, 2020 EMILIANO BELLINI

Myanmar’s Ministry of Electricity and Energy (MOEE) has issued an invitation for PV developers to submit prequalifying bids for the construction of several solar plants throughout the country, with a combined capacity of 1 GW.

The document, which was published on the MOEE’s Facebook page, states that the selected independent power producers will be awarded 20-year power purchase agreements. Overall, 30 solar facilities with capacities ranging from 30 MW to 40 MW are expected to be built through the tender.

Prospective developers will have until June 18 to submit their proposals.

According to the latest statistics from the International Renewable Energy Agency, Myanmar had cumulatively installed 88 MW of PV capacity by the end of 2019. Most of that capacity came from a 50 MW solar plant that was completed last July.

Off-grid solar already plays a key role in Myanmar’s electrification strategy. A number of rooftop PV arrays and minigrid projects having already been developed in rural parts of the country. However, the utility-scale solar segment has also started to take off.
https://www.pv-magazine.com/2020/05/19/ ... ar-tender/

Re: Birmanie (Myanmar)

par energy_isere » 19 déc. 2019, 21:33

Birmanie : accords en vue d’un futur développement du bloc A6 de Total

Publié le 19/12/2019 lemarin.fr

Les partenaires du bloc gazier offshore A6 et la compagnie étatique birmane Moge (Myanma oil & gas enterprise) ont conclu deux accords marquant une étape supplémentaire vers le développement de cet actif birman.

Image

Selon le plan de développement envisagé, le gaz du bloc A6 serait dans un premier temps acheminé jusqu’à une plate-forme de traitement située par moins de 100 mètres de profondeur d’eau. Il serait ensuite transporté par un gazoduc de 240 km jusqu’à une autre installation en mer, près du complexe offshore Yadana. Le gaz serait à partir de là exporté via des pipelines existants vers la Birmanie et la Thaïlande. (Illustration : Woodside)
https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... 6-de-total

Re: Birmanie (Myanmar)

par energy_isere » 19 août 2016, 11:41

suite du post au dessus.
Pékin n'exploite pas abusivement la Birmanie, assure la presse chinoise, défendant un barrage controversé

AFP le 19 août 2016

Les accusations selon lesquelles la Chine exploiterait abusivement les ressources naturelles de la Birmanie sont infondées, affirmait vendredi la presse étatique chinoise, alors qu'une visite de l'ex-opposante birmane Aung San Suu Kyi à Pékin est assombrie par un projet de barrage controversé.

La visite de cinq jours de Mme Suu Kyi, désormais ministre des Affaires étrangères de son pays et de facto chef du nouveau gouvernement birman, constitue son premier véritable déplacement officiel à l'étranger depuis la victoire de son parti aux élections libres historiques de novembre 2015.

Or, la relance du projet de barrage de Myitsone (nord de la Birmanie), un projet de 3,6 milliards de dollars dont l'électricité sera destinée à la Chine mais dont le chantier est gelé depuis cinq ans, est une priorité du gouvernement chinois. Mme Suu Kyi, qui doit s'entretenir vendredi avec le président chinois Xi Jinping, a déjà accepté de "mettre en place une commission d'enquête pour résoudre de façon adéquate" la question du barrage, selon le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Liu Zhenmin.

Une "véritable avancée" n'est guère probable durant la visite de la dirigeante birmane, mais "ce n'est plus qu'une question de temps avant que le chantier ne reprenne", se réjouissait vendredi le quotidien Global Times, au ton nationaliste et lié au Parti communiste. Avant de rejeter l'idée selon laquelle Pékin exploiterait les ressources birmanes: "Cette idée malavisée résulte de soubresauts de l'opinion aux tout débuts de la démocratisation (birmane) et de manipulations de la part des médias occidentaux", affirme le journal.

A la suite de manifestations populaires d'opposition à ce barrage en Birmanie et de l'autodissolution de la junte en 2011, le régime semi-civil qui lui a succédé avait gelé la même année ce projet, provoquant la colère de Pékin. A l'époque, le barrage était devenue le symbole de la domination économique chinoise sur la Birmanie.

Après l'arrivée au pouvoir du parti d'Aung San Suu Kyi, "il n'y plus de raison que le barrage de Myitsone soit réexaminé avec une perspective politique", a encore estimé le Global Times. Le China Daily, un autre quotidien officiel, saluait quant à lui en Mme Suu Kyi une dirigeante "politiquement réaliste" et pragmatique, ayant compris l'importance de "rassurer la Chine", premier partenaire commercial de son pays.

Si la Birmanie s'est rapprochée des Etats-Unis durant sa transition démocratique après 2011, elle a également besoin de l'aide de Pékin pour des négociations de paix avec des groupes armés rebelles que l'armée birmane combat depuis début 2015 dans une zone frontalière entre les deux pays.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... rse-160819

Re: Birmanie (Myanmar)

par energy_isere » 12 mars 2016, 13:51

Birmanie : Aung San Suu Kyi envisage de renoncer à un grand barrage avec la Chine

AFP le 09 mars 2016

Le parti d'Aung San Suu Kyi, qui prendra les rênes du pouvoir en Birmanie début avril, envisage de renoncer à un mégaprojet chinois de barrage et de s'attaquer aux privilèges d'un conglomérat détenu par l'armée.

Après une longue transition politique, la Ligue nationale pour la démocratie (NLD) va devoir rapidement s'atteler aux problèmes économiques et sociaux d'un pays laissé en ruine par près de 50 années de dictature militaire.

Pour Hantha Myint, chargé des questions économiques au sein du parti, le nouveau gouvernement pourrait notamment tout de suite revoir complètement le projet de construction d'une centrale sur le fleuve Irrawaddy à Myitsone, en Etat Kachin, dans le nord du pays.

Ce chantier, de 3,6 milliards de dollars, dont l'électricité était destinée à la Chine, est soutenu par le géant de l'énergie China Power Investment Corp.

Hantha Myint, ingénieur de formation, a notamment souligné le danger potentiel de cette construction prévue à proximité d'une ligne de faille sismique.

Ce projet avait déjà été gelé en 2011 par le gouvernement, ce qui avait provoqué la colère de Pékin, premier partenaire commercial de la Birmanie.

"Si nous refusons de construire un barrage à Myitsone nous pouvons construire d'autres barrages en amont", a-t-il ajouté.

Ye Htut, porte-parole du président sortant, a rappelé que ce projet avait été gelé jusqu'à la fin du mandat du gouvernement et que la décision finale revenait maintenant au prochain exécutif.

"Nous avons suspendu 68 projets différents. Pour tous ces projets, comme pour Myitsone, ce sera au prochain gouvernement de décider", a-t-il déclaré mercredi à l'AFP.

Pour la NLD, cela pourrait être également le moment de revoir les privilèges accordés au Myanmar Economic Holdings Limited (MEHL) - conglomérat militaire présent de la construction aux transports.

"Nous ne serons pas en mesure de donner au MEHL les avantages que leur a accordés le gouvernement précédent", a affirmé à l'AFP Hantha Myint.

Une grande partie de l'économie birmane est aux mains d'immenses conglomérats, construits à l'époque de la junte. Certains magnats ont bâti des empires grâce à leurs liens avec les militaires et se sont partagé les secteurs les plus lucratifs de ce petit pays au sous-sol très riche.

Depuis son élection en 2012 comme députée Aung San Suu Kyi s'est montrée très pragmatique dans ses relations avec ces magnats. Mais aussi avec la Chine, notamment lors de l'enquête parlementaire qu'elle a dirigée après la répression d'une manifestation contre une mine de cuivre chinoise.

Cette enquête avait finalement donné le feu vert à la mine, provoquant la colère des habitants. La compagnie chinoise a d'ailleurs annoncé le lancement de l'extraction en mai.

Jeudi, la NLD doit annoncer le nom de son candidat au poste de président et la composition du futur gouvernement est attendu dans les jours qui viennent.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... e-160309-0

Re: Birmanie (Myanmar)

par energy_isere » 09 nov. 2014, 14:53

Birmanie: chercheurs de charbon au fond des eaux

31.10.2014 presse-ocean

Chercheur de charbon au fond des eaux: la profession existe, en Birmanie, où la population dépend largement au quotidien de ce combustible traditionnel.

Que ce soit dans les cuisines familiales ou chez les restaurateurs de rue, le charbon reste au coeur des foyers dans ce pays d'Asie du sud-est en développement, où les deux tiers de la population n'ont toujours pas accès à l'électricité.

Vendeur de charbon est ainsi une profession répandue, qui a pignon sur rue sur les marchés, où les sacs du combustible noir s'entassent par montagnes.

La plus grande partie du charbon est fabriquée artisanalement.

Mais une minorité du précieux combustible connaît un curieux destin avant d'arriver là: il est pêché dans les voies d'eau de la région par des plongeurs, qui sont plusieurs dizaines à vivre de ce métier.

Than Hlaing fait partie des plongeurs de cette petite entreprise familiale, au sein de laquelle pères, cousins et frères plongent ensemble, à la recherche de charbon.

"Nous pensons qu'il vient de cargaisons de bateaux qui transportaient du charbon il y a des années", explique Than Hlaing, sur le petit bateau qui l'emmène sur le site de plongée du jour, sur le fleuve Yangon, tout près de la première ville du pays, Rangoun.

La mousson est la haute saison pour ces plongeurs. La visibilité sous l'eau est meilleure, avec comme contrepartie, des plongées rendues dangereuse par la puissance des courants.

Ils organisent leurs plongées au hasard, notamment dans la zone de confluence du fleuve Yangon et de la rivière Pan Hlaing.

- Epaves de bateaux -

Les plongeurs sont à la recherche d'épaves de bateaux ayant sombré ou d'autres qui auraient volontairement rejeté une partie d'une cargaison trop lourde.

Les hommes plongent à plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Leur équipement est rudimentaire: le tuyau fixé à leur bouche est alimenté en oxygène par un moteur diesel.

"Le principal danger, c'est quand le tuyau d'oxygène relié aux plongeurs casse et quand le moteur tombe en panne", explique Than Hlaing.

Les hommes tendent hors de l'eau des paniers tressés remplis de gros blocs de charbon, destinés à être revendus à des grossistes.

Ces derniers mois, à six plongeurs, ils ont remonté entre 160 et 800 kilos de charbon par jour.


Chaque kilo de charbon ainsi récupéré leur rapporte environ 18 centimes d'euro, soit jusqu'à 144 euros pour toute l'équipe les meilleurs jours.

Quand le filon du charbon se tarit, les plongeurs trouvent à se faire engager pour récupérer d'autres types de cargaisons. Il leur arrive parfois d'être engagés par des bateaux dont l'ancre est restée coincée au fond du lit de la rivière.

"Parfois, nous trouvons des morceaux de fer", explique Than Hlaing, qui joue alors les ferrailleurs sous-marins.
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http://www.presseocean.fr/actualite/bir ... 014-134817

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