Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

par energy_isere » 01 nov. 2023, 10:11

Valeo officialise la vente de sa dernière activité en Russie
L'équipementier français Valeo, a officialisé mardi la vente de son activité de systèmes thermiques à NPK Avtopribor, dans le cadre de la sortie de ses opérations de Russie.

REUTERS 31 octobre 2023

L'annonce survient après que l'entreprise a annoncé début septembre qu'elle était rentrée en négociations avec NPK Avtopribor, afin de vendre la dernière de ses deux activités dans le pays.

Valeo précise que l'opération permettra aux 124 salariés russes de l'activité de conserver leur emploi. La cession sera effectuée sans aucune plus-value ou moins-value, et Valeo disposera d’une option de rachat pendant 10 ans, activable à partir de la sixième année.

La réalisation de l'opération reste sous réserve de l’obtention des autorisations réglementaires requises, a ajouté l'entreprise dans un communiqué.
https://www.usinenouvelle.com/article/v ... e.N2189863

Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

par Léger » 08 oct. 2023, 23:12

Je n'ai pas trouvé par la recherche interne à Oléocène le sujet qui correspondrait au plus près à ce qui est dit ici par Charles Sannat dont j'apprécie les analyses.
Ce dernier fait ici une revue lucide pointant dans le monde les énormes risques géostratégiques potentiels qui viennent d'être réactivés au Proche-Orient avec ce qui vient de se produire en Israël. À ce jour, il est sûrement trop tôt pour mesurer l'onde choc. Sans doute, voici une nouvelle phase dont le déclic aurait commencé le 24 février 2022 avec l'Ukraine. Mais cela irait bien plus loin. Écoutons Charles Sannat :

https://www.youtube.com/watch?v=axEjvPn_94s&t=889s

Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

par energy_isere » 04 sept. 2023, 23:52

et bien justement, suit au post du jour au dessus :
Valeo en discussion pour céder son activité thermique russe
Valeo, qui a annoncé son intention de sortir de Russie après l'invasion russe de l'Ukraine, est en discussions avancées pour vendre la dernière de ses deux activités dans le pays, a dit le 4 septembre à Reuters le directeur général de l'équipementier automobile.

REUTERS 04 septembre 2023

Valeo veut finaliser son départ de Russie. Il négocie la vente de sa dernière activité dans le pays. "Il reste une activité thermique de taille très réduite, employant quelques dizaines de personnes. Les discussions pour la céder sont à un stade relativement avancé", a déclaré le 4 septembre Christophe Périllat, directeur général de l'équipementier.

Valeo a annoncé en août la vente de son activité de système de transmission en Russie à NPK Avtopribor. L'opération, qui concerne 158 salariés, est effectuée sans plus-value ou moins-value, avait alors précisé le groupe.

La Russie représentait moins de 1% du chiffre d'affaires de l'équipementier au début de la guerre. Les actifs russes de Valeo ont été dépréciés en 2022 pour 43 millions d'euros.
https://www.usinenouvelle.com/article/v ... e.N2165947

Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

par energy_isere » 04 sept. 2023, 22:42

Les entreprises occidentales continuent à s'interroger sur leur présence en Russie

AFP le 04 sept. 2023

Rester malgré l'opprobre international et le flou juridique ou partir, quitte à essuyer une perte sèche ? Dix-huit mois après le début de la guerre en Ukraine, nombre d'entreprises occidentales continuent à évaluer la viabilité de leur présence en Russie.

Coût financier important

Même si une centaine d'entreprises des pays du G7 poursuivent largement leurs activités en Russie, selon un décompte de l'université américaine de Yale, "on continue d'observer une tendance à la réduction des activités des entreprises occidentales sur le territoire russe", rapporte à l'AFP Julien Vercueil, économiste spécialiste de la Russie.

Le 21 août, face à un "contexte de plus en plus difficile", c'est la chaîne de restauration rapide Domino's Pizza qui a décidé de jeter l'éponge, annonçant le dépôt de bilan de ses activités russes qu'elle tentait de vendre depuis décembre et actant ainsi la fermeture de 142 établissements à travers le pays.

"La guerre crée des conditions défavorables aux entreprises étrangères en Russie, quelle que soit leur décision", pointe M. Vercueil, et en cas d'abandon des activités russes, ou de départ précipité, ces sociétés "peuvent perdre beaucoup, mais ce sera une fois pour toutes", ajoute-t-il.

Ainsi, selon une analyse du Financial Times, qui a épluché les comptes annuels de 600 multinationales européennes, ces dernières ont perdu au moins 100 milliards d'euros "à la suite de la vente, de la fermeture ou de la réduction de leurs activités russes".

Renault a par exemple subi une perte sèche de 2,2 milliards d'euros et lâché un de ses principaux marchés lors de son départ de Russie en mai 2022.

Mais ce sont les majors pétrolières qui ont le plus perdu, comme BP, l'un des premiers à se désengager pleinement de Russie dès le 27 février 2022, pour une charge estimée à plus de 22 milliards d'euros.

Mauvaise image et boycott

Rester, c'est toutefois s'exposer à "des coûts réputationnels importants", relève Julien Vercueil.

"Les Ukrainiens - et en particulier Volodymyr Zelensky - ont beau jeu d'insister dès qu'ils le peuvent sur le financement que ces entreprises apportent à la guerre russe par les bénéfices qu'elles réalisent sur le territoire russe", ajoute l'économiste.

Les géants de l'agroalimentaire et de la distribution, restés en nombre en Russie, sont par exemple souvent ciblés.

"Auchan poursuit son travail en Russie, paie des impôts, finance la guerre et subit les attaques russes. Cynisme, masochisme ou stupidité ? Quittez la Russie: cet argent est trop sanglant", a écrit mercredi sur X (ex-Twitter) le ministère ukrainien de la Défense alors qu'un centre commercial du groupe a été touché par des fragments d'obus russes.

"Ces entreprises expliquent continuer leurs activités pour des raisons humanitaires mais c'est un mensonge cynique", tonne Jeffrey Sonnenfeld, professeur spécialisé dans la responsabilité sociale des entreprises à l'université de Yale, à l'origine d'une liste répertoriant les entreprises quittant la Russie (ou non).

Selon lui, non seulement ces grands groupes contribuent à faire fonctionner l'économie russe, mais en plus ils font le jeu de Vladimir Poutine en rassurant les consommateurs par leur présence.

Autant de raisons susceptibles de déclencher des boycotts chez les alliés de l'Ukraine, comme dans les pays scandinaves, où le géant américain des biscuits et friandises Mondelez n'est plus vendu par de nombreuses entreprises et institutions.

Incertitude

Pour les entreprises, continuer à exercer des activités en Russie, c'est aussi s'exposer à un cadre juridique incertain.

"Rester alors que l'environnement juridique est désormais ouvertement caractérisé par l'arbitraire et la prédation d'Etat au détriment des intérêts étrangers est dangereux", assure Julien Vercueil.

Selon un décret, la Russie peut "temporairement prendre le contrôle d'entreprises" issues de pays considérés comme "non-amicaux", indique à l'AFP Vladimir Tchikine, avocat spécialiste du droit des entreprises en Russie, rappelant qu'officiellement ces sociétés restent aux mains de leurs propriétaires étrangers.

Cet été, Danone et Carlsberg ont fait les frais de cette politique de rétorsion. Alors que les deux géants industriels étaient en passe de vendre leurs activités russes, ils ont été pris de court par l'Etat russe, qui s'est octroyé unilatéralement le contrôle de leurs actifs dans le pays.

Signe que le cadre législatif change parfois au bénéfice des sociétés, alors que les entreprises étrangères devaient obtenir une autorisation pour transférer les dividendes de leurs filiales russes à leur maison mère, cette obligation a été largement enterrée fin août.
https://www.connaissancedesenergies.org ... sie-230904

Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

par energy_isere » 26 mai 2023, 21:26

Michelin vend ses activités en Russie à un repreneur local

Depuis mars 2022, Michelin avait suspendu ses activités industrielles en Russie. Le groupe annonce vendredi 26 mai avoir vendu son usine à une société locale de distribution de pneumatiques.

GENEVIÈVE COLONNA D'ISTRIA 26 Mai 2023

La Russie, c’est fini ! Michelin tourne définitivement la page de ses activités industrielles à l’usine de Davydovo, près de Moscou. L’équipementier l’a fait savoir ce vendredi 26 mai, en annonçant la signature d’un accord avec Power International Tires LLC, qui rachète les deux sociétés locales, Michelin Russia Tyre Manufacturing Company (MRTMC) LLC et Camso CIS LLC. Partenaire connu de Michelin, Power International est l’un des principaux distributeurs de pneumatiques en Russie, présent sur l’ensemble du territoire.

[...abonnés]
https://www.usinenouvelle.com/article/m ... l.N2135817

Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

par energy_isere » 25 mars 2023, 00:05

La maison-mère de Leroy Merlin va vendre sa filiale en Russie à la direction locale

REUTERS•24/03/2023

Le groupe Adeo, maison-mère de Leroy Merlin, a annoncé vendredi son intention de céder le contrôle de sa filiale en Russie à la direction locale.

Ce processus doit permettre de préserver les emplois des 45.000 collaborateurs de Leroy Merlin dans le pays, où Adeo avait cessé tout investissement depuis le début de l'offensive de Moscou en Ukraine en février 2022.

L'opération est soumise à l'approbation des autorités compétentes en Russie, a indiqué Adeo dans un communiqué.

"Céder le contrôle de notre filiale est une décision importante et difficile", a fait valoir le directeur général d’Adéo, Philippe Zimmermann.

"Nous entamons le processus de transfert et devons soumettre le projet aux autorités compétentes en Russie. Concrètement, notre management local va engager des discussions qui pourront durer plusieurs mois", a-t-il ajouté.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... e6cb0ad3b7

Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

par energy_isere » 13 mars 2023, 22:48

Russie: Totalénergies annonce se désengager d'une importante usine de lubrifiants industriels

Article de OC BFM 13 mars 2023

Le groupe français Totalénergies a annoncé lundi à l'AFP se désengager d'une importante usine de lubrifiants automobiles et industriels, située au sud-ouest de Moscou, continuant son retrait progressif du pays annoncé dans la foulée de l'offensive militaire du Kremlin en Ukraine.

"En ligne avec nos principes d'actions énoncés le 22 mars dernier, Totalénergies a abouti à un accord de cession de son usine de lubrifiant (industriel, NDLR) et de sa filiale Totalénergies Marketing Russia à une société, créée par l'équipe dirigeante russe de la filiale", a indiqué le groupe.

"La finalisation de la cession vient de s'achever suite à l'autorisation par les autorités russes permettant la mise en œuvre effective et définitive de la vente", a-t-il ajouté.

Lourde dépréciation d'actifs

Totalénergies n'a pas souhaité communiquer le montant de la transaction.
Une source proche du dossier a indiqué à l'AFP que l'usine allait reprendre la production dans les mois qui viennent sous une marque différente et sans apport de produits ou de technologies de Totalénergies.

Inaugurée en octobre 2018 en présence du PDG de Totalénergies Patrick Pouyanné, cette usine de lubrifiants automobiles et industriels, située dans la région de Kalouga, au sud-ouest de Moscou, permettait jusque-là au groupe français de produire localement en Russie ces produits destinés au marché intérieur.
https://www.msn.com/fr-fr/finance/econo ... c86&ei=125

Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

par mobar » 12 févr. 2023, 11:31

kercoz a écrit :
11 févr. 2023, 10:40
Le pétrole d'Azer est en fait, en partie du pétrole russe (lol)....L'émission décrit la position ambigüe de l' UE qui s'assoie sur la morale qu'elle étale pour l' Ukraine. L'Inde est aussi impliqué ds cette problème à tiques
Il n'y a pas de questions de morale dans les politiques étrangères des états, seulement des questions d'intérêt bien compris!

Si l'UE arme et prête main forte à l'Ukraine pour repousser l'attaque russe sur son territoire, c'est pour affaiblir la Russie et mettre un coup d'arrêt aux ambitions impériales de Poutine

L'UE ne soutiendra l'Ukraine que tant que celle-ci restera sur son territoire, même pas sur que l'UE soutiendra une récupération de la Crimée par l'Ukraine si la population locale ne s'investit pas militairement dans sa "libération"

Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

par kercoz » 11 févr. 2023, 10:40

Pour comprendre le chateau de cartes du conflit Ukrainien, une tres bonne émission sur le conflit annexe Azermachin et Arménie:
https://www.radiofrance.fr/francecultur ... pe-6846915

""Les tensions ne faiblissent pas dans les régions frontalières de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan. Depuis deux mois, le Haut-Karabakh, que se dispute les deux pays, est coupé du monde.

Mais le conflit s'est compliqué depuis l'invasion de l'Ukraine. En effet, l'Azerbaïdjan a remplacé la Russie comme fournisseur d'hydrocarbures depuis que cette dernière est sous sanctions, et Moscou se désengage de son rôle historique de garant de la sécurité arménienne.

C'est aussi dans la société arménienne que les choses évoluent. Des franges entières de la population accusent le gouvernement de trahison, et l'appelle à renouer les liens avec la Russie, tandis que d'autres se lassent d'un conflit coûteux.

Nos invités éclairent aussi le rôle de l'importante diaspora arménienne et de sa mobilisation."""""
Le pétrole d'Azer est en fait, en partie du pétrole russe (lol)....L'émission décrit la position ambigüe de l' UE qui s'assoie sur la morale qu'elle étale pour l' Ukraine. L'Inde est aussi impliqué ds cette problème à tiques

Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

par energy_isere » 11 févr. 2023, 01:30

Russia Retaliates for Sanctions By Announcing Oil Output Cut

by Bloomberg|Bloomberg News|Friday, February 10, 2023

The move threatens to renew turmoil in the oil market.
Russia plans to cut its oil output by 500,000 barrels a day next month, following through on a threat to retaliate against western energy sanctions and sending oil prices sharply higher.

The move threatens to renew turmoil in the oil market, which had so far taken disruption to Russian supplies in stride. Delegates from other members of the OPEC+ coalition signaled they won’t boost production to fill in the gap.

Crude prices jumped on the news, with global benchmark Brent trading 2.2% higher at $86.34 a barrel by 12:22 p.m. in London. Prior to this week, the international benchmark had dropped 9% since mid-January, helping to ease inflationary concerns.

Russia’s reduction is equivalent to about 5% of its January output. The Kremlin has repeatedly hinted at such a move since the European Union and the Group of Seven industrialized countries began discussing capping the price of Russian crude and refined product exports amid the war in Ukraine.

“Russia believes that the mechanism of price caps on Russian oil and petroleum products is an intervention in market relations and an extension of destructive energy policies of the collective West,” Deputy Prime Minister Alexander Novak said in a statement on Friday. His press service confirmed that crude output will be affected by the cuts.

.........................
https://www.rigzone.com/news/wire/russi ... 4-article/

Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

par energy_isere » 05 févr. 2023, 15:00

Embargo russe sur le pétrole raffiné: vers une montée des prix à la pompe

Article de Martin Bourdin avec MM 05 fev 2023

Depuis ce dimanche, le pétrole raffiné russe ne peut plus entrer en Europe. Conséquence directe pour les consommateurs: le diesel, qui sera acheté dans des pays plus lointains, devrait augmenter encore.

L'Union européenne lance ce dimanche la deuxième phase de son embargo sur le pétrole russe. Après le pétrole brut depuis le 5 décembre, les pays de l'UE ne peuvent plus importer de produits raffinés russe par voie maritime. Le gazole, le propane, le butane, le fioul domestique, ou encore le kérosène: aucun de ces produits ne peuvent entrer en Europe, et donc en France, depuis ce dimanche matin, s'il vient de Russie.

Cela risque de poser problème surtout pour le diesel, principal produit raffiné importé en Europe depuis la Russie puisque 50% du gazole importé par l'Union européenne venait de Russie. Dans les prochaines semaines, l'absence du diesel russe pourrait se faire sentir à la pompe.

Un diesel plus cher

Jusqu'à présent, lorsqu'un Français, ou tout autre habitant de l'Union européenne, mettait dix litres de gazole dans le réservoir de sa voiture, un litre venait de Russie. Il faut donc trouver des solutions alternatives.

Les raffineurs ont eu le temps de s'y préparer et de trouver d'autres solutions d'approvisionnement comme le Moyen-Orient ou l'Inde, par exemple. Mais cela pourrait se traduire par une augmentation du prix du diesel estime Philippe Chalmin, économiste spécialiste des matières premières, qui considère que si on pourra importer du gasoil, "il viendra de plus loin et il faudra le payer plus cher."

"L'effet à la pompe, c'est que l'écart entre le SP95 et le diesel, qui est de trois à quatre centimes actuellement, devrait augmenter. Je ne serai pas étonné de voir un écart d'une dizaine de centimes en mars", explique-t-il.
Des prix en hausse mais pas de pénurie à prévoir. Les stocks sont pleins avec 90 jours de réserve. La seule cause qui pourrait provoquer une pénurie est un éventuel mouvement social d'ampleur dans les raffineries.

Mais l'objectif premier de cet embargo est de peser sur les finances de la Russie. Ce devrait être le cas. Les autres clients des grandes entreprises pétrolières russes, comme la Chine, vont lui acheter du gazole. Sauf que son prix a largement chuté, avec 30% de moins environ qu'au début de la guerre, il y a un an.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/mon ... 03ee2430e0

Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

par energy_isere » 04 févr. 2023, 01:23

L'UE parvient à un accord sur le plafonnement du prix des produits pétroliers russes

AFP le 03 févr. 2023

L'Union européenne (UE) est parvenue vendredi à un accord sur le plafonnement du prix des produits pétroliers russes, a annoncé la présidence suédoise de l'UE, deux jours avant le début d'un embargo de l'UE sur ces produits.

"Les ambassadeurs de l'UE ont approuvé aujourd'hui le plafonnement du prix des produits pétroliers russes avant une adoption définitive par le Conseil européen", ont tweeté les responsables suédois au nom de leur pays qui assure la présidence tournante de l'Union. Il s'agit d'un "accord important qui s'inscrit dans la réponse continue de l'Union européenne et de ses partenaires à la guerre d'agression russe contre l'Ukraine".

Selon des diplomates européens, l'accord comprend un prix plafond de 100 dollars le baril pour des produits plus chers comme le diesel et un autre de 45 euros le baril pour des produits moins raffinés comme le mazout.

Cet accord correspond aux propositions qu'avaient faites la Commission européenne.

Les plafonds fixés concernent les produits pétroliers russes transportés sur des bateaux de l'Union européenne (UE).

Des sources diplomatiques ont qualifié ces prix d'"équilibrés", permettant de "réduire les revenus russes tout en garantissant l'accès des pays tiers" non membres de l'UE à ces produits.

"Avec le G7, nous fixons des prix plafonds sur ces produits, pour réduire les revenus russes tout en assurant la stabilité du marché global de l'énergie", a de son côté estimé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

"Nous devons continuer à priver la Russie des moyens de faire la guerre à l'Ukraine", a-t-elle aussi dit rappelant l'entrée en vigueur dimanche de l'embargo sur les produits pétroliers russes exportés par voie maritime.

Selon d'autres sources diplomatiques, la Pologne et les Etats baltes réclamaient un niveau encore plus bas du plafond pour pénaliser davantage Moscou.

L'équation est cependant délicate, l'objectif étant --comme pour le plafonnement du pétrole brut adopté en décembre-- de restreindre les revenus de la Russie tout en s'assurant qu'elle continue à alimenter le marché mondial pour ne pas déstabiliser les échanges et provoquer une envolée des cours.

La diversité des produits pétroliers concernés, dont le prix de vente varie énormément d'un marché à l'autre, complique également la donne.

L'embargo européen sur les produits raffinés russes "va déséquilibrer davantage les marchés internationaux de l'énergie", a prévenu vendredi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, assurant que Moscou "prenait des mesures pour couvrir (ses) intérêts".

Selon un accord conclu en décembre par l'UE, les puissances du G7 et l'Australie, ces niveaux de plafonnement doivent être adoptés avant l'entrée en vigueur dimanche de l'embargo européen sur les produits raffinés russes exportés par voie maritime, pour empêcher que Moscou trouve facilement ailleurs de nouveaux acheteurs aux prix du marché.

Au-delà du plafond fixé par les Européens, il sera interdit pour les entreprises basées dans l'UE, le G7 ou l'Australie de fournir les services permettant le transport maritime, notamment l'assurance (les pays du G7 assurant quelque 90% des cargaisons mondiales).

Emboîtant le pas aux Etats-Unis et au Canada, l'UE interdit déjà depuis le 5 décembre sur son sol la quasi-totalité des livraisons de pétrole russe acheminé par voie maritime.

A cela s'est ajouté simultanément un mécanisme de plafonnement des prix approuvé par l'UE, le G7 et l'Australie, prévoyant que, dans le monde, seul le brut russe vendu à 60 dollars maximum le baril peut continuer à être livré. Au-delà, les entreprises basées dans ces pays ne peuvent plus fournir leurs services (négoce, fret, assurance, armateurs, etc.) sous peine de sanctions.
https://www.connaissancedesenergies.org ... s-230203-0

Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

par marocain » 03 févr. 2023, 15:03

energy_isere a écrit :
03 févr. 2023, 14:04
Comment l’Europe espère atténuer les effets de l’embargo sur le diesel russe
L’embargo européen sur les produits pétroliers raffinés russes débute dimanche 5 février. Pour se préparer aux effets incertains de cette nouvelle vague de sanctions, notamment pour le diesel, l’Union européenne a fait des stocks et développé les sources d’approvisionnement alternatives.

Nathan Mann 03 Février 2023 Usine Nouvelle

L’incertitude est de mise. Après avoir décrété un embargo, assorti d’un prix plafond, sur le pétrole brut issu de Russie le 5 décembre, l’Union européenne réitère dimanche 5 février en s’attaquant aux raffineries. A partir de cette date, plus aucun produit pétrolier raffiné (diesel, kérosène, essence, bitume…) russe ne devrait arriver sur le Vieux Continent par voie maritime. Un blocage dont les effets devraient surtout se faire sentir sur le diesel, en raison de la spécialisation historique de la Russie sur ce créneau. Selon le cabinet S&P Global, plus d’un quart des importations de diesel par l'Europe venait encore de Russie début 2023. L'équivalent de plus de 450 000 barils par jour ! Un chiffre déjà en forte diminution si l’on considère que le même pays représentait 46% des importations de diesel du Vieux Continent avant le début de la guerre en Ukraine.

Ruée sur le stockage
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https://www.usinenouvelle.com/article/c ... e.N2096771
des sanctions qui nous pénalisent peut être plus que les Russes.

Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

par energy_isere » 03 févr. 2023, 14:04

Comment l’Europe espère atténuer les effets de l’embargo sur le diesel russe
L’embargo européen sur les produits pétroliers raffinés russes débute dimanche 5 février. Pour se préparer aux effets incertains de cette nouvelle vague de sanctions, notamment pour le diesel, l’Union européenne a fait des stocks et développé les sources d’approvisionnement alternatives.

Nathan Mann 03 Février 2023 Usine Nouvelle

L’incertitude est de mise. Après avoir décrété un embargo, assorti d’un prix plafond, sur le pétrole brut issu de Russie le 5 décembre, l’Union européenne réitère dimanche 5 février en s’attaquant aux raffineries. A partir de cette date, plus aucun produit pétrolier raffiné (diesel, kérosène, essence, bitume…) russe ne devrait arriver sur le Vieux Continent par voie maritime. Un blocage dont les effets devraient surtout se faire sentir sur le diesel, en raison de la spécialisation historique de la Russie sur ce créneau. Selon le cabinet S&P Global, plus d’un quart des importations de diesel par l'Europe venait encore de Russie début 2023. L'équivalent de plus de 450 000 barils par jour ! Un chiffre déjà en forte diminution si l’on considère que le même pays représentait 46% des importations de diesel du Vieux Continent avant le début de la guerre en Ukraine.

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

par kercoz » 05 déc. 2022, 14:38

tita a écrit :
05 déc. 2022, 13:45

Les stocks de gaz sont remplis à 91.5% dans l'ensemble de l'Europe. C'était 95% début novembre. Pas de quoi s'affoler pour le moment donc.
Où en sont les stocks de gaz des pays européens ? La liste ...
https://www.lemonde.fr › ... › Guerre en Ukraine
14 sept. 2022 — Pour la France, le stockage, à son niveau maximal, équivaut à 28,5 % des besoins annuels. Lire aussi : Approvisionnement en gaz de la France .

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