une OPEP du gaz en gestation

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Re: une OPEP du gaz en gestation

par geopolis » 20 avr. 2010, 23:16

et hop "l'opep du gaz" s'appelant FPEG (Forum des pays exportateurs de gaz) s'est tenu en Algérie.
Le Forum des pays exportateurs de gaz adopte une déclaration en sept points - Le FPEG s'engage à parvenir à la parité des prix du gaz

Apr 20, 2010 (AllAfrica Global Media)

-- Le Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) réuni en session ordinaire hier à Oran a adopté une déclaration finale en sept points et dont a fait lecture le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, au cours d'une conférence de presse qu'il a tenue à la fin de la session. Le forum va s'atteler à mettre en oeuvre une décision de taille, celle de parvenir à la «parité des prix», c'est-à-dire à des prix du gaz indexés sur ceux du prix du pétrole. Les membres du forum n'ont cependant pas fixé de délai de la mise en pratique d'une telle décision. Ce dont tous les membres sont convaincus, c'est qu'il y a nécessité de revenir à la parité (elle existait auparavant) et dans les contrats à long terme et sur le marché spot, ainsi que l'a laissé transparaître le ministre.

Chaque pays s'y est engagé, en tout cas. Le FPEG a approuvé la mise en place d'un groupe de travail composé de représentants de pays membres et qui va travailler en étroite collaboration avec le secrétariat du forum. C'est un groupe auquel il a été demandé de mettre au point un plan de travail «quinquennal». Le FPEG a par ailleurs formulé dans sa déclaration qu'il encourage les pays consommateurs à intervenir dans l'investissement en matière d'infrastructures. Dans un autre chapitre, le forum s'est déclaré ouvert à l'adhésion d'autres pays exportateurs de gaz. Cette organisation naissante compte tenir en 2011 une réunion au sommet. La réunion d'Oran s'est terminée par l'adoption du logo du forum, un logo qui a été proposé par l'Algérie. La session d'Oran s'est tenue au centre des conventions (CCO), une structure somptueuse fraîchement réceptionnée. Cette 10e session marque une «nouvelle ère» pour les pays gaziers. C'est le propos du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, à l'ouverture de cette réunion. C'est cette session qui va permettre au FPEG de se doter d'instruments, de bons outils de fonctionnement. Point fondamental discuté lors de cette rencontre, examen de l'évolution des marchés gaziers. Le constat que le ministre a dressé est loi d'être reluisant. Les prix du gaz ont considérablement baissé et les prévisions de la demande s'annoncent moroses, «assez préoccupantes».

Chakib Khelil a avancé une donnée illustrative à ce propos : la demande gazière projetée pour 2013 sera la même que celle de 2008. Le développement spectaculaire de la production non conventionnelle ajoutée aux nouvelles technologies d'extraction de gaz, notamment aux Etats-Unis, vont peser énormément sur la physionomie des marchés et, du coup, sur les prix. Inévitablement, cela va limiter les besoins en GNL sur le marché, et dégager des surplus en gaz, a-t-il dit. Les membres du FPEG ont, en outre, exprimé des craintes concernant les contrats à long terme, car les volumes de GNL exportés dans le cadre de ces contrats ont été «réduits», selon les termes du ministre. Ce dernier a par ailleurs, mis en relief la régulation, les coûts et les risques prônés par les pays consommateurs. On doit rester «plus vigilants», a-t-il noté. Le FPEG constitue un espace de rencontres, un lieu de concertation dans l'objectif d'édifier des relations solides entre ses membres, a souligné Chakib Khelil. La session d'hier s'est déroulée en présence des ministres de Pétrole de l'Iran, de l'Egypte, de la Russie, du Nigeria et du Qatar. Le Venezuela s'y est fait représenter par son vice-ministre, la Libye par une délégation. Le FPEG réunit onze pays membres (Algérie, Qatar, Russie, Iran, Egypte, Libye, Nigeria, Bolivie, Guinée équatoriale, Venezuela, Trinité-et-Tobago), des pays observateurs (Norvège, Kazakhstan) ou invités (Angola, Yémen). L'Algérie a soumis à l'appréciation du forum une proposition jugée «intéressante» dont la substance s'articule autour de la révision du volume de production et de l'offre. Selon le ministre de l'Energie et des Mines, cette proposition pourrait assurer un équilibre entre les prix sur le marché libre (environ 4 dollars) et les prix adoptés pour les contrats de vente à long terme (entre 7 et 8 dollars). Sauf qu'une réduction de l'offre gazière paraît, aux yeux d'observateurs, difficile à concrétiser, du fait que des pays membres de forum, à l'image du Qatar, sont liés par d'importants contrats avec des pays consommateurs. Le ministre qatari de l'Energie, Abdallah Ben Hamad El Attiya, avait précisé dimanche dernier que son pays était «proche» de la proposition de l'Algérie, notamment sur la question d'un prix juste du gaz. Il a eu cette déclaration : «Nous sommes tous en rapprochement et d'accord sur tous les sujets. Nous sommes toujours d'accord sur les objectifs et les stratégies servant nos intérêts, les intérêts des pays producteurs.» Et d'ajouter que «le plus important est d'arriver à établir un prix raisonnable pour le gaz, un prix indexé sur celui du pétrole». Le ministre qatari avait cependant affirmé, début avril, que la question n'est pas de «réduire ou non la production» de gaz.

Selon lui, ce qui compte, c'est la question des ventes sur le marché spot. Et de trancher : «Le Qatar n'envisage pas de réviser ses accords d'exportation», expliquant que le Qatar a des contrats à long terme avec des «obligations pour le vendeur et l'acheteur». Le ministre russe de l'Energie, Serguei Shmatko, a également évoqué avant la réunion en question la nécessité de ce «prix juste du gaz». «Les pays membres du forum sont décidés à faire face à la chute des prix», a-t-il ajouté.

Le Yémen et l'Angola veulent adhérer au FPEG

Le Yémen et l'Angola ont affiché hier leur volonté d'adhérer au Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG). Ainsi, à partir d'Oran, le ministre yéménite du Pétrole, M. Amir Al Aidarous, a indiqué que son pays cherchait à intégrer le FPEG : «Nous Å"uvrons actuellement à intégrer ce forum en vue de défendre les intérêts des pays producteurs de gaz, appelés à rejoindre ce type d'espace.» Pour sa part, le ministre angolais du Pétrole, M. José Maria Botelho de Vasconcelos, a avancé que son pays réfléchit à une entrée dans le forum : «Actuellement, nous sommes un membre observateur, nous allons analyser l'éventualité de cette adhésion car nous avons commencé les activités de production de gaz. Nous sommes ici [à Oran] pour faire le premier contact avec l'organisation.»

Re: une OPEP du gaz en gestation

par energy_isere » 24 déc. 2008, 00:51

Aerobar a écrit : Ca va être intéressant, la situation gazière autour de Noël !
nous y voila !
Naissance d'une "Opep du gaz", siège social au Qatar

Les principaux pays exportateurs de gaz se sont dotés mardi d'une organisation officielle, dont le siège sera au Qatar et qui se rapprochera d'une "Opep du gaz", cependant que les pays consommateurs redoutent qu'une telle structure n'influe sur les prix.

"Une nouvelle organisation est née aujourd'hui. La charte a été adoptée. Le siège social sera au Qatar", a déclaré dans la soirée le ministre russe de l'Energie, Sergueï Chmatko, à l'issue d'une rencontre à Moscou du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG).

Cette charte définit des règles pour les membres du FPEG, qui était jusqu'ici une organisation informelle, fondée en 2001 à Téhéran, et dont les membres se réunissaient une fois par an.

Le Forum réunit une quinzaine de pays dont la Russie, premier producteur mondial de gaz, l'Iran, le Qatar, l'Algérie et le Venezuela. Outre Doha, Saint-Pétersbourg et Téhéran étaient également candidats pour accueillir le siège de l'organisation.

Plusieurs participants à cette rencontre se sont efforcés de convaincre que le but de leur réunion était de finaliser et d'approuver une charte et non de créer un cartel du gaz sur le modèle de l'Opep.

"Nous aimerions à nouveau insister sur le fait qu'il n'y a aucune raison d'associer directement" la nouvelle organisation créée à l'Opep, a souligné M. Chmatko.

"C'est pourquoi nous n'allons certainement pas discuter aujourd'hui de la nécessité de se mettre d'accord sur les niveaux d'extraction de gaz. Nous avons une vision plus large", a-t-il ajouté.

"Le but de la rencontre est de faire (du FPEG) un format plus organisé", a insisté le vice-président de Gazprom, Alexandre Medvedev.

.......
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... ws=6215604

Re: une OPEP du gaz en gestation

par Aerobar » 22 oct. 2008, 22:47

Ajoutons à cela que tous les projets de terminaux méthaniers vont pâtir de la crise financière actuelle. Poweo annonce par exemple discrètement qu'"on a encore suffisamment de capitaux pour les prochains mois et jusqu'en 2010 mais à condition peut-être de lisser certains de nos investissements. On a investi plus de 400 millions d'euros en 2008, je pense qu'il va falloir que l'on cible les principaux projets sur 2009"

Et l'hiver qui s'annonce plus froid que la moyenne... Ca va être intéressant, la situation gazière autour de Noël !

Re: une OPEP du gaz en gestation

par energy_isere » 22 oct. 2008, 20:57

en Français ce coup ci : :)

http://afp.google.com/article/ALeqM5j-R ... ls3SM_nvEA
L'Iran, le Qatar et la Russie forment une "troïka" du gaz


TEHERAN (AFP) — L'Iran, le Qatar et la Russie, gros producteurs de gaz, sont convenus mardi de former une "troïka" ayant pour objectif de dynamiser l'assemblée des exportateurs de gaz, sans la transformer pour autant en cartel sur le modèle de l'Opep.

"Le dialogue tripartite peut être très utile pour l'ensemble du marché gazier", a affirmé le président du géant gazier russe Gazprom, Alexeï Miller.

Le responsable, qui s'exprimait à Téhéran aux côtés des ministres iranien du Pétrole Gholam Hossein Nozari et qatari de l'Energie Abdallah ben Hamad al-Attiyah, a ajouté qu'ils allaient se "rencontrer régulièrement dans le cadre de cette "troïka" ".

La prochaine rencontre est prévue à Moscou d'ici "trois à quatre mois", selon M. Miller.

......

Re: une OPEP du gaz en gestation

par energy_isere » 22 oct. 2008, 20:53

Russia, Iran and Qatar announce cartel that will control 60% of world's gas supplies

Western concerns about global energy markets hit new heights last night when Russia, Iran and Qatar said they were forming an Opec-style gas cartel.

The move by the three countries, which control 60% of the world's gas reserves, was met with immediate opposition from the European commission, which fears the group could drive up prices.


Alexey Miller, chairman of Russia's Gazprom, said they were forming a "big gas troika" and warned that the era of cheap hydrocarbons had come to an end.

"We are united by the world's largest gas reserves, common strategic interests and, which is of great importance, high cooperation potential in tripartite projects," he explained. "We have agreed to hold regular - three to four times a year - meetings of the gas G3 to discuss the crucial issues of mutual interest."

Miller's comments, likely to increase pressure on the west to accelerate developments in wind and other renewable energy alternatives, followed a meeting in Tehran with Gholamhossein Nozari, Iran's petroleum minister, and Abdullah bin Hamad al-Attiyah, Qatar's deputy prime minister and oil and energy minister.

Miller said the group was establishing a technical committee comprised of specialists and experts to discuss the implementation of joint projects embracing the entire value chain from geological exploration to marketing.

The Russians avoided the word cartel but the Iranians spelled it out clearly. "There is a demand to form this gas Opec and there is a consensus to set up gas Opec," Nozari told a news conference.

With Opec due to meet on Friday to look at ways of driving up oil prices, Miller said fossil fuels were going to cost more. "We share the opinion that oil price fluctuations don't put in question the fundamental thesis stating that the era of cheap hydrocarbons has come to an end."

The European commission said last night that it would oppose the creation of any organisation that could restrict competition. "The European commission feels that energy supplies have to be sold in a free market," said its spokesman, Ferran Tarradellas Espuny.

The west already suspects that Russia and Iran are happy to use energy to pursue political goals. The cutting off of gas by Moscow to Ukraine in the middle of a political and commercial spat caused outrage and worry in western Europe.

For its part, Iran, in its stand-off with world powers over its nuclear programme, has threatened to choke off oil shipments through the Persian Gulf if it is attacked.

A gas cartel could extend both countries' reach in energy and politics, particularly if oil prices bounce back to the highs seen this year, prompting politicians, businesses and consumers to look toward cleaner-burning natural gas and other alternative fuels.

The gathering in Iran needs to be ratified by further meetings in Qatar and Russia but is the most significant step toward the formation of such a group since Iran's supreme leader, Ayatollah Ali Khamenei, raised the idea in January 2007.

The European Union depends on Russia for nearly half of its natural gas imports. Moscow, which controls many of the pipelines from Russia and central Asia, already has a tight hold on supplies.

"To try to manoeuvre the supply makes perfect sense," said James Cordier, president of the US-based Liberty Trading Group and OptionSellers.com. "Just because it doesn't have the clout of oil, it's still in their best interest to deliver natural gas where it needs to go and manage supply in order to help manage the price."

Liquefied natural gas, a rapidly growing segment of the market, could be traded as a commodity similar to oil and the move by Russia, Iran and Qatar appears to anticipate that, said Konstantin Batunin, an analyst with Moscow's Alfa Bank.

"My take is that it is just a commitment to create something in the future," he said. "It's just a first step."
http://www.guardian.co.uk/business/2008 ... iran-qatar

Re: une OPEP du gaz en gestation

par Seiya » 01 mars 2008, 22:46

A propos du gaz, un article bien flippant sur TOD :
North American Natural Gas Production and EROI Decline

Re: une OPEP du gaz en gestation

par kercoz » 29 févr. 2008, 21:41

"""Le pic du gaz n'est pas pour demain"""
juste apres demain
de plus gaz de fr a negocié avé les russes ......indexé au petrole !

Re: une OPEP du gaz en gestation

par energy_isere » 29 févr. 2008, 21:12

fletcher a écrit :Donc si je comprends bien, on roulera au Gaz dans le futur, non ?
En cas d'achat d'une nouvelle voiture, faut mieux une essence transformable au GPL
Le pic du gaz n'est pas pour demain ;)
Désolé pour les "contre la voiture ", c'est pas à 60 ans avec une espérance de vie d'environ encore 16 ans, que je vais commencer à faire du vélo.
Juste réaliste O:)
Heu, la , dis tu serais pas en train de confondre le GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié) avec le Gaz Naturel ?

Parce que ca n' a rien à voir.

"Les voitures au Gaz naturel " http://forums.oleocene.org/viewtopic.ph ... 05&start=0

"Voitures au GPL" http://forums.oleocene.org/viewtopic.php?f=15&t=1608

bonne lecture ;)

Re: une OPEP du gaz en gestation

par fletcher » 29 févr. 2008, 21:07

Donc si je comprends bien, on roulera au Gaz dans le futur, non ?
En cas d'achat d'une nouvelle voiture, faut mieux une essence transformable au GPL
Le pic du gaz n'est pas pour demain ;)
Désolé pour les "contre la voiture ", c'est pas à 60 ans avec une espérance de vie d'environ encore 16 ans, que je vais commencer à faire du vélo.
Juste réaliste O:)

Re: une OPEP du gaz en gestation

par Seiya » 29 févr. 2008, 10:39

Sur bakchich.info :
Energie : bientôt "l'Opep" du gaz
La Russie est plus que jamais déterminée à créer un « Opep du gaz ». L’Iran a donné son accord. Aujourd’hui, l’Algérie, qui tergiverse depuis un an, semble prête à se lancer dans cette aventure qui dérange les Etats-Unis et l’Europe. [...]

par Environnement2100 » 12 déc. 2007, 11:51

OPEP du gaz: l'Algérie refuse de coopérer avec Gazprom (Nezavissimaïa gazeta)
15:12 | 11/ 12/ 2007
MOSCOU, 11 décembre - RIA Novosti. Sonatrach, grande société nationale algérienne d'hydrocarbures, a proclamé non valables les accords conclus avec la compagnie russe Gazprom. Les experts sont certains que l'idée de créer une "OPEP du gaz", grâce à laquelle la Russie avait essayé d'intimider l'Europe, s'est avérée irréalisable, lit-on mardi dans le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
http://fr.rian.ru/business/20071211/91854397.html

par Tiennel » 12 avr. 2007, 23:09

Pas d'OPEG, mais c'est tout comme, si l'on en crroit cet autre article :
Energie-Match, euh non je veux dire Enerzine a écrit :Lors du dernier forum des pays producteurs de gaz, qui s'est tenu lundi à Doha, la quinzaine de pays membres n'excluent pas une hausse des prix gaziers à l'avenir.

Mardi, le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis et président en exercice de l'OPEP, a déclaré "L'époque du gaz bon marché est à jamais révolue. Les prix du gaz s'approchent de ceux du pétrole. Ils se fondent désormais essentiellement sur l'offre et la demande".

Le ministre s'est dit convaincu que le prix du gaz monterait parallèlement à la croissance accélérée de l'économie mondiale et a qualifié la période actuelle "d'âge d'or du gaz".

Concernant les craintes des pays consommateurs de gaz au sujet de la coordination des actions entre les pays producteurs, il a répondu qu'il ne voit pas de menaces dans l'alliance des producteurs de gaz. Les producteurs et les consommateurs de gaz sont des "partenaires" pour qui le compromis revêt "une importance extrême".

par phyvette » 12 avr. 2007, 22:53

L'idée d'une "OPEG" abandonnée
En réunion à Doha au Quatar depuis hier, les grands pays exportateurs de gaz ont semble-t-il abandonné l'idée de création d'une Opep du gaz au profit de coopération renforcées entre les états............
..................La réunion de Doha a cependant débouché sur des accords de coopérations renforcés, notamment entre la Russie et l'Algérie. La Russie qui dispose d'une des plus grandes réserves de gaz, espère donc quant à elle jouer sur tous les tableaux.
Phyvette

par phyvette » 09 avr. 2007, 19:38

Environnement2100 a écrit :Le gaz ne se vend absolument pas comme le pétrole ; il n'est même pas concurrent de celui-ci, tant que des unités GTL n'existent pas en quantité - et à mon avis, elles ne seront jamais assez nombreuses pour peser dans cette direction. Le gaz se vend donc pour ce à quoi il est bon : un simple fournisseur de calories ou d'hydrogène, dégageant moitié moins de CO2 que le charbon.


L'article rappelle une autre caractéristique qui différencie les deux produits : la constante de temps. Autant on commande du pétrole pour les 6 mois qui viennent, autant on achète du gaz pour les 20 ans qui suivent. L'utilisation du gaznat exige des investissements importants, qui ne peuvent présenter le moindre intérêt si la fourniture et son prix sont aléatoires ; c'était vrai quand le commerce du gaz a commencé, ça le sera pour plusieurs décennies.
Voici un article de El Annabi qui aurait été écrit par E2100 de je n'en serais pas surpris . A lire si vous doutez encore de son argumentaire. Mais qui oserait ?Image
Viktor Khristenko, a déclaré, lors d’une conférence de presse vendredi, qu’on ne pourra pas voir un marché mondial du gaz ni une organisation du gaz similaire à l’Opep avant 10 ou 15 ans............
En effet, contrairement au pétrole, les prix du gaz sont plus compliqués à manipuler. Pour la bonne raison que les prix sont établis, certes, en fonction de l’évolution du prix du pétrole, mais par le biais de contrats, établis entre producteurs et clients, sur une très longue période, de quinze ou vingt ans..............
Du coup, peu de gaz est échangé de gré à gré sur le marché, à New York par exemple (10% seulement). Une approche partagée par le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) Claude Mandil qui s’est dit "peu inquiet", indiquant qu’il "ne voyait pas comment il serait possible de transposer au marché du gaz le mécanisme mis en place par l’OPEP pour le pétrole".............

par Environnement2100 » 09 avr. 2007, 08:03

Jägermeifter a écrit : Par ces sociétés de vente, elle peut avoir un impact direct et rapide sur le marché (surtout si il existe certaines tensions sur les marchés et dans les ambassades)?
Il me semble que les producteurs veulent une part du gateau de la distribution au consommateur, parce que c'est là qu'il y a un bénéfice intéressant, selon la vieille règle de marketing qui dit que plus on se rapproche du consommateur final, plus c'est juteux ; cette règle s'applique bien à l'énergie.
Si il devait y avoir un manque de gaz sur le marché ("accident", attentats, manque d'investissements dans la production, guerre en Iran, etc.), certains pays consommateurs pourraient être dans l'obligation de changer leur plans d'acheminement, en utilisant les gazoducs ou terminaux gaziers de pays voisins et en changeant de pays producteur (même si ce changement est mineur sur la consommation globale du pays). De nouveaux contrats seraient alors créés à ce moment, à des conditions fixés à ce moment ?
Tout dépend de la situation géoéconomique du pays. La France est actuellement alimentée par plusieurs pipes, et bientôt 4 terminaux LNG : un "accident" ne péserait pas lourd, et conduirait essentiellement le pays fournisseur "accidenté" à perdre beaucoup d'argent, car il y a évidemment des pénalités de retard (de livraison) dont le montant dépasse vite les bénéfices d'une décennie. Si cela devait arriver à la France, elle serait effectivement obligée de se fournir sur le marché spot, à un prix non contrôlé ; mais il est probable que l'application des pénalités au fournisseur défaillant rendrait l'opération neutre, ou éventuellement, bénéficicaire. On a un peu trop insisté sur la situation de l'Ukraine, qui avait fait zéro investissement dans le gaz, donc aucune porte de sortie, et qui se faisait fournir par un seul fournisseur, par un seul tuyau, et à un prix inférieur au prix de revient.

Tous les articles qui soulignent la dépendance croissante de l'Europe vis-à-vis du gaz russe viennent des USA, et doivent donc être pris avec précautions.
Les pays producteurs ont tout à gagner de s'arranger entre eux, pour ne pas être en concurrence frontale sur la vente, et pour pouvoir organiser à l'avance certaines modifications sur le marché et un "nouvel ordre mondial". Je ne crois pas que Putin ne puisse avoir cette idée en tête.
Sans doute, mais s'arranger comment, sur quelle base ? Tant qu'une base n'est pas trouvée, un "arrangement" ne pèse pas lourd.
Dernière question : qu'en est il de la Chine niveau gaz? Ont ils la même croissance de la consommation que pour le pétrole ou les métaux, et quels acheminements prévoient ils (LNG, gazoducs de Sakhaline ou d'Uzbekistan, autre ?) ? Leur industrie va avoir besoin de pas mal de gaz, non?
La Chine est la plus grande puissance du 21e siècle, c'est la dernière personne avec qui je voudrais avoir des relations difficiles. Elle est aussi un exercice permanent de géoéconomie. Si tu traces des cercles à partir de certains points de ses frontières, tu te rends compte que la Chine est le seul, ou principal client, pour
- presque toute la Sibérie
- presque toute l'Asie Centrale

Certains pays sont quasiment condamnés à vendre leur gaz à la Chine. En revanche, les pipes nécessaires sont fréquemment de l'ordre de 5000 km : ça ne donne pas envie. La Chine est donc en position d'exiger le prix qu'elle veut. Mais la politique de la Chine est plus complexe : son énorme production de charbon lui évite une boulimie de gaz ; elle ne trace des pipes que pour autant que ça l'aide à désenclaver ses régions centrales.

La Chine vient de passer una accord avec la Corée, pour représenter celle-ci dans certains achats, ce qui lui donne encore plus de poids, et embête les Japonais.

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