Vaches / bétail CO2 et méthane

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Re: Vaches / bétail CO2 et méthane

par energy_isere » 08 déc. 2023, 23:23

L'élevage produit 12% des émissions humaines de gaz à effet de serre, selon la FAO

AFP•08/12/2023

L'élevage est à l'origine de 12% des émissions de gaz à effet de serre causées par les humains et son impact sur le climat s'aggravera si rien n'est fait puisque la demande mondiale en viande va augmenter, indique vendredi l'organisation pour l'agriculture FAO.

Pour réduire les émissions du secteur, l'agence onusienne préconise avant tout d'augmenter la productivité de l'ensemble de la chaîne, de changer l'alimentation des animaux et d'améliorer leur santé.

Elle évoque aussi dans un rapport la réduction de la consommation de viande comme une piste, mais à la portée limitée.

En 2015, année de référence, l'élevage a produit 810 millions de tonnes de lait, 78 millions de tonnes d’œufs et 330 millions de tonnes de viande, détaille l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.

Depuis la production de l'alimentation des animaux jusqu'aux portes des magasins, cela a conduit à l'émission de 6,2 gigatonnes (Gt) d'équivalent CO2, la FAO mesurant le méthane, le protoxyde d'azote et le dioxyde de carbone.

Les bovins sont la principale source d'émissions (62%), suivis par les porcs (14%), les poulets (9%), les buffles (8%) et les moutons et chèvres (7%).

Du côté des denrées produites, la viande est la plus grosse source (67%), devant le lait (30%) et les œufs (3%).

Les émissions directement liées à l'élevage, depuis les rots des bovins jusqu'à la fermentation du fumier, représentent 60% du total.

Dans les émissions indirectes, la FAO a comptabilisé la fabrication des engrais et pesticides pour la production du fourrage, le transport et la transformation des animaux, mais aussi la conversion de forêts en pâture ou en champs destinés au fourrage.

Entre la croissance de la population mondiale et celle de la demande moyenne par habitant, la consommation en protéines animales devrait augmenter de 21% entre 2020 et 2050, anticipe l'agence.

Pour répondre à cet appétit en évitant d'augmenter le nombre de bêtes, plusieurs recommandations sont avancées.

Le plus efficace selon la FAO est d'augmenter la productivité sur l'ensemble de la chaîne, en utilisant par exemple diverses techniques pour gonfler le volume de lait produit par vache ou en abaissant l'âge auquel les animaux sont envoyés à l'abattoir.

- Recommandations nutritionnelles -

Viennent ensuite l'évolution de l'alimentation des animaux, puis l'amélioration de leur santé qui permet non seulement d'augmenter leur productivité mais aussi de réduire le taux de mortalité.

La sélection de certains traits génétiques, l'apport d'additifs pouvant jouer sur la digestion ou la réduction du gaspillage sont aussi recommandés.

La FAO évoque également la réduction de la consommation de la viande, mais en soulignant que son impact est limité si la viande est par exemple remplacée par des légumes cultivés en serre ou des fruits hors saison transportés par avion.

Si les habitants devaient suivre les recommandations nutritionnelles officielles, cela conduirait généralement dans les pays riches à une moindre consommation de viande et donc à une baisse des émissions, constate la FAO.

Mais dans les pays à revenus moyens, la baisse des émissions liées à la viande serait en grande partie contrebalancée par l'augmentation des émissions liées aux fruits, légumes et fruits à coques poussant en partie en serre.

Dans les pays aux revenus faibles, il est souvent recommandé d'augmenter sa consommation de protéines aussi bien végétales qu'animales.

Élever une vache dans un parc d'engraissement aux États-Unis tend à produire moins d'émissions par bête qu'en Afrique sub-saharienne, remarque par ailleurs la FAO. La marge d'amélioration est donc plus importante dans les pays aux revenus faibles et moyens en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie.

Toutefois, "il ne s'agit pas de promouvoir l'intensification à tout prix dans ces régions, mais plutôt de s'inspirer des systèmes ayant des intensités d'émissions relativement plus faibles", souligne l'agence, pour qui toute solution doit s'adapter au contexte et prendre en compte les possibles effets indésirables.

Une autre agence onusienne, le Programme pour l'environnement (PNUE), a de son côté publié vendredi un rapport sur les options alternatives à la viande et aux produits laitiers, à base de plantes ou de nouvelles technologies, comme possible source de réduction des émissions de l'agroalimentaire.

A condition toutefois, souligne le PNUE, que l'énergie utilisée pour leur production soit bas carbone.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 36cda0beaa

Re: Vaches / bétail CO2 et méthane

par alain2908 » 24 mai 2023, 15:34

l'objection présentée par la profession d'une absence de baisse de demande pour ne pas s'engager dans une baisse de l'offre est interessant.

Il ne remet pas en question le fait que l'élevage bovin est un facteur important d'émission de CO2 et que par conséquent, il faut le traiter.
Il conviendrait donc que les pouvoirs publics le saisissent pour mener une politique visant à faire baisser la demande.
Soit par de la communication, soit par de l'incitation financière (taxe carbone en GMS et à la frontière)... mais je ne sens pas notre gouvernement aller dans ce sens.
il est plutot parti pour mettre en place un grand plan "clim pour tous".

Re: Vaches / bétail CO2 et méthane

par kercoz » 24 mai 2023, 11:45

L'élevage est le seul moyen de valoriser certains terrains ( pauvre, pentus, salés, trop morcelés, jachère ...etc
Pourquoi ne pas limiter l'élevage à ces seuls terrains ? C'est stupide d' utiliser des surfaces de qualité maraichère à des bestiaux hypertrophiés.

Re: Vaches / bétail CO2 et méthane

par energy_isere » 24 mai 2023, 00:41

Les éleveurs "blessés" par la recommandation de réduire le cheptel bovin pour le climat

AFP•23/05/2023

Les éleveurs ressentent comme une "vraie blessure" la recommandation de la Cour des comptes de "définir une stratégie de réduction" du cheptel bovin pour diminuer l'empreinte carbone de la France, a déclaré mardi à l'AFP le président du syndicat agricole FNSEA.

"On est particulièrement agacés du procès qui est fait à l'élevage français", affirme Arnaud Rousseau.

Lundi, alors que la Première ministre Elisabeth Borne présentait les réductions d'émissions de gaz à effet de serre à atteindre dans tous les secteurs d'ici à 2030, la Cour de comptes a recommandé dans un rapport de "définir et rendre publique une stratégie de réduction" du cheptel bovin pour respecter les engagements climatiques de la France.

"Lire que votre activité doit cesser ou largement diminuer, c'est très compliqué pour des éleveurs" déjà de moins en moins nombreux, estime Arnaud Rousseau, assurant que cette mesure était "vécu(e) comme une vraie blessure".

Il reproche aussi au ministre de l'Économie Bruno Le Maire un "tweet ravageur", le 17 mai, à l'occasion d'une visite d'usine de l'entreprise Happyvore, qui commercialise des substituts à la viande. Le ministre avait écrit: "Le saviez-vous ? 100g de protéines végétales génèrent de 60 à 90 % de gaz à effet de serre en moins que 100g de protéines animales."

Les éleveurs ont, selon le président de la FNSEA, "un sentiment d'abandon (...) de stigmatisation" sur l'autel de la décarbonation.

L'élevage bovin pèse pour 11,8% des émissions de la France. Les vaches, en digérant, produisent naturellement du méthane, un gaz au pouvoir très réchauffant.

Le syndicat majoritaire FNSEA défend un "élevage corrélé au marché, aux besoins de consommation et à ce stade on a peu ou pas de baisse". Dans le même temps, la production nationale de viande rouge a déjà baissé du fait d'arrêts d'activité (-10% de vaches à lait et à viande en six ans), et les importations progressent.

Pour Arnaud Rousseau, l'élevage français peut réduire ses émissions via l'innovation - des additifs dans la ration des vaches promettent de réduire la production de méthane - et sans avoir besoin de pousser des éleveurs à arrêter. La "pyramide des âges" présage naturellement d'un moindre nombre d'éleveurs et donc de têtes de bétail.

Il rappelle par ailleurs que les prairies pâturées par les vaches captent du carbone. Or "personne ne conservera des prairies si on n'a pas de vaches à mettre dessus", met-il en garde.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 3f362d5604

Ah tiens j'ai pris le plat végétarien ce midi à la cantine.

Re: Vaches / bétail CO2 et méthane

par Jeudi » 20 oct. 2022, 14:31

energy_isere a écrit :
20 oct. 2022, 09:46
un projet du gouvernement de taxer les émissions de gaz à effet de serre du bétail.
Amis environnementalistes: chaque fois que vous défendez une taxe (plutôt qu’un chèque redistributif profitant a la majorité des gens), vous facilitez la tâche des lobbyistes fossiles.

Et comment on fait pour qu’une taxe redistributive profite à une majorité? Cela se fait tout seul. La pollution, c’est comme la richesse: la plupart ont moins que la moyenne, donc un cheque moyen par personne sera essentiellement payé par les gros pollueurs plutôt que par l’agriculteur moyen qui en arrache pour joindre les deux bouts.

Bienvenue, y’a pas de quoi, ça m’a fait plaisir.

Re: Vaches / bétail CO2 et méthane

par energy_isere » 20 oct. 2022, 09:46

Nouvelle-Zélande: des tracteurs dans les villes contre la taxation des pets de vache

AFP•20/10/2022

Des fermiers, certains au volant de leur tracteur, ont manifesté jeudi dans les grandes villes de Nouvelle-Zélande contre un projet du gouvernement de taxer les émissions de gaz à effet de serre du bétail.

Engins agricoles et 4X4 ont convergé vers Wellington, Auckland, Christchurch et d'autres agglomérations de l'archipel, les participants demandant au gouvernement de centre-gauche de renoncer à son projet de taxer "les pets et les rots" émis par les animaux d'élevage.

La semaine dernière, la Première ministre Jacinda Ardern a révélé un plan visant à mettre en place un impôt de ce type, ce qui constituerait une première mondiale.

Des milliers d'agriculteurs se sont rassemblés jeudi, brandissant des pancartes sur lesquelles était écrit la politique "pue".

"La plupart des fermiers en ont assez", a expliqué à Wellington Chris, un manifestant qui n'a souhaité donner que son prénom. "Il devient difficile de poursuivre une activité agricole et le gouvernement ne nous soutient pas vraiment - c'est difficile en ce moment".

Les gaz, comme le méthane, naturellement émis sous forme de pets et de rots par les 6,2 millions de vaches et 26 millions de moutons néo-zélandais, ainsi que le protoxyde d'azote contenu dans l'urine du bétail, figurent parmi les plus gros problèmes environnementaux du pays.

Le méthane est moins abondant et ne reste pas aussi longtemps dans l'atmosphère que le dioxyde de carbone, mais il constitue un facteur beaucoup plus puissant contribuant au réchauffement climatique.

Ce composé chimique est responsable d'environ 30% du réchauffement de la planète depuis la Révolution industrielle, estiment les scientifiques, bien qu'il ne représente qu'une fraction de la composition du gaz à effet de serre.

Cette taxe est nécessaire pour ralentir le changement climatique, a fait valoir Mme Adern. Elle pourrait même bénéficier aux agriculteurs, qui pourront ainsi vendre une viande plus onéreuse, car respectueuse du climat.

- Un possible compromis? -

Elle a également laissé entrevoir la possibilité de trouver un compromis.

"Nous sommes en train de discuter avec nos agriculteurs et nos producteurs de denrées alimentaires pour trouver la meilleure solution possible", a-t-elle déclaré à la presse jeudi à Auckland.

Bryan McKenzie de Groundswell NZ, l'organisation à l'origine de cette manifestation a qualifié cette taxe "punitive", estimant qu'elle constituait une "menace pour les communautés rurales".

"Après des années de simili consultation, le gouvernement a renoncé à toute faux-semblant en faveur d'une politique équitable et viable en matière d'émissions agricoles".

Si le gouvernement espère que cette taxe réduira les émissions du bétail de 20%, M. McKenzie redoute que toute "réduction sera remplacée par des agriculteurs étrangers moins efficaces".

Des personnes ne travaillant pas dans le secteur agricole ont également pris part aux manifestations. Ainsi à Dunedin, une ville du sud de l'archipel, on pouvait lire "La taxe agricole nous affecte tous".

Dans un communiqué commun, plusieurs maires de régions reculées de la côte ouest de la Nouvelle-Zélande ont déclaré qu'ils "soutenaient fermement" le mouvement de contestation.

Les écologistes affirment que les fermiers néo-zélandais sont pris entre deux feux.

"Le secteur rural et agricole de ce pays a été durement touché par des inondations, des violentes tempêtes intenses et sécheresses rien que cette année", a déclaré Emily Bailey du l'organisation Climate Justice Taranaki. "La situation ne fait qu'empirer. Les agriculteurs peuvent soit s'adapter et réduire rapidement leurs émissions, soit souffrir davantage, comme tout le monde", a-t-elle déploré.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... a7a0288a3e

Re: Vaches / bétail CO2 et méthane

par Jeudi » 16 sept. 2022, 17:41

A garder dans un coin de tête, il y a une controverse sur l’utilisation des bovins pour régénérer les sols. Tout le monde est d’accord que ca donne des sols appétissants, la controverse est si oui ou non les meilleures pratiques de pâturage (rotations intensives, engrais vert, absence de labour et de pesticide, etc) permettent de compenser entièrement (ou presque pas, selon les auteurs) les rots méthaniers.

https://www.quebecscience.qc.ca/environ ... r-carbone/
https://www.polytechnique-insights.com/ ... -lelevage/

Re: Vaches / bétail CO2 et méthane

par energy_isere » 15 sept. 2022, 09:13

Elevage: pour moins polluer, le défi de produire autant avec moins de vaches

AFP le 15 sept. 2022

Élevage et réchauffement climatique font-ils bon ménage ? Responsable de plus de 14% des émissions de CO2 dans le monde, au salon international de l'élevage (Space) à Rennes, scientifiques et éleveurs défendent pourtant son rôle et les pistes pour être moins polluant.

L'élevage, bovin en particulier, représente "au niveau mondial 14,5% des émissions de gaz à effet de serre et c'est 10% au niveau européen", relève Jean-Louis Peyraud, directeur de recherche à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae).

En cause: le méthane qu'émettent les vaches à l'issue de leur digestion.

"Quand l'animal se nourrit, il va libérer de l'hydrogène dans le rumen", le premier estomac des ruminants où se déroule le processus de fermentation.

"Si on ne veut pas que les vaches gonflent comme un ballon de baudruche, il faut qu'elles puissent l'expulser, alors ses bactéries le transforment en méthane, que les vaches expulsent par éructation", poursuit le chercheur.

Dans le sillage des objectifs de réduction des gaz à effet de serre, "on admet que le secteur agricole devra baisser" ses émissions, "mais moins que le secteur industriel... c'est plus facile d'agir sur un gazoduc que sur une vache laitière", note M. Peyraud.

-Moins de vaches et autant de production -

Parmi les leviers déjà existants, rallonger la durée des carrières des vaches, laitières notamment, pour réduire les effectifs des troupeaux tout en maintenant le même niveau de production.

La première économie se fait dès l'insémination des vaches, en procédant au "sexage génétique", qui permet de séparer les embryons mâles et femelles pour contrôler le sexe du veau à naître et n'avoir que des animaux recherchés, défend Rudy Muller, directeur général de Sexing Technology France, spécialisée dans cette filière.

Ensuite, "quand on améliore la performance technique, on améliore aussi l'aspect écologique", en sélectionnant des animaux plus producteurs et plus résistants aux maladies, fait-il valoir.

Mais en France, la durée moyenne de la carrière d'une vache laitière est de deux ans et demi, alors qu'elle atteint généralement ses meilleures capacités de production lors de sa troisième et sa quatrième année de production.

Alors, "mieux vaut avoir dix vaches produisant 10.000 litres que 16 qui en font 6.000, ce qui évitera d'élever des animaux pour renouveler les animaux qui partent à l'abattoir", estime-t-il.

Sur l'exploitation de Loïc Guines en Ille-et-Vilaine, passé "de l'intensif au bio", pour améliorer son bilan carbone, l'éleveur a aussi "optimisé le vêlage des génisses à 24 mois", autrement dit, elles sont inséminées dès que leur poids et que leur âge le permettent pour qu'après la naissance du veau leur cycle de production de lait puisse débuter.

"Et toutes celles pas fécondées partent à l'abattoir", explique l'éleveur.

Ce système permet de fonctionner avec des vaches plus âgées et de ne pas avoir de génisses, de jeunes vaches n'ayant jamais vêler, qui vont pendant deux ans émettre des gaz à effet de serre sans produire en retour.

- Le consommateur comme clef de voûte -

En parallèle de la gestion du troupeau, les bêtes dans les pâtures permettent "d'entretenir les prairies, là où la moitié des espèces végétales en Europe vivent", souligne M. Peyraud.

"Si en France et en Europe on réduisait beaucoup l'élevage, que l'on n'exportait plus, vu la demande des consommateurs, ce sera simplement produit ailleurs et par des systèmes moins efficaces... En plus de déplacer le problème, on l'aggravera", plaide le scientifique.

Mais loin des élevages, à l'autre bout de la chaîne alimentaire, "de la part des consommateurs, on se rend compte que la préoccupation principale c'est l'inflation et le sujet du bien-être au travail passe avant l'environnement", selon Axel Bigot, responsable RSE du groupe Lactalis.

Pour les éleveurs, les enjeux sont donc multiples: préserver leur niveau de production et améliorer leur emprunte carbone, tout en restant compétitifs.
https://www.connaissancedesenergies.org ... hes-220915

Re: Vaches / bétail CO2 et méthane

par energy_isere » 08 août 2021, 08:47

Pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, l’Éthiopie veut passer de l’élevage de bœuf au poulet

Christelle GUIBERT. Ouest France

Le pays africain diminue son cheptel de ruminants, producteurs naturels de méthane, un des gaz qui contribuent au réchauffement.

Alors que le monde entier est menacé par des températures invivables, l’Éthiopie, déjà affectée par des sécheresses plus fréquentes, prend sa part de responsabilité. Elle réduira ses émissions de gaz à effet de serre (GES, comme le dioxyde de carbone ou le méthane), cause du réchauffement climatique, de 68,8 % d’ici 2030.

C’est l’engagement – l’un des plus ambitieux s’il est tenu – que le pays africain vient de déposer aux Nations unies, dans le cadre de l’Accord de Paris signé par 196 pays, en 2015. Et salué pour son exemplarité, par des spécialistes comme le Climate Change News, même si les 112 millions d’Éthiopiens – deuxième pays le plus peuplé d’Afrique – ne rejettent que 0,04 % des émissions mondiales de GES.

L’agriculture, secteur le plus polluant

L’État africain a choisi de s’attaquer à son secteur le plus polluant, l’agriculture. Il représente près de la moitié de ses émissions nationales de GES et l’essentiel provient de l’élevage bovin. Avec 35 millions de têtes, l’Éthiopie possède le plus grand cheptel d’Afrique. Or, c’est un fait, et plutôt vache pour tous les amateurs d’entrecôte ou de fromage, mais les ruminants produisent naturellement du méthane (CH4) en pétant et en rotant.

Avec ce levier, nous pouvons économiser 180 millions de tonnes de CO2 équivalent (indice) ​d’ici 2030​, assure Fekadu Beyene Aleka, commissaire éthiopien chargé de l’environnement, des forêts et du changement climatique, dans sa copie onusienne.

Miser aussi sur la mécanisation

Comment ? En troquant progressivement la viande de bœuf contre du poulet, indolore pour l’environnement s’il n’est pas élevé dans une usine énergivore… Le gouvernement veut en augmenter la production de 33 000 à 81 000 tonnes​.

La diminution du cheptel passera également par la mécanisation. Dans ce pays qui reste pauvre malgré un taux de croissance de 9 %, où 78 % de la population vit de l’agriculture, les bœufs servent toujours de tracteurs.

Le méthane plus néfaste que le CO2

Pour réussir ce virage agricole, l’Éthiopie aura besoin d’une aide financière internationale », prévient Fekadu Beyene Aleka​. Le pays est en proie à un conflit interne dans la région du Tigré, où la famine menace.
.................
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/oth ... hp&pc=U531

le chiffre ''augmenter la production de 33 000 à 81 000 tonnes​.'' tient pas la route. Cette augmentation de 48 000 tonnes pour un pays de 112 millions d'habitant correspond à 0.43 kg par habitant par an, ce qui est ridiculement faible.

Re: Vaches / bétail CO2 et méthane

par mobar » 07 août 2019, 06:37

energy_isere a écrit :
06 août 2019, 22:22
Contre le changement climatique, le rapport du Giec préconise un régime végétarien

Image

:lol: :lol:

Re: Vaches / bétail CO2 et méthane

par energy_isere » 06 août 2019, 22:22

Contre le changement climatique, le rapport du Giec préconise un régime végétarien
Le Giec se réunit à Genève pour rendre un nouveau “rapport spécial”, sur le changement climatique et l’utilisation des sols. Il y préconise notamment une alimentation saine à base de plantes.

5 août 2018

.........
Notre système alimentaire génère entre 25 et 30% des gaz à effet de serre produits sur Terre. Pour réussir à nourrir les 9,8 milliards d’êtres humains prévus en 2050, le monde devra produire 56% de plus de nourriture par rapport à 2010. “Cela nécessiterait une surface de près de six millions de kilomètres carré qui serait déboisée pour être convertie à l’agriculture, les deux tiers pour l’élevage et le reste pour les cultures”, explique Fred Stolle, co-auteur d’un rapport sur le sujet. Si le niveau de consommation de viande et de produits laitiers augmente conformément aux habitudes alimentaires actuelles, il faudra ainsi convertir en terres agricoles un espace d’une superficie deux fois plus grande que l’Inde, écrit le Daily Mail.

Parmi les mesures avancées par le rapport, la proposition d’un changement majeur vers les régimes végétariens et végétaliens est mise en avant. “La consommation de régimes alimentaires sains et durables, tels que ceux basés sur les céréales secondaires, les légumineuses, les légumes, les noix et les graines… offre des opportunités majeures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre”, indique le rapport.

........
https://m.huffingtonpost.fr/entry/chang ... try_recirc

Re: Vaches / bétail CO2 et méthane

par mobar » 18 nov. 2016, 13:22

energy_isere a écrit :
mobar a écrit : .....7 kg de soja et cela génère plus de 300 kg de CO2 fossile (engrais, carburant et transport)
ben voyons.

ca ferait prés de 43 kg de CO2 fossile pour un kilo de Soja quand bien méme viendrait il d' Argentine. ](*,)

Ca fait encore plus que le nombre de kilo de CO2 par kilo viande elle même.

Allez rechercher d'autres data pauvre clown.
Un bovin consomme 25 tonnes de nourriture par an soit l'équivalent de 7 tonnes/an de carbone et il émet selon l'ADEME entre 120 kg/an de méthane pour une vache laitière et 50 kg/an pour un bœuf à viande



Le clown suggère à Mooosieur je sais tout (qui gobe tout ce qui lui passe sous le nez et le colporte tel un perroquet) de consulter et de faire quelques calculs de coin de table et surtout de ne pas confondre le méthane biogénique des vaches avec les gaz à effets de serre fossiles sensés être les seuls (selon les escrocs réchauffistes) à devoir être pris en compte pour qualifier l'influence de l'homme sur le réchauffement insupportable de la planète de 0.6°C par siècle

http://www.arte.tv/sites/fr/robin/files ... rielle.pdf
http://www.bilans-ges.ademe.fr/static/d ... 0v11.0.pdf
Un impact réel mis en doute[modifier | modifier le code]

Ces résultats font l'objet de polémiques et des travaux plus récents les remettent en cause, notamment le rapport duALIne de l'INRA75. Les auteurs expliquent ces résultats contraires aux données du rapport Livestock's Long Shadow datant de 2006 par plusieurs éléments :
Une surévaluation des rejets de GES par l’élevage.
La non prise en compte de la séquestration du carbone quand une terre arable est convertie en prairie
La stabilité du taux de méthane dans l'atmosphère entre 1999 et 2008 malgré une croissance du cheptel mondial : depuis 1999, le lien entre augmentation du cheptel et augmentation du taux de méthane n'existe plus
Le rapport conseille d'intensifier l'élevage pour limiter les rejets de GES et l'impact sur l'environnement, ce point de vue est remis en cause par un contre-expertise du CIRAD

D'autres travaux concluent que les régimes consommant moins ou pas de viande n'auraient pas d'impact sur les rejets de gaz à effet de serre et donc sur le bilan énergétique de l'alimentation.

Un certain nombre d'études suggèrent que, si l'on exclut le transport et les processus de transformation, les prairies pâturées auraient un bilan carbone proche de la neutralité. D'après les travaux du CIV, validé par l'Ademe, le stockage de carbone dans les prairies permet de compenser 75% des rejets de méthane provoqué par les digestions de l'herbe et 30% du rejet total de l'activité d'élevage.

.

Re: Vaches / bétail CO2 et méthane

par energy_isere » 18 nov. 2016, 12:14

mobar a écrit : .....7 kg de soja et cela génère plus de 300 kg de CO2 fossile (engrais, carburant et transport)
ben voyons.

ca ferait prés de 43 kg de CO2 fossile pour un kilo de Soja quand bien méme viendrait il d' Argentine. ](*,)

Ca fait encore plus que le nombre de kilo de CO2 par kilo viande elle même.

Allez rechercher d'autres data pauvre clown.

Re: Vaches / bétail CO2 et méthane

par mobar » 18 nov. 2016, 11:42

energy_isere a écrit : Lorsqu’ils digèrent de l’herbe et du fourrage, les ruminants produisent du méthane - on parle de fermentation entérique. En équivalent gaz carbonique, cela représente plus de 50% des émissions de l'élevage......
Ce n'est juste pas possible!

Une tonne de matière sèche de fourrage et de céréales, c'est 50% de carbone, lors de la digestion, une vache consomme 20% au plus de cette matière carbonée pour la transformer majoritairement en CO2 par sa respiration. 1 à 2% du carbone de l'alimentation (au max des max) se retrouve sous forme de méthane entérique. Le reste finit dans les bouses et retourne au sol.

Autre approche :

Pour produire 1 kg de bœuf il faut 7 kg de soja et cela génère plus de 300 kg de CO2 fossile (engrais, carburant et transport) quand ce soja vient d'Argentine). Donc une vache qui consomme 30 kg par jour de soja et 40 kg de fourrage a déjà généré 1500 kg de CO2 fossile, sans avoir émis le moindre pet.

Pour que ses émissions de méthane représentent 50% du total, avec un facteur 20 fois celui du CO2, il faudrait, à la grosse qu'une vache pète l'équivalent de 30 Nm3 de méthane par jour!

Des conneries, si c'était le cas les agriculteurs gagneraient plus de pognon en connectant leurs vaches à une cogénération pour faire de l'électricité subventionnée qu'à produire du lait à 25 c/litre!

Quand un ruminant éructe, le gaz qu'il éjecte est composé d'une partie de méthane, mais aussi de CO2, d'azote et d'oxygène

Re: Vaches / bétail CO2 et méthane

par energy_isere » 18 nov. 2016, 11:20

mobar a écrit :
williams a écrit :
Oui je ne dis pas le contraire là dessus, même s'il faut voir toutes les espèces d'herbivores sauvages existant sur Terre tout de même. Puis il faut aussi voir tout les ruminants sauvages que l'homme a tué aux cours de ces derniers siècles et continue malgré l'extinction de ces animaux puis vu l'évolution des élevages des vaches et bœufs.

Mais malgré cela ce sont des êtres vivants donc il ne faut pas exagérer. Pourquoi on entend rien à propos de l'évolution de la population humaines alors que cela joue aussi sur les gaz à effet de serre.
[/url]

Williams
Le méthane produit par les ruminants est une infime partie du carbone capté lors de la croissance des plantes ayant servi à l'alimentation du bétail. Ce carbone était du CO2 atmosphérique transformé par la photosynthèse dont la majeure partie a été retransformée en CO2 et en bouse

Il a surement été généré plus de GES fossile pour produire les engrais, alimenter les tracteurs agricoles, les transports de ces aliment et du bétail entre l'élevage et l'assiette des con sot mateurs que de méthane biogénique issu des pets de ces ruminants.

Les communicants prennent vraiment les cons pour des gens!
Non c'est le liseur Mobar qui ne lis pas.

L' article que j' ai posté dit bien :
Lorsqu’ils digèrent de l’herbe et du fourrage, les ruminants produisent du méthane - on parle de fermentation entérique. En équivalent gaz carbonique, cela représente plus de 50% des émissions de l'élevage......

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