[Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Répondre


Cette question vous permet de vous prémunir contre les soumissions automatisées et intensives effectuées par des robots malveillants.
Émoticônes
:D :geek: :ugeek: :ghost: :wtf: :-D :) :-) :-( :-o :shock: :? 8-) :lol: :-x :-P :oops: :cry: :evil: :twisted: :roll: ;) ;-) :!: :?: :idea: :arrow: :-| :mrgreen: =D> #-o =P~ :^o [-X [-o< 8-[ [-( :-k ](*,) :-" O:) =; :-& :-({|= :-$ :-s \:D/ :-#
Plus d’émoticônes

Le BBCode est activé
La balise [img] est activée
La balise [flash] est activée
La balise [url] est activée
Les émoticônes sont activées

Relecture du sujet
   

Agrandir Relecture du sujet : [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

par energy_isere » 15 mars 2024, 00:56

La demande de pétrole plus importante que prévu au premier trimestre, selon l'AIE

BOURSORAMA AVEC AFP•14/03/2024

La demande mondiale de pétrole devrait "augmenter plus fortement que prévu" au premier trimestre 2024, alimentée notamment par une amélioration des perspectives aux Etats-Unis et une hausse de la demande des navires qui contournent l'Afrique pour éviter les attaques des Houthis, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

La demande est attendue à 102,03 millions de barils par jour (mb/j) sur les trois premiers mois de l'année, soit 1,7 million de plus qu'au premier trimestre 2023 et 270.000 barils de plus que lors de la précédente estimation, a indiqué jeudi l'AIE dans son rapport mensuel.

Selon l'agence, cela s'explique notamment par une demande américaine soutenue par "des opérations pétrochimiques en hausse et une économie relativement dynamique".

"En outre, les perturbations des routes commerciales internationales à la suite des troubles en mer Rouge allongent les distances de navigation et entraînent une accélération de la vitesse des navires, augmentant ainsi la demande de carburant", ajoute l'AIE.

Les rebelles Houthis au Yémen mènent depuis novembre de fréquentes attaques contre des navires commerciaux et militaires passant par la mer Rouge, en soutien aux Palestiniens de Gaza.

Toutefois, pour l'ensemble de l'année, "alors que la croissance pour 2024 a été révisée à la hausse de 110.000 barils par jour par rapport au rapport du mois dernier, le rythme de l'expansion est en passe de ralentir, passant de 2,3 mb/j en 2023 à 1,3 mb/j", note l'AIE.

Le ralentissement de la croissance a un rythme plus proche de "sa tendance historique", après une période de rebond post-Covid, mais cela n'empêchera pas la demande d'atteindre un pic historique en 2024, selon l'AIE.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... e01f45e76d

Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

par alain2908 » 16 févr. 2024, 06:41

cette phrase la aussi est mal fichue
"Compte tenu des risques géopolitiques accrus", au Moyen-Orient "et de la faiblesse des stocks mondiaux de pétrole, un léger excédent pourrait contribuer à contenir la volatilité du marché", souligne aussi l'AIE.

Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

par GillesH38 » 16 févr. 2024, 06:29

c'est mal fichu alors comme construction grammaticale, parce qu'on dirait que c'est la croissance de la demande qui atteint un pic alors que c'est la demande en elle même. Mais un record n'est pas un "pic", pour que ce soit un pic il faut que ça redescende après, et là on en sait rien.

Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

par energy_isere » 16 févr. 2024, 00:24

GillesH38 a écrit :
15 févr. 2024, 23:11
energy_isere a écrit :
15 févr. 2024, 22:18
L'AIE met en garde contre la faiblesse des stocks mondiaux de pétrole

AFP le 15 févr. 2024

L'Agence internationale de l'énergie met en garde contre la faiblesse des stocks mondiaux de pétrole, même si la croissance de la demande mondiale en or noir continue de décélérer et devrait atteindre un nouveau pic en 2024.
gné ? :wtf:
le monsieur te dit que la demande 2024 sera un peu plus forte qu'en 2023. Meme si l'accroissement 2024/2023 sera moins fort que celui 2023/2022.

Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

par GillesH38 » 15 févr. 2024, 23:11

energy_isere a écrit :
15 févr. 2024, 22:18
L'AIE met en garde contre la faiblesse des stocks mondiaux de pétrole

AFP le 15 févr. 2024

L'Agence internationale de l'énergie met en garde contre la faiblesse des stocks mondiaux de pétrole, même si la croissance de la demande mondiale en or noir continue de décélérer et devrait atteindre un nouveau pic en 2024.
gné ? :wtf:

Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

par energy_isere » 15 févr. 2024, 22:18

L'AIE met en garde contre la faiblesse des stocks mondiaux de pétrole

AFP le 15 févr. 2024

L'Agence internationale de l'énergie met en garde contre la faiblesse des stocks mondiaux de pétrole, même si la croissance de la demande mondiale en or noir continue de décélérer et devrait atteindre un nouveau pic en 2024.

"Les stocks mondiaux de pétrole observés ont chuté d'environ 60 millions de barils en janvier (...) les stocks terrestres tombant à leur plus bas niveau depuis au moins 2016", date des premières séries de mesures, a indiqué jeudi l'AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole.

En décembre, les stocks mondiaux avaient augmenté de 21,6 millions de barils, en raison d'une augmentation des stockages de pétrole en mer (+60,7 mb à 1.835 mb) qui a plus que compensé les baisses des stocks terrestres (-39 mb), sur fond de perturbations du trafic maritime en mer Rouge, qui ont rallongé les distances et les délais de livraison de pétrole.

"Alors que l'AIE célèbre cette semaine son 50e anniversaire, la sécurité de l'approvisionnement en pétrole reste plus importante que jamais", a ajouté l'agence créée il y a 50 ans par l'OCDE pour aider les pays riches face au choc pétrolier.

"Les faibles stocks de pétrole (...) peuvent limiter la capacité de l'industrie à répondre à une demande inattendue ou à des perturbations de l'offre", a prévenu l'agence de l'énergie de l'OCDE basée à Paris.

"Compte tenu des risques géopolitiques accrus", au Moyen-Orient "et de la faiblesse des stocks mondiaux de pétrole, un léger excédent pourrait contribuer à contenir la volatilité du marché", souligne aussi l'AIE.

Dans ce contexte fébrile sur les marchés, l'AIE estime dans le même temps que "la décélération (de la croissance de la demande de pétrole) s'accélérera en 2024", sous l'effet des difficultés économiques, mais aussi des progrès de l'efficacité énergétique et de l'essor du parc de véhicules électriques dans le monde.

La croissance de la demande mondiale d'or noir devrait s'élever à une moyenne de 1,2 millions de barils par jour, "soit la moitié de la forte expansion de l'année dernière" (2,3 mb/j).

La Chine, l'Inde et le Brésil devraient représenter plus des deux tiers (78%) de la croissance de la demande mondiale de pétrole en 2024, qui devrait atteindre un nouveau pic de 103 millions de barils par jour.

Pour l'AIE, "la phase de croissance expansive post-pandémique de la demande mondiale de pétrole a largement fait son temps".
https://www.connaissancedesenergies.org ... ole-240215

Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

par energy_isere » 14 févr. 2024, 22:42

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) va accueillir l'Inde

AFP le 14 févr. 2024

L'Agence internationale de l'énergie (AIE), instance devenue incontournable dans les discussions mondiales sur l'énergie et le climat, a annoncé jeudi l'extension de ses missions, et l'ouverture d'un processus pour accueillir l'Inde comme membre à part entière.

L'agence, créée il y a 50 ans par l'OCDE pour aider les pays riches face au choc pétrolier, a réuni pendant deux jours à Paris plusieurs dizaines de ministres de l'Energie et du Climat, notamment de ses 31 Etats-membres (pays européens, Etats-Unis, Japon, Corée du sud...).

Au terme de ce rendez-vous, "les gouvernements ont décidé de franchir un pas très important, qui changera à mon avis la gouvernance internationale de l'énergie pour de bon et à jamais: le gouvernement indien a demandé à être membre à part entière de l'AIE (...) nous avons décidé de répondre positivement, et nous commençons le chemin des discussions pour que l'Inde devienne membre", a dit à la presse le directeur général de l'AIE, Fatih Birol.

L'Inde était jusqu'ici pays associé de l'AIE, comme la Chine, le Brésil, le Kenya, l'Indonésie

"L'Inde est la grande économie à la croissance la plus rapide. Une croissance durable a besoin de sécurité énergétique et de durabilité", a plaidé le Premier ministre Narendra Modi dans un message video aux ministres.

Dans le communiqué ministériel final, l'AIE se voit également confier la charge d'ouvrir une antenne à Singapour, première extension hors de son siège parisien, au coeur d'une région Asie-Pacifique déterminante pour le futur de l'énergie et du climat.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nde-240214

Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

par energy_isere » 24 janv. 2024, 10:50

Les renouvelables en voie de détrôner le charbon pour la production électrique, selon l'AIE

AFP le 24 janv. 2024

Les énergies renouvelables devraient détrôner en 2025 le charbon comme première source de production d'électricité mondiale, estime l'Agence internationale de l'énergie (AIE) mercredi.

Ces énergies, notamment le solaire photovoltaïque, devraient à cette échéance générer plus du tiers de l'électricité, passant de 30% du total en 2023 à 37% en 2026, estime le rapport "Electricité 2024".

Elles devraient notamment plus que compenser la forte croissance de la demande dans les économies avancées (Etats-Unis, Europe).

Cela pourrait être le cas aussi en Chine, qui produit aujourd'hui plus de la moitié de l'électricité mondiale issue du charbon, mais des incertitudes demeurent encore, liées à la météo (et son impact sur les barrages) et à l'évolution de la reprise économique et de la demande, note le rapport, qui y anticipe quoi qu'il en soit "un lent déclin structurel" du charbon.

Globalement, la montée des renouvelables, avec aussi la remontée à un certain niveau de la production nucléaire mondiale, devrait faire reculer le charbon, énergie la plus nocive pour le climat et la qualité de l'air, qui passerait à moins du tiers de la production électrique globale.

Pour l'AIE, la production électrique à base de charbon devrait ainsi baisser en moyenne d'1,7% par an d'ici 2026, après une année 2023 au contraire marquée par un regain de 1,6% dans un contexte de faible production hydraulique en Inde et en Chine.

En revanche la production des centrales à gaz devrait s'accroître "légèrement" dans les trois ans à venir, d'environ 1% par an.

Quant au nucléaire, la production globale devrait d'ici 2025 retrouver ses niveaux de 2021, avec la fin de travaux de maintenance en France, la réouverture de réacteurs au Japon et des inaugurations en Chine, Inde, Corée du sud, estime encore l'AIE.
https://www.connaissancedesenergies.org ... aie-240124

Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

par energy_isere » 17 janv. 2024, 21:12

Hydrogène vert : pourquoi l'AIE revoit ses prévisions à la baisse ?

16.01.2024 07:00 JEAN-LUC PONCIN h2-mobile

La production d'hydrogène vert augmentera plus lentement que prévu partout, sauf en Chine. C’est ce qui ressort du dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). La lenteur de prise de décision et l’inflation des coûts de construction des nouvelles installations sont à l’origine de ce retard, qui pourrait se traduire par une offre d’hydrogène vert insuffisante au regard de la demande estimée.

« 45 GW de nouvelle capacité de production d’hydrogène vert seront opérationnelles d'ici la fin de 2028, soit seulement 7 % de ce que les précédentes projections prévoyaient ». Ce constat, tiré de la dernière étude de l’AIE, Renewables 2023: Analysis and Forecast to 2028, est alarmant. Pire encore, si l’on examine les projets à horizon 2030, l'AIE estime que sur les 360 GW annoncés, seuls 12 GW sont en cours de construction ou ont atteint une décision finale d'investissement.

Paradoxalement, alors qu’il y a désormais un large consensus sur le fait que l’hydrogène vert est une des énergies clés dans la décarbonation de certaines activités, « la raison principale de cette lenteur tient aux incertitudes quant au développement d’un marché international de l’hydrogène vert, mais aussi au manque d'acheteurs et à l'impact de la hausse des prix sur les coûts de production ».

La Chine pourrait représenter 70 % de la production d’hydrogène vert en 2024

L'agence note également que « le développement de projets sur plusieurs marchés a été affecté par des délais allongés dans la livraison d'électrolyseurs, dus à des retards dans les commandes des usines de fabrication et, dans certains cas, à des dysfonctionnements des équipements ».

Compte tenu de ces éléments, l’AIE a décidé de revoir à la baisse toutes ses prévisions de production d’hydrogène vert à l’exception de la Chine, et de manière plus marginale en Corée du Sud. Seul marché où le rythme de croissance est susceptible d'être à la hauteur des objectifs annoncés, la Chine pourrait même représenter, à elle seule, 70 % des installations mondiales pour l’année 2024 !

Avance et tendance qui se maintiendront puisque l’AIE prévoit que 24 GW de capacité d'énergie renouvelable seront installés pour la production d'hydrogène dans l’Empire du Milieu d'ici 2028, « bien au-dessus de l'estimation de 1 GW nécessaire pour répondre à l'ambition du gouvernement central de 100 000 à 200 000 tonnes/an d’hydrogène vert d'ici à 2025 ».

Europe et États-Unis : une mise en route subordonnée aux décisions politiques

Si le leadership de la Chine semble acquis d'ici à 2028 (notamment fortement stimulé par sa demande intérieure), l’AIE estime qu’à l’approche de 2030, celle-ci ne représentera plus que 50 % de la production totale. En effet, c’est à cet horizon que devraient arriver à maturité des grands projets de pays exportateurs (futurs) d’hydrogène vert, tels que, par exemple, l’Arabie Saoudite avec Neom.

Pour les autres régions du monde , la tendance globale est à la révision à la baisse des prévisions de production d’hydrogène vert. Pour l’Amérique latine et la région Asie-Pacifique, l’AIE note que cette diminution du volume escompté semble inéluctable.

Les cas de l’Europe et des États-Unis sont un peu différents. Bien que l'UE puisse atteindre les premiers objectifs obligatoires d'utilisation finale de l'hydrogène renouvelable (42 % d'hydrogène utilisé dans l'industrie d'ici 2030 et au moins 1 % de carburant de transport) ; la suite des évolutions dépend très largement des choix de l’Union européenne et de ses États en termes de soutien à la filière. « Aux États-Unis, une croissance plus rapide pourrait se produire si les incitations fiscales prévues par l'IRA [Inflation Reduction Act] rendaient l'hydrogène renouvelable plus attractif économiquement que ses alternatives pour les utilisations existantes », ajoute le rapport.
https://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogen ... la-baisse/

Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

par energy_isere » 11 janv. 2024, 23:57

Croissance historique des énergies renouvelables, mais encore un effort!, plaide l'AIE

AFP le 11 janv. 2024

Le monde a installé l'an dernier un niveau "historique" de 50% d'énergies renouvelables en plus par rapport à 2022, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui anticipe un rythme inédit dans les années à venir, bien qu'insuffisant encore face au réchauffement climatique.

Quelque 507 gigawatts (GW) d'électricité renouvelable ont été mis en service, soit 50% de plus qu'en 2022, selon le rapport Renouvelables 2023 publié jeudi par l'AIE. "Un bond énorme, historique", a insisté le patron de l'institution, Fatih Birol, devant la presse: l'équivalent de l'équipement actuel de l'Allemagne, la France et l'Espagne réunies.

Les trois quarts de ces installations nouvelles sont dans le solaire photovoltaïque.

La Chine a de nouveau été le grand moteur de cette croissance (60% des infrastructures nouvelles, avec +66% d'éoliennes sur un an par exemple). Mais Europe, Etats-Unis, Brésil ont aussi atteint des niveaux inédits, l'Inde a fortement avancé et l'AIE constate aussi un bond en Asie du sud-est de même qu'au Moyen-Orient.

L'Agence anticipe pour les cinq ans à venir la "plus forte croissance" jamais vue en trente ans.

"La capacité de production d'électricité renouvelable ne s'est jamais étendue aussi rapidement en 30 ans, ce qui donne une vraie chance d'atteindre l'objectif que les gouvernements se sont fixé à la COP28 de tripler la capacité mondiale d'ici 2030", souligne l'AIE.

Pour autant, ce rythme ne suffit pas encore, ajoute l'Agence, qui pointe particulièrement le besoin de financements à destination des pays émergents et en développement.

"Dans les conditions de marché et en l'état des politiques actuelles, la capacité mondiale serait multipliée par 2,5 d'ici 2030. Ce n'est pas encore assez pour atteindre l'objectif de triplement de la COP28, mais on s'en approche, et les gouvernements ont les outils nécessaires pour combler la différence", résume Fatih Birol.

- Soutenir les pays en développement -

"L'éolien terrestre et le photovoltaïque sont meilleur marché aujourd'hui que les nouvelles centrales à combustibles fossiles presque partout, et moins chers que les centrales déjà installées dans la plupart des pays", souligne le responsable.

L'an dernier a notamment vu les prix des modules photovoltaïques baisser de près de 50% sur un an, et ce mouvement devrait se poursuivre avec la montée observée des capacités manufacturières, relève l'agence, créée il y a pile 50 ans par l'OCDE quand il s'agissait alors de répondre au choc pétrolier.

La situation est plus délicate pour l'industrie éolienne notamment en Europe où elle est affectée par la hausse des coûts de production, des taux d'intérêt et par la longueur des procédures d'obtention de permis. Mais de nombreux pays ont déjà adapté leurs appels d'offres à ce contexte.

L'objectif de triplement des renouvelables s'entend au niveau mondial, avec des besoins différents d'un pays à l'autre.

Du côté des pays riches et des gros émergents, l'AIE souligne la nécessité de mettre un terme aux hésitations dans les politiques nationales, d'investir dans la modernisation et l'adaptation des réseaux, de réduire les délais et les complications administratives.

Pour les autres pays, l'accès à des financements et la mise en place de cadres de régulation robustes seront déterminants, ajoute le rapport. Ainsi que la fixation d'objectifs d'installation de renouvelables, objectifs encore absents dans certains pays.

"Le niveau atteint en 2023 montre qu'un triplement est complètement réalisable", a réagi Dave Jones, du centre de réflexion Ember.

Si l'on ajoute les avancées de l'efficacité énergétique, "nous progressons non seulement vers un pic de la demande de fossiles cette décennie mais vers une chute de taille de leur consommation", estime-t-il.

Pour Dean Cooper, de l'ONG WWF, "la production d'énergie renouvelable croît rapidement, mais pas assez": "ceux qui souhaitent une planète vivable doivent accroître la pression sur leurs gouvernements pour qu'ils passent des mots à l'action".

"C'était bien que plus de 200 pays signent l'accord de la COP28", appuie Fatih Birol. "Nous pensons que s'ils ont signé c'est qu'ils prennent ça au sérieux. Mais nous croyons dans les chiffres, c'est pour cela que l'AIE suivra les progrès réalisés, qui fait quoi, et nous en informerons le public".
https://www.connaissancedesenergies.org ... aie-240111

Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

par GillesH38 » 16 déc. 2023, 09:50

C'est parce que les scientifiques ont mal travaillé. En gros ils n'ont fait que la moitié du boulot, étudier le RC, mais ils n'ont pas chiffré ce que ça couterait de sortir des énergies fossiles.

Et quand on n'a pas bien fait son boulot, faut pas venir se plaindre que les autres ne nous suivent pas.

Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

par Rod » 16 déc. 2023, 09:36

"Le monde a dit « adieu aux énergies fossiles »"
Ah bon?? :wtf: Comment ce fait il alors que les pétroliers/gaziers/charbonneux continuent d'investir des dizaines de milliards de $ par an dans de nouvelles réserves? Il faut m'expliquer là :-k :-k :-k :-({|= :-({|= :-({|= :-( :-( :-(
Je comprends le désespoir de certains scientifiques où l'on piétine carrément leur travail, car c'est le message qu'on leur envoi!

Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

par energy_isere » 15 déc. 2023, 22:59

Le monde a dit « adieu aux énergies fossiles », il faut désormais aider le Sud, appelle le patron de l'AIE (interview)

AFP le 15 déc. 2023

Désormais "la direction est claire": à la COP28 le monde a dit "adieu aux énergies fossiles", s'est félicité vendredi le patron de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), pour qui chacun peut désormais demander des comptes à son gouvernement ou aux industries pétro-gazières quant à leurs politiques énergétiques.

Dans un entretien à l'AFP, Fatih Birol voit cependant un grand oubli dans la réunion de Dubaï: le financement de la transition énergétique des pays du Sud, clé de la lutte contre le réchauffement climatique mondial.

Comment accueillez-vous cet accord ?

Dès que la décision est tombée, j'ai félicité Sultan Al-Jaber (le président de la COP28, ndlr) et tous les pays qui ont travaillé dur pour aboutir à cette issue.

Le plus important est que 200 pays se sont accordés sur la direction à donner au système énergétique mondial. Désormais gouvernements, secteur de l'énergie, investisseurs... devront dire clairement ce qu'ils font pour accélérer la transition hors des fossiles ces six prochaines années. Et désormais tout un chacun aura le droit de demander au dirigeant d'une compagnie pétrolière ou à un chef de gouvernement en quoi ses décisions contribuent à ce mouvement. C'est un point clé, et je suis content que nous en soyons là.

Nous avions fixé 5 conditions au succès (de la COP). Doubler la croissance de l'efficacité énergétique, tripler les énergies renouvelables, et le déclin des énergies fossiles ont été acceptés. Le méthane a été abordé. Ce qui manque, énormément, c'est comment aider les pays en développement à financer leur transition vers des énergies propres.

Cet accord ne fixe pas de trajectoire précise. Comment peut-il se traduire dans la vie réelle ?

Je pense qu'il donne un signal sans équivoque aux investisseurs: si vous continuez à investir dans les combustibles fossiles, vous prenez de sérieux risques en terme de business. C'est aussi un signal qui montre aux investisseurs que les énergies propres sont plus rentables que beaucoup l'imaginent.

Enfin, ce ne sont pas seulement les populations de Londres ou de Paris qui sonnent l'alerte sur le changement climatique: de plus en plus de gens, partout, de New Delhi à Jakarta, voient le lien avec les énergies fossiles, et cela va être un problème majeur pour le secteur des hydrocarbures et ses investisseurs.

Vous déplorez le manque de financements pour les énergies décarbonées dans les pays en développement. Voyez-vous ce sujet bouger ?

C'est un gros problème. Au moment de l'accord de Paris (en 2015, ndlr), les investissements mondiaux dans les énergies propres s'élevaient à 1 000 milliards de dollars. Cette année, c'est près de 2.000 milliards. Mais cette progression concerne les économies avancées et la Chine: l'investissement dans le reste du monde est complètement plat, aucune croissance! C'est un problème pour tous: même si par exemple l'Europe arrive à zéro émission, le dérèglement climatique restera inchangé si les émissions d'autres pays gardent leur trajectoire actuelle. Les émissions n'ont pas de passeport! Cela a été l'élément manquant de cette COP28.

Ce sujet ne sera-t-il pas le grand enjeu de la COP29 ?

Pousser ces financements sera une priorité majeure de l'AIE pour la COP de Bakou. Comment mettre en place les mécanismes appropriés, allant des moyens pour réduire le coût du capital à la fourniture de financements concessionnels par les institutions internationales... Nous proposerons une série de recommandations.

Accélérer les renouvelables et l'efficacité énergétique figurent désormais parmi les grands travaux des Etats. Le monde est-il sur la bonne voie ?

Nous ne sommes pas sur la bonne voie. La question est maintenant de savoir comment cet objectif va se traduire en actions concrètes dans les pays. Notre travail sera un travail de +transposition+ pour les pays.

Des experts ont déploré le silence à la COP sur le cas des plastiques, consommateurs de pétrole, ou la référence au gaz comme énergie de transition. Est-ce un problème ?

Nous ne voyons pas le gaz nous permettre de tenir l'objectif 1,5°C. Il doit décliner, et rapidement. Mais les cas sont différents: l'Europe n'est pas l'Afrique.

Mais pour moi, ce qui est clair est que 200 pays ont signé un document pour dire adieu aux énergies fossiles. La direction est très claire, et il n'y a pas moyen d'en changer maintenant: c'est trop tard, c'est terminé! Bien sûr l'énergie est utilisée dans la pétrochimie. Mais tout est énergie, et je n'essaierais pas de faire la distinction: nous parlons du système énergétique, et nous rendrons comptables les personnes qui ne prendront pas de décisions alignées avec la COP28, c'est très clair pour nous.
https://www.connaissancedesenergies.org ... iew-231215

Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

par GillesH38 » 25 nov. 2023, 10:16

Je suis toujours frappé par le fait que ni le GIEC, ni l'AIE , n'ont jamais décrit le scénario "on extrait les réserves prouvées" (ce qu'a fait Lahérrère par exemple, ce que j'avais repris dans le "scénario dépletionniste")

Comme toujours, l'absence cache quelque chose, je vous laisse réfléchir à quoi.

Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

par energy_isere » 25 nov. 2023, 10:13

COP28 et le désinvestissement des fossiles : l’AIE met les points sur les « i »

24 nov 2023

À une semaine du démarrage de la COP28 à Dubaï, l’Agence internationale de l’énergie, (AIE) met les points sur les « i ». Il n’y a pas de marche possible vers un réchauffement limité à 1,5°C sans opérer dès maintenant le désinvestissement de ce que j’ai appelé dans mon dernier livre le « carbone fossile ». Cela concerne le charbon pour lequel ce désinvestissement a démarré. Mais aussi le pétrole et le gaz qui continuent de faire l’objet d’investissements massifs, bien au-delà des pays du Proche-Orient.

La démonstration de l’AIE repose sur les travaux de l’ensemble de ses experts qui ont fait l’objet d’une synthèse plus générale dans l’édition annuelle du World Energy Outlook. Concentrés sur le pétrole et le gaz, leurs résultats sont synthétisés par deux graphiques montrant l’ampleur du désinvestissement à réaliser par le complexe pétro-gazier.

Pétrole : les transports et la pétrochimie

Sur dix barils de pétrole produits dans le monde, un peu plus de 5 sont aujourd’hui brûlés pour les besoins des transports terrestres (engins de travaux publics et agricoles inclus) et 2,5 servent de matière première à la pétrochimie qui fabrique en particulier la grande majorité des plastiques utilisés dans le monde et une partie de ses engrais.

La mise à l’arrêt d’une grande partie de ces engins pendant les confinements imposés par le COVID-19 a pu laisser croire aux plus optimistes que la crise sanitaire allait marquer le point d’inflexion à partir duquel la demande pétrolière allait s’inverser. Avec la reprise des trafics en 2022 et 2023, la hausse du prix du baril sur les marchés internationaux, la reprise des investissements d’exploration production des compagnies pétrolières, on n’y est pas du tout.

Dans le scénario de poursuite des politiques actuelles (« STEPS » sur la graphique ci-après), aucun pic pétrolier n’apparaît. La demande de pétrole touche bien son maximum en 2030. Mais l’arête descendante du pic n’apparaît pas : production et consommation de pétrole se maintiennent sur un plateau, proche du niveau de production jusqu’en 2050. Cela rappelle fâcheusement les scénarios intermédiaires du GIEC conduisant à un réchauffement compris entre 2,5 et 3 °C à la fin du siècle.

Pour viser 1,5°C (scénario « NZE » sur le graphique), il faut opérer des changements drastiques qui réduisent massivement l’usage du pétrole pour les transports de personnes et de marchandises, et réduisent, dans des proportions moindres ceux de la pétrochimie. Si on se situe dans ce scénario, il faut dès aujourd’hui cesser les investissements de capacités. Comme l’écrit le rapport : « No room for new fields ».

Image

Plus de place pour les investissements dans le gaz d’origine fossile

Au cours des deux dernières décennies, le gaz a fait l’objet d’investissements massifs. Les progrès techniques en matière de forage ont fortement élargi les capacités de son extraction dans le sous-sol (gaz de schiste). Les investissements dans les infrastructures et les moyens de transports maritimes ont accru celles de son transport et de son stockage. La plupart des compagnies pétro-gazières n’imaginent pas que cette époque soit révolu. Elles se sont appropriées la formule de gaz « énergie de transition », en particulier en produisant des scénarios montrant qu’on aura besoin de beaucoup de gaz d’origine fossile pour faire la transition.

Les travaux des experts de l’AIE s’inscrivent en faux contre cette représentation. Pour viser le « net zéro », il faut également réduire massivement l’usage d’origine fossile. Il doit pratiquement disparaître totalement de la génération d’électricité en 2050 (un tiers de son usage dans le monde en 2022) et du chauffage des bâtiments (un cinquième des usages). Ses applications traditionnelles dans l’industrie sont plus difficiles à réduire et certains nouveaux usages pourraient apparaître (production d’hydrogène).

Qu’est-ce que cela implique pour les investissements ? D’aller à contresens de ce qui s’effectue depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Ce conflit a en effet provoqué une recrudescence des investissements dans les infrastructures gazières qui vont accroître la capacité globale d’extraction et de consommation de gaz. Le diagnostic de l’AIE est pourtant imparable : « little to no room for gas to act as a transition fuel ».

Image
https://www.connaissancedesenergies.org ... -sur-les-i

Haut