Le GNL dans le monde

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Re: Le GNL dans le monde

par energy_isere » 01 avr. 2024, 20:38

The U.S. Was the World’s Top LNG Exporter in 2023

By Charles Kennedy - Apr 01, 2024

The United States beat out both Australia and Qatar to become the largest exporter of liquefied natural gas (LNG) in 2023, with an average of 11.9 billion cubic feet per day (Bcf/d) in exports last year, the U.S. Energy Information Administration (EIA) said on Monday.

Strong demand in Europe, the return of Freeport to full operations, and high utilization rates helped America raise its LNG exports by 12% annually in 2023 compared to 2022, per data from the EIA’s Natural Gas Monthly.
The U.S., with average LNG exports of 11.9 Bcf/d last year was well ahead of its closest rivals, Australia and Qatar, whose exports each ranged from 10.1 Bcf/d to 10.5 Bcf/d annually between 2020 and 2023.

U.S. LNG exports set monthly records at the end of last year, at 12.9 Bcf/d in November, followed by 13.6 Bcf/d in December. The EIA has estimated that utilization of U.S. LNG export capacity averaged 104% of nominal capacity and 86% of peak capacity across the seven U.S. LNG terminals operating in 2023.

Similar to 2022, Europe including Turkey was the top destination for U.S. LNG exports in 2023, accounting for 66%, or 7.8 Bcf/d, of all U.S. exports last year, followed by Asia with a 26% share, and Latin America and the Middle East with a combined 8%, according to the EIA data.

Europe continued to rely on U.S. LNG to replace the lost pipeline gas from Russia and raised significantly its LNG import capacity last year to welcome more cargoes.

The countries that imported the most U.S. LNG were the Netherlands, France, and the UK, with a combined 35%, or 4.2 Bcf/d, of all U.S. LNG exports.
In the medium to long term, however, the U.S. leadership in LNG exports could be challenged by Qatar, which is betting big on major expansion projects to boost its export capacity by 85% by 2030 from current levels, while the Biden Administration has paused new permit approvals to review the current criteria.
https://oilprice.com/Energy/Energy-Gene ... -2023.html

Re: Le GNL dans le monde

par energy_isere » 01 mars 2024, 21:43

Gaz : le volume des exportations algériennes vers l’Europe en hausse de plus de 25% en 2023

Par Pika O. econostrum 29 fev 2024

Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, l'Algérie a joué un rôle important dans l'approvisionnement de l'Europe en gaz. Elle a surclassé le Nigeria en devenant le premier pays africain exportateur de GNL vers ce continent.

En effet, pour parer au manque d'approvisionnement en gaz russe, l'Algérie a été sollicitée par plusieurs pays pour augmenter les quantités de gaz exportées. Pour pouvoir répondre à cette demande européenne notamment, l'Algérie a augmenté d'une manière conséquente ses exportations en GNL.

En 2023, « la hausse des exportations de l’Algérie (en GNL), dont les volumes ont crû de 25,6%, ont notamment permis de consolider leur part dans les importations européennes de GNL à 10% contre 8% enregistré en 2022, compensant la baisse des exportations du Nigeria, dont la part a diminué de 7% à 5% », indique le rapport sur le commerce mondial de GNL.

« La majeure partie de l’offre supplémentaire de l’Algérie en 2023 s’est dirigée vers la région européenne : 2,1 millions de tonnes sur un ensemble de 2,6 millions de tonnes, portant le volume total des exportations (de GNL) du pays vers l’Europe à 11,6 millions de tonnes », note encore le même rapport.
Ainsi, « la production croissante de gaz de l’Algérie (...) a atteint l’année dernière 136 milliards m3 contre 132,7 milliards m3 en 2022 » souligne le rapport de Cedigaz qui précise que l'Algérie est devenue « le premier pays africain exportateur de GNL avec un volume global exporté de 12,9 millions de tonnes (mt) ».

Il faut également souligner qu'en plus de l'Algérie qui a évolué dans ce secteur, en 2023, l’Afrique a connu une dynamique de diversification en matière d’exportations de GNL pour chaque pays producteur indique le rapport, qui souligne notamment que la croissance des exportations du Mozambique et de l’Algérie a contribué ensemble à une offre supplémentaire de 5,1 millions de tonnes.

Globalement, le rapport indique que la demande mondiale de GNL a atteint un nouveau record en 2023, totalisant 395,2 mt, soit une hausse de 2%, ou l’équivalent d’un volume supplémentaire de 7,3 mt comparativement à 2022. Pour atteindre ce niveau de la demande, le continent asiatique s’est taillé, une part de 65%. Ce continent a donc connu une légère croissance, alors que la demande européenne est restée quasi stable à 30%.

De leur côté, les Etats-Unis sont devenus le leader mondial des exportations de GNL. Ce pays a fourni désormais plus de 20% des volumes mondiaux avec des exportations qui ont atteint 84,3 mt, suivis de l’Australie (78,9 mt) d’exportations, le Qatar (78,5 mt), la Russie (31,6 mt) et la Malaisie (26,4 mt), indique encore le rapport de Cedigaz.
https://econostrum.info/algerie/gaz-exp ... pe-hausse/

Re: Le GNL dans le monde

par energy_isere » 14 févr. 2024, 16:52

Shell table sur un bond de 50% de la demande de GNL d'ici 2040

AFP le 14 févr. 2024

Le géant britannique des hydrocarbures Shell prévoit une envolée de 50% de la demande mondiale de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le monde d'ici 2040, dopée par l'Asie, d'après un rapport publié mercredi.

La transition du charbon vers le gaz qui s'accélère en Chine et la croissance économique en Asie du sud et Asie du sud-est sont les principaux facteurs qui vont alimenter cette croissance, ajoute le rapport sur les perspectives du GNL pour 2024.

Ces derniers pays devraient toutefois investir plus dans les infrastructures nécessaires pour transférer et utiliser le GNL, précise le rapport.

"La demande de gaz naturel a déjà atteint un pic dans certaines régions mais continue à grimper au niveau planétaire", ajoute Shell, et "devrait atteindre 625 à 685 millions de tonnes par an en 2040".

Shell fait valoir que le secteur de l'acier chinois, gros consommateur de charbon, "comptant pour plus d'émissions (de Co2) que le total des émissions du Royaume-Uni, de l'Allemagne et de la Turquie combinés, le gaz a un rôle essentiel à jouer" pour tenter de remédier à une des "plus importantes sources" de la pollution de l'air.

La demande de gaz européenne a dans l'ensemble décliné l'an dernier, même si le GNL continue à jouer "un rôle crucial dans la sécurité énergétique de l'Europe en 2023, à la suite d'une chute des exportations russes vers l'Europe en 2022", après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Un hiver relativement doux, combiné à des stocks élevés une forte génération électrique nucléaire ont contribué à équilibrer le marché l'an passé et à faire chuter les cours qui s'étaient envolés au début de la guerre en Ukraine, même si les cours et la volatilité "est restée bien plus élevée en 2023" qu'avant 2020.

Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne du gaz naturel, évolue ainsi autour des 25 euros, son plus bas niveau depuis juillet, mais reste encore au dessus des prix d'avant envolée des cours.

Dopés par le boom du gaz de schiste, les Etats-Unis sont devenus le 1er exportateur mondial de GNL, devant le Qatar et l'Australie, fournissant à eux seuls 80% de l'offre supplémentaire en 2023, selon l'Agence internationale de l'énergie.

Fin janvier, le président américain Joe Biden avait annoncé un moratoire sur la construction de nouveaux terminaux d'exportation de gaz depuis les États-Unis, afin de prendre en compte la "menace" climatique. L'offre américaine actuelle ou à court terme ne devrait cependant pas être affectée, selon ministre de l'Energie Jennifer Granholm.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 040-240214

Re: Le GNL dans le monde

par energy_isere » 03 févr. 2024, 11:28

L’Algérie ravit au Nigeria le rang de 1er exportateur de gaz naturel liquéfié en Afrique

Agence Ecofin 29 janvier 2024

La Turquie demeure le principal importateur de GNL algérien devant la France, l’Italie, l’Espagne et la Chine.

L’Algérie a soufflé le rang de premier exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL) en Afrique au Nigeria en 2023, dans un contexte de hausse de la demande émanant des pays européens, selon un rapport publié le dimanche 28 janvier 2024 par l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP).

Le rapport précise que l’Algérie a exporté 12,9 millions de tonnes de GNL en 2023, un volume en hausse de 26,1% par rapport à 2022 (10,2 millions de tonnes).

« L'Algérie a ainsi occupé, l’année dernière, la place de premier exportateur de GNL en Afrique pour la première fois depuis 2010, dépassant ainsi le Nigeria qui a détenu cette place depuis plus d'une décennie », souligne le document.

Le Nigeria a exporté 12,8 millions de tonnes de GNL en 2023, un volume en baisse de 9,9% comparativement à 2022.

Le rapport révèle également que les principaux pays importateurs de GNL algérien sont la Turquie (4,3 millions de tonnes), la France (3,2 millions), l’Italie (1,8 million), l’Espagne (1,4 million) et la Chine (0,4 million).

L’OPAEP a indiqué par ailleurs que l’Afrique compte sept pays exportateurs de GNL (Algérie, Nigeria, Egypte, Angola, Cameroun, Mozambique et Guinée équatoriale) qui représentent ensemble environ 15,5% de la capacité de production mondiale de ce combustible fossile.
https://www.agenceecofin.com/energie/29 ... en-afrique

Re: Le GNL dans le monde

par energy_isere » 03 févr. 2024, 11:08

Algérie : Sonatrach conclut un accord sur 10 ans avec l’opérateur du plus grand terminal GNL d’Europe

Agence Ecofin 1 fev 2024

Grain LNG est l’un des plus importants terminaux de liquéfaction de gaz naturel d’Europe. Les parties prenantes travaillent à sécuriser l’approvisionnement gazier de l’installation, actuellement en cours d’extension.

Sonatrach, la société publique chargée des hydrocarbures de l’Algérie, a paraphé, mercredi 31 janvier, un accord d’une durée de 10 ans, avec National Grid Ventures, l’entreprise britannique qui opère Grain LNG, le plus grand terminal d’importation de gaz naturel liquéfié (GNL) d’Europe.

Le deal devrait entrer en vigueur à partir de janvier 2029 avec pour objectif d’étendre la capacité de stockage à long terme et de réapprovisionnement de Sonatrach au terminal Grain LNG. Ainsi, l’accord garantit une capacité d’importation de 3 millions de tonnes métriques de GNL chaque année, soit de quoi fournir 125 GWh d’électricité par jour.

Cette entente intervient dans un contexte où le terminal Grain LNG est en cours d’agrandissement afin de répondre à une part importante de la demande britannique en gaz, avec la possibilité de couvrir jusqu’à 33 % des besoins du pays.

Katie Jackson, la patronne de National Grid Ventures, a souligné l’importance de maintenir une base de fournisseurs diversifiée. Du côté de Sonatrach, ce deal matérialise la stratégie à long terme visant à élargir son influence sur le marché du GNL.

Fin 2022, le ministre algérien de l’Énergie avait annoncé l’intention du pays de se positionner comme un acteur de premier plan du secteur énergétique entre l’Europe et l’Afrique. 30 milliards de dollars d’investissements dans la recherche et la prospection pétrogazière ont été annoncés à cet effet.
https://www.agenceecofin.com/gaz/0102-1 ... l-d-europe

Re: Le GNL dans le monde

par energy_isere » 29 janv. 2024, 21:32

La climatologue Valérie Masson-Delmotte avertit sur l'impact du GNL sur le climat

AFP le 29 janv. 2024

Le gaz liquéfié (GNL), dans lequel TotalEnergies notamment investit beaucoup, a aussi un impact sur le réchauffement climatique, pouvant même parfois "saper le bénéfice d'une conversion du charbon vers le gaz", a mis en garde lundi la climatologue Valérie Masson-Delmotte, interrogée au Sénat.

Avec sa trajectoire d'investissements annoncée, les émissions de gaz à effet de serre de TotalEnergies pour la catégorie "scope 3" (émissions liées à l'usage de ses produits par les consommateurs) devraient être "constantes en 2015-2030", a-t-elle relevé, devant une commission sénatoriale chargée de travailler sur la cohérence entre l'action de TotalEnergies et les engagements climatiques de la France. TotalEnergies vise moins de 400 millions de tonnes équivalent CO2 en 2030, à peine moins que les 410 millions de tonnes en 2015.

"Pour moi c'est ça le point de vigilance: avec des investissements verts, de l'électricité bas carbone, la planification d'une moindre commercialisation de pétrole et une forte hausse des investissements dans le secteur du GNL, au final, cela n'implique pas de baisse des émissions Scope 3" de TotalEnergies, a-t-elle souligné.

Or le GNL a "une particularité, c'est qu'il est moins efficace énergétiquement, par le besoin de liquéfaction, de transport... Donc là, les enjeux c'est d'obtenir une information fiable sur l'empreinte nette", a expliqué la scientifique.

Par ailleurs, sur "tout ce qui est associé à une hausse de commercialisation de gaz, quel qu'il soit (sous forme gazeuse ou liquide, NDLR), l'enjeu ce sont également les émissions fugitives de méthane: le méthane, gaz à effet de serre puissant, va avoir, selon le taux de fuites, que ce soit à la production mais aussi à la distribution dans des réseaux de gaz mal entretenus ou vétustes, une pénalité climat qui peut être extrêmement importante et saper le bénéfice d'une conversion du charbon vers le gaz. Donc cet aspect-là, il est critique," a-t-elle dit.

Par ailleurs, TotalEnergies "est un groupe qui rapporte peu de risques liés au changement climatique pour ses propres activités. Mais en réalité, les risques physiques d'un climat qui change, ce n'est pas pour les infrastructures de TotalEnergies à court terme, c'est des risques de pertes et de dommages" croissants à l'échelle du monde, porteurs aussi de risques juridiques pour une telle entreprise et ses investisseurs, a relevé l'ex-coprésidente d'un des trois groupes du Giec.

Enfin, "le pari sur une capacité à déployer du captage et stockage (de carbone, pour compenser les émissions, NDLR) a été très souvent mis en avant par les acteurs des énergies fossiles. La réalité n'est pas du tout à la hauteur de cet affichage. Donc c'est une forme de greenwashing, finalement, ou du technowashing".
https://www.connaissancedesenergies.org ... mat-240129

Re: Le GNL dans le monde

par energy_isere » 16 janv. 2024, 23:17

Escalade en mer Rouge : le transport de gaz « sera affecté », alerte le Premier ministre du Qatar
Les attaques menées en mer Rouge, qui impactent déjà le commerce maritime mondial, risquent aussi d'affecter le transport du gaz naturel liquéfié, selon le Premier ministre du Qatar. Le dirigeant estime aussi que les frappes américano-britanniques n'arrêteront pas les attaques des rebelles Houthis, basés au Yémen.

latribune.fr 16 Jan 2024,

L'inquiétude grandit en mer Rouge où les attaques des rebelles yéménites se sont multipliées. Le transport de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) « sera affecté » par l'escalade dans la zone, a notamment affirmé ce mardi le Premier ministre du Qatar, estimant que les frappes américano-britanniques n'arrêteraient pas les attaques des rebelles Houthis du Yémen.

« Le GNL est (...) comme toutes les autres cargaisons marchandes, il sera affecté » par la « dangereuse escalade » dans cette zone maritime essentielle du commerce mondial, a ainsi déclaré Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, lors du Forum économique mondial à Davos en Suisse.

L'agence de presse Bloomberg a rapporté lundi qu'au moins cinq navires de GNL exploités par le Qatar, qui se dirigeaient vers le détroit stratégique de Bab el-Mandeb, point de passage obligé pour rejoindre la mer Rouge, s'étaient arrêtés au large d'Oman.

Conséquence sur le commerce de l'or noir
Ces dernières semaines, les rebelles yéménites Houthis ont multiplié les attaques dans la zone, notamment avec des drones, contre les navires qu'ils soupçonnent d'être liés à Israël. Ils affirment agir en solidarité avec les Palestiniens à Gaza confrontés à la guerre entre le mouvement islamiste Hamas et l'Etat hébreu. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont mené vendredi et samedi dernier des frappes au Yémen contre les positions des Houthis, lesquels ont répliqué lundi en tirant un missile contre un cargo américain, sans faire de blessés ni de dégâts majeurs.

Ces vagues d'attaque commencent à peser sur le trafic maritime du globe. La zone concentre près de 12% du commerce maritime mondial et se situe notamment juste avant le canal de Suez qui permet aux navires de rejoindre la Méditerranée. C'est un passage emprunté régulièrement pour relier notamment l'Asie à l'Europe. Une grosse partie du pétrole circule par cette voie, située proche du golfe Persique.

Rien qu'au premier semestre 2023, d'après les chiffres de l'agence d'information sur l'énergie des États-Unis, environ 12% du total du pétrole négocié pour le commerce maritime et près de 8% du commerce mondial de gaz naturel liquéfié (GNL) ont transité par cette zone.

Itinéraire alternatif et coûts de transport à la hausse

La multiplication de ces attaques a alors contraint certains armateurs à contourner la zone comme Maersk ou même fin décembre le pétrolier britannique BP. « Il existe des itinéraires alternatifs, mais ils (...) sont moins efficaces que l'itinéraire actuel », a souligné le Premier ministre qatari, dont le pays est l'un des plus grands producteurs de GNL au monde.


Les navires doivent dès lors passer par le Cap de Bonne-Espérance, en Afrique du Sud. Un détour qui entraîne une hausse des délais d'environ deux semaines pour le transport pétrolier. Mais également des coûts de transport : comme les bateaux doivent réaliser des trajets plus longs, ils sont dès lors mobilisés plus longtemps.

Moins de navires sont disponibles, une situation qui tend à augmenter le prix du transport d'hydrocarbures. Ce qui peut faire craindre une augmentation du prix du gaz. Entre le 17 et le 22 novembre 2023, peu de temps après les premières attaques, le prix du gaz naturel en Europe avait alors augmenté de 3,6%, souligne une étude d'Allianz Trade.

Faut-il craindre une hausse des prix du gaz ?

Malgré les tensions dans la région, le prix du gaz naturel semble se maintenir. Ce mardi, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, évoluait en petite hausse de 1,11%, à 30,26 euros le mégawattheure (MWh) alors que nouvelles attaques houthies ont eu lieu depuis le début de la semaine.

Il faut dire que les réserves de gaz, très sollicitées pour le chauffage pendant l'hiver, sont encore remplies à plus de 80% en moyenne dans les pays de l'Union européenne, selon la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI). Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022, l'approvisionnement gazier en Europe était sujet à de fortes tensions. L'UE a alors réduit ses achats de gaz russe acheminés par gazoducs, et recourt désormais fortement à du gaz liquéfié (GNL), venu principalement des Etats-Unis mais aussi de Russie (notamment via TotalEnergies et ses infrastructures sibériennes).

Couplé aux stocks élevés, le changement de comportement des consommateurs et une meilleure efficacité, notamment dans les bâtiments, qui s'observe depuis la crise énergétique, participent également à la baisse du prix du gaz. Qui plus est, la fin de la saison du chauffage approche...

(Avec AFP)
https://www.latribune.fr/climat/energie ... 88031.html

Re: Le GNL dans le monde

par energy_isere » 15 janv. 2024, 23:19

QatarEnergy arrête le transport de GNL en mer Rouge en raison des attaques

REUTERS•15/01/2024

QatarEnergy, deuxième plus grand exportateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL), a cessé d'envoyer des pétroliers via la mer Rouge, a déclaré lundi à Reuters une source haut placée ayant connaissance directe du dossier, précisant que la production continuait néanmoins.

Au moins quatre navires transporteurs de GNL qatari ont été retenus ce week-end après que les forces américaines et britanniques ont mené des dizaines de frappes aériennes et maritimes sur des cibles houthies au Yémen.

Ces frappes interviennent alors que les rebelles houthis, alliés de l'Iran et contrôlant la majeure partie du Yémen, perturbent le commerce mondial depuis plusieurs semaines en attaquant les navires transitant par la mer Rouge, en réponse, disent-ils, à la guerre menée par Israël à Gaza.

"C'est une pause pour obtenir des conseils de sécurité. Si le passage (à travers) la mer Rouge reste dangereux, nous passerons par le Cap (de Bonne-Espérance)", a déclaré la source.

"Il ne s'agit pas d'un arrêt de la production", a-t-elle ajouté.

Le Bureau des médias internationaux du gouvernement qatari et QatarEnergy n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.

La route alternative du Qatar vers l'Europe via le Cap de Bonne-Espérance pourrait prolonger le voyage d'environ 9 jours par rapport au trajet initial de 18 jours, selon Alex Froley, analyste chez ICIS LNG.

"Nous considérons que cela aura un impact mineur : le Qatar se contentera d'emprunter la longue route via le Cap de Bonne-Espérance, ce qui entraînera des retards de livraison mais rien de dramatique pour les équilibres européens", a déclaré lundi une source commerciale.

Les armateurs et gestionnaires des quatre navires, dont Teekay Shipping Glasgow, Pronav Ship Management, Nakilat Shipping Qatar Ltd et STASCO, la branche de transport et d'affrètement de Shell, n'ont pas non plus immédiatement répondu aux demandes de commentaires.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 22847a52a5

Re: Le GNL dans le monde

par energy_isere » 06 janv. 2024, 11:39

Gaz naturel liquéfié (GNL) : les États-Unis s’imposent comme le 1er fournisseur en 2023

Agence Ecofin 4 janvier 2024

Le marché mondial gaz naturel liquéfié (GNL) était dominé en 2022 par le Qatar et l’Australie. Mais les États-Unis ont enregistré d’importantes avancées opérationnelles en 2023.

Selon des informations publiées mardi 2 janvier 2024 à partir des données de suivi des navires, les expéditions gazières des États-Unis ont particulièrement augmenté, faisant du pays, le premier fournisseur mondial de GNL devant le Qatar et l’Australie, en 2023.

En décembre 2023, l’offre américaine de GNL a atteint 8,6 millions de tonnes métriques. À l’échelle annuelle, les expéditions américaines du combustible ont augmenté de 14,7 % pour atteindre un total de 88,9 millions de tonnes métriques en 2023.

D’après Alex Munton, directeur de la recherche sur le gaz et le GNL chez Rapidan Energy Group, cette performance fait suite à la remise en service de Freeport LNG, après un incendie en 2022. Dans le même temps, d’autres installations, comme celle de Calcasieu Pass, ont également amélioré l’efficacité de leurs opérations. Ce qui a permis au pays de l’oncle de Sam de dépasser les 77,5 millions de tonnes métriques expédiées en 2022.

Pour l’essentiel, l’Europe a constitué la destination principale des exportations américaines de GNL. En décembre, le vieux continent s’est fait livrer 61 % de l’offre américaine de GNL, un chiffre en baisse par rapport aux 68 % expédiés vers le marché gazier européen en novembre.

Outre le marché gazier européen, celui asiatique s’est illustré comme la deuxième destination des exportations de GNL américaines en décembre (26,6 % des exportations, contre 18,5 % en novembre), loin devant celui de l’Amérique latine avec un peu moins de 6 %.

Selon le BP Statistical Review of World Energy 2022, l’Afrique a exporté 42 millions de tonnes métriques de GNL en 2021, soit environ 5,7 % des exportations mondiales de GNL. Les analystes estiment que la prédominance des États-Unis sur le marché mondial du GNL ne pèse pas vraiment sur les volumes des exportations africaines.

De plus leur influence en termes de contrôle des prix du marché est partagée avec le Qatar et l’Australie qui restent, malgré tout, des acteurs majeurs du marché mondial du gaz naturel liquéfié.
https://www.agenceecofin.com/gaz/0401-1 ... ur-en-2023

Re: Le GNL dans le monde

par energy_isere » 20 déc. 2023, 00:05

LNG Vessels Avoid Red Sea as Tension Rises

by Bloomberg|R. Liao, A. Shiryaevskaya & S. Stapczynski|Tuesday, December 19, 2023

Liquefied natural gas tankers are diverting their routes from the Red Sea as violence linked to the Israel-Hamas war threatens longer journeys and delays of the super-chilled fuel.

At least five ships have changed course since Friday away from waters off the coast of Yemen, an unavoidable waypoint for ships using the Suez Canal that links Europe and Asia, according to ship-tracking data compiled by Bloomberg. It isn’t immediately clear if all ships were diverted due to the tension.

Companies that transport natural gas, including BP Plc and Norway’s Equinor ASA, are choosing to avoid the Red Sea as Iran-backed Houthi militants stepped up attacks in support of Hamas. Qatar, one of the world’s largest LNG producers and a key supplier to Europe, continues to transit the Red Sea toward the Suez Canal, according to shiptracking data.

The diversions are also happening at a time when the world’s other vital ocean-to-ocean waterway for LNG, the Panama Canal, is being severely restricted by drought. That means more US LNG shipments to Asia may need to take longer routes around southern Africa.

European natural gas prices jumped 7 percent on Monday amid growing fears of disruptions to energy flows. Still, North Asia, home to the biggest LNG importers, are well stocked for winter and buyers aren’t rushing to find alternative supplies yet, according to traders.
https://www.rigzone.com/news/wire/lng_v ... 8-article/

Re: Le GNL dans le monde

par energy_isere » 01 nov. 2023, 01:09

GNL : y a-t-il trop d'infrastructures en Europe par rapport à la demande ?

le 31 octobre 2023

« Le développement des capacités de GNL en Europe dépasse les prévisions de consommation », alerte ce 31 octobre le think tank IEEFA (Institute for Energy Economics and Financial Analysis).

Un taux d'utilisation de 58%

En 2023, six nouveaux terminaux d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) ont été mis en service en Europe, auxquels s'ajoutent « un terminal mis en veilleuse et une nouvelle unité flottante de regazéification et de stockage (FSRU) amarrée mais pas encore opérationnelle, alors que les importations de GNL se sont stabilisées et que la consommation de gaz est en baisse ».

Au total, l'Europe s'est dotée de 36,5 milliards de m3 (Gm3) de nouvelles capacités d'importation par an de GNL depuis début 2022. Dans le même temps, la consommation européenne de GNL depuis début 2023 n'a augmenté que de 4,8 Gm3 (après avoir augmenté de 46,2 Gm3 à la même période en 2022). Le taux d'utilisation des terminaux européens de GNL n'a atteint que 58% en moyenne entre janvier et septembre 2023.

Selon l'IEEFA, l'écart entre les capacités européennes d'importation de GNL et la demande réelle à venir « continue de se creuser ».

256 milliards de m3 de capacités annuelles inutilisées en 2030 ?

À l'horizon 2030, les capacités européennes d'importation de GNL pourraient atteindre 406 Gm3 par an, soit une hausse de 143 Gm3 par rapport au niveau de 2021 selon l'IEEFA.

Son rapport prévoit que la demande européenne de GNL « n'excédera pas 150 milliards de m3 en 2030 » (l'IEEFA estime que l'ensemble de la consommation européenne de gaz chutera à près de 400 Gm3 par an, dans le contexte des politiques de réduction de consommation), ce qui entraînerait un écart potentiel de « près de 256 milliards de m3 de capacités inutilisées ».

In fine, « la baisse de la demande de gaz remet en cause le discours selon lequel l’Europe a besoin de davantage d'infrastructures de GNL pour atteindre ses objectifs en matière de sécurité énergétique. Les données montrent que ce n’est pas le cas », conclut Ana Maria Jaller-Makarewicz, analyste au sein de l'IEEFA.

Entre juin et juillet 2023, les États membres de l'Union européenne ont dépensé à eux seuls 41 milliards d'euros pour importer du GNL. Les deux principaux fournisseurs de l'UE sur cette période étant les États-Unis (17,2 milliards d'euros) et... la Russie (5,5 milliards d'euros).
https://www.connaissancedesenergies.org ... nde-231031

Re: Le GNL dans le monde

par energy_isere » 28 oct. 2023, 11:15

Le manque d’investissements dans le gaz naturel peut provoquer de graves chocs énergétiques dès 2030 (rapport)

Agence Ecofin 25 oct 2023

En l’absence d’investissements conséquents, la production du combustible fossile le moins polluant devrait passer de 4100 milliards de m3 en 2023 à 3134 milliards de m3 en 2030, avant de tomber à moins de 1000 milliards de m3 au milieu du siècle en cours.

La baisse continue des investissements dans l’exploration et l’exploitation des gisements de gaz naturel dans un contexte de décarbonation à marche forcée risque de provoquer de graves chocs énergétiques à partir de 2030, selon un rapport publié le 19 octobre par l’Union internationale du gaz (IGU).

Intitulé « Global Gas Report 2023 », le rapport précise que le marché mondial du gaz a montré une grande résilience face à des chocs extrêmes en 2022, sortant de l’année la plus turbulente de son histoire, plus agile et plus adaptable que jamais.

La production de ce combustible fossile moins polluant que le pétrole et le charbon a enregistré une augmentation marginale 0,5 % durant l’année écoulée. La baisse de la production russe a été largement compensée par une augmentation de l'offre en Amérique du Nord, au Moyen-Orient, en Europe et en Asie. L'Afrique a, quant à elle, enregistré une légère baisse de sa production en 2022.

La demande mondiale de gaz a diminué de 1,5% en 2022 comparativement à 2021. Les plus fortes baisses de la demande ont été enregistrées en Europe et en Asie, mais elles ont été partiellement compensées par une forte croissance en Amérique du Nord.

Malgré cette diminution de la demande, qui s’explique essentiellement par les chocs d’approvisionnement et de prix liés au conflit russo-ukrainien, le marché reste sous-approvisionné et hautement sensible aux fluctuations de l’offre et de la demande.

Elaboré en collaboration avec le cabinet de conseil Rystad Energy et le leader européen du transport de gaz naturel Snam, le rapport indique également que la production risque de s’effondrer progressivement durant les années à venir, en raison notamment d’une réduction de 58 % des investissements dans le secteur gazier entre 2014 et 2020.

Des pénuries et des hausses des prix

Les investissements se sont redressés au cours des deux dernières années. Ils demeurent cependant largement concentrés sur les projets d’extension de gisements existants plutôt que sur l’exploration et le développement de nouveaux champs gaziers. La plupart des acteurs du secteur font preuve de prudence et se montrent peu enclins à prendre des risques accrus, en raison des tendances actuelles en matière de transition énergétique, des incertitude relatives à l'accès au financement et du risque lié aux politiques publiques interdisant l'utilisation des combustibles fossiles à l'avenir.

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En l’absence d’investissements conséquents, la production cumulée des différents projets gaziers déjà en cours d’exploitation et de ceux qui ont déjà fait l’objet d’une décision finale d’investissement (DFI) à travers le monde devrait atteindre environ 4100 milliards de mètres cubes (m3) cette année, avant de tomber à environ 3134 milliards de m3 en 2030, à mesure que les gisements arriveront à maturité.

La production devrait ensuite chuter à 1849 milliards de m3 en 2040, et à un peu moins de 1000 milliards de m3 au milieu du siècle en cours. Ce qui risque fort d’entraîner des pénuries et de hausses des prix plus graves et plus fréquentes que celles enregistrées ces dernières années. D’autant plus que le scénario climatique le plus ambitieux, qui vise à limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C par rapport aux températures de l'ère préindustrielle, grâce notamment à des investissements massifs dans les énergies renouvelables et des changements de comportement, est entouré de très fortes incertitudes, en particulier à court et à moyen terme.

Pour éviter de nouvelles crises énergétiques durant les décennies à venir, l’Union internationale du gaz recommande de poursuivre les investissements dans la chaîne de valeur du gaz naturel, en vue de répondre à la demande mondiale et à la croissance prévue dans certaines régions, tout en accélérant le développement des gaz renouvelables tels que le biométhane et l'hydrogène vert et les procédés de captage et stockage du dioxyde de carbone.
https://www.agenceecofin.com/energies/2 ... 30-rapport

Re: Le GNL dans le monde

par energy_isere » 04 oct. 2023, 22:11

Gaz : l'UE a gonflé ses achats de GNL russe

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•04/10/2023

Malgré l'invasion de l'Ukraine et ses conséquences politiques, les réalités commerciales demeurent dans un marché de l'énergie tendu.


En dépit de la guerre en Ukraine, l'UE a gonflé ses achats de gaz liquéfié (GNL) russe: accros aux énergies fossiles et nerveux à l'approche de l'hiver, les Européens peuvent trouver des fournisseurs alternatifs, mais cela prendra du temps, sur un marché tendu.

Après l'invasion, Moscou avait fortement réduit ses acheminements par gazoduc à l'UE, poussant les Vingt-Sept à diversifier tous azimuts leurs approvisionnements.

Investissant dans des terminaux portuaires, ils ont ainsi gonflé de 70% l'an dernier leurs achats de GNL, transporté par navires et venu à plus de 40% des États-Unis. Les importations de GNL russe, notamment via TotalEnergies qui a beaucoup investi en Sibérie, se sont aussi envolées — le gaz ne faisant l'objet d'aucune sanction ni restriction.

Certes, la part de la Russie dans les importations de gaz de l'UE (gazoduc et GNL) est tombée à 15% au cours des sept premiers mois de 2023, contre 24% en 2022 et 45% en 2021.

Mais ce recul camoufle le bond des achats de GNL russe, à 12,4 milliards de m3 (bcm) sur janvier-juillet (17% des achats européens de GNL), contre 19,3 bcm sur l'ensemble de 2022 et 13,5 bcm pour toute l'année 2021, selon la Commission européenne. La moitié du gaz russe importé par l'UE était du GNL en janvier-juillet, contre seulement un quart l'an dernier.

"Nous pouvons et devons réduire ces livraisons russes de GNL, voire les éliminer complètement. J'exhorte entreprises et États membres à tous faire leur part", a lancé la commissaire à l'Energie Kadri Simson mi-septembre depuis Varsovie. Bruxelles rappelle qu'il s'agit d'"un volume relativement limité", et qu’États-Unis et Norvège ont parallèlement gonflé leurs livraisons.

Les Vingt-Sept sont par ailleurs parés pour l'hiver: leurs réserves de gaz sont remplies à 90% depuis mi-août, et ils ont reconduit l’objectif de réduction de leur consommation.

"Nous sommes en meilleure position" cette année, assurait le 18 septembre le chef de l’Agence internationale de l'énergie Fatih Birol, restant cependant prudent car l'hiver peut être "plus rude que l'an dernier".

"Réalité commerciale"

"Les gouvernements doivent élaborer un plan d'urgence pour interdire le commerce du gaz russe qui remplit les poches de Poutine (...), alimentant la guerre et la crise climatique", s'est indignée fin août l'ONG Global Witness, avançant des estimations d'importations européennes plus élevées encore que les chiffres officiels.

Pour autant, se passer rapidement du GNL russe apparaît très compliqué dans l'immédiat, estiment les experts.

"Il existe une réalité commerciale: des entreprises européennes ont des contrats à long terme avec des fournisseurs russes" et pourraient donc ne réduire leurs achats que progressivement à mesure qu'expirent ces contrats, résume Simone Tagliapietra, de l'institut Bruegel.

Seule solution pour surmonter l'obstacle légal: instaurer un embargo sur le GNL russe ou restreindre son importation à des volumes coordonnés via une plateforme commune, à un prix plafonné, estime le chercheur, une façon selon lui de réduire l'exposition européenne "à un fournisseur non fiable" constituant un risque géopolitique.

"Même sans livraison de GNL de Russie à partir d'octobre, l'Europe pourrait passer l'hiver, car en raison d'une baisse de la demande de la Chine", victime d'une conjoncture morose, "le marché mondial est moins tendu que prévu", rendant plus facile pour l'UE de trouver des sources alternatives, argumente M. Tagliapietra.

Mais si le GNL, transporté par navire, peut facilement être redirigé d'une région à l'autre, l'offre mondiale reste encore "limitée" alors que "les nouveaux projets annoncés ne verront pas le jour avant plusieurs années", tempère cependant Moez Ajmi, du cabinet EY.

Les sources alternatives (États-Unis, Qatar...) seraient aussi plus onéreuses: si renoncer au GNL russe a un effet, "il est négatif pour l'UE car il faudra payer le GNL plus cher puisqu'il faudra payer plus de navires" pour le faire venir de plus loin, ajoute un acteur du secteur gazier.

Pour l'heure, aucun embargo gazier n'est sur la table à Bruxelles. La possibilité d’autoriser les États membres à restreindre individuellement leurs achats de gaz russe est simplement envisagée dans une législation européenne sur le marché gazier en cours de négociations.

Plusieurs pays (Portugal, Suède...) ont déjà sabré leurs achats de GNL russe en 2022, tandis que France, Espagne et Belgique — principaux ports d'entrée du continent— gonflaient les leurs de 55% au total, selon le think-tank IEEFA.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 01783368c5

Re: Le GNL dans le monde

par energy_isere » 15 sept. 2023, 22:42

Gazprom ditavoir livré pour la première fois du GNL à la Chine via l'Arctique et la route maritime du Nord

AFP le 15 sept. 2023

Le géant russe Gazprom a annoncé vendredi avoir livré à la Chine pour la première fois du gaz naturel liquéfié (GNL) via la route maritime du Nord, dans l'Arctique, désormais plus facilement navigable du fait de la fonte des glaces entraînée par le réchauffement climatique.

Les autorités russes espèrent que cette route va permettre d'augmenter le transport d'hydrocarbures vers l'Asie, au moment où les Européens, clients historiques de Moscou, disent vouloir sortir de leur dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. "Gazprom a livré pour la première fois du GNL de sa propre production le long de la route maritime du Nord", s'est félicitée l'entreprise étatique russe dans un communiqué.

Selon Gazprom, le méthanier Velikiï Novgorod, parti du terminal GNL de Portovaïa, dans le nord-ouest de la Russie, a terminé vendredi de décharger sa cargaison de gaz naturel liquéfié au port méthanier de Tangshan, dans le nord-est de la Chine.

Le groupe privé gazier Novatek, numéro deux du secteur en Russie, avait lui déjà livré du gaz naturel liquéfié à la Chine via la route maritime du Nord dès l'été 2018. L'utilisation de cette route maritime "permet de réduire considérablement le délai de livraison du GNL aux pays d'Asie-Pacifique", s'est réjoui Gazprom vendredi.

Le géant gazier russe, pilier de l'économie nationale, cherche depuis l'année dernière des moyens de continuer à exporter son gaz et son GNL dans le monde, après avoir quasiment perdu le marché européen du fait des sanctions en représailles de l'offensive russe en Ukraine.

Mais la forte baisse de ses livraisons de gaz vers l'Europe et la difficulté intrinsèque pour réorienter rapidement ses exportations vers l'Asie --en raison des coûts et des délais importants de construction de nouvelles infrastructures--, pèse à ce stade sur les résultats de Gazprom.

Sur les six premiers mois de 2023, l'entreprise a vu son bénéfice net chuter à 2,84 milliards d'euros, soit huit fois moins que sur la même période en 2022.

Sur la route maritime du Nord, la Russie aimerait capter à terme une partie du commerce international dans ses eaux, notamment les conteneurs chinois, mais les infrastructures doivent encore y être davantage développées. Sans compter que Moscou est confrontée dans cette région polaire aux ambitions d'autres puissances.

À ce jour, la Russie est le seul constructeur et opérateur de brise-glaces nucléaires au monde, mais la Chine a déjà indiqué vouloir monter sa flotte.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ord-230915

Re: Le GNL dans le monde

par energy_isere » 08 sept. 2023, 22:36

Australie: début des grèves dans des installations gazières de Chevron

Par Le Figaro avec AFP 88 sept 2023

Les employés du géant américain de l'énergie Chevron ont entamé vendredi des grèves tournantes pour leurs salaires dans les sites de production de gaz du groupe américain en Australie, représentant jusqu'à 5% des approvisionnements mondiaux de GNL, ont annoncé des responsables syndicaux.

L'annonce de ces grèves a effrayé les marchés mondiaux du gaz ces dernières semaines, provoquant une flambée des prix, les responsables syndicaux ayant auparavant menacé de «bloquer» les activités de l'entreprise, notamment les usines de Gorgon et Wheatstone. Les salariés devaient cesser le travail jeudi, mais ont accepté une pause après que l'arbitre industriel australien est intervenu pour négocier en vain des pourparlers de dernière minute.

L'Alliance Offshore, qui représente une main-d'œuvre nombreuse, a affirmé vendredi matin que le géant mondial de l'énergie serait «enfin confronté à son jour de jugement» et que la grève pourrait coûter des «milliards» à l'entreprise. «C'est parti, Chevron», a-t-il lancé dans un communiqué, ajoutant que les installations seraient «fermées» si elles manquaient de «personnel compétent». Le porte-parole du syndicat, Brad Gandy, a exhorté l'entreprise à assouplir sa position et à «se consacrer à l'exportation de gaz australien pour gagner des milliards de dollars».

Les grèves devraient s'intensifier lentement dans les prochaines semaines, portant sur 500 salariés et comprenant «des arrêts continus, des interdictions et des limitations», selon les responsables syndicaux. Chevron a indiqué qu'il «continuerait à prendre des mesures pour maintenir des opérations sûres et fiables en cas de perturbation des installations». «Malheureusement, après de nombreuses réunions et séances de conciliation... nous restons en désaccord sur des points clés», a déclaré un porte-parole dans un communiqué confirmant le début d'une «action revendicative».

L’approvisionnement mondial menacé ?
Bien que l'Europe ait largement reconstitué ses stocks de gaz après les perturbations provoquées par la guerre en Ukraine, le marché craint que la situation, associée à une forte demande en Asie, ne mette à mal les approvisionnements. Dans une note de recherche publiée vendredi, la banque australienne ANZ a estimé que les marchés mondiaux du gaz étaient «sur les nerfs» à l'approche de la grève.

L'année dernière, la grève du personnel australien sur le navire gazier Prelude de Shell (plate-forme d'extraction et usine de liquéfaction de gaz naturel) a duré 76 jours, entraînant une perte de revenus estimée à 650 millions de dollars. Chevron est l'un des deux principaux producteurs de gaz naturel d'Australie occidentale, aux côtés de Woodside Energy. À elles deux, les deux sociétés représentent plus de 15% des exportations internationales de gaz naturel.

Avec une capacité de production de plus de 15 millions de tonnes de gaz naturel chaque année, Chevron est particulièrement fier de l'usine à gaz de Gorgon, qu'il décrit comme «l'un des plus grands projets GNL au monde».
https://www.lefigaro.fr/flash-eco/austr ... n-20230908

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