Three Miles Island : 35 ans déjà

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Re: Three Miles Island : 35 ans déjà

par energy_isere » 27 mars 2019, 23:19

Il y a 40 ans, le glaçant accident nucléaire de Three Mile Island


AFP, publié le mercredi 27 mars 2019 à 16h00


Il y a 40 ans, le glaçant accident de la centrale nucléaire américaine de Three Mile Island marquait profondément l'opinion publique, sans pourtant avoir tué quiconque.

Cet accident, dû à des défauts de conception, de fonctionnement et à des erreurs humaines, a été classé au niveau 5 de l'échelle internationale des accidents nucléaires Ines, tandis que Tchernobyl et Fukushima ont atteint le niveau maximum de 7.

Il est survenu alors que venait de sortir au cinéma le film catastrophe "Le Syndrome chinois" décrivant un grave péril nucléaire dans une centrale californienne. La coïncidence a frappé les esprits et lui a donné davantage d'écho encore.

Retour sur l'enchaînement des faits avec les dépêches AFP de l'époque.

- "Alerte générale" -

Le 28 mars 1979, une alerte générale est décrétée à la centrale nucléaire de Three Mile Island, située en Pennsylvanie, à mi-chemin entre New York et Washington, après "la rupture d'un mécanisme de refroidissement".

Une panne dans la partie non nucléaire de la centrale a entraîné une hausse de la pression dans le "circuit primaire" d'eau du coeur du réacteur numéro 2. Celui-ci s'arrête alors automatiquement par sécurité et une soupape se déclenche pour faire retomber la pression.

Cette soupape aurait dû se refermer automatiquement une fois la pression retombée. Mais elle reste ouverte et un voyant indique de manière erronée en salle de contrôle qu'elle s'est refermée. De l'eau de refroidissement s'échappe par la valve, entraînant la surchauffe rapide du réacteur.

- Fusion du coeur -

Faute de disposer de bonnes informations et d'analyser correctement la situation, les techniciens prennent des décisions ayant pour conséquence de réduire encore le niveau d'eau de refroidissement dans le coeur.

La température du combustible nucléaire s'élève dangereusement et le coeur commence à fondre. Les responsables finissent par comprendre la situation et à réinjecter de l'eau.

Il faudra cinq jours pour que la situation repasse sous contrôle. Le gouverneur de Pennsylvanie fait évacuer femmes enceintes et enfants en bas âge des environs immédiats. Il demande aux autres habitants de rester calfeutrés chez eux.

L'envoyé spécial de l'AFP Michel Faure constate le 30 mars: "Les rues de la petite ville de Middletown, nichée dans un paysage vallonné au pied de quatre énormes tours de refroidissement de la centrale nucléaire de Three Mile Island (sont) désertes. Les habitants sont restés enfermés toute la journée chez eux".

Finalement l'enceinte de confinement tient bon et, à l'extérieur, les émanations radioactives semblent limitées. Le 1er avril, le président Jimmy Carter se rend sur place pour calmer les esprits. Le 9 avril, les femmes enceintes et enfants évacués sont autorisés à revenir chez eux et le 27 avril, la situation est définitivement stabilisée dans le réacteur endommagé.

Selon la Commission américaine de régulation du nucléaire (NRC), la dose radioactive moyenne reçue par les deux millions d'habitants de la région a été de 1 millirem (0,01 millisievert), soit moins qu'une radio des poumons.

Les seules victimes ont été quatre employés exposés à une surdose de radioactivité.

- Perte de confiance -

Mais la compagnie propriétaire de la centrale, Metropolitan Edison, a manipulé l'information dans les premiers jours, multipliant les déclarations optimistes et mentant même au gouverneur de l'Etat. Le public a appris plusieurs mois après que l'accident aurait pu se transformer en désastre nucléaire.

Selon des études ultérieures, 45% du combustible a fondu, se mélangeant à des gaines et autres éléments de structure pour former un magma appelé "corium". Une partie du corium --20 tonnes environ-- s'est écoulée dans le fond de la cuve qui a résisté.

Les travaux de nettoyage et de décontamination de la centrale ont duré jusqu'en 1993 et ont coûté 973 millions de dollars.

Le réacteur numéro 1, non concerné par l'accident, a été remis en service en 1985 et doit être définitivement arrêté le 30 septembre 2019.

L'accident a suscité la colère de la population américaine, qui n'a jamais totalement repris confiance en cette forme d'énergie.
https://actu.orange.fr/societe/environn ... 886a5.html

Re: Three Miles Island : 30 ans déjà

par energy_isere » 29 mars 2014, 12:23

Three Miles Island : 35 ans exactement.

Pennsylvania’s Three Mile Island nuclear disaster 35 years later

http://darkroom.baltimoresun.com/2014/0 ... ylvania/#1

Re: Three Miles Island : 30 ans déjà

par krolik » 06 avr. 2009, 21:31

Pour faire court cet accident a eu comme origine un transitoire banal de fonctionnement.
La soupape de de décharge du pressuriseur s'est ouverte, et ne s'est pas refermée, il n'y avait pas d'indication au tableau de commande de la position de la soupape.
Les opérateurs n'ont pas pensé qu'il y avait une ouverture directe du circuit primaire.
Il n'y avait pas d'indicateur de niveau d'eau dans le réacteur / présence de vapeur.
Ca s'est mis à fondre.
il y a eu radiolyse de l'eau et production d'hydrogène, il a été envisagé une explosion de l'hydrogène dans le bâtiment réacteur. C'est ce point particulier qui a été spécialement dans l'axe de mire des médias à l'époque.

Toutes les alarmes sonnaient en même temps, où était le problème initial ?
Le président Carter qui, en dehors d'être producteur de cacahuètes avait été patron d'une chaufferie nucléaire sur un sous-marin est venu dans la salle de contrôle.
Enfin un bazar médiatique noir. La présence du Président dans la salle de contrôle et pour "mettre la pression" et aider les opérateurs à prendre les "bonnes décisions" on ne pouvait guère faire mieux.
Le réacteur n'était pas équipé de filtre de sable pour dépréssuriser le bâtiment réacteur, la fuite d'isotopes s'est produit à cause de cela.
Il est estimé une fuite d'environ 15Ci max d'iode 131.
Il n'a pas été constaté d'effet sur les populations avoisinantes.
Le bâtiment réacteur a été nettoyé, il se visite.

Parmi les conséquences essentielles sur les centrales dans le monde :
- suppression de certaines vannes n'ayant pas d'utilité fondamentale, mais qui fermées peuvent en créer.
- système d'analyse et de hiérarchisation des alarmes pour mettre en évidence les défauts et faire de l'assistance directe à la prise de décision.
- système de mesure du dénoiement du réacteur.
- système d'information de la position des vannes et soupapes répété en salle de commande.
- mise en place de recombineur d'hydrogène pour abaisser le taux d'hydrogène dans l'enceinte et éviter le risque d'explosion.
Les centrales françaises avaient déjà un giga filtre à sable à la demande plus qu'insistante de Pellerin, puisque c'était un deal du type : Vous mettez un filtre à sable ou vous n'aurez pas la signature d'autorisation de mise en route.....

Il n'y a que les Soviets pour mettre un réacteur sur la pelouse en ajoutant du charbon en sus pour que ça brûle mieux !!
@+

Three Miles Island : 35 ans déjà

par energy_isere » 06 avr. 2009, 20:30

Un trentiéme anniverssaire dont on se serait bien passé : l' accident de Three Miles Island aux USA.

En effet c' était le 28 Mars 1979.

C'est en visitant le site de l'ISRN que je suis tombé dessus :
http://www.irsn.org/index.php?position= ... ile_island

l' entrée dans Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Three_Miles_Island.

Et depuis l' accident TMI, aucune centrale nucléaire n' a été construite aux USA.
(mais c' est en train de revenir, nombreux projets en cours).

Heureusement ce ne fut pas les mémes conséquences que Tchernobyl (techno et confinements qui n' avaient rien à voir) :
Des années d’études sur cet accident ont permis de découvrir qu’au final :

50% du cœur avait fondu
20% avaient coulé au fond de la cuve, qui a pourtant résisté !
À côté de cet enchaînement de défaillances mécaniques, d’erreurs humaines et de défauts de conception, il faut aussi retenir que malgré la gravité extrême de l’accident, l’enceinte de confinement étant restée intègre, le relâchement de produits radioactifs dans l’environnement est resté faible. Il est cependant difficile de trouver des chiffres fiables pour le quantifier (pour la simple raison qu'ils n'ont pu, pour l'essentiel, être mesurés sur le moment).

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