Le nucléaire belge

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Re: Le nucléaire belge

par energy_isere » 18 juin 2018, 18:07

ENGIE : le débat reprend sur le nucléaire belge

18 juin 2018

Séance boursière difficile pour Engie le 18 juin, avec un titre qui chute lourdement de 3,3% à 13,46 euros, après l'annonce d'une énième mauvaise nouvelle sur le parc nucléaire belge. Explications.

Les affaires d'Engie ne s'arrangent pas en Belgique. L'énergéticien a annoncé ce matin que sa filiale Electrabel enregistrera un manque à gagner de 250 millions d'euros sur ses résultats 2018, à cause des nouvelles révisions programmées sur les réacteurs Tihange 2 et Doel 4 et de la prolongation de l'arrêt du réacteur Tihange 3. En cumulé, cela représente environ sept mois de non-exploitation. Tihange 3, en arrêt depuis le 31 mars, aurait dû revenir en ligne le 1er juillet. Mais la dégradation du béton de l'un des bâtiments du site nécessite de nouvelles maintenances, qui décaleront le redémarrage au 30 septembre.

Trois ans de pertes


Quand Engie (qui s'appelait encore Suez) a pris le contrôle d'Electrabel en 1998, le groupe ne s'attendait sans doute pas à l'accumulation de déboires dont a été victime le Belge dans son activité nucléaire. Ces dernières années, les réacteurs du groupe ont multiplié les arrêts de maintenance à rallonge. En conséquence, Electrabel affiche trois exercices consécutifs de pertes d'exploitation : -111,6 millions d'euros en 2015, puis -923 millions d'euros en 2016 et -857 millions d'euros l'année dernière. La disponibilité du parc a cependant atteint 80% en 2017 (non loin de la moyenne récente du parc français, 82 à 83%).

Engie a entamé une réflexion sur l'avenir de sa filiale. Dans un communiqué diffusé le 18 mai en réponse à des rumeurs de forte réduction de périmètre, le groupe a confirmé qu'il "analyse un certain nombre d’options pour ses activités en Belgique en vue de renforcer l’ancrage territorial de celles-ci". Une annonce sibylline qui ne donne pas beaucoup de grain à moudre, hormis lorsqu'elle est complétée par la mention d'un recentrage "sur un périmètre dont la Belgique serait le centre de gravité". Si l'on lit entre les lignes, les jours des actifs internationaux de la division sont comptés. De l'autre côté de la frontière, on fustige une maison-mère qui encaisse les dividendes mais qui est accusée de délaisser sa filiale. Mais au fait, de quoi Electrabel est-il le nom ?

Sept réacteurs nucléaires

Electrabel, qui fournit 46% de l'électricité belge, compte 4 300 salariés pour une capacité de production de 9 667 MW (chiffres à fin 2017). La génération se compose à 62% de sept réacteurs nucléaires à eau pressurisée répartis entre Doel et Tihange. A Doel, deux réacteurs de 433 MW ont été mis en service en 1975 et deux autres d'un peu plus de 1.000 MW en 1982 et 1985. Leurs dates de fermeture théorique s'étalent du 1er octobre 2022 au 1er décembre 2025. A Tihange, trois réacteurs de 962 MW (Tihange 1), 1 008 MW (Tihange 2) et 1 038 MW (Tihange 3) ont été mis respectivement en service en 1975, 1983 et 1985. Leur durée de vie théorique trouvera son échéance entre le 1er juin 2023 et le 1er octobre 2025. Aucun réacteur n'a plus été construit depuis 1985.

Electrabel opère aussi 619 MW (6,4% du total) d'énergies renouvelables et dispose de participations dans les actifs internationaux du groupe, issus du rachat d'International Power. Au 31 décembre dernier, la valeur nette comptable ressortait à 32,75 milliards d'euros. International Power représente les deux-tiers de la valeur nette comptable globale des participations liées dans les comptes.
https://www.zonebourse.com/ENGIE-4995/a ... ountview=0

Re: Le nucléaire belge

par phyvette » 20 mars 2013, 19:43

La Belgique a-t-elle frôlé le black out ?
A quelque mégawatts près, on coupait le courant sur une partie du réseau belge sur la journée du 17 janvier.

http://www.lalibre.be/actu/belgique/art ... ement.html

Re: Le nucléaire belge

par Clarkie » 08 janv. 2013, 13:00

phyvette a écrit :Comme l'avait dit le patron de British grid "Il faudra s'habituer a utiliser de l'électricité lorsqu'il y en aura"
C'est la seule réponse possible à l'intermittence des EnR, qui reste la seule réponse possible à la raréfaction des énergies fossile.

Toutes autres considérations d'ordre techniques ou économiques serait purement continuiste et propos de comptoirs.
Le business usual n'est plus une solution d'avenir, il faudra s'y faire, et ça devra rentrer, même dans les crânes les plus durs.
En attendant, on n'a pas eu de problème malgré l'effacement imprévu du tiers de la capacité intérieure. Business as usual a la tête dure et les propos de comptoirs étaient plutôt tenus par les ceux qui annonçaient le black-out ou electrabel gdf suez qui ne supporte pas de perdre son monopole juteux.

En attendant, on s'apprêterait à redémarrer Doel 3 et Tihange 2 :
Les scientifiques qui ont analysé les cuves des deux réacteurs nucléaires belges mis à l'arrêt depuis cet été à la suite de la découverte des microfissures, ont rendu un avis favorable à leur redémarrage, selon le quotidien Le Soir.

Selon Le Soir, qui ne cite pas ses sources, "les spécialistes de la résistance des matériaux appelés à se prononcer sur le sort des cuves de Tihange 2 et de Doel 3 ont rendu un rapport positif".

L'AFCN avait annoncé début décembre qu'elle rendrait à la "mi-janvier" son évaluation sur l'arrêt définitif ou le redémarrage des deux réacteurs.

Elle a déjà reçu les conclusions du groupe Electrabel (filiale de GDF-Suez) se prononçant en faveur du redémarrage. Mais elle doit aussi baser son "évaluation finale" sur les avis demandés à son conseil scientifique et à des experts internationaux, avant de faire sa recommandation au gouvernement belge qui prendra la décision.

Les spécialistes consultés "ont remis un rapport positif assorti de conditions, telles que des contrôles plus intensifs", indique Le Soir. Le journal précise que plusieurs réunions sont prévues la semaine prochaine "afin d'effectuer une synthèse de l'ensemble de ces avis".

Début décembre, Electrabel avait affirmé dans un rapport que "des analyses approfondies" réalisées par ses équipes, assistées d'experts belges et internationaux, "confirment l'intégrité des cuves des réacteurs, ce qui permet le redémarrage immédiat et l'exploitation sûre de Doel 3 et Tihange 2".

Les deux réacteurs d'une capacité de 2.000 mégawatts (MW) représentent le tiers de la capacité nucléaire belge. Ils sont les plus modernes des sept réacteurs exploités par l'électricien sur les deux sites de Doel, près d'Anvers et de Tihange, près de Liège.

L'AFCN avait considéré cet été que les anomalies étaient vraisemblablement présentes depuis la construction de la cuve dans les années 1970 par la société néerlandaise Rotterdamsche Droogdok Maatschappij (RDM), aujourd'hui disparue. L'inquiétude avait dépassé les frontières belges puisque cette société avait au total fourni une vingtaine de cuves de ce type dans le monde.

Selon le rapport d'Electrabel, "les tests sur plus de 400 échantillons réalisés par plusieurs laboratoires ont montré que le métal des cuves est sain et a des propriétés conformes aux exigences".

http://www.lecho.be/actualite/entrepris ... 0-3025.art

Re: Le nucléaire belge

par Jägermeifter » 22 sept. 2012, 14:48

Et oui, la disponibilité des groupes thermiques est, en Belgique l'aléa le plus important, avec la température, elle même loin devant l'éolien, les aléas hydro et PV étant infimes compte tenu du parc belge.

Cela pour expliquer qu'aucune production n'est certaine, et que toutes subissent des aléas spécifiques. La production nucléaire n'est pas non plus certaine, comme certain aiment se persuader.

Re: Le nucléaire belge

par phyvette » 22 sept. 2012, 07:02

Après les fermetures de Doel 3 et Tihange 2 et celle a venir pour un entretien du réacteur nucléaire de Doel 4, la Belgique envisage le spectre du black-out électrique pour cet hiver.
Ne pas utiliser les gros appareils électriques entre 18h et 19h.
"Plus vous utilisez votre électricité au bon moment, au moment où il n'y a pas un pic de consommation notamment quand les citoyens rentrent chez eux en fin d'après-midi, début de soirée, plus ça peut avoir véritablement un impact positif sur la gestion de la demande et la gestion de notre réseau électrique", annonçait le ministre de l'Energie et de l'Environnement Melchior Wathelet
Comme l'avait dit le patron de British grid "Il faudra s'habituer a utiliser de l'électricité lorsqu'il y en aura"
C'est la seule réponse possible à l'intermitance des EnR, qui reste la seule réponse possible à la raréfaction des énergies fossile.

Toutes autres considérations d'ordre techniques ou économiques serait purement continuiste et propos de comptoirs.
Le business usuale n'est plus une solution d'avenir, il faudra s'y faire, et ça devra rentrer, même dans les crânes les plus durs.

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Re: Le nucléaire belge

par energy_isere » 03 sept. 2012, 15:38

Nucléaire belge : le redémarrage de Tihange remis en cause par des dégradations


03 Sept 2012 Usine Nouvelle

L'Agence fédérale de contrôle nucléaire belge signale des dégradations allant jusqu'à 30 cm sur la surface externe de l'enceinte du bâtiment réacteur n°2 de la centrale belge de Tihange.

Nouveaux problèmes dans le parc nucléaire belge. Le 30 août, l'AFCN et sa filiale Bel V ont mené une inspection spécifique sur le site nucléaire de Tihange, dans le centre du pays, suite aux constatations de dégradations plus importantes qu'initialement identifiées sur la surface externe de l'enceinte externe du bâtiment réacteur n°2.

Les dégradations sur l'enceinte extérieure avaient été constatées dès 2009 par Electrabel, filiale de GDF Suez et exploitant de la centrale, qui contrôle les enceintes tous les trois ans. Un examen de l'état sanitaire du béton avait révélé que l'enceinte de 120 cm d'épaisseur était atteinte d'une dégradation de 2 à 4 cm sur certaines zones.

Le 30 août, l'AFCN a assisté Electrabel dans sa constation des dégradations locales, et a conclu qu'elles étaient "plus importantes, pouvant atteindre à certains endroits des profondeurs de 30 cm à la surface externe de l'enceinte".

"Les constatations actuelles nécessitent que l'exploitant apporte à l'AFCN la justification que cette enceinte résistera, le cas échéant, aux sollicitations encourues suite à un accident extérieur extrême, ceci avant que l'AFCN puisse donner son accord pour un redémarrage du réacteur, qui est actuellement à l'arrêt", a indiqué l'AFCN dans un communiqué publié le 1er septembre.

"Les analyses sont encore en cours : causes initiales des dégradations plus importantes, caractérisation des bétons de réfection et des bétons de la structure saine, impacts réels sur le tenu de l'enceinte contre des sollicitations externes extrêmes", a détaillé l'AFCN.

Et d'assurer qu'"avant redémarrage du réacteur, l'exploitant devra justifier que l'intégrité structurelle de cette enceinte est assurée pour que celle-ci puisse encore résister, le cas échéant, aux sollicitations suite à un accident extrême d'origine externe".

Ce nouveau problème arrive quelques semaines après la découverte de "potentielles fissures" sur la cuve du réacteur n°3 de la centrale de Doel, dans l'extrême nord de la Belgique. Dans l'attente des résultats des analyses complémentaires fin septembre, le réacteur n'a pas été autorisé à redémarrer.
http://www.usinenouvelle.com/article/nu ... ns.N181157

Re: Le nucléaire belge

par energy_isere » 17 août 2012, 16:03

Nucléaire belge : des analyses complémentaires attendues pour fin septembre


17 Aout 2012 Usine Nouvelle

Des experts européens et internationaux de la sûreté nucléaire se sont réunis le 16 août à Bruxelles afin de déterminer la marche à suivre suite à la découverte de "potentielles fissures" dans l'acier de la cuve d'un réacteur de la centrale de Doel, en Belgique.
Des discussions et des échanges, mais pas de prise de décision définitive concernant la cuve potentiellement défectueuse du réacteur n°3 de Doel.
La réunion d'experts de la sûreté nucléaire à Bruxelles, le 16 août, a avant tout été, pour l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) belge, un moyen de présenter un état des lieux de la situation aux meilleurs spécialistes. Une "prise de contact internationale", mais surtout l'occasion pour l'AFCN d'informer sur les contrôles complémentaires qu'elle a demandés à sa filiale technique Bel V sur la cuve du réacteur Doel 3, dont les conclusions sont attendues pour fin septembre.
"L’objectif de la réunion technique était bien une prise de connaissance de la situation, pas une prise de décision sur l’avenir de Doel 3", a tenu à rappeler Willy De Roovere, le directeur de l'AFCN, dans un communiqué. "Elle a par ailleurs permis un échange d’expertise en matière de contrôles et d’intégrité des cuves de réacteurs".
...........................
en entier : http://www.usinenouvelle.com/article/nu ... re.N180317

Re: Le nucléaire belge

par krolik » 10 août 2012, 23:41

Le commentaire de l'IRSN sur les cuves belges.
@+
Défauts sur la cuve du réacteur n°3 de la centrale belge de Doel

Lors de l’arrêt pour visite décennale du réacteur n°3 de la centrale belge de Doel en juin 2012, un contrôle au moyen de
sondes à ultrasons a été réalisé sur l’ensemble de la partie cylindrique de la cuve. Ce type de contrôle, employé pour la première fois sur une cuve de réacteur en Belgique, visait à détecter d’éventuels défauts dans l’acier de la cuve, dont l’épaisseur est d’environ 200 mm. Les défauts détectés, de type DDH (défauts dus à l’hydrogène), auraient pour origine un processus de forgeage mal maîtrisé lors de la fabrication de la cuve.
Le réacteur n°2 de la centrale belge de Tihange étant équipé d’une cuve de même provenance, des contrôles seront réalisés sur cette cuve lors de son arrêt programmé en septembre 2012.
En France, le même type de contrôle que celui réalisé à Doel est effectué lors de chaque visite décennale des réacteurs. A ce
jour, aucun défaut comparable n’a été mis en évidence sur un réacteur en service en France. Au cours des 30 dernières années, quelques composants destinés au parc électronucléaire français ont présenté lors de leur élaboration des défauts de même type, mais ceux-ci ont toujours été détectés lors des contrôles de fabrication et les pièces concernées ont été mises au rebut. Enfin, les cuves équipant le parc nucléaire français ne proviennent pas du même fournisseur que celle de Doel 3.
L’IRSN pourra apporter son appui technique aux organismes de sûreté belges à la demande de ceux-ci, et ne manquera pas de réunir par ailleurs toutes les informations qui pourraient être utiles pour le contrôle de la fiabilité des installations nucléaires françaises.
Selon des informations transmises par l’autorité de sûreté belge, d’autres cuves de réacteurs en service dans le monde ont été fabriquées par le même constructeur. Une information a été diffusée à ce sujet par les organismes de sûreté belges à l’ensemble des autorités de sûreté concernées via l’AIEA.

Re: Le nucléaire belge

par kercoz » 10 août 2012, 20:13

energy_isere a écrit :
Nucléaire : une fissure dans un réacteur belge inquiète l'Europe

10.08.2012 Le Parisien
Normal que chez les Belges ça s' éfrite

Re: Le nucléaire belge

par energy_isere » 10 août 2012, 16:58

Nucléaire : une fissure dans un réacteur belge inquiète l'Europe

10.08.2012 Le Parisien

Le réacteur numéro 3 de la centrale nucléaire belge de Doel, près d'Anvers -l'un des sept réacteurs exploités par Electrabel, une filiale du groupe français GDF Suez- ne sera sans doute jamais relancé. La découverte d'une fissure sur la cuve, révélée par le quotidien Le Soir, suscite l'inquiétude, tant en Belgique que dans le reste de l'Europe où plusieurs centrales possèdent le même équipement. Cet incident intervient alors que plusieurs pays dans le monde s'interrogent sur l'avenir du nucléaire, après la catastrophe de Fukushima au Japon.

Selon l'Agence fédérale belge de contrôle nucléaire (AFCN), «il n'y a aucun danger pour la population, les travailleurs et l'environnement». En entretien depuis début juin, le réacteur n'est pas en fonction actuellement et «le combustible nucléaire a été déchargé». Le réacteur de Tihange 2, équipé d'une cuve similaire, va être également mis à l'arrêt pour être examiné. A terme, ce sera au tour des cuves de Doel 4 et Tihange 3.

Large de 15 à 20 mm, la fissure de la centrale de Doel s'avère difficilement réparable, selon une analyse du directeur de l'AFCN, Willy de Roovere. «Je suis assez sceptique pour le moment, a-t-il déclaré à la radio publique RTBF en réponse à une question sur la possibilité de réutiliser la cuve du réacteur après la découverte d'anomalies. «Il reste quand même la possibilité de prouver que je me trompe», a-t-il toutefois précisé. L'existence de la fissure n'a pas été démentie.

Réparation «pratiquement impossible»

«Une éventuelle réparation de la cuve est pratiquement impossible et n'est pas l'option à retenir, parce qu'il est à craindre qu'une telle opération fasse apparaître de nouvelles tensions dans la paroi de la cuve, ce qu'il faut absolument éviter», soutient l'AFCN. «Un remplacement de la cuve est extrêmement difficile (dose élevée de rayonnements) et n'a jamais eu lieu où que ce soit dans le monde», poursuit-elle.

Les contrôles ont montré des «défauts dans le matériau de base en acier de la cuve». Ce qui fait craindre que des faiblesses n'apparaissent dans d'autres cuves fabriquées par le même fournisseur. Le fabriquant, le groupe néerlandais Rotterdamsche Droogdok Maatschappij (RDM), qui a depuis cessé ses activités, a équipé une dizaine de réacteurs en Europe.

Réunion des pays concernés le 16 août

La centrale belge de Tihange, près de Liège, est ainsi concernée. L'autorité espagnole a pour sa part indiqué que les réacteurs de Garona et Cofrentes avaient des installations similaires. L'autorité suisse a confirmé que la firme néerlandaise avait équipé le réacteur de Mühleberg et son homologue suédoise a précisé que le réacteur numéro 2 de la centrale Ringhals avait le même type de cuve.
L'autorité des Pays-Bas a pour sa part précisé que la firme RDM avait fourni la cuve du réacteur de Borssele, mais qu'elle ne l'avait pas fabriqué.
Le groupe néerlandais serait également intervenu pour des réacteurs en Allemagne, mais pas en France.
Des représentants des autorités chargée de la sécurité nucléaire des pays concernés se réuniront le 16 août à Bruxelles pour «un échange d'informations», a indiqué l'AFCN. Il s'agira d'une «réunion technique», a insisté l'agence belge.
http://www.leparisien.fr/environnement/ ... 120553.php

Re: Le nucléaire belge

par Clarkie » 12 juil. 2012, 21:05

Le plan définitif :
Doel 1 et 2 fermés dès 2015

Le Comité restreint a marqué son accord sur le plan d'équipement proposé par le Secrétaire d'Etat Melchior Wathelet. Les réacteurs de Doel 1 et 2 seront fermés, tandis que celui de Tihange 1 sera prolongé de 10 ans. Le sp.a, opposé à tout changement du calendrier, a toutefois obtenu deux concessions: la fermeture de Doel I et II aura lieu en 2015, comme prévu par le calendrier initial. Une capacité de 1000 MW sera mise sur le marché, contre 900 MW initialement prévus dans la proposition de M. Wathelet.

Le Conseil des ministres restreint ("kern") a adopté ce mercredi le plan pour la sécurité d'approvisionnement du pays en électricité, proposé par le Secrétaire d'Etat à l'Energie Melchior Wathelet. Son objectif? Organiser la fermeture progressive des centrales nucléaire, tout en garantissant "la sécurité d'approvisionnement, des prix acceptables et le respect de contraintes environnementales".

Le "kern" a marqué son accord sur la fermeture de Doel I et II et la prolongation de 10 ans de Tihange I. Il a également décidé de mettre à disposition des fournisseurs une tranche de 1000 MW de production nucléaire (20% du total produit en Belgique), une mesure de mise en concurrence dont l'objectif est de faire baisser les prix à la consommation.

Le sp.a, opposé à tout changement du calendrier, a toutefois obtenu deux concessions: la fermeture de Doel I et II aura lieu en 2015, comme prévu par le calendrier initial. La capacité mise sur le marché sera de 1000 MW, contre 900 MW initialement prévus dans la proposition de M. Wathelet.

L'article 9 de la loi de 2009, qui prévoit la possibilité de déroger au calendrier de fermeture par simple arrêté royal, a été abrogé. Cette décision confirme l'engagement du gouvernement belge à sortir du nucléaire selon un calendrier précis.

Le gouvernement réaffirme, par ailleurs, sa volonté de percevoir une rente durant la législature.

En "bon centriste", M. Wathelet a trouvé un "juste milieu" entre les différentes positions. Pour rappel, CD & V, cdH et MR prônaient le maintien des centrales, tandis que le sp.a et l'Open VLD souhaitaient s'en tenir au calendrier initial. Le PS s'en réfère à la loi de 2003, tout en étant d'avis qu'il est "plus prudent" de prolonger la centrale de Tihange 1 pour éviter un "blackout".

Ecolo, initiateur de la loi de sortie du nucléaire, estime pour sa part le "plan Wathelet" insuffisant. "La Belgique avait pourtant l’opportunité de prendre le sillon de l’Allemagne, 2ème économie exportatrice au monde, qui a décidé de fermer l’ensemble de son parc nucléaire tout en se dotant d’objectifs trois fois plus ambitieux que la Belgique en matière de réduction de CO2 d’ici 2020 (moins 40%). Cette stratégie est déjà gagnante puisque l’Allemagne compte aujourd’hui plus d’emplois dans les secteurs verts que dans le secteur automobile", lit-on dans un communiqué d'Ecolo.

La loi de sortie du nucléaire, adoptée en 2003 à l'initiative des partis écologistes, prévoit de fermer les trois plus vieux réacteurs, Doel 1,2 et Tihange 1, en 2015. Les quatre autres, plus récents, seront éteints d'ici 2025.

Comme aucune alternative sérieuse n'a été prévue par les gouvernements successifs lors des neuf dernières années, le Secrétaire d'État à l'Énergie proposera au "kern" de modifier la loi de 2003 afin d'éviter une rupture d'approvisionnement du pays en électricité. Et de donner un cadre légal aux investisseurs. L'article 9 de la loi permettait de déroger au calendrier de fermeture par un simple arrêté royal (clause de sauvegarde). Il sera abrogé pour confirmer le caractère définitif de la sortie du nucléaire.

Un nouveau calendrier de sortie sera introduit. Concrètement, Melchior Wathelet propose de prolonger la durée de vie du réacteur nucléaire de Tihange 1 (962 MW) de dix ans. Cette tranche prolongée sera mise à disposition du marché afin d'augmenter la concurrence. Par contre, les installations de Doel 1 (433 MW) et Doel 2 (433 MW) seront fermées. Cette fermeture devrait avoir lieu en 2015, après l'hiver, au lieu de février-décembre 2015 comme prévu dans la loi de 2003.

→ Pourquoi prolonger Tihange 1? Selon l'administration de l'énergie, il existe un risque de manque de capacité de 1.100 MW à 2.000 MW entre 2015 et 2017. En effet, durant cette période, des centrales au charbon et au gaz seront elles aussi fermées. La Creg, le régulateur de l'énergie, a averti le gouvernement depuis 2007 sur ce risque, mais aucune solution n'est venue l'écarter.

Un élément nouveau est apparu ces dernières années: le risque de surcapacité lié au mix énergétique belge. Les centrales nucléaires, fonctionnent 24 heures sur 24, tandis que les unités de production à partir du renouvelable (éolien, solaire, biomasse) tournent parfois en phase de production élevée. Ce qui peut entraîner une surproduction, en particulier en l'absence d'un réseau intelligent ("smart grid"), dans lequel la Belgique n'a pas encore investi. Il est en effet pratiquement impossible de stocker l'électricité. En cas de surproduction, la Belgique est obligée de vendre les électrons à perte. Le retrait de Doel 1 et 2 permettra d'alléger le réseau.

Autre argument en faveur du maintien de Tihange: les investissements nécessaires pour garantir la sécurité en cas de prolongation de ce réacteur sont moins élevés que ceux qui concernant Doel 1 et 2. Selon nos informations, les frais liés à la prolongation des trois réacteurs sont estimés à un milliard d'euros. "Un peu moins de la moitié" suffirait pour Tihange 1 seul.

Pour garantir la flexibilité d'approvisionnement, le "plan Wathelet" prévoit de lancer un appel d'offres pour mettre en place une capacité de production d'électricité à partir du gaz, c'est-à-dire une (ou plusieurs) centrale (s) TGV d'une capacité de production totale de 1.000 MW. Afin de garantir la rentabilité de cette nouvelle capacité, les investisseurs se verront octroyer une rémunération garantie qui sera activée lorsque les prix du marché ne permettront pas de rentabiliser ces outils.

La fermeture des réacteurs de Doel 1,2 entraînera une diminution de la taxe sur la rente nucléaire. Pour rappel, Electrabel doit payer une taxe de 550 millions d'euros par an pour les sept réacteurs en service, ceux-ci étant entièrement amortis. À partir de 2015, cette taxe sera de 370 millions, soit 2/3 de la taxe. Le producteur ne paiera plus de taxe sur la tranche prolongée de Tihange. Par contre l'État prélèvera une partie des bénéfices de cette production via le mécanisme "Cost +". Le gouvernement garantira une "rentabilité juste" à Electrabel - un minimum situé entre 42 et 45 euros par MW - au-delà de laquelle le producteur devra verser ses gains à l'État.

Pour éviter que la menace de fermeture de centrale puisse être utilisée comme moyen de pression sur le gouvernement, le "plan Wathelet" prévoit aussi un projet de loi interdisant à tout producteur de fermer ses centrales si cela met en danger l'approvisionnement du pays.
http://www.lecho.be/actualite/entrepris ... 0-3025.art

Re: Le nucléaire belge

par energy_isere » 09 juil. 2012, 09:19

Nucléaire : Tihange 1 devrait être prolongé pendant dix ans

mardi 03 juillet 2012, lesoir.be

GDF Suez n'investira plus dans les centrales nucléaires belges si cela n'est pas rentable, a déclaré le patron du groupe énergétique, Gérard Mestrallet. Selon nos informations, Doel 1 et 2 fermeraient en 2015 alors que Tihange 1 serait prolongé pour dix ans.

Le Conseil des ministres restreint examinera demain matin cette question de la sortie ou non du nucléaire qui doit légalement débuter en 2015. Une décision pourrait être prise dès ce mercredi, voire ce vendredi.

Même si le gouvernement décide de prolonger la durée de vie de centrales nucléaires exploitées par GDF Suez, le groupe ne fera les investissements nécessaires que s'ils sont rentables, a déclaré Gérard Mestrallet. « Si on nous demande de fermer nos centrales, on le peut. Si on veut arriver à prolonger la durée de vie des centrales, il faut investir, c'est un peu plus d'un milliard d'euros sur les trois (réacteurs concernés, ndlr), et pour nous ce sera un investissement complètement rationnel », indique-t-il. « Ou bien cet investissement est rentable, et répond à nos critères d'investissement (…). Si ce n'est pas le cas, on n'investira pas. Pour nous, c'est un investissement comme un autre ».

Adoptée en 2003, la loi de sortie du nucléaire prévoit une extinction progressive des sept réacteurs atomiques du pays (trois à Tihange, près de Huy, et quatre à Doel, dans la banlieue anversoise) entre 2015 et 2025. Plus précisément, en 2015, Tihange 1 ainsi que Doel 1 et Doel 2 sont appelés à fermer. Soit 2.000 mégawatts rayés de la carte électrique.

Comme nous l'indiquions le 10 mai dernier, le secrétaire d'Etat à l'Energie, Melchior Wathelet, devrait annoncer cette semaine en comité ministériel restreint que seuls les deux réacteurs anversois (Doel 1 et 2) seraient fermés tandis que Tihange 1 serait maintenu en activité, sans doute pour dix ans.
http://www.lesoir.be/actualite/economie ... 924678.php

Re: Le nucléaire belge

par krolik » 05 juil. 2012, 17:06

la sortie du nucléaire en Belgique commence à ressembler à du grand guignol !
@+


http://www.lesoir.be/actualite/belgique ... 925097.php

jeudi 05 juillet 2012, 09:22

Le secrétaire d'État à l'Énergie Melchior Wathelet voit deux réponses à la menace d'Electrabel de fermer Tihange 1 dès 2015 : la réquisition pour assurer l'approvisionnement ou la sollicitation du copropriétaire de la centrale, l'électricien français EDF.

Dans le plan approuvé mercredi par le comité ministériel restreint, « il existe enfin un mécanisme qui peut interdire à un opérateur de fermer une centrale si on en a besoin en termes de sécurité d'approvisionnement », a rappelé M. Wathelet (CDH) ce matin sur La Première (RTBF). Il se dit satisfait de constater que « les mécanismes de chantage ne sont plus possibles ».

Outre cette possibilité, Melchior Wathelet évoque l'option de se tourner vers un autre interlocuteur, EDF, qui possède 50 % de Tihange 1, a-t-il rappelé comme il l'avait fait hier soir dans Terzake, lorsqu'il avait évoqué un coup de bluff d'Electrabel.

« Fermer serait illogique puisque le plan prévoit une garantie de rentabilité juste. Le but n'est pas que quelqu'un perde de l'argent sur un investissement », a-t-il fait observer. M. Wathelet dit ne pas avoir l'intention « de se lancer dans une guerre » et comprend la volonté de l'électricien de « voir clair » alors que se profile un lourd investissement – Electrabel évoque 500 millions d'euros – pour prolonger Tihange 1.

Le gouvernement belge, en optant pour la fermeture de Doel 1 et 2 et la prolongation jusqu'en 2025 de Tihange 1, confirme à ses yeux la volonté de sortie du nucléaire, tout en se donnant les moyens d'orienter la politique énergétique vers les centrales TGV (turbine-gaz-vapeur), « flexibles et de plus en plus environnementalement acceptables », ainsi que le renouvelable.

Re: Le nucléaire belge

par Clarkie » 11 mai 2012, 16:28

Le coup bas de GDF-Suez : mécontents de la fermeture des centrales nucléaires, décidée politiquement en 2003 et confirmée pour 2015 par le présent gouvernement, ils menacent de fermer des centrales gaz vapeur, beaucoup moins rentables pour eux.

Ceci dit, que font gouvernements pour diversifier les sources d'approvisionnement ?
Vers un black-out en Belgique : info ou intox ?

jeudi 10 mai 2012 à 12h30

La fermeture anticipée de centrales thermiques rendrait indispensable une modification du calendrier de sortie du nucléaire au risque de black-out, indique un rapport «confidentiel». Pour Ecolo/Groen, le gouvernement ne peut accepter le «chantage» de GDF Suez…


Le rapport sur l'énergie révèle un risque de pénurie électrique dès 2014

Le rapport «confidentiel» remis vendredi dernier aux principaux ministres du gouvernement fédéral par l'administration de l'énergie révèle que des difficultés d'approvisionnement en électricité risquent de se produire dès 2014, soit dès avant le début de la fermeture programmée des premières centrales nucléaires belges, a-t-on indiqué jeudi de source gouvernementale, tout en déplorant la fuite de certains éléments de ce rapport dans la presse.

Une loi belge datant de 2003 prévoit la fermeture progressive des sept réacteurs existants au bout de 40 ans d'utilisation, soit en 2015 pour les trois réacteurs les plus anciens (Tihange 1 ainsi que Doel 1 et 2) et d'ici 2025 pour les quatre autres.

Cette volonté de respecter la loi a été confirmée dans la déclaration gouvernementale de l'équipe Di Rupo 1er, qui stipule que le gouvernement élaborera, «sans délai et au plus tard dans les six mois après son installation, un plan d'équipement en nouvelles capacités de production d'énergies diversifiées permettant d'assurer de façon crédible l'approvisionnement électrique du pays à court, moyen et long terme».

Les dates définitives de fermeture des centrales nucléaires doivent toutefois être précisées par le gouvernement en fonction de l'agenda de mise sur le réseau de nouvelles capacités. Or, le rapport remis vendredi dernier aux vice-Premiers ministres indique, selon le journal Le Soir, que la production électrique pourrait connaître un manque de capacités oscillant entre 800 et 2.000 mégawatts (sur une production totale de 16.000 mégawatts) en cas de fermeture de trois centrales au gaz-vapeur (TGV). Le déficit pourrait grimper à près de 4.000 mégawatts après 2015 en cas d'application de la loi de sortie du nucléaire, estiment les experts de l'administration de l'énergie.

Dans l'état actuel des choses, ce rapport intérimaire n'a pas encore été discuté par les principaux ministres. Mais l'objectif reste de décider, d'ici l'été comme le prévoit la déclaration gouvernementale, un plan d'équipement en nouvelles capacités de production d'énergies diversifiées permettant d'assurer de façon crédible l'approvisionnement électrique du pays à court, moyen et long terme, a-t-on indiqué jeudi dans l'entourage de Melchior Wathelet, secrétaire d'Etat à l'Environnement, à l'Energie et à la Mobilité. Les deux priorités du gouvernement restent de veiller au contrôle des prix et à la sécurité de l'approvisionnement, a-t-on ajouté de même source.

Selon le quotidien L'Echo, le rapport met en avant, comme solutions, le report de la fermeture des centrales nucléaires – même si la plupart des partis de la majorité semble s'en tenir à l'échéance de 2015 – et, «plus probable», l'obligation faite aux producteurs de maintenir en service au-delà de 2014 les trois centrales au gaz (TGV) visées par des fermetures, dont celle qu'Electrabel possède à Drogenbos. «C'est loin d'être simple», estime-t-on au sein du cabinet Wathelet.

Energie : pour Ecolo/Groen, le gouvernement ne peut accepter le chantage de GDF Suez

Compte tenu des colossaux bénéfices réalisés par GDF Suez, les écologistes ne sont pas surpris par le jeu auquel le groupe énergétique et ses relais habituels jouent en vue de maintenir ses installations nucléaires. La menace que GDF Suez fait peser désormais sur ses propres centrales thermiques, moins rentables, est assez claire, ont indiqué jeudi la députée Muriel Gerkens et le co-président d'Ecolo, Olivier Deleuze.

Dans un communiqué publié jeudi, Ecolo et Groen soulignent que la menace que GDF Suez fait peser sur ses propres centrales thermiques «est destinée à rendre la sortie du nucléaire plus difficile». Et d'ajouter que «le gouvernement ne peut donner son aval à ce sabotage en règle en laissant les centrales de GDF fermées par la seule volonté du groupe».

Pour eux, il faudra au contraire maintenir ces centrales provisoirement en entamant la sortie du nucléaire afin d'ouvrir le marché à d'autres opérateurs. «La question de la sortie du nucléaire reste donc une question de volonté politique, comme en Allemagne, qui se place aujourd'hui comme leader européen en matière d'énergies renouvelables et de transition économique de son économie», concluent les écologistes.

Re: Le nucléaire belge

par FOWLER » 10 févr. 2012, 17:54

Pôôôôvre nucléaire, tout escagassé par le puissant lobby des écolos....

Un mouchoir, vite !

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