État des réserves de charbon en France ?

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Re: État des réserves de charbon en France ?

par energy_isere » 25 mai 2014, 14:20

Gisement de Lucenay-Cossaye : le site convoité par une société australienne

La société australienne Linc Energy, leader mondial de la gazéification souterraine du charbon, souhaite mener une étude sur le gisement de Lucenay-Cossaye. La balle est, depuis un an, dans le camp du ministère du Redressement productif.

En mai 2013, la société australienne Linc Energy a remis au ministère du Redressement productif une “proposition de réalisation d’une évaluation sociale et technique de la gazéification souterraine du charbon en France”, et plus particulièrement du gisement de Lucenay-Cossaye.

Un an plus tard, les responsables de Linc Energy attendent toujours la réponse du ministère et se prononcent prudemment sur ce qu’ils n’appellent pas encore officiellement un “projet”. Si aucune étude n’a encore été menée sur le site (évaluation du gisement, analyse de la qualité du charbon, etc.), l’intérêt de Linc Energy pour le site est pourtant réel et confirmé, puisque le document remis au ministère évoque, dans les grandes lignes, les retombées économiques et sociales de son éventuelle implantation.

Pourquoi Lucenay-Cossaye ?

Linc Energy affirme être capable de valoriser, grâce à la technologie de la gazéification souterraine (GSC), des gisements de charbon « dont l’exploitation économique était jusqu’ici considérée comme inaccessible ou économiquement irréaliste ».

Ce qui est le cas du site de Lucenay-Cossaye, dont le projet d’exploitation minière avait été rejeté en décembre 2009 par le ministre de l’Écologie Jean-Louis Borloo, après trois ans et demi de batailles passionnées dans le Sud-Nivernais (voir par ailleurs). De fait, les 250 millions de tonnes en sous-sol sont considérées comme « bloquées » pour toute exploitation conventionnelle.

Où en est le projet ?

À ses préliminaires. Linc Energy attend désormais la réponse du ministère du Redressement productif. Le silence d’un an ne semble pas susciter d’impatience ni de désillusion chez son responsable du département Énergies propres, Adam Bond, qui se dit ouvert à toute autre évaluation de gisement en France.

Dans son document remis au ministère, Linc Energy propose « d’entreprendre une étude prévisionnelle sur la mise en œuvre de la technologie de la GSC » sur le gisement de Lucenay-Cossaye, et de rendre son rapport « dans un délai de six mois ».

Elle souhaite « tirer un profit maximum des informations déjà disponibles, telles que le profil des forages existants, les relevés topographiques, les informations hydrogéologiques et autres données disponibles dans la région pour étudier la compatibilité du charbon à (sic) la technique de GSC ».

Linc Energy propose au gouvernement un « partenariat » et sollicite sa participation aux frais d’étude à hauteur de 50 %. En échange d’une concession de 30 ans minimum, les deux parties engageraient une « collaboration exclusive ».

Image
http://www.lejdc.fr/nievre/actualite/pa ... 04378.html

Re: État des réserves de charbon en France ?

par Jeuf » 15 févr. 2012, 13:45

oui oui une petite faute de frappe, lire keC au lieu de teC,
et le rapport est inversé par erreur pour le gaz
le lecteur averti aura corrigé lui-même .

à Commentry, le projet concernait une mine à ciel ouvert
je n'ai pas de nouvelles depuis cette époque là


edit
commentaire littéraire : je suis très content de mon plaidoyer, conçu dans cette esprit : Je laisse croire à un propos ironiquement enthousiaste en faveur du charbon, pour de faux, au début du propos. Puisque j'aligne des arguments, comme ceux des kec, qui vont résolument dans un sens critique. Mais il est clair, après que je défend l'idée qu'on puisse implanter des mines de charbon dans le pays.

Re: État des réserves de charbon en France ?

par energy_isere » 15 févr. 2012, 13:09

Jeuf a écrit :Ce petit "up" est pour moi l'occasion de mentionner un propos que j'avais commis à l'époque
sur une ouverture de mine de charbon, en Allier
Il m'étonne de ne pas l'évoir évoqué. Voir, pour qui pour veut :
http://jeuf.free.fr/charbon.htm
(30 ko)
Bon, ce n'est pas de la qualité de littérature au top, destinée à une publication massive
ce qui est pas au top du tout, et méme carrément faux c'est
En tant qu'énergie, il faut rappeler que le charbon émet plus de gaz à effet de serre que les autres énergies fossiles : 1120 tonne-équivalent-carbone (teC) par tonne-équivalent-pétrole (tep), contre 830teC/tep pour le pétrole en 650 tep/teC pour le gaz "naturel"
C 'est juste faux d' un facteur 1000 en trop.

Et puis on aurait aimé savoir si ca parle d' une mine souteraine, ou à ciel ouvert.

Re: État des réserves de charbon en France ?

par Jeuf » 15 févr. 2012, 12:03

Ce petit "up" est pour moi l'occasion de mentionner un propos que j'avais commis à l'époque
sur une ouverture de mine de charbon, en Allier
Il m'étonne de ne pas l'évoir évoqué. Voir, pour qui pour veut :
http://jeuf.free.fr/charbon.htm
(30 ko)
Bon, ce n'est pas de la qualité de littérature au top, destinée à une publication massive

Re: État des réserves de charbon en France ?

par phyvette » 09 févr. 2012, 23:31

UP pour Akochan.

Re: Etat des réserves de charbon en France ?

par pat43 » 08 août 2006, 21:54

niet. En Grande-Bretagne 107 puits ont été fermés. les 2/3 etaient profitables. pour couler un secteur, il suffit de ne pas investir quelques années durant. après les mines de charbon deviennent naturellement non rentables. la decouverte du debut des années 1980 sur st etienne nord etait plus que profitable (exploitable à l'americaine), sans doute plusieurs milliards de tonnes, le cout d'exploitation etait très bas. la non exploitation n'etait pas un problème economique mais une decision politique. d'ailleurs une production non negligeable a lieu dans la region stephanoise (tirée au bulldozer, sur des decouvertes renouvellées) mais la volonté manque tout simplement.
moi quand je faisais mes etudes d'eco, le prof nous disait "l'economie ça n'existe pas, tout est affaire de choix, et tout choix est politique" je partages ce point de vue.
choix politique de 1945 de fermer les usines allemandes et japonaises de carburant synthetique,
choix politique de cesser l'exploitation de charbon (ça à commencer aux usa dans les années 1950 "le charbon c'est fini !", logique , la production passe de 371 millions de tonnes à 1000 millions, c'est drôlatique ! pour une production "finie!"),
choix politique du tout petrole des années 1960,
choix politique de l'impasse sur les energies renouvelables des années 1970 (c'est pas pour rien que les brevets ont été racheté par les petroliers),
choix politique de tout un tas de "petites mesures" comme j chirac de 1986, qui par une de ses premieres decisions supprimait les credits de l'ademe : total, la courbe de la consommation energetique bondit en 20 ans de 200 millions de tep à 280.
le choix "economique", laissé aux lobby petrolier, laisse moi rire,
la realité c'est :
QU'IL EST TRES DELICAT DE LAISSER LE RENARD GARDER LE POULLAILLER !
"contrainte economique" ! pfffeu

Re: Etat des réserves de charbon en France ?

par energy_isere » 08 août 2006, 19:46

Le probléme est avant tout ECONOMIQUE !

Il était déja moins onéreux à la fermeture des derniéres mines de charbon en France de l' importer de l' étranger.

D'ailleurs on en importe un peu, et ca alimente la centrale thermique du Havre.

Re: Etat des réserves de charbon en France ?

par pat43 » 08 août 2006, 19:43

le probleme du pic charbonnier en france n'etait pas geologique , mais politique... on voulait couler une energie "gauchiste", surproductive. le probleme en france n'est aucunement geologique pour des tas de production : or fer ou charbon, c'est que s'est salissant, c'est dans l'optique des dirigeants depassés, et en tout etat de cause remettre en route une production charbonniere serait tres onereux, et donnerait un charbon tres couteux.

essaie de voir sur "sciences et vie".

Re: Etat des réserves de charbon en France ?

par energy_isere » 05 août 2006, 23:18

est ce que quelqu' un confirme ces propos ?

Re: Etat des réserves de charbon en France ?

par pat43 » 05 août 2006, 21:23

Tiennel a écrit :p
Quelqu'un en sait-il plus exactement sur les réserves françaises ?
colossales. à la sortie nord de saint etienne, en faisant la sortie autoroutiere, ils avaient fait une decouverte, ils ont tirés (au bull) 700 000 tonnes en quelques mois. endroit non bati, reserves par milliards de tonnes. mais decision politique de boucler. de toute façon toute la region stephanoise a des reserves, mais le bati dessus empeche l'exploitation. d'apres "sciences et vie" le pic de production (80 millions de tonnes) serait possible assez facilement techniquement (mais à cout elevé). ces propos m'ont été confirmé par un ingenieur hbcm.

donc dans ce cas de figure retour aux années 1955-1960.

par Tiennel » 04 août 2006, 23:39

Le Monde a écrit :Une entreprise australienne de fourniture de gaz va exploiter le grisou du bassin houiller lorrain

Fournir du gaz au marché local à partir d'une plate-forme de forage installée dans le bassin houiller lorrain en y faisant jaillir le grisou - méthane qui se dégage de la houille dans les mines de charbon et qui est très explosif mêlé avec l'air -, tel est le pari d'EGL, filiale d'European Gas (ex-Kimberley Oil), une entreprise australienne.

EGL investira 5 millions d'euros dès cette année, 40 l'an prochain. Elle a déployé ses installations en début de semaine, à Folschviller (Moselle), dont le puits, fermé en 1979, avait produit plus de 20 millions de tonnes de houille, quand les mines lorraines tournaient encore à plein régime.

EGL, qui a obtenu un permis de la direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (Drire), vise une zone encore inexploitée. Les réserves de méthane y sont estimées à 28 milliards de mètres cubes. La plate-forme s'étend sur plus de 5 000 mètres carrés et fonctionnera vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 107,0.html
Le Monde a écrit :EGL n'est pas la première entreprise à tenter le "coup du grisou". Au début des années 1990, la compagnie américaine Enron, qui misait sur une réserve de 200 milliards de m3 de méthane, avait échoué, non loin d'ici, à Diebling.
edit de la moderation (energy_isere), j' ai crée un fil la dessus.

par Tiennel » 21 juin 2006, 21:13

Toujours dans la série copier/coller, Une bréve histoire de la fin (?) du charbon en France :
Quid.fr a écrit :1945-58 modernisation, concentration des sièges et mécanisation des chantiers. L'usage du pétrole se développe en Europe. Les stocks de charbon noir s'accumulent (notamment en Belgique et Allemagne) : 1957 : 10 millions de t ; 58 : 30 ; 59 : 40 ; le chômage s'étend.
1960 la France révise le Plan, prévoyant de baisser la production de 1, puis 2, puis 3 millions de t par an, puis propose de ramener la production à 25,6 millions de t en 1975.
1963 grève générale unitaire : 35 j. 1967 Charbonnages de Fr. crée la Sofirem (Sté financière pour l'industrialisation des régions minières).
1973 crise pétrolière remettant « en selle » le charbon.
1974 la CEE décide que les combustibles minéraux solides doivent participer, à concurrence de 17 %, soit 250 millions de tep ou 375 millions de t, à son approvisionnement énergétique ; nouveau programme en France. La consommation devra passer dans l'industrie et les chauffages collectifs de 5 à 15 millions de t en 1990.
1978-80 selon l'étude WOCOL (World Coal Study, 96 pays participants), la consommation devra tripler en 20 ans pour couvrir environ 2/3 de l'augmentation de la consommation totale d'énergie avant l'an 2000, surtout dans l'industrie où elle sera multipliée par 2 ou 4.
1979-déc. le parti communiste affirme qu'on peut porter la production française à 45 millions de t en 1990 et, grâce à la gazéification en profondeur, à 70 millions de t en l'an 2000.
1981-mai Arrivée au pouvoir de la coalition socialistes-communistes
1981-oct. le gouvernement envisage une relance (objectif souhaitable : 30 millions de t).
1981-82 près de 10 000 mineurs embauchés. 1982 création de CdF Énergie pour promouvoir l'utilisation du charbon. Aide de l'État, 10 MdF.
1983 les socialistes évincent les communistes du gouvernement et lance un plan d'austérité pour rétablir les finances publiques.
1983-84 les objectifs de relance sont abandonnés : non-rentabilité d'une partie des gisements et montée en puissance du programme nucléaire.
1984 plan de restructuration : concentration sur les exploitations les plus rentables et suppression de 5 000 à 6 000 emplois par an jusqu'en 1988, date à laquelle les résultats de l'entreprise devront être équilibrés. L'État maintiendra une subvention annuelle de 6,5 milliards de F (valeur 1984) pendant le IXe Plan (1984-88). Un contrat, signé avec EDF pour 1984-88, prévoit quantités et prix des charbons et de l'électricité qui seront fournis par CdF à EDF, qui s'engage à embaucher en priorité 5 000 mineurs pendant les 5 années du contrat. Un plan social encourage les départs des agents de CdF vers d'autres entreprises.
1988 nouveau contrat avec EDF pour 1989-93 fixant pour 5 ans quantités et prix annuels des charbons et de l'électricité.
1994-20-10 pacte charbonnier national prévoyant la fermeture des mines en France en 2005.
Pour paraphraser Dilbert qui parlait de l'extinction des dinosaures : "le charbon n'a pas disparu, il était juste tombé derrière le canapé" :-D
On notera que les deux premiers chocs pétroliers ont, à chaque fois, amenés des plans de relance vite abandonnés du fait des coûts d'exploitation prohibitifs.
Une nouvelle directive Bolkenstein permettra-t-elle de baisser le prix de revient du charbon français en faisant appel, non pas aux plombiers, mais aux mineurs polonais ? :smt077

par Tiennel » 20 juin 2006, 20:38

Et on appellera ça la Communauté Economique du Charbon et de l'Atome (CECA) ;-)

par energy_isere » 20 juin 2006, 20:15

on va faire du troc avec les allemands : charbon allemands (dont on fera du carburant Coal to Liquids) contre electricité nucléaire Francaise ! :-D

par Environnement2100 » 20 juin 2006, 18:24

Parenthèse : il me paraît crédible que le premier pic décroissant est du à la crise de 29, sans relation avec une faiblesse de la production. Il montre que le système peut encaisser une décroissance de même pente que la croissance qui l'a précédée.

Je suppose que le même pic côté Allemagne a du être un peu plus brutal.

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