La géothermie en France

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Re: La géothermie en France

par mobar » 02 févr. 2024, 10:49

Dans les années 2016 le prix de l'énergie thermique de la géothermie à Chevilly Larue était de 50 €/MWh, en 2022 la santé financière de la Semhach qui gère le réseau de chaleur était au bord de la faillite et elle a été obligé d'augmenter ses tarifs de 30% pour rééquilibrer ses budgets
Va comprendre Charles!

https://www.semhach.fr/
https://www.unige.ch/sysener/files/6114 ... ER_PDF.pdf

Re: La géothermie en France

par energy_isere » 30 janv. 2024, 23:01

Fontenay-sous-Bois mise sur les énergies renouvelables
Au printemps 2024, les travaux d'extension du réseau de géothermie à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) seront lancés. Avec 60 millions d'euros de budget, la commune entend bien déployer les énergies renouvelables sur son territoire.


Par Audrey Guettier e 30 janv. 2024 lesechos

L'année 2024 sera verte à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne). La commune, accompagnée par la Régie de chauffage urbain (RCU) depuis 2004, va lancer les travaux dans quelques mois d'une extension du réseau de chaleur urbaine. Le but ? Assurer le chauffage et l'approvisionnement en eau chaude au sud de la commune. La résidence solidaire Adoma et ses 260 logements, ainsi que les équipements publics départementaux sont notamment visés. La régie prévoit d'une mise en service au 1er janvier 2028 de son réseau de géothermie profonde.

Le RCU dessert actuellement 55.000 usagers - habitants et salariés - sur les deux communes de Montreuil (Seine-Saint-Denis) et Fontenay-sous-Bois. Lancé en 2018, le projet prévoit d'atteindre 90 % d'énergie renouvelable dans le mix énergétique de la commune et d'éviter ainsi d'émettre plus de 30.000 tonnes de CO2 par an. « C'est un projet très ambitieux », salue Valérie Techer, directrice administrative et financière de la RCU. Le taux d'énergie renouvelable actuel dans le mix énergétique s'élève à 26 % en moyenne, notamment grâce à l'utilisation de la biomasse à partir d'une chaufferie de bois.

60 millions d'euros

La géothermie à Fontenay-sous-Bois exploite les ressources aquifères présentes dans une nappe d'eau chaude souterraine, appelée le Dogger. Cette eau de mer date du Jurassique, entre -200 et - 145 millions d'années avant notre ère. Elle est puisée puis la chaleur est collectée pour alimenter les immeubles en eau chaude et chauffage. L'eau refroidie est ensuite reversée dans le Dogger.

Miser sur la géothermie est un investissement important. La régie de chauffage urbain estime à 60 millions d'euros, l'ensemble des actions menées pour atteindre cet objectif de mix énergétique. Une demande de subvention à la Région et à l'Ademe est prévue par la régie. « Cette somme servira aussi à financer une chaufferie en bois, à étendre le réseau et surtout à adapter nos outils de productions de chaleurs à la géothermie », précise Valérie Techer. Les travaux d'adaptation des bâtiments seront lancés à la fin de l'année 2024 pour amorcer l'arrivée de la géothermie.

La régie veut aussi mettre en place des outils intelligents et prédictifs afin que les usagers puissent paramétrer la température et réduire leur consommation d'énergie. Des études complémentaires sont en cours pour envisager une extension du réseau de chaleur urbaine sur d'autres communes du Val-de-Marne et de la Seine-Saint-Denis.
https://www.lesechos.fr/pme-regions/ile ... es-2072736

Re: La géothermie en France

par energy_isere » 22 déc. 2023, 23:31

Le gouvernement français étend à l'outre-mer son plan d'accélération du déploiement de la géothermie

AFP le 22 déc. 2023

Le ministère de la Transition énergétique a annoncé vendredi des mesures pour accélérer le déploiement de la géothermie dans les territoires d'Outre-mer (Martinique, Guadeloupe, La Réunion, Guyane, Mayotte) et réduire leur dépendance aux ressources fossiles pour produire leur électricité.

Le gouvernement compte notamment déployer en 2024 un Centre d'excellence caribéen sur la géothermie basé en Guadeloupe et piloté par la région. Il jouera "un rôle d'interface avec les acteurs du développement de la géothermie sur l'arc volcanique caribéen et un rôle de centre de ressources", a indiqué vendredi le ministère de la Transition énergétique.

"Le but de ce centre d'excellence est de faire référence dans la région, dans une perspective aussi de partage de bonnes pratiques et de gains de marché à l'international dans la zone", a indiqué le ministère à l'AFP, en marge de l'inauguration d'une centrale géothermique à Saint-Denis, près de Paris, qui alimentera le futur village olympique cet été.

Après avoir dévoilé en février son plan d'action national pour l'accélération de la géothermie, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé vendredi cinq nouvelles mesures "pour accélérer le déploiement de la géothermie en Outre-mer et favoriser l'exportation de cette technologie à l'étranger".

L'enjeu est important pour la zone caribéenne, dont le potentiel géothermique lié à l'activité volcanique pour produire de l'électricité - la géothermie électrogène - est attesté.

Aujourd'hui en Guadeloupe, 6 à 7% de l'électricité consommée est produite par l'usine de géothermie de Bouillante, qui vise un objectif de 20% en 2035. En service depuis les années 1980, cette centrale géothermique fonctionne grâce à la chaleur d'origine volcanique et à la captation d'eau chaude présente à faible profondeur. L'électricité locale en Guadeloupe reste cependant produite à plus de 75% par les moteurs de centrales thermiques diesel et fioul.

Outre ce centre d'excellence, le ministère a également officialisé "la création d'une instance stratégique de concertation et de développement de la géothermie dans tous les territoires ultramarins", les zones non-interconnectées au réseau électrique métropolitain.

Ce groupe associera l'Ademe (Agence de la transition écologique), la filière de la géothermie et le ministère, avec l'appui méthodologique du BRGM (service géologique national) et du Cerema (centre des études sur l'environnement).

"L'objectif est d'accélérer le développement de l'accès à la géothermie territoire par territoire" principalement dans le but de produire du courant, et que tous les départements d'outre-mer "qui ont un potentiel", surtout ceux situés en zone volcanique, "lancent un premier projet", a indiqué à l'AFP le ministère.
https://www.connaissancedesenergies.org ... mie-231222

Re: La géothermie en France

par energy_isere » 30 sept. 2023, 20:46

Reportage dans l'antre de la plus grande centrale géothermique de Bordeaux

Par Jean Cittone 30sept 2023 lefigaro.fr

EN IMAGES - Sur la rive droite de Bordeaux, la métropole a mis en place pour la première fois un doublet géothermique, permettant de récupérer de l’eau chaude afin de chauffer plusieurs communes, puis de la réinjecter dans la même nappe phréatique.

De l’extérieur, la centrale géothermique de Bordeaux, située dans le quartier de la Bastide, ne paye pas de mine. Sur la rive droite de la Garonne en pleine mutation, deux puits ont pourtant été forés à 900 mètres de profondeur, afin de prélever de l’eau chaude dans une nappe phréatique du Crétacé. Longs de 40 kilomètres, allant de la commune de Lormont à Floirac en passant par Bordeaux et Cenon, des tuyaux viennent alimenter les bâtiments en énergie via le réseau de chaleur urbain (RCU). De la mairie de Floirac à la piscine Galin, en passant par les écoles et les immeubles récents, environ 400 stations vont être raccordées au RCU et seront alimentées en grande partie par cette installation, baptisée «Plaine de Garonne Énergies» (PGE).

Cette centrale produit de l'énergie géothermique depuis janvier 2022. Elle a fait l'objet d'un contrat de délégation de service public entre la métropole et Engie Solutions, pour 30 ans. ......................
.....................
long reportage pour tous (pas reservé aux abonnés) à lire : https://www.lefigaro.fr/bordeaux/report ... x-20230930

Re: La géothermie en France

par energy_isere » 02 sept. 2023, 10:19

transition énergétique - Plusieurs projets de réseaux de chaleur urbains sont programmés dans les années à venir par Bordeaux Métropole pour exploiter le potentiel du sous-sol bordelais évalué par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM)

20minutes.fr 2 sept 2023

Tirer parti de la température des roches et de l’eau qui circule dans le sous-sol bordelais au bénéfice de réseaux de chaleur urbains, c’est l’ambition de Bordeaux Métropole au vu des résultats prometteurs des études menées par le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) via différents forages. « Les mesures des températures des roches et des nappes dans ces forages ont révélé que la température augmente rapidement avec la profondeur, de presque 3,6 °C tous les 100 mètres », pointe le BRGM dans un communiqué. Depuis 2018, il explore le potentiel géothermique du sous-sol dans le cadre d’un partenariat noué avec la Métropole.

« En 2020, [lorsque l’actuelle majorité écologiste municipale est élue] des études étaient en cours sur plusieurs zones mais il n’y avait pas de décisions de faire, pointe Claudine Bichet, vice-présidente de Bordeaux métropole au climat et à la transition énergétique et première adjointe à la mairie de Bordeaux. On a pu réutiliser ce travail mais en lançant des projets concrets. » Des forages tests ont été réalisés au Taillan-Médoc, à Bègles et Pessac, et plusieurs projets de réseaux de chaleur sont dans une phase pré-opérationnelle.

Un gros réseau de chaleur sur le sud de la Métropole

Cinq réseaux urbains sont en cours de travaux ou sur le point d’être lancés sur l’agglomération bordelaise sur laquelle le BRGM indique « que les premières dizaines à centaines de mètres sous la surface pourraient fournir de grandes quantités d’énergie à des températures remarquablement stables : de quoi chauffer et rafraîchir des bâtiments tout au long de l’année. » L’un dans le quartier du Grand Parc, où se trouvent de grands ensembles de logements sociaux, sera lancé en 2024 et mixera géothermie et biomasse.


« Et, un appel d’offres a été lancé pour le plus gros réseau de chaleur de l’agglomération, sur la Métropole sud qui concernera quatre communes (Bordeaux Talence, Pessac et Gradignan) et affiche une puissance de 180 GWh quand les plus gros actuellement sont à 120 GWh », souligne Claudine Bichet. La géothermie y sera prédominante. Les travaux de ce chantier d’ampleur seront lancés en 2025 avec une mise en service envisagée pour 2028. Un autre réseau est programmé sur l’Aéroparc et concernera des bâtiments du tertiaire. « Et au-delà, on continue de s’appuyer sur les études du BRGM et sur d’autres bureaux d’études pour évaluer le potentiel géothermique pour embrayer et développer d’autres projets », ajoute Claudine Bichet. La métropole est maître d’ouvrage et confie ensuite la gestion des réseaux à des délégataires, pour des durées de 25 à 30 ans.

Après le choc pétrolier, des forages géothermiques de 1.000 mètres de profondeur avaient été réalisés dans les années 1980 et « alimentent toujours en chaleur de vastes ensembles d’immeubles de Bordeaux-Mériadeck, de Pessac-Saige et de la BA106 à Mérignac », pointe le BRGM. Des profondeurs moindres sont intéressantes car « plus appropriées pour couvrir les besoins de bâtiments de toutes tailles », précise le BRGM.

Une chance pour relever le défi de la transition énergétique

Le potentiel géothermique du sous-sol a été intégré au plan de développement des énergies renouvelables à l'échelle de la métropole. « Dès 2020, on a lancé une ambition très forte sur les réseaux de chaleur urbains, on veut multiplier par deux sur le mandat le potentiel de chaleur délivré par ces réseaux et par quatre d’ici 2050 », pointe la première adjointe.

Bien sûr, il ne suffira pas de miser sur la géothermie pour répondre à l’ensemble des besoins énergétiques. Selon les projections actuelles, la géothermie pourrait représenter d’ici 2050 10 % de notre consommation énergétique. « Le photovoltaïque a aussi un gros potentiel sur notre territoire, qui risque d’être de plus en plus ensoleillé, relève Claudine Bichet. Le premier des autres leviers pour décarboner notre consommation c’est de la réduire : les objectifs sont atteignables seulement si on divise par deux notre consommation d’énergie. » L’une des réponses passe par exemple, par une meilleure isolation des logements.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/tec ... 9c8&ei=156

Re: La géothermie en France

par energy_isere » 31 mai 2023, 20:21

Vulcan étudie la géothermie pour fournir l’usine de Mulhouse de Stellantis en énergie… et peut-être en lithium

La start-up australienne Vulcan Energy Resources étudie le potentiel géothermique de l’usine de Mulhouse du groupe automobile Stellantis. En ligne de mire : fournir une «part significative» de l’énergie du site dès 2026… Mais aussi partir à la recherche de lithium issu des eaux du sous-sol français.

Nathan Mann 31 mai 2023

Image
Une part significative des besoins énergétiques de l'usine de Mulhouse de Stellantis pourrait être couverte par la géothermie sur place, estime Vulcan.

S’assurer un approvisionnement en énergie déconnecté du réseau, et si possible un peu de matières premières ! Voici l’objectif du quatrième accord signé entre le groupe automobile Stellantis et la start-up australienne Vulcan Energy Resources, dévoilé le 31 mai. Les deux industriels considèrent l'opportunité d'installer une centrale géothermique sur le site de Mulhouse de Stellantis, qui assemble dans le Haut-Rhin la DS 7, les Peugeot 308 et e-308 (sa version électrique), ainsi que la 508 et la nouvelle 408.

[...abonnés]
https://www.usinenouvelle.com/article/v ... m.N2137377

Re: La géothermie en France

par energy_isere » 10 déc. 2020, 00:14

Tous les projets de géothermie dans l'agglomération strasbourgeoise suspendus

AFP parue le 09 déc. 2020

Les trois projets de géothermie développés dans l'agglomération strasbourgeoise sont suspendus, en plus de l'arrêt définitif de la centrale de Vendenheim décidé suite à un séisme de magnitude 3,5 enregistré vendredi, a annoncé mercredi la préfecture du Bas-Rhin.

Au cours d'une conférence de presse à la suite d'un comité de suivi sur la géothermie, la préfète Josiane Chevalier a annoncé sa décision de suspendre "tous les projets en cours" : deux sont portés par l'entreprise Fonroche à Eckbolsheim et Hurtigheim, un autre est développé par Electricité de Strasbourg (ES, filiale d'EDF) à Illkirch-Graffenstaden.

Les projets de Fonroche n'ont connu "aucun démarrage de travaux", a précisé Hervé Vanlaer, directeur régional de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) de la région Grand Est.

A Illkirch-Graffenstaden, si des travaux avaient bien été entrepris par ES, ils étaient déjà à l'arrêt suite à un autre séisme survenu dans l'agglomération, le 12 novembre 2019, de magnitude 3,1, et dont l'origine, naturelle ou induite par la géothermie, n'a pas été tranchée.

"Pour ces projets, il est clair qu'il faudra acquérir une connaissance supplémentaire, une meilleure compréhension", a indiqué M.Vanlaer. "L'évènement de vendredi dernier montre que les éléments dont nous disposons ne sont pas suffisants pour comprendre ce qui se passe quand on fait ces forages profonds".

Les autorités décideront d'une éventuelle remise en route de ces projets en fonction notamment des conclusions de l'enquête administrative confiée à la Dreal sur les séismes enregistrés vendredi, dont l'un de magnitude 3,5, intensité qualifiée d'"extraordinaire et anormale" par la préfète.

"Les résultats de cette enquête seront connus à la fin de ce mois", a assuré Mme Chevalier. "Cela permettra de déterminer les raisons de cet incident".

Les autorités s'appuieront également sur l'avis d'un "comité d'experts internationaux" qui sera mis en place sous l'égide du ministère de la Transition écologique.

Lundi, la préfecture du Bas-Rhin avait annoncé l'arrêt définitif du projet mené par Fonroche sur les communes de Vendenheim et Reichstett. Sur ce site, deux forages ont été réalisés à 5 kilomètres de profondeur, afin de puiser l'eau chaude du sous-sol pour en exploiter le potentiel énergétique en surface avant de la réinjecter sous terre. Une centrale de production d'électricité avait également été construite. C'est sur ce site qu'a été localisé l'épicentre du séisme de vendredi.

Dans le département, deux autres sites de géothermie profonde exploités par ES à Soultz-sous-Forêts et Rittershoffen fonctionnent "sans poser de difficultés", a déclaré M. Vanlaer. Ils ne sont pas concernés par ces décisions de suspensions.
https://www.connaissancedesenergies.org ... dus-201209

Re: La géothermie en France

par energy_isere » 07 déc. 2020, 23:14

A Strasbourg, les séismes ont eu raison d'un projet emblématique de centrale géothermique

AFP•07/12/2020

Ce devait être l'un des projets emblématiques de la géothermie en France mais la centrale bâtie au nord de Strasbourg ne verra pas le jour, condamnée lundi par un arrêté préfectoral après une série de séismes qui ont semé l'émoi dans la métropole alsacienne.

"Ce projet, implanté dans une zone urbanisée, n'offre plus les garanties de sécurité indispensables et doit donc être stoppé", a annoncé la préfecture dans un communiqué, précisant qu'un arrêté a été pris en ce sens lundi.

Cette décision vise à "éviter au maximum tout nouveau mouvement sismique", alors que plusieurs tremblements de terre "induits", c'est à dire lié à l'activité humaine, ont été enregistrés depuis fin octobre dans le périmètre de la centrale géothermique développée par la société Fonroche sur les communes de Reichstett et Vendenheim, au nord de l'agglomération.

"Ma préoccupation première est la protection des populations, ça l'emporte bien évidemment sur tout le reste", a déclaré à l'AFP la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier. "D'après mes services, ce qui s'est passé vendredi est d'une intensité absolument extraordinaire et anormale", a-t-elle souligné.

"On ne peut que se réjouir de la décision de l'Etat", a réagi Georges Schuler, le maire de Reichstett. "La géothermie peut être une source d'énergie intéressante, mais il faudrait que dans la métropole, où la densité de population est très forte, on évite ce genre de projets".

Les élus s'interrogent cependant sur le devenir du site, où une centrale de production d'électricité a été construite et où deux forages ont été réalisés jusqu'à cinq kilomètres de profondeur.

-100 millions d'investissement-

Le projet, présenté comme une première française pour la géothermie de haute température, devait, à terme, alimenter de 15.000 à 20.000 logements en électricité, et 26.000 en chaleur directe.

Au nord de Strasbourg, les recherches avaient commencé en 2013, puis, après l'identification d'un gisement, une autorisation de travaux avait été accordée par la préfecture en avril 2016.

Mais les opérations avaient été retardées par un premier séisme, de magnitude 3,1, enregistré le 12 novembre 2019 à 5 kilomètres du site. L'activité avait alors été suspendue plusieurs mois avant que des tests ne soient autorisés à l'automne, pour déterminer les causes de ce tremblement de terre.

Malgré ces péripéties, Fonroche, qui a investi près de 100 millions d'euros dans ce projet, annonçait encore courant novembre son souhait de pouvoir mettre en route la centrale dès 2021.

Vendredi matin trois séismes avaient réveillé les habitants de l'agglomération strasbourgeoise. Deux avaient été enregistrés à 06H59, de magnitude 3,5 et 2,6, et un autre était survenu à 11H10, de magnitude 2,8.

S'ils ont causé quelques dégâts matériels à proximité de l'épicentre, ils ont surtout engendré des réactions très vive de la population et des élus, échaudés par plusieurs séismes moins intenses mais significatifs survenus au cours des treize derniers mois.

Les maires des communes concernées, les groupes d'opposition à Strasbourg et même la présidente de la métropole, Pia Imbs, sans étiquette mais réputée proche des écologistes, ont réclamé un "arrêt définitif" du projet.

La géothermie devait pourtant constituer un atout majeur de la métropole strasbourgeoise, grâce aux propriétés spécifiques de son sous-sol. Son plan "100% énergies renouvelables", qui vise à atteindre la "neutralité carbone" d'ici 2050, reposait en partie sur cette technologie.

-Mauvais signal-

L'abandon du projet de Vendenheim est un mauvais signal envoyé aux industriels de la géothermie, alors que d'autres projets similaires sont en cours d'étude: deux portés par Fonroche à Eckbolsheim et Hurtigheim, et un autre à Illkirch, porté par Electricité de Strasbourg (ES, filiale d'EDF).

Pour autant, ce n'est pas la première fois que des séismes enregistrés dans le bassin Rhénan mettent à mal des projets de géothermie. En 2006 à Bâle, à 135 kilomètres au sud de Strasbourg, les travaux de construction de la première centrale géothermique suisse avaient été suspendus après un séisme de magnitude 3,4.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 7bc4b4d3e8 avec les photos.

Re: La géothermie en France

par energy_isere » 04 déc. 2020, 20:02

Un nouveau séisme réveille l'agglomération de Strasbourg

AFP•04/12/2020

Un nouveau séisme, de magnitude 3,5 selon le Réseau national de surveillance sismique (Rénass), a été ressenti vendredi matin dans l'agglomération de Strasbourg, où la poursuite d'un projet de géothermie a récemment été stoppée après de précédents épisodes sismiques.
Le Rénass a classé ce séisme survenu à 06H59 comme "induit", c'est à dire provoqué par l'activité humaine. L'épicentre du séisme se trouve à proximité d'un site accueillant un projet de centrale géothermique conduit par l'entreprise Fonroche au nord de Strasbourg, sur les communes de Vendenheim et Reichstett.

Sur ce site, deux puits ont été creusés à 5 kilomètres de profondeur afin de pomper l'eau chaude souterraine pour en exploiter en surface le potentiel énergétique, avant de la réinjecter vers le sous-sol.

................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... dc7908f44d

Re: La géothermie en France

par energy_isere » 11 nov. 2020, 15:47

Bas-Rhin: élus et habitants s'inquiètent après un 10e séisme en 15 jours

AFP•11/11/2020

"Ne jouons plus aux apprentis sorciers": des élus et habitants de l'agglomération de Strasbourg s'inquiètent de la répétition des secousses sismiques enregistrées à proximité d'un site de centrale géothermique en projet, après un dixième séisme en 15 jours mercredi.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... cef0746bf7

Re: La géothermie en France

par energy_isere » 13 nov. 2019, 20:40

Séisme à Strasbourg: la géothermie n'est pas en cause, insiste Fonroche

AFP•13/11/2019

Le séisme de magnitude 3,1 qui a ébranlé mardi la région de Strasbourg n'est pas lié aux activités de géothermie installées au nord de l'agglomération, a insisté mercredi l'entreprise Fonroche.
Mardi, le chercheur à l'Institut de physique du globe de Strasbourg Jérôme Van der Woerd avait jugé "tout à fait possible que ce séisme ait été provoqué par des activités de géothermie" conduites sur le site de l'ancienne raffinerie d'hydrocarbures de Reichstett.

Une analyse récusée par Jean-Philippe Soulé, Directeur Général de Fonroche Géothermie. "Les événements d'hier sont complètement décorrélés de notre zone de travail", a-t-il assuré mercredi à l'AFP. L'épicentre du séisme se situait à 5 km du site de Reichstett et les puits, où de l'eau à forte pression est injectée pour nettoyer les roches, se trouvaient à l'arrêt depuis le 8 novembre, a-t-il fait valoir.

"Quand on travaille sur nos puits, on génère une micro-sismicité dans une zone d'un kilomètre. Cinq kilomètres, à l'échelle de ce que l'on fait, c'est beaucoup", insiste-t-il.

"Cette zone du rift ouest-européen bouge naturellement", pointe également M. Soulé.

"Ni la distance" entre le lieu de forage et l'épicentre du séisme "ni le temps" qui s'est écoulé entre la cessation de ces activités de forage et la survenue de cet événement "ne peuvent être pris comme des arguments définitifs", a toutefois réagi mercredi Jérôme Van der Woerd, interrogé mercredi par l'AFP. "Le sous-sol réagit avec des temps qui peuvent être longs", a observé le chercheur.

Interrogés sur le précédent de la vague de séismes causés en 2006-2007 dans la région de Bâle, en Suisse, par des forages destinés à la construction de la première centrale géothermique du pays, Jean-Philippe Soulé et Bernard Kempf, directeur développement d'Electricité de Strasbourg, autre acteur de la géothermie en Alsace, pointent d'importantes différences.

La technique de fracturation hydraulique employée est interdite en France et la pression de l'eau injectée s'élève sur le site de Reichstett à 100 bar contre 300 à Bâle, soulignent-il ainsi.

Le site Fonroche Géothermie de Vendenheim doit devenir "la première centrale de cogénération électricité-chaleur de la filière française de Géothermie haute température", opérationnelle à partir du premier semestre 2020, selon un communiqué de Fonroche.

L'entreprise a également annoncé il y a quelques jours avoir découvert la présence de lithium "en quantité et qualité très prometteuses", qui pourrait être extrait en complément de l'activité de géothermie, via l'ajout au site d'une unité de filtration.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... dcaaa115b7

Re: La géothermie en France

par energy_isere » 27 avr. 2019, 19:38

Engie réseaux exploitera le futur réseau de chaleur géothermique de Champs-sur-Marne et Noisiel

Par E.G, le 19 avril 2019

Jeudi 18 avril, Engie réseaux a signé une concession de service public pour le déploiement d’une géothermie profonde à Champs-sur-Marne et Noisiel.

La communauté d’agglomération Paris-Vallée de la Marne et Engie réseaux ont signé la concession de service public pour le déploiement d’une géothermie profonde sur les communes de Champs-sur-Marne et Noisiel. « Le futur réseau de chaleur à Champs-sur-Marne et Noisiel présente un potentiel de consommations énergétiques important estimé à environ 96 GWh à l’horizon 2030 », est-il précisé par les communes et Engie réseaux dans un communiqué commun. L’exploitation de ce réseau de chaleur est confié à Engie réseaux pour une durée de 25 ans.

« Les investissements nécessaires à la réalisation du projet ont été estimés à environ 37 à 39 millions d’euros hors taxes », est-il précisé. Pour rappel, Engie réseaux fournit actuellement 25 % de chaleur d’origine géothermique en Ile-de-France et exploite 10 réseaux de chaleur géothermique qui alimentent l’équivalent de 60.000 logements.

L’intérêt de ce projet de géothermie profonde avait été confirmé suite à une enquête, notamment de le cadre du déploiement d’un centre aquatique à Champs-sur-Marne, de la densification des zones d’aménagement concerté autour de la route départementale 199, qui traverse Noisiel et Champ-sur-marne, ainsi que des projets d’aménagement concerté sous la responsabilité d’Epamarne.
https://www.environnement-magazine.fr/e ... ne-noisiel

Re: La géothermie en France

par energy_isere » 10 mars 2019, 13:12

Menace sur la géothermie profonde

DIDIER BONNET Usine Nouvelle 09/03/2019

Les projets de géothermie profonde en France sont menacés par une décision du gouvernement, qui annule l’aide de l’État à la revente de l’électricité produite par ce procédé. À Strasbourg (Bas-Rhin), deux projets de forage sont déjà lancés, mais deux autres n’ont pas encore signé de contrat avec EDF et voient leur rentabilité future remise en cause. Robert Herrmann, le président de l’Eurométropole de Strasbourg, tire la sonnette d’alarme : "La géothermie profonde est extrêmement performante pour la production d’eau chaude et de chaleur, avec des rendements de 90 %. Mais en été, la production d’électricité ne dépasse pas 15 % de rendement, l’électricité doit donc être subventionnée."

L’annulation des aides pour les forages à venir complique la tâche des collectivités territoriales, qui ont parié sur la géothermie pour atteindre leurs objectifs de production d’énergie renouvelable. Cette annonce survient au moment où Électricité de Strasbourg, filiale d’EDF, a constaté la présence significative de lithium dans les eaux issues de son forage d’Illkirch-Graffenstaden. " La décision du gouvernement risque de priver la France d’un approvisionnement de ce métal alcalin essentiel, notamment dans la production de piles et de batteries ", déplore Robert Herrmann. Avec ses collègues du Grand Est, il a alerté le président de la République et demandé à l’État de revenir sur sa décision.
https://www.usinenouvelle.com/article/m ... de.N813750

Re: La géothermie en France

par energy_isere » 07 sept. 2018, 02:49

La première centrale géothermique d'agglomération d'EDF mise en chantier à Strasbourg

AFP le 06 sept. 2018

L'électricien alsacien ES, filiale d'EDF, a lancé jeudi à Illkirch, dans la banlieue de Strasbourg, les travaux de la première centrale de géothermie de grande profondeur du groupe destinée à fournir de l'énergie à une agglomération, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le forage atteindra une profondeur de 3.000 mètres pour y puiser une eau à 150 degrés qui permettra de fournir en 2021 de la chaleur pour l'équivalent de 13.000 logements et de l'électricité pour l'équivalent de 2.600 logements, a indiqué Marc Kugler, directeur général d'ES.

A pleine puissance, la centrale produira chaque année 50.000 mégawattsheure (MWh) de chaleur et 22.000 MWh d'électricité d'origine renouvelable, ce qui économisera 11.000 tonnes d'émissions de C02. "L'équivalent de 4.500 voitures qui rouleraient pendant un an à Illkirch", a détaillé M. Kugler.

Outre des habitations, elle a vocation à alimenter le campus universitaire ainsi que les entreprises et laboratoires du Parc d'innovation d'Illkirch, a complété Robert Herrmann, président de l'Eurométropole de Strasbourg.

Avant la mise en service, deux campagnes de forage se succéderont jusqu'au printemps 2019 pour valider en réel les évaluations de températures et volumes d'eau, a souligné Bernard Kempf, directeur du développement d'ES.

Le projet de 40 millions d'euros d'investissement, dont 4,9 millions d'euros d'aides de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), constitue une première pour EDF pour l'alimentation d'une agglomération, a rappelé la direction d'ES.

Un projet similaire doit être mis en service dès 2019 en périphérie de Strasbourg, à Vendenheim, par le groupe français Fonroche, pour l'équivalent de 9.000 logements en électricité et 26.000 en chaleur. Fonroche envisage un autre forage voisin à Eckbolsheim, mais s'y heurte aux oppositions locales.

Les risques sismiques qui sont brandis ne sont pas fondés, selon ES et Fonroche. "A Illkirch, tous les outils de contrôle sont installés pour garantir des niveaux de sismicité très largement inférieurs aux seuils eux-mêmes stricts fixés par les services de l'Etat", a souligné M. Kempf.

L'agglomération de Strasbourg est la seule à développer de tels projets, du fait des caractéristiques de son sous-sol, a exposé à l'AFP Anne-Michèle Delange, directrice régionale déléguée de l'Ademe.

La géothermie profonde exploite les failles naturelles des roches du fossé rhénan en Alsace où l'eau circule à haute température.

Elle constitue un pilier de la stratégie de 100% d'alimentation en énergies renouvelables de l'Eurométropole de Strasbourg en 2050, au même titre que l'hydro-électricité du Rhin, la biomasse des forêts, le solaire ou des innovations comme la transformation en biogaz des boues de station d'épuration.

Les énergies renouvelables représentent aujourd'hui environ 16% de la consommation de l'agglomération et devraient passer à 20% en 2020, selon l'Eurométropole.
https://www.connaissancedesenergies.org ... g-180906-0

Re: La géothermie en France

par oleotax » 23 avr. 2017, 17:50

energy_isere a écrit :
LA GÉOTHERMIE PROFONDE FAIT L’OBJET D’UN PROJET INÉDIT À STRASBOURG

mer 19 avr 2017

Strasbourg a inauguré à la fin du mois de mars 2017 le chantier de Reichstett. Sur le site de cette ancienne raffinerie en pleine démolition, la ville va construire la première station de géothermie profonde en milieu urbain. Une première française alors que la géothermie commence de plus en plus à être exploitée dans l’hexagone. Le projet alsacien attire tous les regards car il pourrait bien être annonciateur d’un déploiement plus large de cette nouvelle solution énergétique. En effet, plusieurs régions françaises comptent elles aussi développer des centrales de géothermie afin de proposer une alternative énergétique locale aux consommateurs.

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............on trouve dans son sous-sol de l’eau à très hautes températures, à des profondeurs relativement basses (moins de cinq kilomètres de fond). Un puits d’exploration a été installé en octobre 2015 afin de s’assurer du potentiel du site, et ce sont les résultats de l’étude préparatoire qui ont permis de porter le choix définitif de la ville sur cette zone industrielle.

Concrètement, l’eau chaude sera puisée à une profondeur de 4 500 mètres et sa température monde à 185°C. Du fait de la profondeur et de l’intense chaleur de l’eau, le forage des puits d’exploitation et la construction de la centrale sont plus complexes pour une centrale thermique habituelle. Afin de tirer le meilleur parti de cette installation, la centrale fonctionnera en cogénération, c’est-à-dire qu’elle permettra à la fois de fournir de l’électricité et du chauffage. Pour les responsables de la mairie de Strasbourg, c’est l’assurance de disposer d’une énergie locale et disponible tout le temps.

A terme, le reste du site de la raffinerie de Reichstett accueillera un EcoParc avec à la fois des logements, des bureaux et une activité agricole. Là aussi, c’est une première en France : aucune autre station de géothermie n’avait jusqu’à présent été utilisée dans un but industriel. Le circuit de chauffage de la centrale devra alimenter des serres agricoles à une température constante de 30°C.
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Au final, le coût de l’installation de Reichstett est estimé à plus de 40 millions d’euros (l’ADEME en finance 20 millions) et il semble assez peu compétitif par rapport au prix des installations des énergies renouvelables comme le solaire ou l’éolien. Pour Fonroche, l’entreprise responsable des travaux, le prix élevé du départ doit être mis en balance avec le coût avantageux sur le long terme. La station devrait être mise en service en 2019 et elle est appelée à fournir de l’énergie et du chauffage pendant plus de 50 ans. Avec des coûts d’exploitation faibles et une régularité des prix garantie, la station de géothermie profonde espère donc séduire les sceptiques.
https://lenergeek.com/2017/04/19/geothe ... trasbourg/
Merde alors ; Est-ce qu'ils vont fracturer ?

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