par diogene » 19 mars 2007, 15:59
Merci pour ce fil, nous pourrons y refaire le monde sans gêner les voisins. L'école de Diogène fait référence au philosophe je pense, non au posteur qui n'a rien à enseigner.
Pour la référence à Diogène, je suis tombé dedans tout petit, je ne suis bien que les poches vides. J'appréciais les vacances à vélo avec mes parents, nous n'emportions que le strict minimum, c'était la liberté.
Dans les années 50, lorsque la télé est arrivée, nous étions les seuls de la cité à ne pas l'avoir. L'argent ne coulait pas à flot, nous avions à manger, des bonnes paires de grolles aux pieds et des livres dans la bibliothèque. Tel n'était pas le cas de bon nombre de mes camarades de classe dont les parents avaient signé le crédit pour la télé.
A l'école primaire, j'ai appris l'histoire des grains de blé sur l'échiquier. Je me suis toujours méfié des progressions.
J'ai appris aussi que le métal est issu de minerai pris dans la terre. Ca m'a laissé perplexe, qu'adviendra-t-il quand il n'y en aura plus?
Puis 20 ans en 68, le rêve fou que le système industriel a pris une claque. Ca n'a pas duré longtemps, les syndicats ont vite remis de l'ordre dans tout ça et le refus d'une société s'est transformé en belle revendication salariale.
Bien sur, dans les années qui ont suivi j'ai pris mon sac et je suis allé vivre dans les montagnes qui m'avaient tant impressionné quand j'avais 8 ans. Je n'étais pas baba cool, plutôt bosseur, dehors toute l'année par tous les temps (entre autres berger, évidemment).
Mais les sirènes du temple de la consommation ont eu raison de moi, je suis monté à Paris, retourné sur les bancs de l'école et tout s'est enchainé normalement, une expatriation au Japon, une famille, un pavillon de banlieue, mais dans le fond de moi, ce rêve de retourner dans les montagnes et de faire un pied de nez aux sirènes.
Travailler dans l'industrie du petrole ne m'a jamais posé de problème. J'ai bien sur subi quelques railleries, mais ceux qui raillaient roulaient en voiture, regardaient la télé etc...Peut-être pensent-ils que l'essence arrive à la pompe par l'opération du Saint Esprit.
Et quand j'arrive au crépuscule de ma vie de salarié, vl'a ti pas qu'on cause de décroissance, pic de production du petrole, je lis Dominique Méda, Nicholas-Roegen et tout s'éclaire. Nous faisions fausse route, capitalistes et marxistes en courant derrière un état d'abondance, sans jamais bien sur dire à quel niveau il se situe.
Puis, remise en cause radicale de tout, passage par l'Aprés pétrole où je suis soulagé de voir que d'autres poussent le bouchon encore plus loin et maintenant un sentiment de béatitude, j'ai compris le film, je connais l'histoire.
Pour ce qui est du point précis de l'électricité, c'est une belle invention qui sert surtout à nous éclairer, au sens primitif du terme seulement, pour le reste ça ne marche pas. Les autres usages de l'électricité ne sont en fait que des pions sur l'échiquier du monde industriel et n'ont pas d'utilité primordiale. Quand à ça on rajoute les pollutions diverses, y compris l'hydroélectrique présenté comme propre alors que c'est une belle merde, on se dit qu'il vaut mieux aller se coucher quand la nuit tombe et qu'il fera jour demain.
Pour mon chalet, je suis parti bille en tête avec une solution photovoltaïque pour l'ordi et l'éclairage. Plus ça va, plus je réduis le système, l'ordi ne devra pas être allumé trop longtemps par jour, il y aura sans doute une ampoule au dessus de la table, pour le reste ce sera peut-être une lampe à dynamo.
Avec quelques marmottes bien grasses on doit pouvoir faire de l'huile pour s'éclairer les nuits sans lune.
Merci pour ce fil, nous pourrons y refaire le monde sans gêner les voisins. L'école de Diogène fait référence au philosophe je pense, non au posteur qui n'a rien à enseigner.
Pour la référence à Diogène, je suis tombé dedans tout petit, je ne suis bien que les poches vides. J'appréciais les vacances à vélo avec mes parents, nous n'emportions que le strict minimum, c'était la liberté.
Dans les années 50, lorsque la télé est arrivée, nous étions les seuls de la cité à ne pas l'avoir. L'argent ne coulait pas à flot, nous avions à manger, des bonnes paires de grolles aux pieds et des livres dans la bibliothèque. Tel n'était pas le cas de bon nombre de mes camarades de classe dont les parents avaient signé le crédit pour la télé.
A l'école primaire, j'ai appris l'histoire des grains de blé sur l'échiquier. Je me suis toujours méfié des progressions.
J'ai appris aussi que le métal est issu de minerai pris dans la terre. Ca m'a laissé perplexe, qu'adviendra-t-il quand il n'y en aura plus?
Puis 20 ans en 68, le rêve fou que le système industriel a pris une claque. Ca n'a pas duré longtemps, les syndicats ont vite remis de l'ordre dans tout ça et le refus d'une société s'est transformé en belle revendication salariale.
Bien sur, dans les années qui ont suivi j'ai pris mon sac et je suis allé vivre dans les montagnes qui m'avaient tant impressionné quand j'avais 8 ans. Je n'étais pas baba cool, plutôt bosseur, dehors toute l'année par tous les temps (entre autres berger, évidemment).
Mais les sirènes du temple de la consommation ont eu raison de moi, je suis monté à Paris, retourné sur les bancs de l'école et tout s'est enchainé normalement, une expatriation au Japon, une famille, un pavillon de banlieue, mais dans le fond de moi, ce rêve de retourner dans les montagnes et de faire un pied de nez aux sirènes.
Travailler dans l'industrie du petrole ne m'a jamais posé de problème. J'ai bien sur subi quelques railleries, mais ceux qui raillaient roulaient en voiture, regardaient la télé etc...Peut-être pensent-ils que l'essence arrive à la pompe par l'opération du Saint Esprit.
Et quand j'arrive au crépuscule de ma vie de salarié, vl'a ti pas qu'on cause de décroissance, pic de production du petrole, je lis Dominique Méda, Nicholas-Roegen et tout s'éclaire. Nous faisions fausse route, capitalistes et marxistes en courant derrière un état d'abondance, sans jamais bien sur dire à quel niveau il se situe.
Puis, remise en cause radicale de tout, passage par l'Aprés pétrole où je suis soulagé de voir que d'autres poussent le bouchon encore plus loin et maintenant un sentiment de béatitude, j'ai compris le film, je connais l'histoire.
Pour ce qui est du point précis de l'électricité, c'est une belle invention qui sert surtout à nous éclairer, au sens primitif du terme seulement, pour le reste ça ne marche pas. Les autres usages de l'électricité ne sont en fait que des pions sur l'échiquier du monde industriel et n'ont pas d'utilité primordiale. Quand à ça on rajoute les pollutions diverses, y compris l'hydroélectrique présenté comme propre alors que c'est une belle merde, on se dit qu'il vaut mieux aller se coucher quand la nuit tombe et qu'il fera jour demain.
Pour mon chalet, je suis parti bille en tête avec une solution photovoltaïque pour l'ordi et l'éclairage. Plus ça va, plus je réduis le système, l'ordi ne devra pas être allumé trop longtemps par jour, il y aura sans doute une ampoule au dessus de la table, pour le reste ce sera peut-être une lampe à dynamo.
Avec quelques marmottes bien grasses on doit pouvoir faire de l'huile pour s'éclairer les nuits sans lune.