Bio-raffineries / Bio-plastiques / Chimie verte

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Re: Bio-raffineries / Bio-plastiques / Chimie verte

par energy_isere » 25 janv. 2024, 10:09

kercoz a écrit :
25 janv. 2024, 10:03
Là aussi ce serait sympa de géolocaliser les champs si ça provient de cultures dédiées.
ah ?
Kercoz n' a jamais de pneus à changer aprés 40 000 ou 50 000 km d'utilisation ?
Faut croire que Kercoz conduit une cariole à roue bois tirée par un âne .........

Je viens de changer mes 2 pneus avant aprés 60 000 km d'utilisation.
Pas mal usés tout de même (oups, sans doute même délinquant me fait remarquer mon garagiste).

Re: Bio-raffineries / Bio-plastiques / Chimie verte

par kercoz » 25 janv. 2024, 10:03

Là aussi ce serait sympa de géolocaliser les champs si ça provient de cultures dédiées.

Re: Bio-raffineries / Bio-plastiques / Chimie verte

par Silenius » 24 janv. 2024, 22:22

le procede generique selon zephyr-7b-beta, bon, ethene et ethylene c'est la meme molecule...
Pour les 25t, la mise a l'echelle entre le labo et la prod industrielle se fait en plusieurs etapes.
Le processus de conversion de l'éthanol (C2H6O) en butadiène (C4H6) est une réaction en plusieurs étapes appelée processus d'oxo-synthèse. Le processus comprend les étapes suivantes:

Déshydratation de l'éthanol : Dans la première étape, la molécule d'éthanol est déshydratée pour produire de l'éthène (C2H4) et de l'eau (H2O) à l'aide d'un catalyseur de déshydratation tel que l'acide phosphorique ou le chlorure d'aluminium.

Éthanol → Éthène + Eau

Hydroformylation : Dans cette étape, la molécule d'éthène réagit avec le monoxyde de carbone (CO) et l'hydrogène (H2) en présence d'un catalyseur métallique tel que le rhodium, pour produire des aldéhydes (C3H6O). Les aldéhydes sont appelés oxo-aldéhydes.

Éthène + CO + H2 → Aldéhydes

Déshydratation des aldéhydes : L'étape suivante consiste à éliminer la molécule d'eau des oxo-aldéhydes, pour produire un mélange de butènes (C4H8).

Aldéhydes → Butènes

Déshydrogénation : Les butènes subissent une déshydrogénation, qui consiste à éliminer les molécules d'hydrogène des butènes, pour produire du butadiène.

Butènes → Butadiène

Dans l’ensemble, le processus est hautement exothermique et la conversion de l’éthanol en butadiène est un processus complexe impliquant plusieurs intermédiaires. Le rendement en butadiène est généralement d'environ 80 à 90 %. Le procédé d'oxo-synthèse est couramment utilisé dans la production industrielle de butadiène, car il permet une méthode plus efficace et plus rentable que les méthodes traditionnelles telles que le procédé de butadiène à partir d'éthylène.

Re: Bio-raffineries / Bio-plastiques / Chimie verte

par energy_isere » 24 janv. 2024, 14:20

Michelin veut développer du butadiène bio-sourcé
À Bassens, Michelin vient d’inaugurer le premier démonstrateur industriel permettant de produire du butadiène bio-sourcé. Concrètement, le géant français des pneumatiques pourra bientôt remplacer le pétrole qui sert à fabriquer les pneus, par de l’éthanol.


Valentin Cimino 22 Jan 2024

Michelin vient d’ouvrir le tout premier démonstrateur industriel dans le cadre du projet BioButterfly. Son rôle est de « valider la chaîne complète des étapes du procédé de fabrication de butadiène bio-sourcé ». Concrètement, l’objectif est de développer et commercialiser un procédé de production de butadiène « à partir d’éthanol extrait de la biomasse (végétaux) ». Afin de remplacer celui issu de matières premières fossiles.

Le butadiène est utilisé dans la fabrication des pneumatiques. Il représente à lui seul environ 14 % d’un pneu. Dérivé du pétrole, ce matériau possède une grande résistance à l’abrasion et au vieillissement. Une matière première clé pour la production de caoutchoucs synthétiques que Michelin utilise donc depuis longtemps pour fabriquer ses pneus.

Image

Le butadiène bio-sourcé pourrait constituer « un intermédiaire chimique majeur » dans la fabrication des pneumatiques. Aux côtés d’IFPEN Energies nouvelles et d’Axens, le géant français vient de prouver la viabilité technologique et économique du site. Michelin assure qu’une transposition industrielle rapide peut avoir lieu. Ce premier démonstrateur aura une capacité de production de 25 tonnes par an.

Des déchets agricoles pour remplacer le pétrole

Aujourd’hui, le caoutchouc synthétique et le butadiène sont intégralement issus du pétrole. Pour transformer le processus de fabrication et éliminer le pétrole de l’équation, Michelin utilise des déchets agricoles (comme le maïs ou les betteraves) ou de biomasse de bois. Avec son butadiène bio-sourcé, le groupe n’aura plus besoin de pétrole pour fabriquer ses pneumatiques. Un pas de plus vers la sortie des énergies fossiles.

Eric-Philippe Vinesse, directeur recherche et développement au sein de l’entreprise française, explique que « pour Michelin, qui utilise actuellement du butadiène pétro-sourcé pour fabriquer ses caoutchoucs synthétiques, cette avancée constitue une formidable opportunité pour contribuer à l’atteinte de ses objectifs d’intégration de 100% de matériaux renouvelables ou recyclés dans ses pneus à l’horizon 2050 ».

Le développement et l’industrialisation de la production de butadiène bio-sourcé pourrait justement contribuer à atteindre cet objectif. Après plus de 10 ans de travaux de recherche et d’innovation, l’inauguration de ce démonstrateur marque donc une étape majeure. Ce projet initié en 2013 représente un investissement global de plus de 80 millions d’euros. L’Ademe (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), la région Nouvelle Aquitaine et la communauté urbaine de Bordeaux y ont contribué à hauteur de 14,7 millions d’euros.
https://www.automobile-propre.com/miche ... ses-pneus/

25 tonnes ? hum :-k

pour équipper 1 millions de voitures neuves soit 4 millions de pneu de disons 8 kg et à hauteur de 14% en matière il faudra 32 millions de kg *0.14
soit 4 500 tonnes de butadiéne. Faudra faire x200 sur la capacité de production.

Re: Bio-raffineries / Bio-plastiques / Chimie verte

par Léger » 08 nov. 2023, 15:31

À force, on va bien y arriver, non ? Aller ! Encore quelques efforts ! Ici et là, la synergie devrait se renforcer, mais il faudrait lever le pied avec le syndrome anticarbone :

https://insolentiae.com/vive-le-thermiq ... -en-moins/

Re: Bio-raffineries / Bio-plastiques / Chimie verte

par energy_isere » 04 oct. 2023, 18:32

Global Bioenergies reçoit 16 millions d’euros pour sa future usine d'ingrédients cosmétiques et de SAF
L’entreprise de chimie verte Global Bioenergies recevra 16,4 millions d’euros dans le cadre de France 2030 pour sa future usine. La société a revu largement à la hausse ses projets industriels et vise des capacités de 10 000 tonnes par an pour cette usine qui produira, en France, de l’isododécane bio-sourcé, ingrédient pour les cosmétiques et les SAF.

Julien Cottineau 04 octobre 2023 Usine Nouvelle

Le changement de braquet des projets industriels de Global Bioenergies sera soutenu par l’Etat. L’entreprise de chimie verte annonce ce 4 octobre 2023 recevoir un soutien à hauteur de 16,4 millions d’euros via le dernier appel à projets «Première usine» de Bpifrance dans le cadre de France 2030. Prévue pour entrer en service en 2027, la future usine d’isododécane bio-sourcé, servira les marchés des cosmétiques et des carburants aériens durables (SAF) et sera dotée d’une capacité de production de 10 000 tonnes par an.

[...abonnés]
https://www.usinenouvelle.com/article/g ... f.N2178502

Re: Bio-raffineries / Bio-plastiques / Chimie verte

par energy_isere » 31 août 2023, 23:26

Eranova, du bioplastique à base d’algues vertes
Après le succès de son pilote industriel dans les Bouches-du-Rhône, la société annonce l’ouverture d’une première usine pour 2025. Une perspective de débouché pour cette plante invasive, véritable cauchemar des collectivités côtières.

par Pierre Fortin lesechos le 20 déc. 2022
lire https://www.lesechos.fr/weekend/planete ... es-1915204
Du plastique avec des algues vertes : Eranova reçoit le soutien de CMA CGM

le 31/08/2023 lemarin

Après huit ans de discussions, de rencontres et d’études, Eranova s’apprête à clôturer un appel de fonds lancé afin de collecter les 13 millions d’euros nécessaires pour mener à bien son projet d’usine de plastique biosourcé, estimé à 60 millions d’euros.
https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... -cgm-48529

Re: Bio-raffineries / Bio-plastiques / Chimie verte

par phyvette » 28 août 2023, 21:17

Oh la vache ! :shock:

Re: Bio-raffineries / Bio-plastiques / Chimie verte

par Jeudi » 28 août 2023, 21:07

On n’arrête pas le progrès, paraît-il, et ces années-ci ne vont certes pas contredire le dicton. Qui aurait dit, il y a 20 ans, qu’on songerait à transformer le lait en carburant ? Et pourtant, l’idée est bel est bien en voie de se concrétiser dans le vaste monde des carburants. Le lait servira d’ailleurs à la fabrication d’un biocarburant, en plus.
L’innovation part du Canada, plus précisément du côté des voisins ontariens. Une distillerie de cette province (l’Ontario Dairy Distillery) fait actuellement équipe avec une association du Michigan (la Michigan Milk Producers Association, appelée communément MMPA) pour construire une usine qui transformera un sous-produit laitier (le perméat) en éthanol, et donc en biocarburant. Cette association, qui est en fait une coopérative agricole regroupant plus de 1000 producteurs laitiers, mettra ainsi à profit le perméat, un sous-produit du lait qu’on voit désormais sous un jour nouveau.
Un peu de vodka ? Non, du carburant, svp…
Comme c’est souvent le cas, l’idée est apparue dans un tout autre domaine au départ. En fait, la distillerie ontarienne avait d’abord mis au point une technique pour transformer le perméat de lait en vodka. Le produit existe bel et bien aujourd’hui sous le nom de Vodkow. La distillerie s’est aussi servie du même perméat pour fabriquer du désinfectant à mains en 2020.
Or, bien au-delà de toute boisson ou de tout désinfectant, c’est l’utilisation, voire la transformation du perméat de lait en soi qui a attiré l’attention des gens de la MMPA, d’autant plus que ce sous-produit du lait était déjà connu par les agriculteurs, et même utilisé au sein de leur usine du Michigan.
Dans cette usine, avec le perméat, on produit en effet déjà 14 000 tonnes de prémélange de lait par année, une matière utilisée comme additif dans le domaine de l’alimentation animale.
Cela dit, l’avenue du biocarburant est encore plus attrayante. Dans une volonté de créer encore plus de valeur pour ses membres producteurs laitiers, la MMPA a donc décidé de s’associer avec la distillerie de l’Ontario pour construire une autre forme de distillerie, toujours au Michigan, tout près de l’usine existante.
Cette nouvelle usine sera spécialement consacrée à la transformation du perméat de lait en éthanol à grande échelle. Dans les faits, on souhaite produire 2,2 millions de gallons d’éthanol par année. Un éthanol perméat qui, lorsqu’il sera mélangé au carburant de transport, pourra remplacer 14 500 tonnes de carbone par année, rien de moins. Avec de tels résultats, on pense pouvoir diminuer de 5 % l’empreinte carbone du lait qui est traité au Michigan.
Inspiré par l’avenue du développement durable
C’est précisément ce souci de diminuer l’empreinte carbone qui, à la base, a séduit le président de l’Ontario Dairy Distillery. L’homme a été inspiré par l’engagement des producteurs laitiers de la MMPA à l’égard du développement durable.
L’utilisation d’un sous-produit laitier pour réduire l’empreinte carbone des produits laitiers représente effectivement une superbe innovation pour contribuer de manière significative à l’objectif de carboneutralité souhaitée. Dans ce contexte favorable, l’idée a donc fait son chemin de belle manière, si bien qu’elle se matérialisera prochainement.
Non seulement on a entrepris d’investir 40 millions de dollars dans cette nouvelle usine, mais on estime que la production d’éthanol devrait débuter dès le début de 2025.
La construction de cette usine de traitement de l’éthanol au Michigan complète d’ailleurs le virage de la MMPA vers le développement durable. Elle offre une belle occasion à l’association d’utiliser de nouvelles technologies qui bonifient encore les opérations de transformation actuelles, et ce, tout en diversifiant les marchés desservis par la MMPA.
D’une usine à l’autre
Dès 2025, il faudra donc s’attendre à ce qu’un nouveau biocarburant voie le jour, tout cela grâce à la contribution de la grande famille bovine à sa base.
Dans sa trajectoire, le sous-produit du lait partira donc de l’usine de transformation du lait du Michigan et sera acheminé à la distillerie laitière érigée à proximité. À cet endroit, il sera fermenté à partir de la technologie de la distillerie, ce qui produira un éthanol qui sera ensuite traité pour éliminer toute trace d’humidité.
Inutile de dire que ce nouveau procédé sera le bienvenu dans un monde qui mise plus que jamais sur la durabilité. Sur cette voie, on parle ici d’une matière qui sera précieuse pour permettre une utilisation durable aussi bien pour les véhicules thermiques que pour les machineries agricoles.
https://www.lapresse.ca/auteurs/bertrand-godin

Re: Bio-raffineries / Bio-plastiques / Chimie verte

par Silenius » 22 juin 2023, 03:23

Jeuf a écrit :
09 févr. 2023, 12:00

Pas intéressant, il y aura jamais assez de volume suffisant, avec le faible rendement surfacique de la photosynthèse, pour sauver le mode de vie des consommateurs occidentaux. La seule solution éventuelle, c'est le power-to-liquid, avec du CO2 capté en sortie de cheminée dans un premier temps, et à terme dans l'atmosphère.
Le faible rendement surfacique de la photosynthèse est un mythe, une plante C4 cultivee a un rendement de 4%
https://en.wikipedia.org/wiki/Photosynt ... ence.332-5
alors que le meilleur rendement soleil-molecule dans une cellule photo-chimique est de 1% (production d'ethylene).
Mais, comme tu le dis, le rendement est bien meilleur en reacteur conventionnel.

Re: Bio-raffineries / Bio-plastiques / Chimie verte

par energy_isere » 19 juin 2023, 20:12

[L'industrie c'est fou] Des filets en betteraves et maïs pour une pêche responsable
Concevoir un filet de pêche à la fois biodégradable et solide, c’est un challenge de taille que s’est fixé le spécialiste breton de matériaux en bioplastique compostable, Seabird. Après trois ans d’essais en mer, les filets innovants ont réussi à convaincre les pêcheurs, séduits par leur durée de dégradation 40 fois plus courte que celle d’un filet en nylon classique.

Marion Bouche 19 juin 2023
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... e.N2142107

Re: Bio-raffineries / Bio-plastiques / Chimie verte

par Jeuf » 09 févr. 2023, 12:00

energy_isere a écrit :
09 févr. 2023, 09:30
suite de ce post du 17 mai 2021 viewtopic.php?p=2319205#p2319205
Quand les carburants d'aviation durables passent par les cosmétiques

AFP le 09 févr. 2023

Les carburants d'aviation durables passent par la production de mascara: dans son usine-pilote de la campagne champenoise, Global Bioenergies mise sur la biomasse et sa "molécule magique" pour décarboner à terme le transport aérien.

Dans de grandes cuves de fermentation en inox et un entrelacs de canalisations de son site de Pomacle, près de Reims, la start-up spécialiste de chimie verte a commencé la production d'isobutène, un hydrocarbure très utilisé dans la pétrochimie.
Pas intéressant, il y aura jamais assez de volume suffisant, avec le faible rendement surfacique de la photosynthèse, pour sauver le mode de vie des consommateurs occidentaux. La seule solution éventuelle, c'est le power-to-liquid, avec du CO2 capté en sortie de cheminée dans un premier temps, et à terme dans l'atmosphère.

Re: Bio-raffineries / Bio-plastiques / Chimie verte

par energy_isere » 09 févr. 2023, 09:30

suite de ce post du 17 mai 2021 viewtopic.php?p=2319205#p2319205
Quand les carburants d'aviation durables passent par les cosmétiques

AFP le 09 févr. 2023

Les carburants d'aviation durables passent par la production de mascara: dans son usine-pilote de la campagne champenoise, Global Bioenergies mise sur la biomasse et sa "molécule magique" pour décarboner à terme le transport aérien.

Dans de grandes cuves de fermentation en inox et un entrelacs de canalisations de son site de Pomacle, près de Reims, la start-up spécialiste de chimie verte a commencé la production d'isobutène, un hydrocarbure très utilisé dans la pétrochimie.

Sauf que l'isobutène, molécule qui n'existe pas dans la nature, n'est pas synthétisée depuis des sources fossiles mais à partir de sucres provenant de résidus de betteraves, de copeaux de bois ou de céréales déclassées, un procédé développé par l'entreprise. A la clé, une réduction des deux tiers des émissions de CO2.

Dans un fermenteur de 180.000 litres, "on donne des sucres à des bactéries qu'on a reprogrammées pour qu'elles produisent de l'isobutène", explique le directeur général de Global Bioenergies, Marc Delcourt. Et "on peut faire plein de choses avec l'isobutène", résume-t-il.

Attachées deux par deux, les molécules donnent de l'isooctane, entrant dans la composition de l'essence pour véhicules routiers. Trois par trois, cela devient de l'isododécane qui entre dans la composition du kérosène d'aviation et "constitue la base de la formulation de tout le maquillage longue tenue".

Global Bioenergies a été fondée en 2008 dans le but de produire des carburants routiers durables. L'explosion du pétrole de schiste puis la chute des cours du brut ont eu raison de cette ambition.

L'entreprise mise dorénavant sur la production de carburants d'aviation durables (SAF). Mais les investissements nécessaires, 150 millions d'euros, sont pour l'heure hors de portée.

Pour atteindre la taille critique, la start-up mise donc sur les cosmétiques. Le géant du secteur L'Oréal a été séduit et détient aujourd'hui 13,5% de l'entreprise.

Pour cela, Global Bioenergies produit l'isobutène, le purifie en le débarrassant de son CO2 et le conditionne sous forme gazeuse dans des bonbonnes de 300 kilos. Celui-ci est ensuite transformé en isododécane vendu à l'industrie cosmétique.

- Cinq ans pour la certification -

La start-up a également créé sa marque de rouge à lèvres et mascara, Last, "une vitrine, notre but n'est pas de devenir une entreprise cosmétique", indique son patron.

L'usine de Pomacle, qui a nécessité 3,5 millions d'euros d'investissement, a une capacité de production de 15 à 20 tonnes par an et "permet de faire de l'amorçage commercial et de la démonstration".

L'étape suivante sera l'ouverture d'une nouvelle usine fin 2025 pour produire 2.000 tonnes par an afin de générer des revenus, amener l'entreprise à l'équilibre et avoir les moyens de financer à l'horizon 2028 un site d'une capacité de 30.000 tonnes par an dédié aux carburants d'aviation durables.

Le secteur aérien, responsable de 2 à 3% des émissions mondiales de CO2, est mis sous pression pour réduire son empreinte carbone. Les SAF sont considérés comme le principal levier de décarbonation pour les décennies à venir, mais la ressource est rare et chère: ils représentaient en 2019 moins de 0,1% des 360 milliards de litres de carburant utilisés par l'aviation en 2019.

Le marché est immense et amené à croître, alors que l'Union européenne s'apprête à imposer des obligations croissantes d'incorporation de SAF dans le kérosène d'aviation.

Sept différentes voies techniques sont autorisées pour produire des SAF, essentiellement à partir d'huiles de cuisson usagées à l'heure actuelle. Global Bioenergies espère obtenir la certification de l'ASTM, l'organisme de normalisation du secteur, pour créer une huitième voie.

Une expérimentation a déjà été conduite en 2021 avec le vol entre Sarrebourg et Reims d'un avion de tourisme alimenté par 97% de SAF produit à partir d'isobutène.

"Cela fait cinq ans qu'on a démarré le processus de certification qu'on espère obtenir d'ici l'été", précise Marc Delcourt. "Cela va faciliter la promotion de cette voie et d'attirer les investisseurs", espère-t-il.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ues-230209

Re: Bio-raffineries / Bio-plastiques / Chimie verte

par energy_isere » 05 sept. 2022, 19:21

Bioplastiques, fibres végétales, huiles usagées... Il n’y aura pas assez de bioressources pour tout le monde!
Les besoins en déchets agricoles, huiles usagées et autres produits animaux pour substituer les matériaux fossiles ne cessent de croître. C’est sain pour le climat, mais la concurrence sera rude.


Aurélie Barbaux 05 Septembre 2022

Mieux vaut s’y préparer. Ça va tanguer fort dans le monde du biosourcé en France. L’approvisionnement en déchets agricoles, huiles usagées, amidon, sucre, résidus de bois et autre biomasse valorisable s’annonce tendu. Pour ne pas dire problématique : guerre en Ukraine, qui pousse à accélérer dans la production de gaz renouvelables pour remplacer le gaz naturel russe ; nouvelle réglementation environnementale pour la construction neuve RE 2020 qui promeut les matériaux biosourcés ; course à la neutralité carbone des industriels et son cortège de produits verts ; et arrivée d’un poids extra-lourd, TotalEnergies, dans la chimie verte - production de bioplastique PLA (acide polylactique) et de biocarburants pour l’aviation à partir de 2024 sur le site de Grandpuits (Seine-et-Marne) converti en bioraffinerie.

On ne sait pas encore où TotalEnergies compte se fournir. Le groupe peine déjà à trouver des filières durables pour sortir sa bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) de l’huile de palme importée, en 2023 comme promis. « La bioraffinerie doit pouvoir un jour remplacer les huiles végétales de première génération par des huiles provenant de déchets et résidus. Pour l’heure, l’état des gisements et des filières ne le permet pas totalement », explique Philippe Billant, le directeur du site.

En attendant les carburants de synthèse, pour incorporer 5 % de biocarburant dans les avions d’ici à 2030 puis 50 % d’ici à 2050 comme le veut la France, il va falloir énormément de graisses animales et d’huiles usagées pour compléter la production d’huile de colza. Et la France n’est pas la seule à devoir décarboner son aviation, sachant que l’avion à hydrogène n’est pas pour tout de suite.

Pour la production de gaz renouvelables via la méthanisation agricole, la pyrogazéification de résidus de bois ou de combustibles solides de récupération et la gazéification hydrothermale de déchets végétaux humides, les acteurs du secteur assurent que les ressources sont disponibles.

La biomasse va devenir une ressource rare

La forêt française ne cesse de progresser et les résidus agricoles sont loin d’être tous valorisés. En 2030, la France pourrait même produire en biogaz 20 % de sa consommation. Sauf qu’ensuite, cela va se gâter. Dans un rapport de juillet 2021, les experts de France Stratégie écrivent : « les premiers résultats montrent que la mobilisation des ressources identifiées ne sera pas suffisante pour répondre aux besoins en biomasse à long terme sans augmenter les importations ou le recours à la biomasse forestière et issue de déchets et d’algues ».

Une analyse confirmée par l’Ademe dans son étude prospective Transition 2050, publiée fin 2021. « Globalement, la biomasse va devenir une ressource rare. Il n’y en aura pas assez pour tout faire. Il faudra faire des arbitrages et développer les analyses de cycle de vie. La priorité ira à l’alimentation et aux usages de la biomasse qui permettent de stocker le CO2 à long terme », résume Grégoire David, un ingénieur performance environnementale des produits biosourcés à l’Ademe.

Mieux vaut produire des matériaux pour le bâtiment et des bioplastiques allégeant les équipements, plutôt que des emballages jetables en bagasse importée. Il faut néanmoins attendre encore pour avoir des données précises sur l’état des filières. France Agrimer ne publiera qu’à l’automne sa cartographie des gisements de biomasse disponible pour produire 12 molécules cibles. Des chiffres très attendus.

Les biodéchets arrivent à la rescousse

On sait déjà que la filière bois, de plus en plus sollicitée, n’est pas organisée pour pouvoir répondre à la demande future. « Le bois, on lui en demande un peu trop aujourd’hui, avec la loi Agec qui interdit le plastique à usage unique », observe Jean Bausset, le responsable des matériaux biosourcés du pôle Bioeconomy for change (ex-IAR). Sans parler des matériaux d’isolation, du bois énergie en bûches ou en pellets, de la production d’hydrogène et de biochar… Heureusement, les biodéchets arrivent à la rescousse pour alimenter, par exemple, des méthaniseurs de proximité comme en Ile-de-France, même si le tri et la collecte restent un défi.

Même dans la filière fibre végétale, la plus organisée pour produire des matériaux biosourcés, la montée en charge annoncée ne s’annonce pas si facile. Les pionniers, comme l’équipementier automobile Faurecia via la coentreprise Eurochanvre ou le fabricant de skis Salomon avec Terre de lin, ont sécurisé leur approvisionnement. Mais les cinq chanvrières en activité et 26 teillages restent des unités très locales, proches des cultures. Pour les multiplier, il faut convaincre d’autres agriculteurs d’inclure le chanvre, le lin, voire le miscanthus dans leur rotation de cultures, notamment en augmentant la valeur ajoutée des produits biosourcés.

Pas si simple. « La culture du chanvre entre directement en concurrence avec celle des céréales comme le blé, plus rémunératrices », reconnaît Alexandre Aquilon, un alternant à l’association Interchanvre. Pour financer ces efforts, dans le cadre de France 2030, l’Ademe a lancé deux appels à projets, « Produits biosourcés et biotechnologie industrielle » et « Industrialisation de produits et systèmes constructifs bois et autres biosourcés », en plus de l’appel à projets historique Graine (Gérer, produire et valoriser les biomasses), plus en amont.

Bioressources: changer de génération

Dans les bioplastiques, qui ne représentent encore que 1 % de la production mondiale de polymères, le problème est un peu différent. Il s’agit maintenant de passer de la première génération, à base de sucre ou d’amidon en concurrence avec l’alimentation, à la deuxième génération à base de biomasse lignocellulosique. Et même à la troisième, à base de sucres et d’huiles produits avec des micro-organismes, des champignons ou des levures, voire à la quatrième, utilisant des sous-produits d’origine animale, comme la caséine de lait. « Mais cette dernière fait débat, observe Lucie Echaniz, la directrice conseil chez GreenFlex. On préfère les deuxième et troisième générations sur lesquelles on commence à avoir une plus-value environnementale - contrairement à la première génération -, même si elle n’est pas nette ». L’huile de ricin utilisée par Arkema et BASF provient par exemple à 70 % de cultures dédiées dans la région du Gujarat en Inde.

Quant à l’exploitation d’algues envahissantes, comme les sargasses en Guadeloupe, elle bute sur des problèmes de collecte. Pour les produits de grande consommation, avant de se lancer tête baissée dans le biosourcé, GreenFlex recommande donc à ses clients industriels de chercher d’abord à « diminuer les volumes de plastiques quels qu’ils soient, puis de faire appel à des matières premières issues du recyclage mécanique plutôt qu’à des plastiques biosourcés vierges ». Tant mieux, car il n’y aura de toute façon pas assez de bioressources pour remplacer tous les produits pétrosourcés.

Image
https://www.usinenouvelle.com/article/b ... e.N2018347

Re: Bio-raffineries / Bio-plastiques / Chimie verte

par energy_isere » 01 sept. 2022, 15:21

Avantium provides plant-based PEF to produce recyclable packaging for LVMH Perfumes & Cosmetics

17 AUGUST 2022

Avantium has signed an agreement with luxury goods conglomerate LVMH Group (Moët Hennessy Louis Vuitton) to secure a fixed volume of the plant-based, fully recyclable polymer polyethylene furanoate (PEF) for their cosmetics packaging. It is hoped to be a step towards the commercial launch of a new and sustainable packaging material.

Avantium’s new FDCA Flagship Plant is currently under construction; the company claims it to be the world’s first commercial plant to produce furandicarboxylic acid (FDCA) from plant-based sugars. FDCA is an essential component in creating PEF, which they say is a stronger and more protective material than the average petroleum-based plastic – leading to superior product protection and reducing the amount of packaging required in any one product.

Reportedly, trials of PEF packaging for LVMH beauty brands such as Parfums Christian Dior, Givenchy Parfums and Guerlain have been successful. Packaging the products in this material is hoped to encourage the wider introduction of PEF in the cosmetics market and contribute towards a circular economy.

Claude Martinez, executive president and managing director of the Beauty Division of LVMH Group, comments, “As part of our social and environmental strategy “LIFE 360” (LVMH Initiative for the Environment), LVMH Beauty is always looking for sustainable materials with superior performance for our luxury products. The environmental and performance features of PEF are unique and meet our sustainable packaging goals without any compromise on quality.


“We are pleased to collaborate with Avantium and help to enable the commercial introduction of PEF to the cosmetics market.”

Tom van Aken, CEO of Avantium, adds, “We are delighted that LVMH has adopted PEF as a sustainable solution for its cosmetics packaging. We look forward to supporting LVMH’s sustainability strategy “LIFE 360” and the company’s target of zero plastic from virgin fossil feedstock, while delivering a high-quality, innovative packaging material that the luxury consumers of LVMH may expect.”

The news comes after LVMH’s participation in the PEFerence consortium coordinated by Avantium earlier this year. The flagship project facilitated cooperation between various leading brands and value chain partners to encourage the commercialisation of PEF.

In another integration of PEF into product packaging, Avantium joined forces with Paboco and the Paper Bottle Community to produce the Generation 2.0 Fibre Bottle for Carlsberg Group.
https://packagingeurope.com/news/avanti ... 95.article

A propos de Avantium : https://www.avantium.com/
Avantium is a pioneer in the emerging industry of renewable and sustainable chemistry. Avantium is headquartered in Amsterdam, employing approximately 200 people, with extensive R&D laboratories and three pilot plants in Geleen and Delfzijl, the Netherlands. We are an innovation-driven company dedicated to developing and commercializing breakthrough technologies for the production of chemicals from renewable sources and circular plastic materials used for a variety of consumer products. Our lead product is PEF, a novel, plant-based, recyclable and degradable plastic material with a powerful combination of environmental and performance features. PEF has huge potential in the packaging, textiles and film sectors, growing markets worth over $200 billion.

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