Manger cru, une solution à la déplétion.

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Re: Manger cru, une solution à la déplétion.

par Iguane » 07 avr. 2011, 12:26

phyvette a écrit : Ce fil est là pour réparer une grande injustice faite aux crudivores au premier des quels, notre saurien bien aimé Iguane, qui ne manquera pas de donner un avis éclairé sur la question.

De ce que j'aie pu comprendre de sa philosophie, manger cru est bon pour la santé et économise de l'énergie, allier à un régime "Néandertalien", c'est tip-top pour la longévité et le RC.
C'est plutôt à considérer dans l'autre sens : manger cru n'est pas particulièrement bon pour la santé et n'économise pas spécialement de l'énergie vu que ça a toujours été la norme pour tous les êtres vivants pendant des milliards d'années depuis l'apparition de le vie sur cette planète. C'est la cuisson qui gaspille de l'énergie et
détruit plus généralement l'ordre moléculaire de l'aliment nature qui correspond à un arrangement très subtil des molécules les unes par rapport aux autres dans l'espace et des atomes les uns par rapport aux autres dans les molécules. Du point de vue de la nature même du processus de la vie cuire est une absurdité totale qui défait pour une bonne part ce qui a été construit par l'être vivant ayant fourni cet aliment. Les êtres vivants créent de l'ordre (techniquement diminuent l'entropie et augmentent l'énergie libre des matériaux qui les constituent) en synthétisant des structures macromoléculaires très complexes et remarquables et c'est cet ordre qui leur donne justement leur valeur en tant qu'aliments. Cuire un aliment casse précisément cet ordre, augmente son entropie, diminue son énergie libre et donc sa valeur biologique.
Pendant les quelque 3,8 milliards d’années d’évolution de la vie qui nous ont précédés, tous les êtres vivants ont consommé à l’état brut les aliments qu’ils trouvaient dans leur milieu. Ils ne les mélangeaient pas, ne les hachaient pas, ne les chauffaient pas, ne les cultivaient pas systématiquement. Autrement dit ils ne cuisinaient pas et ne pratiquaient ni l’agriculture ni l’élevage.

A l’échelle des durées nécessaires pour une adaptation génétique, ces trois pratiques sont extrêmement récentes : elles ne se sont généralisées qu’au néolithique, c’est-à-dire il y a approximativement 10'000 ans. Ces 10'000 ans ne représentent que 0,0003 % de la durée d’évolution de la vie sur Terre... Même en prenant pour référence la séparation de notre lignée de celle des chimpanzés, il y a quelque 6 millions d’années, 10'000 ans ne font que 0,17 % de ces 6'000'000 années.

Lorsque l’environnement d’une espèce change soudainement, cette espèce se trouve alors plus ou moins inadaptée. Pour autant qu’elle soit possible, une adaptation génétique nécessite un nombre de générations d’autant plus grand que la pression de sélection est faible. Lors de la sédentarisation qui a marqué le passage du paléolithique au néolithique, de la chasse-cueillette à l’agriculture et à l’élevage, notre espèce a transformé l’environnement naturel, social et alimentaire dans lequel les hominidés avaient vécu pendant des millions d’années. En particulier, elle a changé son type d’alimentation en introduisant les céréales, le lait animal, la cuisson plus ou moins systématique et la cuisine.
(...)
La vie travaille depuis la nuit des temps avec des molécules carbonées complexes qui sont fragiles et des mécanismes biochimiques qui ne fonctionnent correctement que dans une plage de température restreinte, approximativement entre 0°C et 45°C. En chauffant, la production d’innombrables espèces chimiques nouvelles (ECN), molécules de Maillard ou AGEs, augmente exponentiellement. On ignore pratiquement tout de la plupart de ces substances, si ce n’est que parmi l’infime fraction qu’on a découverte et étudiés, certaines sont particulièrement nocives, comme l’acrylamide présente dans le pain, les biscottes, chips, frites et autres aliments grillés à haute température. Rien ne prouve que des ECN ne s’accumulent pas dans nos tissus et dans nos cellules, pouvant causer les pathologies les plus diverses. Les AGEs, sont fortement soupçonnés de contribuer à la cataracte, à la maladie d’Alzheimer, à l’artériosclérose, à l'ostéoarthrite, au diabète, au dysfonctionnement myocardique, etc.

Toutes les molécules alimentaires ne sont pas abîmées par la cuisson, mais un certain pourcentage d'entre elles seulement, ce qui fait que l'on peut fort bien vivre en mangeant majoritairement cuit. Le problème est que certains peptides, par exemple, partiellement scindés parce qu'identifiés comme normaux mais dont un site de reconnaissance est détérioré peuvent franchir la paroi de l'intestin grêle et finir par être stockées dans les cellules. Au cours de sa vie, un être humain peut ingérer jusqu’à 70 tonnes de nourriture. Si une molécule sur dix dans cette nourriture est anormale, cela représentera finalement 7 tonnes de substances potentiellement dangereuses.
Extraits de "Théorie de l'instinctonutrition"

Je te remercie, Phyvette, mais je n'ai pas l'intention de recommencer à discuter interminablement ici de ce sujet, notamment avec le modérateur que tu sais, sarcastique et limite insultant - celui qui écrit systématiquement "Nucléaire" avec un N majuscule. Je n'ai aucun intérêt personnel à convaincre qui que ce soit, je ne suis pas actionnaire de "manger paléocru". Ceux qui seraient éventuellement intéressés peuvent toujours se documenter, par exemple sur http://nutritionpaleocrue.net/forum/index.php .

Cordialement,
François

Re: Manger cru, une solution à la déplétion.

par mahiahi » 04 avr. 2011, 10:41

Silenius a écrit : Correction : ""Le transport est le poste le moins énergivore !" , la crevette Marocaine qui va se faire décortiquer en Thailande va t'elle s'en remettre ? Ou alors c'est c'est compté dans "transports généraux" et les transports inclus dans "food system" ne seraient que partiels ?
Je crois que la seconde proposition est la bonne

Re: Manger cru, une solution à la déplétion.

par mahiahi » 04 avr. 2011, 10:35

Le caractère soutenable de leur mode de vie, si appliqué à la population mondiale

Re: Manger cru, une solution à la déplétion.

par GillesH38 » 04 avr. 2011, 09:37

quelle vision ?

Re: Manger cru, une solution à la déplétion.

par mahiahi » 04 avr. 2011, 09:18

C'est ta vision de l'Afrique ou du Vietnam que je reprenais

Re: Manger cru, une solution à la déplétion.

par GillesH38 » 04 avr. 2011, 07:11

mahiahi a écrit :
GillesH38 a écrit :j'arrive pas bien à comprendre la question posée. La dépletion n'est un problème que pour le mode de vie industriel.
Faux, la démographie rend le problème bien plus universel
la démographie rend TOUS les problèmes universels ...
GillesH38 a écrit : Si on accepte de vivre comme un vietnamien ou un africain, y a plus de probleme de dépletion pendant des siècles.
Gilles, tu es physicien, pas géographe...
je suis physicien , mais pas naif : je sais très bien que personne n'y retournera spontanément ;). C'est juste que c'est pas parce que tout le monde se mettait à manger des steaks tartares et des carottes rapées qu'on pourrait le garder indéfiniment, on est d'accord ?

Re: Manger cru, une solution à la déplétion.

par Silenius » 03 avr. 2011, 22:12

pgnyc a écrit :
Silenius a écrit :
le premier poste de perte énergétique dans la nourriture reste le transport,
Le transport est un des postes les moins énergivores !
Selon un post très intéressant sur TOD, la plus grande dépense énergétique pour la nourriture a lieu dans la cuisine (américaine), je ne sais pas si cela tient compte de la part de nourriture qui est jetée.

... [deleted] ..

.

C'est quoi la définition d'une cuisine Américaine ???
Aucune idée, l'étude était Américaine et portait sur des chiffres Américains, c'est juste ce que je voulais préciser.
Correction : ""Le transport est le poste le moins énergivore !" , la crevette Marocaine qui va se faire décortiquer en Thailande va t'elle s'en remettre ? Ou alors c'est c'est compté dans "transports généraux" et les transports inclus dans "food system" ne seraient que partiels ?

L'article : http://www.theoildrum.com/node/7624 "Beyond food miles" par Nate Hagens.
Image

Re: Manger cru, une solution à la déplétion.

par mahiahi » 02 avr. 2011, 22:16

GillesH38 a écrit :j'arrive pas bien à comprendre la question posée. La dépletion n'est un problème que pour le mode de vie industriel.
Faux, la démographie rend le problème bien plus universel
GillesH38 a écrit : Si on accepte de vivre comme un vietnamien ou un africain, y a plus de probleme de dépletion pendant des siècles.
Gilles, tu es physicien, pas géographe...

Re: Manger cru, une solution à la déplétion.

par phyvette » 02 avr. 2011, 20:48

Alturiak a écrit :Mais c'était AMHA, je laisse le(s) instigateur(s) de ce post nous dire si ce qu'il(s) avai(en)t derrière la tête était différent.
Ce fil est là pour réparer une grande injustice faite aux crudivores au premier des quels, notre saurien bien aimé Iguane, qui ne manquera pas de donner un avis éclairé sur la question.

De ce que j'aie pu comprendre de sa philosophie, manger cru est bon pour la santé et économise de l'énergie, allier à un régime "Néandertalien", c'est tip-top pour la longévité et le RC.

Re: Manger cru, une solution à la déplétion.

par pgnyc » 02 avr. 2011, 18:26

Silenius a écrit :
le premier poste de perte énergétique dans la nourriture reste le transport,
Le transport est un des postes les moins énergivores !
Selon un post très intéressant sur TOD, la plus grande dépense énergétique pour la nourriture a lieu dans la cuisine (américaine), je ne sais pas si cela tient compte de la part de nourriture qui est jetée.

... [deleted] ..

.

C'est quoi la définition d'une cuisine Américaine ???

Re: Manger cru, une solution à la déplétion.

par Alturiak » 02 avr. 2011, 09:21

mahiahi a écrit :Pour de l'eau, oui, mais plus les aliments sont secs, plus il faut chauffer pour élever cette température (je ne vais pas te donner de chiffre, il n'y a pas beaucoup de points communs physiques à tout ce qui est alimentaire) ; ensuite il y a le rendement que tu évoques plus bas.
Bien sûr, c'était un calcul d'ordre de grandeur. Je ne pense pas que prendre en compte le fait que les aliments soient plus secs ne fasse plus qu'au maximum doubler le chiffre que j'avance, ainsi mes conclusions restent valables. D'autant plus avec ce que tu dis plus loin : j'ai en effet pris une valeur plutôt basse de 2000kcal/jour, justement pour montrer que même pour un régime relativement peu calorique le fait de manger froid n'exige pas de manger beaucoup plus.
mahiahi a écrit :A titre personnel, j'ai choisi de porter mon effort sur la consommation locale, mais je n'ai pas fait d'étude poussée prouvant que c'est LE mieux.
Perso, dans l'ordre d'importance à mes yeux : 1e attention : pas de chair animale et très peu de sous produits animaux, 2e : local, 3e : bio.
GillesH38 a écrit :j'arrive pas bien à comprendre la question posée.
AMHA juste pointer du doigt un poste de dépense d'énergie qui peut apparaître assez caché et méconnu. Comme toujours, pas dans le but de sauver la planète, mais de permettre une répartition mondiale moins inégale de la conso d'énergie, et de diminuer sa dépendance (à l'énergie) pour aborder plus sereinement la déplétion. Mais c'était AMHA, je laisse le(s) instigateur(s) de ce post nous dire si ce qu'il(s) avai(en)t derrière la tête était différent.

Re: Manger cru, une solution à la déplétion.

par GillesH38 » 02 avr. 2011, 07:59

j'arrive pas bien à comprendre la question posée. La dépletion n'est un problème que pour le mode de vie industriel. Si on accepte de vivre comme un vietnamien ou un africain, y a plus de probleme de dépletion pendant des siècles. Et si on veut continuer à vivre comme on vit maintenant, c'est sur que c'est pas de pas cuire les aliments qui va nous permettre de le faire. Donc on parle de quoi là au juste ?

Re: Manger cru, une solution à la déplétion.

par Silenius » 02 avr. 2011, 00:40

le premier poste de perte énergétique dans la nourriture reste le transport,
Le transport est un des postes les moins énergivores !
Selon un post très intéressant sur TOD, la plus grande dépense énergétique pour la nourriture a lieu dans la cuisine (américaine), je ne sais pas si cela tient compte de la part de nourriture qui est jetée.
Les plus énergivores étaient donc : cuisine des particuliers, transformation industrielle (d'autant plus importante que la transformation est poussée, et souvent les aliments nécessitent d'être refroidis rapidement après avoir été chauffés,souvent sans échangeur de chaleur).
Les produits surgelés sont effectivement très énergivores. Arrivaient ensuite la production a la ferme et les transports, je ne sais plus dans quel ordre, mais la conclusion de l'article, c'était que manger local n'avait pas beaucoup de sens d'un point de vue énergétique...
Par exemple, du riz cultivé au Vietnam en traction animale et fertilisation organique et importé par cargo est mois énergivore qu'un riz américain mécanisé.
On peut comprendre aussi qu'un four industriel bourré jusqu'à la gueule et qui est chaud 24/24 est plus efficace qu'un four domestique qui doit chauffer 30 minutes pour cuire une malheureuse pizza.

Re: Manger cru, une solution à la déplétion.

par mahiahi » 01 avr. 2011, 13:41

Raminagrobis a écrit :Si on mange froid (à ne pas confondre avec cru), on a besoin de manger plus, car on consomme des calories supplémentaires, pour chauffer les alimentes ingérés jusqu'à la température du corps ;)
Alturiak a écrit :Toi qui aimes chiffrer les choses, tu aurais pu essayer sur ce sujet. Disons 1kg/jour à augmenter de 30°C, soit 30 kcal/jour !
Pour de l'eau, oui, mais plus les aliments sont secs, plus il faut chauffer pour élever cette température (je ne vais pas te donner de chiffre, il n'y a pas beaucoup de points communs physiques à tout ce qui est alimentaire) ; ensuite il y a le rendement que tu évoques plus bas.
Alturiak a écrit : Pas grand chose devant les 2000kcal ingérées quotidiennement.
Pour les ménagères de moins de 50 ans en plein régime préparatoire à la plage!
Quand on a des activités et/ou qu'on a un métabolisme plus élevé, il faut compter un peu plus (en tous cas, moi je ne m'en contenterai pas) [-X
Alturiak a écrit : Et surtout énormément moins que l'énergie qui aurait été consommée pour la cuisson de ces aliments (même en comptant 300 kcal pour produire, transformer et transporter ces 30 kcal de nourriture avec un rendement de 10%).

Mais j'attends avec impatience l'avis de Mahiahi sur ce topic. :D
Merci!

La cuisson est l'une des grandes découvertes de l'Homme qui lui ont permis de détoxifier beaucoup d'aliments, donc de mieux se nourrir (les légumes contiennent des composés secondaires toxiques, la viande contient des vers parasites, tous les végétaux contiennent des fibres qui les rendent moins digestes mais que la chaleur dégrade et sur tout aliment, on trouve des microbes qui les corrompent rapidement).

Notre grande technologie nous permet d'en prévenir la quasi totalité, dans des environnements contrôlés (qui consomment plus encore d'énergie, mais nous devrons attendre une sacrée dégradation de la société avant de les voir disparaître!).

Il y a évidemment d'autres techniques que la cuisson :
  • pour la détoxification : l'assaisonnement (l'acide neutralise certaines protéines)
  • pour la conservation : le salage, l'alcool, le froid (très coûteux en énergie), la confiture
  • pour l'amélioration de la digestibilité : les fermentations
Après, c'est un choix de vie et le premier poste de perte énergétique dans la nourriture reste le transport, ainsi que tout ce qui a servi à sa production (engrais, chauffage des serres & des bâtiments d'élevage, produits phytosanitaires & vétérinaires, etc.)

A titre personnel, j'ai choisi de porter mon effort sur la consommation locale, mais je n'ai pas fait d'étude poussée prouvant que c'est LE mieux.

Re: Manger cru, une solution à la déplétion.

par Alturiak » 01 avr. 2011, 12:46

Raminagrobis a écrit :Si on mange froid (à ne pas confondre avec cru), on a besoin de manger plus, car on consomme des calories supplémentaires, pour chauffer les alimentes ingérés jusqu'à la température du corps ;)
Toi qui aimes chiffrer les choses, tu aurais pu essayer sur ce sujet. Disons 1kg/jour à augmenter de 30°C, soit 30 kcal/jour ! Pas grand chose devant les 2000kcal ingérées quotidiennement. Et surtout énormément moins que l'énergie qui aurait été consommée pour la cuisson de ces aliments (même en comptant 300 kcal pour produire, transformer et transporter ces 30 kcal de nourriture avec un rendement de 10%).

Mais j'attends avec impatience l'avis de Mahiahi sur ce topic. :D

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