la récupération, le recyclage dans le BTP

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

par energy_isere » 08 mai 2023, 23:05

Quand une PME veut donner une seconde vie aux déchets du BTP

AFP•08/05/2023

La réutilisation des déchets du BTP est une priorité environnementale: dans les Pyrénées-Orientales, une société familiale donne une seconde vie aux gravats, jusque-là déversés dans des décharges sauvages ou enfouis, avec un procédé novateur.

"On a créé un centre de traitement qui permet, à l'échelle industrielle, de séparer des gravats les plastiques, polystyrènes et morceaux de bois, des résidus qui empêchaient la bonne valorisation des bétons, graviers, sables. On peut désormais réutiliser 90% des déchets du BTP", assure Jean Vaills, président du groupe Vaills, dont le site Recycat66, à Baho, commune proche de Perpignan, a ouvert mi-avril.

......................
L'entreprise Vaills table sur le traitement de 300.000 tonnes par an. Les sociétés du BTP voulant se défaire de leurs déchets paient de 2 à 10 euros la tonne, en fonction des impuretés que contient la cargaison.

......................
lire + photos : https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 1e563025bf

Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

par energy_isere » 02 mai 2023, 22:17

Déchets du bâtiment : quatre nouvelles filières du recyclage ont démarré

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•02/05/2023

Le secteur génère 42 millions de tonnes par an de déchets, soit l'équivalent de la totalité des déchets ménagers, selon le ministère de la Transition écologique.

Lundi 1er mai, trois ans après la loi Agec contre le gaspillage et pour l'économie circulaire, quatre nouvelles filières de recyclage des déchets du bâtiment ont démarré.

Ces quatre éco-organismes, qui vont piloter la collecte, le tri, et le recyclage sont connus depuis plusieurs mois. Ecominero se charge des déchets minéraux inertes (pierre, béton, gravats..). Ecomaison (ex-Ecomobilier), où figurent notamment les enseignes Castorama et M. Bricolage, s'occupe de matériaux, avec un tropisme pour meubles, literie, jouets, outils. Valdelia est plutôt centré sur les équipements et mobiliers de bureaux ou de bâtiments professionnels. Valobat, monté par des groupes comme Saint-Gobain, Scheider Electric, Legrand ou Nexans, couvre toutes les catégories des déchets du bâtiment.

Il y avait urgence. Le secteur génère 42 millions de tonnes par an de déchets, soit l'équivalent de la totalité des déchets ménagers, selon le ministère de la Transition écologique. Après la loi Agec du 10 février 2020 contre le gaspillage et pour l'économie circulaire, le démarrage d'une filière dite à responsabilité élargie des producteurs (REP) était prévu pour le 1er janvier 2022. Reportée d'un an au 1er janvier 2023, l'application de la loi a subi un nouveau report fin 2022, jusqu'au 1er mai, sous la pression des industriels et de la flambée des prix des matériaux.

Une "éco-contribution"

Car si la collecte est gratuite pour particuliers et artisans du bâtiment dans des points d'apport spécialement prévus, elle est financée par une "éco-contribution" versée dès lundi par les "metteurs en marché", fabricants et importateurs de ciment, tuyaux, laine de verre ou sanitaires.. Comme c'est le cas pour les emballages des déchets ménagers, via l'organisme Citeo par exemple.

"Les contrats sont signés avec les principaux metteurs en marché et les premiers points de collecte sont ouverts, le tout avec une montée en puissance d'ici la fin de l'année" a indiqué dimanche Emmanuel Beaurepaire de Valdelia à l'AFP.

Ecominero a indiqué vendredi être en train de déployer d'ici au 1er juillet "plus de 1.000 points de reprises de déchets minéraux". Et 3.000 déchetteries publiques devraient aussi être incluses dans le dispositif, après la signature d'un accord avec la société Ocab, dont la création a été annoncée en mars au Journal officiel pour harmoniser les consignes de tri, et faire respecter les équilibres des volumes de déchets repris entre les 4 organismes.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 095b9fff5b

Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

par energy_isere » 02 juin 2022, 16:47

en lien avec le post au dessus.
Quand les déblais du Grand Paris sécurisent les galeries de la carrière de gypse Placoplatre du massif de Montmorency

La société du Grand Paris envoie une partie de ses déblais dans la carrière souterraine de gypse du massif de Montmorency, dans le cadre d'une convention signée avec Placoplatre, la filiale de Saint-Gobain qui l'exploite.

Olivier Cognasse 02 Juin 2022 Usine Nouvelle
https://www.usinenouvelle.com/article/q ... y.N2011407

Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

par energy_isere » 26 mai 2022, 10:01

Grand Paris Express : avant le métro, 47 millions de tonnes de déblais à évacuer ou recycler

AFP•26/05/2022

Pour construire le métro du Grand Paris, il faut d'abord excaver 47 millions de tonnes de déblais, "l'équivalent du rehaussement de plus de 20 cm" de la capitale, selon la Société du Grand Paris qui en a déjà évacué la moitié.

"Entre 10 et 20% des déblais en Île-de-France sont des déblais du Grand Paris Express", affirme Bernard Cathelain, membre du directoire de la Société du Grand Paris (SGP), lors d'une visite de chantier ouverte à la presse à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), mercredi.

Les chiffres sont à la hauteur de ce tentaculaire projet de transport en commun de 200 km autour de la capitale, qui comprend quatre lignes nouvelles de métro automatique, ainsi que des prolongements de la ligne 14.

Les travaux nécessitent de creuser jusqu'à une cinquantaine de mètres de profondeur.

Les 24,7 millions de tonnes de déblais déjà excavés sont de différentes natures (sables, gypse) représentatives de la diversité des sous-sols du bassin parisien, note la SGP, maître d'ouvrage des chantiers.

"98% des terres sont non polluées et non dangereuses donc peuvent être réutilisées", insiste M. Cathelain, évoquant les nombreuses analyses réalisées en laboratoire.

L'infime portion restante, polluée par l'activité humaine (solvants, hydrocarbures), doit obligatoirement être conservée dans des installations de stockage dédiées, rappelle-t-il.

Propriété de la SGP, les déblais sont pistés grâce à un système de traçage numérique des camions jusqu'aux destinations finales. "Les camions sont aussi pesés au départ à l'arrivée", indique Thomas Gaudron, responsable de la gestion des déblais et de la valorisation.

L'entreprise s'est engagée à parvenir à "un objectif de valorisation à hauteur de 70%", un seuil qui n'est pas encore atteint à ce stade.

– Éviter les fraudes –

Dans les faits, la majorité des déblais valorisés servent de remblais dans des carrières, des friches en reconversion ou des espaces publics à réaménager.

Transportés principalement en camions mais aussi par le train ou des barges sur la Seine, ils finissent leur course en Île-de-France (80%) principalement en Seine-et-Marne qui accueille un important site à Villeneuve-sous-Damartin.

Ce qui n'est pas sans susciter la réprobation de riverains, d'associations ou d'élus locaux, qui déplorent des nuisances dans des territoires qui ne sont pas concernés par l'arrivée du supermétro.

Enfin une petite partie (2,3%) de ces déchets est réemployée dans l'éco-construction, via des matériaux recyclés.

La gestion globale de l'ensemble des déblais nécessite un budget d'environ un milliard d'euros, estime M. Cathelain.

Par ailleurs, pour parer à d'éventuelles fraudes comme il en existe dans le secteur des déchets, la SGP a annoncé avoir signé une convention pour faire du "partage d'informations" avec l'OCLAESP (office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique), rattaché à la gendarmerie.

"On n'a pas identifié de fraude sur les chantiers du Grand Paris Express", a cependant assuré Jean-François Monteils, le président de la SGP, vantant la qualité de la traçabilité. "Notre truc est solide."

Après des retards, il est prévu que les nouvelles lignes de métro automatique, numérotées de 15 à 18, entrent en service de façon progressive à partir de 2025. Elles doivent notamment relier les aéroports parisiens, le pôle scientifique de Saclay et des quartiers populaires de Seine-Saint-Denis aujourd'hui mal desservis.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... ad277796ea

Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

par energy_isere » 20 mai 2022, 10:12

en fouillant un peu plus sur COLAS, ce chantier intéressant dans les Alpes l'an dernier :
ATMB et Colas expérimentent le procédé de recyclage Novacol pour réduire l’empreinte environnementale de leurs chantiers

Publié le 29.06.2021 Nangy

Acteur engagé pour faire de la mobilité un secteur propre et durable, ATMB est en veille permanente sur les nouveaux procédés permettant de le faire progresser et notamment d’améliorer la qualité de l’air en Vallée de l’Arve. A ce titre, Colas réalise pour ATMB (Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc) la rénovation d’une chaussée en réemployant au maximum les matériaux existants. Pour cette opération, Colas a notamment utilisé Novacol, un procédé de recyclage en place des chaussées à l’émulsion de bitume. Très peu courante dans le domaine autoroutier, cette technique permet de réduire significativement l’empreinte environnementale du chantier.


Cette chaussée d’une surface de 2 300 m² est située sur le parking du péage de Nangy, en direction de Genève et Mâcon. Elle est soumise à de fortes contraintes car elle accueille de nombreux poids lourds et subit des variations de température importantes.

L’opération de rénovation consiste à :

- raboter la couche de liaison, introduire un liant pour régénérer les propriétés de l’enrobé, puis réappliquer l’ensemble. Entièrement réalisé sur place, ce procédé appelé Novacol permet de réutiliser les matériaux sans avoir à les transporter, et de réhabiliter la chaussée par un traitement à froid, économe en énergie. Les émissions de CO2 sont ainsi réduites de 22 % par rapport aux techniques traditionnelles. Cela équivaut à environ 280 allers-retours Paris-Bordeaux en voiture évités par km de chaussée traitée. Le recyclage de la chaussée permet également une économie de matériaux de 1 500 tonnes par kilomètre de chaussée traitée ;

- appliquer ensuite une couche de roulement composée d’enrobés fabriqués en centrale et recyclés à hauteur de 70 %, contre 17 % en moyenne dans les infrastructures routières en France1. Ce taux de recyclage particulièrement élevé est atteint grâce à la spécificité de la centrale d’enrobés de Bonneville, équipée de deux tambours permettant de gérer de façon distincte les flux de granulats et de matériaux recyclés afin de créer un mélange homogène.

Pour Julien Masciotra, Chef de Projets Entretien Patrimoine chez ATMB, « ATMB continue d’expérimenter sur son réseau autoroutier, soumis à des contraintes fortes tant d’un point de vue trafic que climatique, des nouveaux procédés pour le renouvellement de ses chaussées. Après une participation au Projet National de Multi-Recyclage des enrobés, après avoir expérimenté un liant végétal en remplacement du liant bitumineux classique, ATMB réalise aujourd’hui un retraitement en place des chaussées. L’ensemble de ces expérimentations nous permet, année après année, de baisser l’empreinte carbone de nos chaussées, et plus globalement de notre infrastructure ».

« Nous sommes ravis de la confiance que nous accorde ATMB pour ce chantier Novacol, procédé de recyclage de chaussée en place, qui s’inscrit dans la démarche bas carbone de Colas », souligne Olivier Florimond, chef d’établissement de Colas à Bonneville.

Cette expérimentation permettra d’envisager d’autres utilisations de Novacol par Colas sur les autoroutes d’ATMB. L’objectif commun d’ATMB et de Colas est de réduire l’empreinte environnementale des chantiers.

Novacol s'inscrit pleinement dans le cadre de l’engagement bas carbone du groupe Colas, qui s’est fixé des objectifs ambitieux compatibles avec l’Accord de Paris : réduire de 30 % ses émissions directes de gaz à effet de serre et de 30 % ses émissions indirectes en amont d’ici 2030.
https://www.atmb.com/fr/lentreprise-atm ... -recyclees

Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

par energy_isere » 20 mai 2022, 10:08

chez COLAS :
L’activité valorisation

Colas est l’un des premiers recycleurs mondiaux, tous secteurs et matériaux confondus, grâce à plus de 420 installations de recyclage dans le monde. Le Groupe valorise et recycle, dans la construction routière, des déchets et des matériaux issus de la déconstruction ainsi que ceux d’autres professionnels du BTP et d’autres industries (déchets de miroiterie, porcelaine cassée, semelles de chaussure, etc.), pour proposer une gamme de matériaux recyclés à ses équipes ou à des tiers.

Colas s’inscrit dans une politique concrète d’économie circulaire. En 2021, l’ensemble des déchets et matériaux recyclés par Colas a conduit à une production de 8,5 millions de tonnes de matériaux, soit l’équivalent de 9% de la production totale des carrières et gravières du Groupe. Cela revient à économiser la production de 34 carrières de taille moyenne.

De plus, le recyclage des agrégats d’enrobés issus des anciennes chaussées permet d’économiser le bitume (produit pétrolier non renouvelable). En 2021, 16 % d’enrobés recyclés ont été incorporés en moyenne dans la production mondiale d’enrobés de Colas : environ 320 000 tonnes de bitume ont ainsi été récupérées, soit l’équivalent de la production de bitume d’une raffinerie de taille moyenne. Le gain obtenu par ce recyclage est triple : moindre consommation d’énergie et réduction des émissions de gaz à effet de serre ; économie de ressources par la valorisation d’une matière première non renouvelable (le bitume) et le réemploi des granulats ; économies pour le client, grâce à un coût réduit pour des performances identiques.
vu sur le site de Colas : https://www.colas.com/fr/groupe/nos-act ... -materiaux

Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

par energy_isere » 01 nov. 2021, 20:53

Et à Nice par Véolia , capacité 30 000 tonne par an.

Tri des déchets du BTP à Nice Lingostière

7 523 vues29 nov. 2012
Veolia Recyclage & Valorisation des Déchets
1,15 k abonnés
Sur le centre de tri Nice Lingostière, Veolia Recyclage & Valorisation des Déchets traite les déchets de chantier produits par les professionnels du bâtiment.

Exemple avec l'entreprise CARI -- Groupe Fayat qui construit l'hôpital Pasteur 2 à Nice et a conclu un accord national de collecte et traitement de ses déchets avec Veolia Propreté. Ce centre de tri figure parmi les équipements les plus performants du moment et permet une valorisation matière de plus de 75 %. C'est ce que prévoit le Grenelle Environnement... pour 2015.

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https://www.youtube.com/watch?v=7WOdt_OCnKs

Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

par energy_isere » 01 nov. 2021, 20:28


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Recyclage des déchets du bâtiment (mars 2020)
9 669 vues1 avr. 2020
Les initiatives lancées par la CERBTP pour que les déchets du bâtiment des uns deviennent les matières premières des autres.
6mn de vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=T1mNHzZCqOw

Ca se passe à La Réunion.

180 000 tonnes de déchets de BTP traités annuellement dans cette entreprise.

Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

par energy_isere » 14 mai 2021, 16:49

Eurovia recycle les déchets du BTP

15 mars 2021

Labellisée Granulat+, à Saturargues (Hérault), la carrière des Garrigues recycle les déchets du BTP.


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3mn en vidéo : https://www.constructioncayola.com/envi ... echets-btp

Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

par energy_isere » 21 oct. 2019, 20:31

Décharges sauvages : Brune Poirson annonce la gratuité de la reprise des déchets de chantier triés pour 2022

BOURSORAMA AVEC AFP SERVICES•21/10/2019

Chaque année, enlèvement et nettoyage de ces décharges représentent un coût pour les villes estimé entre 340 et 420 millions d'euros.

Dans l'optique de lutter contre les décharges sauvages notamment, la secrétaire d'État à la Transition Écologique, Brune Poirson, a annoncé lundi 21 octobre que la reprise des déchets de chantier triés sera "gratuite" à partir de 2022.

"Nous allons rendre gratuite la reprise des déchets de chantier triés à partir de 2022", a indiqué Mme Poirson dans un entretien paru dans Le Parisien. "Nous allons commencer par densifier le réseau de points de collectes . Les déchetteries professionnelles ne sont pas assez nombreuses et pas équitablement réparties sur le territoire", a-t-elle ajouté.

LES DÉCHARGES SAUVAGES COÛTENT 420 MILLIONS D'EUROS PAR AN

Plusieurs mesures contre les décharges sauvages ont été intégrées au projet de loi anti-gaspillage en discussion au Parlement. Le pouvoir de police des maires pour lutter contre ce type de dépôts doit notamment être renforcé, tout comme l 'usage de la vidéosurveillance .

"Un grande partie de ces dépôts sauvages provient de la construction, du bâtiment (plus de 46 millions de tonnes par an). Il faut impérativement améliorer la gestion des déchets de ce secteur", a constaté Mme Poirson.

Début août, le maire de Signes (Var) était décédé , renversé par une camionnette dont les occupants, qu'il voulait verbaliser, avaient jeté des gravats en bord de route.

Chaque année, enlèvement et nettoyage de ces décharges représentent un coût pour les villes estimé entre 340 et 420 millions d'euros, a estimé la ministre.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... d478e9f2c8

Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

par energy_isere » 01 juin 2019, 14:17

Les chantiers de démolition, une mine pour les producteurs de matériaux de construction

AFP 29 mai 2019

La filière des carrières et matériaux de construction veut renforcer le recyclage de ses produits utilisés dans le bâtiment et les travaux publics, et vise un taux de 90% de recyclage des déchets de chantiers de démolition, en privilégiant les circuits courts.

Ce résultat permettrait de couvrir 30% des besoins français pour la construction, avec des granulats (graviers, sables) recyclés, a expliqué le président de la fédération Unicem, Nicolas Vuillier, mardi lors d’une rencontre avec la presse sur une plateforme de recyclage à Gennevilliers (Hauts-de-Seine).

“Il faut valoriser les produits de la déconstruction”, résume-t-il.

Pour illustrer la stratégie de “boucle courte”, l’Unicem a présenté un parcours en banlieue parisienne menant d’un important chantier de démolition, à Colombes, à la plateforme de recyclage de Gennevilliers, d’où repartent des granulats de béton recyclé, concassés, nettoyés, calibrés pour une nouvelle utilisation.

A Colombes, sur un vaste site de 44.000 m2 auparavant occupé par le groupe Thales, des pelleteuses et broyeuses s’activent pour réduire à l’état de gravats les anciens bâtiments de bureaux, afin de faire place nette pour un nouveau quartier.

Des grandes plaques de béton sont d’abord démantelées par une pince géante, puis ces blocs sont désagrégés par un broyeur qui extrait les ferrailles que renferme le béton armé. Au milieu du va-et-vient des pelleteuses, un opérateur arrose en permanence le chantier pour réduire la quantité de poussière.

Image

In fine, le chantier produira d’ici la fin 2019 quelque 63.000 tonnes de béton, auxquelles s’ajoutent 300 tonnes de ferraille et 3.000 tonnes de déchets industriels qui seront traités en filière spécialisée.

“Le taux de recyclage sera supérieur à 95%”, selon Eric Corbière, responsable du chantier pour la société Cardem, filiale d’Eurovia (groupe Vinci) spécialisée dans la déconstruction de bâtiments.

D’ici quelques mois, le site recevra une unité de concassage, pour terminer le travail de recyclage. Le béton concassé pourra être directement réutilisé dans des applications routières.

“Sur chaque chantier, le choix doit être fait entre concasser sur place ou sur une plateforme” extérieure, explique M. Corbière. “En-dessous de 10 à 15.000 tonnes de béton, on n’amène pas de concasseur.”

A quelques kilomètres, la plateforme de recyclage de l’entreprise SPL à Gennevilliers reçoit des gravats de démolition de bâtiments, de la terre de déblai de terrassement ou des déchets d’enrobés routiers.

Cette matière première est broyée, triée, concassée, tamisée, lavée, pour être réutilisée sous forme de sables, de gravillons ou de terre fine. Les déchets d’enrobés routiers sont réincorporés à hauteur de 10% à 30% dans la fabrication d’enrobé neuf.

Quant aux déchets non exploitables, comme des terres très argileuses, ils sont utilisés pour réaménager et réhabiliter les carrières.

Les sites d’extraction sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à s’accompagner d’une plateforme de recyclage, pour proposer des granulats recyclés.

'' Cela complète leur activité en économisant la ressource” naturelle, indique Christophe Jauzon, président de la commission Economie circulaire de l’Unicem. “On n’est pas en opposition entre carrières et activités de recyclage, mais en complémentarité.”

L’Unicem avait conclu avec l’Etat en 2016 un “engagement pour la croissance verte” qui visait une augmentation de 50% de la production de granulats recyclés. L’engagement a été atteint, selon l’Unicem.

De son coté, l’Union européenne a fixé un objectif de 70% de collecte, recyclage et valorisation des déchets du BTP à l’horizon 2020. “Aujourd’hui, on a atteint ces 70%”, assure M. Jauzon.

Les déchets du BTP en France sont estimés à 227 millions de tonnes, dont 93% de “déchets inertes” (non dangereux). Selon l’Unicem, 148 millions de tonnes sont recyclées, conformément à l’objectif européen. Pour les déchets recyclables, le taux atteint même 80%.

“On peut progresser, mais on est déjà à un niveau assez élevé”, observe Christophe Jauzon.

L’Unicem s’apprête à signer à la rentrée un nouvel “engagement pour la croissance verte” pour la période 2019-2022. “Le premier engagement a bien fonctionné”, s’est félicité le président de l’Unicem Nicolas Vuillier.

Parmi les nouveaux objectifs, un taux de recyclage des déchets inertes porté à 90% à horizon 2025 et une couverture de plus de 30% des besoins de granulats pour la construction en France.
https://www.laminute.info/2019/05/29/le ... struction/

Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

par energy_isere » 10 oct. 2018, 01:33

Un bout d'autoroute "100% recyclable" expérimenté en Gironde

AFP le 09 oct. 2018

Une route faite à 100% de matériaux recyclés: une première portion d'autoroute "économie circulaire" a été présentée mardi en Gironde, où le fort trafic du nord de Bordeaux emprunte désormais un petit bout d'A10 qui préfigure peut-être les "Routes du futur".

Ce tronçon d'un km sur une voie de l'A10 dans le sens Bordeaux-Paris, a été achevé lors du chantier de réfection de 40 km de cet axe par Eurovia, filiale de Vinci et un des leaders de la conception et contruction de routes, avec la collaboration du constructeur de matériel Marini-Ermont (Groupe Fayat).

Le revêtement ressemble à n'importe quel autre et rouler dessus n'engendre aucune sensation particulière, ont constaté des journalistes.

L'innovation vient de "l'enrobé bitumineux" (le mélange de gravier, de sable et de liant) qui revêt les chaussées, composé à plus de 97% à 98% d'agrégats provenant de la déconstruction de routes, contre 18% en moyenne pour les routes réalisées ou rénovées en France, jusqu'à 50% sur certains chantiers.

La "100% recyclée" (ou quasi, car quelques pourcentages d'additifs sont encore incontournables), présente des avantages "durables" multiples, a expliqué le directeur général d'Eurovia France, Jean-Pierre Paseri.

Elle préserve les ressources naturelles en n'utilisant pas de granulats vierges (extraits de carrières). Elle fait réaliser de considérables économies de transports des agrégats. Les 3.000 tonnes utilisées sur ce km ont permis d'éviter 20 allers-retours de 300 km à des camions, selon Eurovia.

La clef est la réalisation d'une usine mobile --donc transportable tout près de l'axe routier à rénover-- capable de réaliser des enrobés jusqu'à 100% de recyclés, là où ce pourcentage ne pouvait être atteint que par de grosses unités fixes, donc distantes.

Cette usine mobile "nouvelle génération" permet en outre de réduire de 20 à 50% les consommations d'énergie, émission de gaz à effet de serre et composés organiques volatiles. Et ne perd pas en performance de production -de 250 à 400 tonnes/heure, selon le taux de recyclage.

"Nos matières premières de demain sont dans nos produits d'aujourd'hui", a indiqué Lionel Poitevin, directeur Nouvelle-Aquitaine de l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie), l'opérateur public qui accompagne le projet.

Le coût global du projet est de cinq millions d'euros, dont 1,4 M venant de l'Ademe sous forme de subventions ou avances remboursables.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nde-181009

Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

par energy_isere » 18 févr. 2018, 13:19

La caserne Mellinet de Nantes est assise sur des montagnes (de granit)

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le 16 février 2018

Dans le cadre de la transformation de la caserne Mellinet de Nantes, les matériaux issus de la démolition, pour la plupart en granit, seront réutilisés dans le projet d’aménagement des espaces publics.

Après avoir réalisé un diagnostic pour la transformation de la caserne Mellinet de Nantes et accompagné Nantes Métropole Aménagement dans la mise en place de filières de réemploi in situ, le groupement constitué de TGTFP, Atelier Georges, Burgeap, Tugec, Noctiluca et Bellastock, a été missionné pour la maîtrise d’œuvre du projet.

Les "pyramides" de granit stockées sur site à l’issue de la démolition doivent maintenant être intégrées dans le projet d’aménagement des espaces publics.
https://www.constructioncayola.com/bati ... granit.php


La démolition :
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en 2016 :
Caserne Mellinet : les travaux de déconstruction

4 août 2016

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Ce chantier qui s’achèvera en octobre, s’inscrit dans une démarche désormais classique de tri sélectif. Elle s’accompagne cependant de la récupération de certains matériaux de construction en vue de leur réemploi sur les espaces publics de la future ZAC. Ainsi, ce sont environ 120 m3 de pavés, 120 m3 de pierres de taille, 100 m3 de moellons, 1100 mètres de bordures granit, 40m3 d’ardoise concassée et 800 mètres de poutres bois qui seront récupérés et stockés temporairement sur site avant de retrouver une nouvelle vie après, notamment, les ateliers participatifs programmés à la rentrée dont l’objet sera de co-concevoir et de fabriquer des éléments de mobilier urbain à partir de cette matière.



Dans le même esprit, trois bâtiments, une fois désamiantés, ont été laissés quelques jours aux associations Stations Services et Matière Sociale en vue de la récupération d’équipements et de matériaux de second-oeuvre (équipements sanitaires, cloisons, appareils électriques, …). Une fois le chantier de déconstruction terminé, ces matériaux seront mis en vente sur le site dans le cadre d’une ressourcerie ouverte au public.

Au cours de l’été, ce sont les bâtiments les plus imposants qui, une fois désamiantés et curés intérieurement, vont être démolis. Parmi ceux-ci, l’ancien bâtiment de commandement sera abattu en août afin de permettre aux archéologues de compléter leurs investigations de diagnostic initiées au mois de novembre 2015 et suspendues dans l’attente de la libération de l’emprise de ce bâtiment.

Enfin, aux alentours du 22 août, un concasseur sera installé par l’entreprise Occamat afin de réaliser les opérations de broyage des bétons issus de la démolition. Les matériaux ainsi concassés seront utilisés pour remblayer l’emprise des sous-sols et vides sanitaires des bâtiments démolis. Le surplus de matériaux sera laissé sur site pour être utilisé comme matériau de remblai sous les futures voies de la ZAC.


http://www.nantes-amenagement.fr/2016/0 ... struction/

A Grenoble on a eu la même chose avec la caserne Hoche il y a une dizaine d' année.

Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

par energy_isere » 13 févr. 2018, 23:02

Les cimentiers prêts à doubler leur consommation de déchets de bois du BTP

Franck Stassi Usine Nouvelle le 13/02/2018

Environ 500 000 tonnes de bois issus de déchets de chantier sont éliminées chaque année. L’industrie cimentière s’est associée aux professionnels du recyclage pour renforcer ses approvisionnements énergétiques.

Doubler les quantités de déchets de bois dans les approvisionnements énergétiques des cimenteries, tel est l’objectif que se sont assigné à l’horizon 2020-2021 le Syndicat de l’industrie cimentière, le Syndicat des recycleurs du BTP, le Syndicat national des entreprises de démolition et la branche bois et palettes de la Fédération des entreprises du recyclage (Federec). Cet "engagement pour la croissance verte relatif à la valorisation des déchets de bois issus du bâtiment en cimenterie" a été signé avec les ministères de la Transition écologique et solidaire et de l’Economie. Les cimenteries, qui visent à atteindre en 2025 un taux de 50% de combustibles issus de déchets contre 41% actuellement, comptent sur ce contrat pour accélérer leur transition énergétique. "Au niveau national, la réduction de l’enfouissement et la substitution des énergies fossiles par la biomasse sont des objectifs suivis par la profession à travers des engagements. Ils ont été définis par la loi de transition écologique pour la croissance verte", rappelle Fabrice Copin, directeur délégué de l’Association technique de l’industrie des liants hydrauliques.

Des engagements ("green deals") sur les déchets de plâtre, le verre acrylique, les textiles professionnels, les granulats et matériaux de construction inertes ainsi que le verre ont déjà été signés en 2016 et 2017 dans plusieurs filières consommatrices. Concernant la seule valorisation énergétique, la loi prévoit une réduction globale de 30% de la consommation d’énergies fossiles entre 2012 et 2030.

Une solution aux stocks pléthoriques de déchets de bois ?

Non contents d’enfourner chaque année environ 300 000 tonnes de combustibles solides de récupération (CSR) et 120 000 tonnes de pneumatiques, les cimentiers souhaitent accéder au gisement d’environ 500 000 tonnes de bois issus du bâtiment éliminées chaque année. Seulement 90 000 tonnes sont actuellement utilisées dans les cimenteries. "Lorsqu’ils passent chez les préparateurs, les bois de démolition sont traités pour faire des copeaux destinés aux filières de fabrication de panneaux. Les fines, elles, n’ont pas de débouché identifié. Elles ne pouvaient aller qu'à l’élimination", observe Fabrice Copin. En 2016, Federec avait tiré la sonnette d’alarme sur les stocks pléthoriques de bois en France, au risque d’exporter à perte pour déstocker.

Dans le cadre du projet de green deal des cimentiers, les volumes de bois traités seront issus de filières locales de démolition et de préparation. La profession insiste sur le caractère global de la valorisation des déchets: "chaque fois que l’on utilise des déchets en valorisation énergétique, la valorisation matière se traduit à travers la fraction minérale des déchets qui brûlent. Le bois génère des cendres qui entrent dans la composition du clinker et du ciment. Autre exemple, à l’intérieur d’un pneu, il y a du fer, valorisé par la suite dans la production de ciment", explique Fabrice Copin. Quatre cimenteries pilotes seront prochainement désignées pour lancer le process.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... tp.N652869

Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

par energy_isere » 12 avr. 2017, 20:48

Trés belle opération de recyclage BTP sur un ancien site de bureaux de Sanofi à Bagneux :
Bâtiment : Bouygues s'attaque au recyclage des déchets de chantier

Par Giulietta Gamberini 20/03/2017

Le constructeur français a lancé en Hauts-de-Seine une expérimentation destinée à amorcer la construction d'une filière de recyclage de l'ensemble des matériaux issus de la démolition. Sur un site d'un hectare, il compte en valoriser 80%.
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http://www.latribune.fr/entreprises-fin ... 62622.html

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