Le topic des gaspillages scandaleux

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Re: Le topic des gaspillages scandaleux

par Krom » 21 juin 2010, 15:20

Un classique, à l'américaine, que j'ai découvert via cette infographie : Memorial Day CO2 emissions

Le Memorial Day, c'est une journée nationale de commémoration aux USA, où l'on prend congé pour se souvenir des soldats morts au combat (et il y en a pas mal, finalement, en comparaison d'autres pays occidentaux.)

Le problème, c'est que ça se fait à l'américaine. L'infographie présente les émissions dues au déplacement en voiture effectué pour se rendre sur la tombe des défunts. En moyenne, le trajet est de 600 miles aller-retour.

Re: Le topic des gaspillages scandaleux

par Raminagrobis » 18 juin 2010, 19:40

Je ne savais pas trop ou le mettre mais finalement c'est pas mal ici :)
L'eau minérale française, c'est classe et à la mode en Asie.
Exporterv de l'eau en bouteille à 10 000 km de distance est quand même pas mal dans le genre gaspillage.

http://www.lemoci.com/28528-eaux-min%C3 ... -mondiales

Selon une étude du ministère du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l’Etat, en date de juin 2010, la France est le leader mondial des exportations d’eaux minérales et gazéifiées. En effet, elle détient 40 % de part de marché, devant l’Italie (17 %), la Chine (14 %), la Belgique et les Etats-Unis. En 2009, les exportations d’eaux ont représenté 616 millions d’euros et celles de boissons non alcooliques 494 millions d’euros. Cette forte présence internationale s’explique surtout par quelques géants comme Danone (Evian, Badoit, Volvic), Neptune (Cristaline, Saint-Yorre, Thonon) et Nestlé Waters (Vittel, Perrier).
Les zones matures comme l’Amérique du Nord et l’Union européenne ont représenté encore 82 % des ventes d’eaux en 2009. Mais la tendance y est plutôt à la baisse. Que ce soit la Belgique (20 % des ventes d’eaux en 2009), dont l’importance s’explique par les réexportations vers certains pays européens, le Japon, et les Etats-Unis, le Japon (15 %), l’Allemagne (15 %), le Royaume-Uni (12 %) ou les Etats-Unis. En revanche, les ventes d’eau vers les pays émergents (6 % du total en 2009) progressent en moyenne de 31 % par an depuis 2003. L’exception étant 2009 (- 19%) suite à la crise économique et financière.
Les pays dynamiques sont surtout la Russie, et l’ensemble Chine-Hong Kong. Selon l’International Bottled Water Association, les principaux consommateurs individuels d’eau en bouteille sont, par ordre décroissant, les Mexicains, les Italiens, les Emiratis, les Belges, les Allemands, les Français, et les Espagnols. Mais ces statistiques ne prennent pas en compte les deux géants indien et chinois. En Inde, la consommation totale d’eau en bouteille a plus que doublé durant les cinq dernières années. Quant à la Chine, elle est sans doute déjà le premier pays consommateur de bouteilles d’eau en plastique.
A côté des eaux, le secteur des boissons non alcooliques (eaux aromatisées, boissons sucrées) est très dynamique à l’export (+ 17 % entre 2000 et 2008). Mais la France n’occupe que le sixième rang mondial, loin derrière le trio de tête constitué de l’Autriche, de la Belgique et du Royaume-Uni.

Jean-François Tournoud

Re: Le topic des gaspillages scandaleux

par energy_isere » 22 déc. 2009, 19:06

ailleurs, Remundo a écrit :et le solaire, et la géothermie, et l'énergie des mers, et la biomasse... etc...

Et peut-être aussi que l'on gaspillerait beaucoup moins :idea:
Remundo, une petite idée pour chauffer la pelouse du stade de Nancy et de Sochaux ?
2 000 litres de fioul par jour pour chauffer la pelouse du stade de Nancy

LEMONDE.FR avec AFP | 22.12.09

Par temps de grand froid, l'AS Nancy-Lorraine (L1) utilise jusqu'à 2 000 litres de fioul par jour pour éviter que la pelouse du stade Marcel-Picot ne gèle, l'amende en cas de match annulé au dernier moment pouvant atteindre 250 000 euros, a indiqué le club lundi 21 décembre.

La pelouse du club lorrain est ainsi bâchée et chauffée depuis le 12 décembre, et les quatre moteurs diffusant l'air chaud sous la bâche consomment environ 2 000 litres de fuel par jour, explique son directeur général, Nicolas Holveck.

S'il ne met pas tout en œuvre pour maintenir un terrain praticable et que la rencontre est annulée au dernier moment, le club risque de recevoir une amende de la Ligue de football de 40 000 euros, plus les frais de dédommagement de l'équipe adverse. En cas de match télévisé, les frais peuvent s'élever à 250 000 euros, poursuit M. Holveck.

PELOUSE CHAUFFANTE À SOCHAUX

A Metz (L2), le stade Saint-Symphorien est bâché et chauffé depuis le 14 décembre afin d'être maintenu à 1,5 °C. Avec les températures descendues à - 15 °C, 1 200 litres de fuel (à 60 centimes le litre) ont été utilisés pour le match prévu lundi soir, indique Jean-François Girard, responsable du stade. Le match a finalement été reporté en raison des chutes de neige qui ont rendu le terrain impraticable.


"Cela peut paraître irraisonnable, mais si nous ne faisons pas tout pour conserver un terrain praticable, la ligue nous met une amende" de 30 000 euros, voire plus si le match devait être télévisé, les frais totaux pouvant grimper jusqu'à 50 000 euros en comptant le dédommagement à l'équipe adverse, souligne-t-il, précisant que la bâche coûte à elle seule 30 000 euros.

Sochaux (L1) est le seul club français équipé d'une pelouse chauffante. Près de 28 km de câbles en aluminium sont installés sous la pelouse du stade Bonal, chauffée dès que la température extérieure descend à 3 °C, expliquent les responsables. Environ 60 000 euros d'électricité par an sont ainsi nécessaires, avec un investissement initial de 350 000 euros pour le câblage.
http://www.lemonde.fr/sport/article/200 ... _3242.html

Re: Le topic des gaspillages scandaleux

par kercoz » 21 déc. 2009, 15:52

FOWLER a écrit :""la tolérance est une forme de mépris""

Pour moi, c'est plutot une considération universelle pour l'autre.
Tolérer n'est pas forcément respecter. Pour tolérer , faut etre en position de force sur l'objet intrusif de ton espace.
Admettre la différence de l'autre, ce n'est pas la tolérer , c'est lui montrer qu'on l'a vue, constatée , discutée .... Une difference EST un rapport de force qu'il est vain de nier.

Goffman démontre bien que la face est sacrée puisque faire perdre la face est plus grave que de la perdre. Mais ce respect ultime de l'entité de l'individu n'a rien a voir avec le signifiant "tolérer".

Re: Le topic des gaspillages scandaleux

par sylva » 21 déc. 2009, 15:43

Interrogé à ce sujet (Dieu, la mort, où qu'on va aprés) Yves Coppeins qui en connaît un rayon sur l'origine de l'espèce humaine, a repondu: j'en sais rien, je n'ai pas la réponse et je vis tres bien comme ça.
tiens, c'est drôle, je pensais que Coppens était chrétien.

Re: Le topic des gaspillages scandaleux

par genevrier » 21 déc. 2009, 14:55

OK Kercoz, ca roule.
kercoz a écrit :
genevrier a écrit :Est-ce que ces propos incluent la religion ?
Ce besoin d'explication qui rassure .
genevrier a écrit : .
Votre hypothèse sur la naissance des religions me semble cohérente.
Un Bouquin de Vercors "Les animaux dénaturés" propose sensiblement la même hypoyhèse.

Interrogé à ce sujet (Dieu, la mort, où qu'on va aprés) Yves Coppeins qui en connaît un rayon sur l'origine de l'espèce humaine, a repondu: j'en sais rien, je n'ai pas la réponse et je vis tres bien comme ça.

Re: Le topic des gaspillages scandaleux

par kercoz » 21 déc. 2009, 11:21

genevrier a écrit :Est-ce que ces propos incluent la religion ?
Pour moi (et d'autres), les rites majeurs datent du passage de l'animal individuel a l'animal social , donc pour l'humain de l'époque ou on n'etait pas encore réellement humain . La religion n'a squatté ces rites que beaucoup plus tard. des millions d'années plus tard . Qd l'intelligence c'est développé , ces rites , qui n'étaient pas immédiatement logiques (tu ne tueras pas , tu ne baiseras pas la voisine...) ont eu besoin de "raisons" , d'explications ...que certains se sont employé a fournir . Ce besoin d'explication qui rassure est un lieu de pouvoir que se sont partagé les pouvoirs civils et religieux.
Les chinois sont moins cons qui , avec Confucius vénèrent les rites et traditions sans s'appuyer sur des dieux .
Le problème de mon discours , c'est qu'il peut faire le lit de toutes les idéologies conservatrices et memes extrèmes. Pour moi il faut n'en retenir que l'aspect "hyper stable" des attracteurs que gnère un système morcelé -fractal . Ne pas aller contre le formatage qui nous a modelé permet de se rapprocher de l'optimisation de l'individu.
genevrier a écrit : Nous sommes assez nombreux, en France, a être satisfait d’être débarrassé de la pression des religieux.
Malheureusement le constat est plutot l'échec. Les contraintes aliénantes ont été abandonnées pour d'autres plus négatives ou , plus grave , en échange d'une perte d'humanité et un supplément de légume.
genevrier a écrit : Est-ce que ZIZEK va dans ce sens ?
Zizek , en provoquant, démontre que l'hyper tolérance a été voulu par les libéraux parce que nécessaire pour permettre la globalisation/mondialisation.
Je pênse que 68 , (ou j'ai pas mal sévit), n'a fait qu'abattre les derniers vestiges de la structure archaique persistant avec le modèle agraire (bien dégagé derriere les oreilles). Nous avons participé a un centralisme /unifomité plus grande en transferant les pouvoirs des cellules (familles, groupes etc ..) vers des centres de décision externes (juges , flics, lois écrites ...) On est passé d'un système complexe a un système centralisé forcément linéaire et simplifié mais néfaste et instable.

Re: Le topic des gaspillages scandaleux

par genevrier » 21 déc. 2009, 07:48

kercoz a écrit :
Ce qui fait que ces "rites" paraissent négatifs et contreproductifs ...... immédiatement . Pourtant il me parait de plus en plus évident qu'il est dangereux de les supprimer ou de les inverser .ZIZEK ds son livre "réhabiliter l'intolérance " ne dit pas autre chose .
.
Je crois que nous sommes un peu sur la même longueur d’ondes. Est-ce que ces propos incluent la religion ?

Nous sommes assez nombreux, en France, a être satisfait d’être débarrassé de la pression des religieux.
N B : je fais tout de suite un distinguo entre la foi, sereine et souriante de celui qui a « rencontré Dieu » mais qui n’aurai jamais l’idée d’imposer son bon dieu aux autres et celui suit à la lettre les préceptes de sa religion, car « ça a toujours été comme ça chez nous » et c’est écrit dans le livre. (il pourrait aussi ajouter « et on me coupe les oreilles si je ne suis pas le mouvement » mais il passerait pour un charlot)

Nous sommes assez nombreux à avoir rêvé de « la Grande Liberté » : plus de tabou, plus de chaîne morale, plus de races, plus de classe sociale, no heaven below us etc …
Pas mal d’entre nous arrivent d’ailleurs à vivre grosso modo dans cet état d’esprit.

Est-ce durable ? j’ai l’impression, et ça me désole, que beaucoup de gens ne sont pas capables de se prendre en charge tout seul, ils ont besoin de cadre, de code, de règlement, de Grand Livre Sacré…

Est-ce que ZIZEK va dans ce sens ? (je crois que je ne le lirai jamais)
Faut-il désespérer de l’humain, ou au contraire, ce n’est que le début de la libération ?
La fin du pétrole, en rendant la vie plus rude va-t-elle favoriser le retour de l’obscurantisme ?

P.S. : Je ne voudrait pas que mes propos sur la foi soient mal interprétés, ni vexer un croyant.
L’idée de dieu est plutôt une idée sympa, et la seule réponse possible pour ceux qui se demandent où on va « après ». Il faut noter que quasiment tous les peuples sur terre on imaginé ce concept.
Perso, je ne l’ai jamais rencontré, à voir pour la suite. Pas contre j’ai rencontre des curés formidables, des musulmans souriant dans leur foi, des animistes peinard …

Re: Le topic des gaspillages scandaleux

par FOWLER » 21 déc. 2009, 07:13

""la tolérence est une forme de mépris""

Pour moi, c'est plutot une considération universelle pour l'autre.

C'est rare, mais ça existe, et ça se repère de loin.

Re: Le topic des gaspillages scandaleux

par kercoz » 20 déc. 2009, 21:21

spego a écrit :. Encore mieux pinard en demi-gros chez le "caviste" 12 litres par semaine une bonne moyenne pour un ouvrier du batiment.
Je crois que tu es loin du compte . 5l/jour est souvent cité comme moyenne ! meme si ça parait improbable!
spego a écrit :Pour résumer autrefois le contrôle social était omniprésent même si les critères n'étaient pas les mêmes entre ville et campagne.
Qd il faut "imaginer ou inventer" un mode de vie , on ne se rend pas compte qu'on va chercher a privilègier l'interet immediat de l'individu (ici, maintenant ). les rites qui nous gèrent depuis des lustres , eux , privilègient l'espece . C'est un discours des plus réac , ok . Et pourtant , ces rites , traditions etc ...se sont mis en place , apres des tas d'essais , d'erreurs et d'impasses ..etc ..; , ils incluent une mémoire qui est valable en cas de glaciation et autres cata majeures (invasions , épidémies , climats).....
Les interets de l'espece sont antagonistes aux interets des individus a court terme . Comme l'interet de l'individu est contradictoire avec l'interet du groupe .
Ce qui fait que ces "rites" paraissent négatifs et contreproductifs ...... immédiatement . Pourtant il me parait de plus en plus évident qu'il est dangereux de les supprimer ou de les inverser .ZIZEK ds son livre "réhabiliter l'intolérance " ne dit pas autre chose .
Le débat est sensible , mais je pense de plus en plus que la tolérence est une forme de mépris qui ignore la difference . La différence est source de conflit mais le conflit est indispensable a la politique au sens noble du terme.
L'agressivité reste le moteur de toute vie .

Re: Le topic des gaspillages scandaleux

par spego » 20 déc. 2009, 21:03

Dans les quartiers ouvriers de la banlieue parisienne l'employé de la RATP ou de la SNCF était considéré comme un fainéant sauf si il mettait à profit son statut pour avoir un deuxième boulot au noir. La RATP ne manquait pas de sinécures mal payées mais avec une bonne protection sociale comme les nombreux poinçonneurs de tickets ou fermeurs de porte...avec un système proche des 3 x 8 il y avait de quoi faire a coté.
Arrivé au mariage il n'était plus temps de faire du sport, ce n'était plus du tout considéré. Soit on était épuisé par un travail en usine et les trajets => pêche à la ligne, soit on avait de l'énergie et plutôt que de faire le malin sur un terrain de foot ou un vélo le contrôle social vous indiquait de construire/agrandire votre micro-pavillon soit cultiver un bout de jardin le votre ou celui d'une personne trop agée que vous payiez en produits.

Le contrôle social était très fort tant sur les loisirs que le mode de vie

-mariage interaciaux inenvisageable
-mariage avec femme plus agée ou plus diplomée très mal vu (j'ai donné les deux critères en mêm temps :-x )
-cohabitation avant mariage inenvisageable sauf divorcés
-La grande crainte c'était la fainéantise
-L'alcoolisme: pas trop mal vu si à la maison car au bistrot (cher) c'est l'argent du ménage qui fout le camp et surtout pas au point de faire du scandale. Encore mieux pinard en demi-gros chez le "caviste" 12 litres par semaine une bonne moyenne pour un ouvrier du batiment. Il y avait des paniers spéciaux a bouteille (6) je vois encore les enfants aller au ravitaillement-c'est digne de reiser!!!!

-toujours le controle social: il fallait paraitre juste un tout petit peu plus aisé que le voisin mais pas trop sinon "bouffe des patates pour payer son crédit"

Pour résumer autrefois le contrôle social était omniprésent même si les critères n'étaient pas les mêmes entre ville et campagne.

Re: Le topic des gaspillages scandaleux

par sidonie » 20 déc. 2009, 18:11

genevrier a écrit :Pourtant la position de Kercoz tient à peu prés la route: oui il y avait plus de convivialité "naturelle"(par opposition à la journée des voisins) jusqu'aux années soixante.

C'est en tous cas ce que j'ai cru pendant longtemps, il faut dire que je suis tombé dedans tout petit, natif d'un petit village à 90 % de petits agriculteurs.

Les gens se connaissaient tous, ils se parlaient tous les jours, pas de vol (on pouvait laisser sa mob n'importe où, elle y était toujours le soir) pas de violence, du vin mais pas ou peu d'alcoolisme, etc...
Bien sur il votaient tous (presque) à droite.

Mais au fil des ans, je me suis aperçu que c'était plus compliqué que ça, sans sêtre cynique pour autant.

- Derrière la bonhommie de façade se cache une rigidité morale extrème, avec tout un tas de codes non écrits, mais respectés par tous, pèle-mèle:

- Une hierarchie non institutionelle, mais stricte basée essentiellement sur la richesse, les hectares en gros. Et si à la messe, ou à la fête du village tout le monde semble être ensemble, la frontière est pourtant toujours présente, invisible mais solide.On se cotoie sans se mélanger.

- Le pouvoirs des curés: mêmes les rares communistes se mariaient à l'église et faisaient bénir leurs enfants. Les moeurs étaient strictes: dans les années 70, donc pas trés vieux, j'ai vu une jeune fille enceinte sans être mariée, se faire tout simplement chasser de la maison par ses parents rouges de honte ( pas honteux de chasser leur fille, mais qu'elle ait couché sans être mariée!) et un jeune homme, en classe terminale d'un lycée public, se faire convoquer par le directeur car il avait mis une jeune fille enceinte.

- Les gens se parlaient régulièrement mais ils étaient quasiment tous fachés entre-eux.
-Les gens étaient tous fachés entre-eux, mais ils se parlaient régulièrement
(choisissez la phrase qui vous convient le mieux)

"le quand dira-t-on"
Les fenêtres qui nous guettent.

La valeur du travail. Honte à celui qui ne travaillait pas, ou mal.
Pas de 35 h, plutôt six jours pleins par semaine. Pas de congés bien sur. Une retraite tardive et menue.
Un grand respect pour les employés de la SNCF, car "ils ont une bonne retraite, eux". D'ailleurs le rève de tout paysan est de voir ses enfants fonctionnaire.

Dans les années 60 a commencé l'exode rural, bien sur ils étaient attirés pas les HLM (avec chauffage central mon gars!) et le poulet aux hormones comme dans la chanson de Ferrat, mais je suis persuadé qu'il y avait autre chose, non dite en général, car on veut pas faire de la peine à ses parents, mais il y avait aussi, pour beaucoup d'entre eux, la volonté de fuir cette athmosphère pesante des villages, la messe du dimanche, la voisine-commère d'en face, l'esprit boutiquier des hectares etc ...
Aillleurs il y avait un salaire qui tombait tous les mois, mais aussi Elvis presley, les boites de nuit, la fête, la consommation, pas de curé, et pouvoir rien faire tout une journée sans entendre les sarcasmes de la voisine.

Voila en gros mon point de vue, Kercoz.

Je suis peut-être pas trés doué pour l'exprimer, car il faut naviguer entre une réalité que vous évoquez (plus de convivialité formelle) et pour laquelle j'ai un peu de nostalgie et une face plus sombre, moins agréable.
J'ai l'impression que tu décris le département de l'Orne ? :lol:

Re: Le topic des gaspillages scandaleux

par spego » 20 déc. 2009, 17:58

Je me souviens il y a 25 ans donc pas si vieux aux vendanges la patronne qui tançait le caviste un ouvrier très capable qui aurait pu être patron.
" la fille machin tu lui plaisait, tu te rend contre elle héritera de tant d'hectares.....quelle perte, et tu ne penses qu'a la chasse et à tes chiens".

Re: Le topic des gaspillages scandaleux

par kercoz » 20 déc. 2009, 10:20

Pierre M. Boriliens a écrit :pater familias (et ancilae en surnombre ?
En sus de l'anglais , faut causer latin pour fréquenter ce bar. Il y a 2L a Ancillae , Pierre . Mais bon , slave a cette époque avait probable plus de charme que pas mal de boulot d'homme "libre" actuellement.
genevrier a écrit : Je suis peut-être pas trés doué pour l'exprimer, car il faut naviguer entre une réalité que vous évoquez (plus de convivialité formelle) et pour laquelle j'ai un peu de nostalgie et une face plus sombre, moins agréable.
Au contraire ! tu as un style certain et ta description vaut bien celle de jakez Hélias ds "Cheval d'orgueil". Le mot "nostalgie" cache plus qu'il ne signifie;
La structure que tu décris et que l'on a quitté etait aliénante au plus haut point . Mais nous n'avons quitté une aliénation que pour en rejoindre une autre , plus perfide . Elle semble offrir plus de "confort" en externalisant tout le "chiant" de notre vie . Le problème est que ce "Chiant" etait structurant et finalement valorisant du point de vue formation de la personnalité.
La structure que tu décris est la structure encore fortement archaique , parcellisée : les gens se connaissent a fond et ds ta tete il y a un flic, un juge, un coupable , un témoin etc ... Ces fonctions sociales ne sont pas déléguées , sous traitées ..et un erreur est difficile voire impossible a rattraper ...alors tu évites les erreurs , des 20 ans ts le monde le saura encore et ta soeur ne pourra pas etre ministre parce qu'une connerie n'engage pas que toi, ta "face" , mais aussi ta famille , ton quartier ...Un flic ds la tete , c'est mieux qu'un car de cRS (a mon avis) , mais c'est qd meme ne aliénation chiante a accepter.

Je choisit souvent un exemple des plus obscène comme démo du fait que chaque progres, chaque gain de productivité, est une perte d'humanité : Le CONGELATEUR.
Ce n'est pas gagné parce que de tous les progres celui là est loin d'etre un gadget.
Avant le congélo , tu reviens de la pèche avec 30 maquereaux (ça arrive!), tu n'as pas le temps de les secher , saler ...tu en refiles 10 au voisin qui a famille nombreuse , en profite pour en porter au cousin , à 10 bornes et casser la croute en lui rapportant un outil.
1 mois plus tard , le cousin revient avec 2 lievres de surplus , et te demander un coup de main pour réparer sa caisse .
2 ans apres la maison des voisin brule , tu récupères 2 des gamins en attendant que les choses se calment ......
Avec un congélo , tu ne transformes pas des poissons en lapins et tu détourne la tete qd le voisin brule

Re: Le topic des gaspillages scandaleux

par genevrier » 20 déc. 2009, 09:13

Pourtant la position de Kercoz tient à peu prés la route: oui il y avait plus de convivialité "naturelle"(par opposition à la journée des voisins) jusqu'aux années soixante.

C'est en tous cas ce que j'ai cru pendant longtemps, il faut dire que je suis tombé dedans tout petit, natif d'un petit village à 90 % de petits agriculteurs.

Les gens se connaissaient tous, ils se parlaient tous les jours, pas de vol (on pouvait laisser sa mob n'importe où, elle y était toujours le soir) pas de violence, du vin mais pas ou peu d'alcoolisme, etc...
Bien sur il votaient tous (presque) à droite.

Mais au fil des ans, je me suis aperçu que c'était plus compliqué que ça, sans sêtre cynique pour autant.

- Derrière la bonhommie de façade se cache une rigidité morale extrème, avec tout un tas de codes non écrits, mais respectés par tous, pèle-mèle:

- Une hierarchie non institutionelle, mais stricte basée essentiellement sur la richesse, les hectares en gros. Et si à la messe, ou à la fête du village tout le monde semble être ensemble, la frontière est pourtant toujours présente, invisible mais solide.On se cotoie sans se mélanger.

- Le pouvoirs des curés: mêmes les rares communistes se mariaient à l'église et faisaient bénir leurs enfants. Les moeurs étaient strictes: dans les années 70, donc pas trés vieux, j'ai vu une jeune fille enceinte sans être mariée, se faire tout simplement chasser de la maison par ses parents rouges de honte ( pas honteux de chasser leur fille, mais qu'elle ait couché sans être mariée!) et un jeune homme, en classe terminale d'un lycée public, se faire convoquer par le directeur car il avait mis une jeune fille enceinte.

- Les gens se parlaient régulièrement mais ils étaient quasiment tous fachés entre-eux.
-Les gens étaient tous fachés entre-eux, mais ils se parlaient régulièrement
(choisissez la phrase qui vous convient le mieux)

"le quand dira-t-on"
Les fenêtres qui nous guettent.

La valeur du travail. Honte à celui qui ne travaillait pas, ou mal.
Pas de 35 h, plutôt six jours pleins par semaine. Pas de congés bien sur. Une retraite tardive et menue.
Un grand respect pour les employés de la SNCF, car "ils ont une bonne retraite, eux". D'ailleurs le rève de tout paysan est de voir ses enfants fonctionnaire.

Dans les années 60 a commencé l'exode rural, bien sur ils étaient attirés pas les HLM (avec chauffage central mon gars!) et le poulet aux hormones comme dans la chanson de Ferrat, mais je suis persuadé qu'il y avait autre chose, non dite en général, car on veut pas faire de la peine à ses parents, mais il y avait aussi, pour beaucoup d'entre eux, la volonté de fuir cette athmosphère pesante des villages, la messe du dimanche, la voisine-commère d'en face, l'esprit boutiquier des hectares etc ...
Aillleurs il y avait un salaire qui tombait tous les mois, mais aussi Elvis presley, les boites de nuit, la fête, la consommation, pas de curé, et pouvoir rien faire tout une journée sans entendre les sarcasmes de la voisine.

Voila en gros mon point de vue, Kercoz.

Je suis peut-être pas trés doué pour l'exprimer, car il faut naviguer entre une réalité que vous évoquez (plus de convivialité formelle) et pour laquelle j'ai un peu de nostalgie et une face plus sombre, moins agréable.

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