par kercoz » 11 juin 2009, 18:56
S'interroger sur le concept du "voyager" est des plus révèlateur .
"""on est con , mais pas au point de voyager" disait S Becket """"
Sous l'apparente provocation , se cache une putain de méga vérité. Le "voyage" est un concept récent . Ds le sens ou nous l'entendons . Les oisifs privilégiés , qui s'ennuyaient ferme, avaient trouvé ce dérivatif pour se valoriser /démarquer du vulgaire . Mais pour cacher ce déracinement géographique il fallait une excuse , un mobile scientifique (ascencions montagnardes) ou ethnologique. Le trajet bien sur faisait partie du "voyage" sinon en était le but caché.
Etant maintenant formaté pour consommer le voyage , le but n'est plus nécessaire mais un semblant de but doit justifier cette perte/dépense de temps et d'argent . Se reposer ; visiter tel ville , ou musé , se cuire la couenne , essayer de ratraper ses fantasmes erotiques ....faire des stages de paille ou de BRF ....
Pour moi c'etait grimper des cailloux apres des marches plus ou moins longues et des bivouacs pas toujours heureux . Le plaisir etait réel et tentait de rattraper mes rèves accumulés pendant les jours d'esclavage débiles .
Ce qui est curieux , c'est que ne travaillant (peu) que pour moi , j'ai recentré mes activités sur mon environnement direct et partir me coute de plus en plus . J'aime toujours randonner et grimper , mais trouve le premier pretexte pour repousser un projet . Qd je cède et me déplace , mes co-touristes me semblent de plus en plus ridicules et déplacés , formatés et répondant a tous les ordres de conso (attitudes , vetements , gadgets ...) Les motards viennent montrer des motos qui ne sont plus des moyens de transports , le but etant la terrasse du bled .
Un individu est formaté pour et par son environnement . Aller voir ailleurs est tentant et instructif , mais dangereux et de peu d'interet puisqu'on n'y comprend pas le 1/100 de ce qui s'y passe . Il faudrait y rester et y vivre qqs mois pour prétendre accéder a une comparaison d'avec sa propre "niche" .
Ne parlons pas des déplacements "de travail" pour la quasi totalité sans justificatif réel Le voyage n'est qu'un moyen de produire de l'argent sur du virtuel . En ces temps de pénurie , la banalité d'une obscénité ne l'excuse pas .
S'interroger sur le concept du "voyager" est des plus révèlateur .
"""on est con , mais pas au point de voyager" disait S Becket """"
Sous l'apparente provocation , se cache une putain de méga vérité. Le "voyage" est un concept récent . Ds le sens ou nous l'entendons . Les oisifs privilégiés , qui s'ennuyaient ferme, avaient trouvé ce dérivatif pour se valoriser /démarquer du vulgaire . Mais pour cacher ce déracinement géographique il fallait une excuse , un mobile scientifique (ascencions montagnardes) ou ethnologique. Le trajet bien sur faisait partie du "voyage" sinon en était le but caché.
Etant maintenant formaté pour consommer le voyage , le but n'est plus nécessaire mais un semblant de but doit justifier cette perte/dépense de temps et d'argent . Se reposer ; visiter tel ville , ou musé , se cuire la couenne , essayer de ratraper ses fantasmes erotiques ....faire des stages de paille ou de BRF ....
Pour moi c'etait grimper des cailloux apres des marches plus ou moins longues et des bivouacs pas toujours heureux . Le plaisir etait réel et tentait de rattraper mes rèves accumulés pendant les jours d'esclavage débiles .
Ce qui est curieux , c'est que ne travaillant (peu) que pour moi , j'ai recentré mes activités sur mon environnement direct et partir me coute de plus en plus . J'aime toujours randonner et grimper , mais trouve le premier pretexte pour repousser un projet . Qd je cède et me déplace , mes co-touristes me semblent de plus en plus ridicules et déplacés , formatés et répondant a tous les ordres de conso (attitudes , vetements , gadgets ...) Les motards viennent montrer des motos qui ne sont plus des moyens de transports , le but etant la terrasse du bled .
Un individu est formaté pour et par son environnement . Aller voir ailleurs est tentant et instructif , mais dangereux et de peu d'interet puisqu'on n'y comprend pas le 1/100 de ce qui s'y passe . Il faudrait y rester et y vivre qqs mois pour prétendre accéder a une comparaison d'avec sa propre "niche" .
Ne parlons pas des déplacements "de travail" pour la quasi totalité sans justificatif réel Le voyage n'est qu'un moyen de produire de l'argent sur du virtuel . En ces temps de pénurie , la banalité d'une obscénité ne l'excuse pas .