Grand débat national & citoyen sur la transition énergétique

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Re: Grand débat national & citoyen sur la transition énergét

par oleotax » 24 oct. 2013, 22:32

energy_isere a écrit :
epe a écrit :Mais si c'est possible. Avec un pouvoir d'achat diminué par 3 on devrait bien arriver à diviser la consommation d'énergie par 2 :twisted:
à oui, dans ces conditions ...

par ce que l' UFE prend comme hypothése : :mrgreen:
...En se basant sur une croissance moyenne du PIB de 1,7 % par an.....
Mais comme on dit ''Garbage IN, garbage OUT''.
En fait les économistes ne font pas lieux que les climatologues ; des promesses , toujours des promesses !!!

Re: Grand débat national & citoyen sur la transition énergét

par kercoz » 23 oct. 2013, 20:18

Contrairement a ce qu'ils voudraient faire accroire , le MEDEF n'est pas tres représentatif du patronat français .

http://www.constructif.fr/bibliotheque/ ... id=3120#10

Re: Grand débat national & citoyen sur la transition énergét

par energy_isere » 23 oct. 2013, 18:29

epe a écrit :Mais si c'est possible. Avec un pouvoir d'achat diminué par 3 on devrait bien arriver à diviser la consommation d'énergie par 2 :twisted:
à oui, dans ces conditions ...

par ce que l' UFE prend comme hypothése : :mrgreen:
...En se basant sur une croissance moyenne du PIB de 1,7 % par an.....
Mais comme on dit ''Garbage IN, garbage OUT''.

Re: Grand débat national & citoyen sur la transition énergét

par epe » 23 oct. 2013, 18:06

Mais si c'est possible. Avec un pouvoir d'achat diminué par 3 on devrait bien arriver à diviser la consommation d'énergie par 2 :twisted:

Re: Grand débat national & citoyen sur la transition énergét

par energy_isere » 23 oct. 2013, 17:13

suite de ce post viewtopic.php?f=17&t=17794&start=45
Diviser la consommation d'énergie par deux, un objectif irréaliste

Par Ludovic Dupin Usine Nouvelle le 23 octobre 2013,

La démographie et les nouveaux usages numériques rendent, selon l'Union Française de l'Electricité, impossible la diminution de 50 % de la consommation d'énergie en France en 2050. Une promesse du Président de la République.

Lors de la Conférence environnementale de septembre dernier, le président de la République François Hollande annonçait l’engagement de la France sur la voie d'une diminution de 50 % de sa consommation d’énergie à l’horizon 2050. Un objectif que l’Union Française de l’Electricité (UFE) a jugé impossible, lors de sa conférence annuelle, ce mardi 22 octobre.

La première raison est la croissance de la population. "Dans la transition énergétique, la seule certitude est la démographie. Il y aura 6 millions d'habitants en plus en France d'ici 2050. Les particuliers vont consommer de plus en plus d'électricité. C'est inéluctable, malgré les efforts d'efficacité énergétique", affirme Henri Proglio, le PDG d'EDF.

Des usages de plus en plus électriques

La hausse de la consommation par personne est liée "aux futurs usages de l'électricité à travers les NTIC [Nouvelles technologies de l’information et de la communication] que ce soit les matériels et le trafic", affirme Jean-Jacques Nieuviaert, le conseiller Economie et Marché de l'UFE. Il rappelle aussi que sur les 34 axes de relance industrielle mis en place par Arnaud Montebourg, 27 sont directement liés à une demande d'électricité comme l'avion ou le satellite électrique, les batteries et les bornes électriques.

Face à la démographie et aux transferts d'usage, Jean-Jacques Nieuviaert affirme que "le facteur 2 est impossible" [Ndlr : le facteur 2 est la diminution de 50 % de la consommation d'énergie]. En 2010, la consommation énergétique de la France était de 1800 TWh. En se basant sur une croissance moyenne du PIB de 1,7 % par an, la consommation énergétique croît à 2177 TWh en 2050, en maintenant les efforts d'efficacité énergétique.

Des voix divergentes

En considérant un progrès extrême sur l'intensité énergétique, sans considération du coût, on atteint une consommation de 1693 MWh. Selon les calculs de l'union professionnelle, on est loin des 900 TWh voulus par François Hollande. Pour ce qui est du poste électrique seul, la consommation française passe de 450 MWh en 2012 à 600 ou 700 TWh en 2050.

D'autres scénarios, présentés notamment lors du grand débat national sur la transition énergétique, affirment qu'il est possible de diminuer par deux la consommation d'énergie et même d'aller plus loin. On retrouve ainsi de telles hypothèses dans le scénario de l'association Négawatt qui propose des réductions de consommation d'énergie primaire de 65 %.
http://www.usinenouvelle.com/article/di ... te.N211611

Re: Grand débat national & citoyen sur la transition énergét

par mobar » 18 juil. 2013, 17:35

sceptique a écrit :
mobar a écrit : Faudrait leur faire suivre des cours de démocratie, d'énergétique, de politique et de sens commun avant de les inviter dans ce genre d'instance
La démocratie, le bien commun, la volonté du citoyen des incongruités pour le Medef.
Faudrait commencer par remettre les choses à l'endroit et chacun à sa place. Le Medef àle droit de participer, de ne pas être d'accord mais pas de refuser les conclusions du groupe, ou alors il sort.
Goudron, plumes et rail et promenade gratuite sur la place du marché pour Gattaz
Une ligne contredit l'autre : Goudron, plumes et rail est ce bien démocratique ?
C'était le sort réservé aux tricheurs dans le sud d'une des premières démocratie moderne à la fin du XIXeme, les Etats Unis d'Amerique

ça ferait pas de mal de temps en temps de revenir aux fondamentaux
Le goudron, utilisé par l'industrie balbutiante de l'époque, et les plumes issues des élevages de gallinacés se trouvaient alors en abondance. Lors d'une scène typique d'utilisation du goudron et des plumes, le sujet de la vindicte populaire était dévêtu jusqu'à la taille. Du goudron chaud était alors soit versé, soit appliqué au pinceau sur la personne tandis qu'on l'immobilisait. Ensuite, soit l'on jetait des plumes sur la victime, soit on la roulait dans une pile de plumes de façon à ce que ces dernières adhèrent au goudron collant. Il n'était pas rare d'exhiber la victime au cours d'une parade dans la ville. Les plumes collaient au goudron pendant plusieurs jours, rendant évidente et durable l'infamie de la personne. Le but de ce supplice était à la fois la blessure physique et morale, humiliant le supplicié suffisamment pour lui faire quitter la ville et le dissuader d'y causer des troubles.

Cette pratique ne constitua jamais une punition officielle aux États-Unis, mais plutôt une forme d'auto-justice.
Ou plus poétique:
GARDE BIEN TES DEUX MAINS SUR LA TABLE
Tu vas subir le sort
Qu'on inflige dans le Nord
Aux tricheurs de ta sorte
J'emploie la manière forte
Je vais t'arroser de goudron
Te couvrir de plumes de pigeon
Crois-moi, c'est ta dernière partie
Pour toi, le jeu est bien fini

Re: Grand débat national & citoyen sur la transition énergét

par sceptique » 18 juil. 2013, 16:44

mobar a écrit : Faudrait leur faire suivre des cours de démocratie, d'énergétique, de politique et de sens commun avant de les inviter dans ce genre d'instance
La démocratie, le bien commun, la volonté du citoyen des incongruités pour le Medef.
Faudrait commencer par remettre les choses à l'endroit et chacun à sa place. Le Medef àle droit de participer, de ne pas être d'accord mais pas de refuser les conclusions du groupe, ou alors il sort.
Goudron, plumes et rail et promenade gratuite sur la place du marché pour Gattaz
Une ligne contredit l'autre : Goudron, plumes et rail est ce bien démocratique ?

En démocratie on peut justement refuser de signer un texte ! Sinon c'est une dictature.
Ce qui donne plus de valeur a la signature de ceux qui l'ont signé volontairement.

Re: Grand débat national & citoyen sur la transition énergét

par mobar » 18 juil. 2013, 15:44

energy_isere a écrit :
Le Medef refuse les conclusions du débat sur la transition énergétique
Et alors?

C'est qui le Medef?
Quelle légitimité pour refuser les conclusions d'un débat auquel il a participé?
J'ai l'impression qu'ils n'ont pas compris le processus
Faudrait leur faire suivre des cours de démocratie, d'énergétique, de politique et de sens commun avant de les inviter dans ce genre d'instance

La démocratie, le bien commun, la volonté du citoyen des incogruités pour le Medef.
Faudrait commencer par remettre les choses à l'endroit et chacun à sa place. Le Medef àle droit de participer, de ne pas être d'accord mais pas de refuser les conclusions du groupe, ou alors il sort.

Goudron, plumes et rail et promenade gratuite sur la place du marché pour Gattaz

Re: Grand débat national & citoyen sur la transition énergét

par energy_isere » 18 juil. 2013, 15:29

Le Medef refuse les conclusions du débat sur la transition énergétique

Le Monde | 18.07.2013

L'exercice était périlleux. C'est désormais un échec. Le Medef, la CGPME, l'Union professionnelle artisanale et la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles refusent d'avaliser les quinze recommandations du débat national sur la transition énergétique qui s'achève officiellement le 18 juillet.

Le débat était l'une des pièces maîtresses du gouvernement pour lancer la transition énergétique, l'un des "grands chantiers du quinquennat", selon les mots de François Hollande, qui doit conduire à une société française sobre en carbone à l'horizon 2050.

La porte ne sera pas claquée, mais l'un des représentants du patronat lira un communiqué, que s'est procuré Le Monde, expliquant que "le document soumis au conseil national du débat [qui rassemble syndicats, ONG, employeurs, élus, parlementaires et représentants de l'Etat] est une synthèse partielle et ne peut être considéré comme consensuel".

Derrière ce coup de colère du patronat, certains voient la patte de Pierre Gattaz, le nouveau président du Medef qui, dans la lignée de Laurence Parisot, refuse toute remise en cause du modèle énergétique français fondé depuis les années 1970 sur le nucléaire, et appelle à l'exploitation du gaz de schiste.

LE NUCLÉAIRE, SUJET DE DISCORDE

Pour justifier son geste, le Medef avance deux arguments majeurs. Le premier concerne les problèmes de gouvernance du débat qui ont donné lieu à des "dysfonctionnements", selon lui. En réalité, le patronat, s'il est habitué à dialoguer avec les syndicats, ne reconnaît pas la représentativité des ONG présentes aux discussions.

Le second point concerne des recommandations jugées "inacceptables ou insuffisantes". A commencer par la division par deux de la consommation d'énergie à l'horizon 2050, nécessaire selon les experts scientifiques du débat pour tenir les engagements de la France en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. "Cette trajectoire n'est pas nécessaire pour réaliser la transition énergétique, et n'est pas compatible avec la perspective d'un retour à la croissance forte", souligne le document patronal.

Autre sujet de discorde, le nucléaire : "Il est incohérent de recommander la fermeture de centrales sûres et rentables. Il est essentiel d'interdire toute fermeture d'actif pour des raisons 'politiques'." Une fin de non-recevoir à la volonté de François Hollande de fermer la centrale de Fessenheim avant la fin de son quinquennat et de réduire de 75 % à 50 % d'ici à 2025 la part de la production de l'électricité issue de l'atome.


Enfin, dans la lignée du plaidoyer pour le maintien du nucléaire en l'état, les objectifs proposés en matière d'énergies renouvelables (plus de 27 % en 2020 et entre 30 et 40 % en 2030) sont estimés irréalistes.


"ATTITUDE SCANDALEUSE"

Puisque de grandes entreprises comme Saint-Gobain ou GDF-Suez et le secteur du BTP sont intéressées dans les investissements déployés dans la transition énergétique – rénovation thermique, efficacité énergétique, mobilité durable – le Medef prend soin de rappeler son attachement à la démarche. Mais son raidissement a un objectif clair : avertir le gouvernement qu'en aucune façon "les recommandations du Conseil national ne peuvent être un point d'entrée pour la future loi de programmation énergétique débattue en principe au premier semestre 2014", indique un représentant patronal.

"Cette attitude du patronat est scandaleuse", s'insurge Bruno Rebelle, membre du comité de pilotage du débat. Cet ancien responsable de Greenpeace souligne que le Medef a jusqu'à mercredi après-midi demandé des ajustements aux quinze propositions, pour ne plus jouer le jeu au final. De son côté Benoît Hartman, porte-parole de France Nature Environnement qui rassemble 3 000 associations, estime que le Medef se comporte comme "un brigand". "Le texte du conseil national du débat a été influencé par le Medef jusqu'à la dernière minute. Il est agacé de ne pas avoir pu avoir raison sur tout. Mais c'est cela la démocratie !"

Reste à jouer la troisième mi-temps. Les regards se tournent d'abord vers l'Elysée. La volonté politique de François Hollande sera-t-elle assez forte pour imposer un projet de loi sur la transition énergétique qui fixera un cap clair ? Il faudra ensuite compter sur un débat houleux à l'Assemblée nationale lorsque le projet de loi de programmation énergétique sera débattu. "Le nucléaire avait été exclu du Grenelle de l'environnement, rappelle Laurence Tubiana, animatrice du débat national. On comprend bien pourquoi aujourd'hui. La bagarre ne fait que commencer."


Marie-Béatrice Baudet
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html

Re: Grand débat national & citoyen sur la transition énergét

par energy_isere » 03 juil. 2013, 12:16

Transition énergétique. De l'art subtil de décider en pleine incertitude

03 Juillet 2013 La Tribune

Blocages réglementaires ou de principe, incertitudes quant à l'évolution de la technologie et des modes de vie, un marché mondial en plein bouleversement... pas simple d'imaginer le mix énergétique français dans 10 ou 40 ans.


A quelques semaines de la remise à Delphine Batho d’un premier draft de propositions transmises par le Conseil national du débat sur la transition énergétique, les discussions qui se sont tenues cette semaine dans le cadre du forum annuel organisé par Enerpresse étaient nécessairement placées sous le signe de cette transition.

On a pu observer qu’en dépit de quelques points de consensus, les blocages, qu’ils résultent d’oppositions frontales entre acteurs aux intérêts divergents ou d’incohérences réglementaires, demeurent légion. Sans parler des incertitudes inhérentes à toute projection future, qui suscitent des réactions diverses.

Les territoires en première ligne sur l’efficacité énergétique

Parmi les sujets les plus consensuels : le rôle croissant que seront amenés à jouer les territoires dans cette transition. A des échelons variables, les collectivités locales ont été remises à l’honneur dans notre douce France historiquement hyper centralisée en vertu de leur efficacité en matière d’actions de lutte contre le changement climatique et notamment de développement des énergies renouvelables (ENR). Un « certain niveau de décentralisation » de la production d’énergie semble désormais acquis.

D’autant que dans la situation actuelle de crise économique et de finances publiques exsangues,il faut d’abord que les investissements se réalisent pour que cette transition s’enclenche. Or, quelle que soit leur nature (ferme éolienne, ligne à haute tension, centrale de méthanisation…) la quasi totalité des projets se heurte à l’opposition des riverains. Et ce sont bien les collectivités locales les mieux à même de lever ces réticences, à condition de pouvoir faire la démonstration des retombées positives d’un projet en termes d’emplois et d’activité économique au niveau local. Ce qui suppose de modifier à la fois la fiscalité, afin de maximiser ces retombées locales, et la réglementation, pour accélérer les processus de décision et d’autorisation particulièrement lourds et longs en France, et favoriser, par exemple, le financement participatif des projets ENR.

Une consommation divisée par deux d’ici à 2050

Autre donnée admise de façon quasi-unanime, à l’exception notoire des fournisseurs d’électricité, la nécessité de diviser la consommation nationale d’énergie par deux d’ici à 2050 pour être en mesure d’atteindre le facteur 4 (division par 4 des émissions de gaz à effet de serre à cette échéance).

Consensus également sur la nécessité de s’attaquer en priorité au secteur du bâtiments, en commençant par les plus énergivores, pour améliorer la sobriété globale du pays. Mais, pour ce faire, le secteur doit impérativement modifier ses modes de fonctionnement traditionnels et s’adapter à la nouvelle exigence d’efficacité énergétique.
En revanche, les transports, qui viennent juste derrière en volume et, surtout, consomment la plus grande partie des hydrocarbures importés, n’ont été que très peu évoqués dans le débat.

L’efficacité énergétique, deuxième « source » d’énergie française en 2050 ?

Globalement, on estime que les gisements d’efficacité énergétique, s’ils étaient correctement exploités, pourraient à l’horizon 2020 représenter 35 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep), en-dessous de la consommation pétrolière attendue à cet horizon (46 Mtep) mais légèrement au-dessus de la consommation électrique (33 Mtep).

Mais au cours des échanges, ce qui divise le plus, c’est finalement l’attitude adoptée ou conseillée face aux incertitudes inhérentes à tout exercice de prospective, plus encore en matière d’énergie, un secteur marqué aussi bien par des évolutions technologiques, économiques ou géopolitiques.

De nombreuses voix s’élèvent pour souligner que l’avenir, par définition, ne ressemblera pas au passé, qu’à titre d’exemple, on aurait eu les plus grandes difficultés à anticiper il y a vingt ans les bouleversements liés à l’explosion des télécoms.

Ni trop tôt, ni trop tard, ni trop, ni trop peu…

A partir de là, d’aucuns misent tout sur d’hypothétiques ruptures technologiques rendant inutiles tout effort de sobriété, quand d’autres se contentent de projections « balistiques ». Consistant à poursuivre la trajectoire actuelle, elles ne tiennent au contraire aucun compte des évolutions technologiques à venir et encore moins de celles des de modes de vie.

Quant au gouvernement, de l’aveu même de l’un de ses représentants, la situation des finances publiques va le contraindre à faire des choix entre différentes solutions, sans savoir laquelle se serait in fine révélée la plus efficace. Avec une difficulté : opérer cette hiérarchisation « ni trop tôt, ni trop tard ». Autre commentaire entendu au cours des débats : pour être retenue, une solution doit démontrer sa « soutenabilité », y compris, si ce n’est d’abord, sur le plan économique.

Autrement dit, s’il est bien naturel qu’une nouvelle technologie soit soutenue à ses débuts de façon artificielle, pas question que la situation perdure de façon indéfinie. Là encore, question de curseur…

L’adage mendésien selon lequel « gouverner, c’est choisir » est donc particulièrement délicat en matière de transition énergétique, sans qu’on ait même évoqué ni le nucléaire, ni les gaz de schiste, qui ont pourtant bien « pollué » le débat.
http://www.latribune.fr/entreprises-fin ... itude.html

Re: Grand débat national & citoyen sur la transition énergét

par yvesT » 29 juin 2013, 05:07

Curieux, cet article oublie de mentionner qu'il y avait aussi des présentations d'Olivier Rech et JM Bourdaire, beaucoup plus directes sur l'aspect pic ...

Re: Grand débat national & citoyen sur la transition énergét

par energy_isere » 28 juin 2013, 18:28

L’impossible prévision du prix des énergies fossiles

28 Juin 2013 Usine Nouvelle

Le Débat national sur la transition énergétique s'intéresse aux évolutions des prix des énergies fossiles, nécessaires à l’élaboration de scénarios de mix énergétique. Mais des experts rappellent que des prévisions précises sont quasi-impossibles.

Ce jeudi 27 juin, le comité de pilotage du Débat national sur la transition énergétique (DNTE), en présence de la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, s'est livré à un exercice de très haute voltige : prévoir les évolutions du prix des énergies fossiles. Alain Grandjean, président du groupe des experts du DNTE, se lance : "Dans le cadre des scénarios pour la transition énergétique, l’influence du prix des énergies fossiles est majeure."

Didier Houssin, directeur des marchés et de la sécurité énergétiques à l’Agence internationale de l’énergie (AIE), rappelle qu'à long terme, les hydrocarbures resteront dominants au niveau mondial dans le mix énergétique (75 % en 2050) et que leurs coûts seront durablement élevés. Il envisage une légère détente à court terme sous l'effet de l'accroissement de l'offre en Amérique du Nord grâce aux hydrocarbures non conventionnels. Mais pas question de s’avancer avec des prévisions précises à long terme, explique l'expert. Par le passé, la volatilité des prix a toujours déjoué les analyses les plus fines.

Nathalie Alazard-Toux, directrice Economie et Veille à l'IFP Energies nouvelles, met en avant l'importance de l'estimation des réserves. Selon elle, le monde disposait avant les premiers forages d’une réserve potentiellement exploitable de pétrole de 6 000 milliards de barils. 1 200 milliards de barils ont déjà été extraits. "En 2050, nous aurons produit la moitié de cette ressource, ce qui entraînera des risques importants de tensions". Elle n’hésite pas à parler de signal d’alarme à cette échéance. A cette date, c'est environ 30 % des ressources gazières qui auront été extraites, ce qui laisse plus de marge.

L’impact des gaz de schiste

Pour Thierry Bros, analyste à la Société Générale, la révolution "passée" des gaz de schiste aux Etats-Unis et celle "à venir" du pétrole de schiste aura un impact majeur. Selon lui, la facture gazière européenne en 2012 est de 100 milliards d'euros plus élevée que ce qu'elle aurait été avec des prix nord-américains, soit un surcoût de 0,8 % de PIB. Pour le seul secteur industriel, cette différence s'élève à 30 milliards d'euros. "Il vaut mieux réduire le prix de l'énergie que le prix du travail", en conclut Thierry Bros. Et d’ajouter que si nos voisins européens, et en particulier le Royaume-Uni, se mettent au gaz de schiste, la France n'aura d'autre choix que de suivre.

Une conclusion qui n'est pas du goût de la ministre Delphine Batho : "Etant en démocratie, ce ne sont pas les marchés qui choisissent les politiques énergétiques, c'est le peuple !" assène-t-elle. Sur les prix des énergies fossiles, elle se dit perplexe. "Les projections sur les prix sont apparemment incertains et aléatoires (...) Cela motive la nécessité de réduire la dépendance aux hydrocarbures, en plus de la nécessité climatique."
http://www.usinenouvelle.com/article/l- ... es.N200392

Re: Grand débat national & citoyen sur la transition énergét

par Théotrace2 » 08 juin 2013, 11:18

La nouveauté, c'est que l'investissement dans la réduction de la consommation d'énergie fabriquera de la croissance. Nous pouvons faire encore 43% d'économie d'énergie dans l'appareil de production en France, c'est considérable. Nous devons bâtir un nouveau modèle. Il faut arrêter de voir l'économie verte comme une niche.
merci d'être passé : pas de délais, de côuts... sauf si il est question de fermeture :-D

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013 ... ssance.php

Re: Grand débat national & citoyen sur la transition énergét

par energy_isere » 24 mai 2013, 09:42

Transition énergétique: 4 scénarios sur la table à deux mois de la fin du débat

AFP le 23/05/2013

Faute de consensus et à deux mois de la remise de la copie au gouvernement, quatre scénarios ont été posés jeudi sur la table du débat de la transition énergétique, certains faisant la part belle au nucléaire, et d'autres ciblant une baisse drastique de la consommation.

Lancé en novembre, ce débat voulu par le président François Hollande pour changer le modèle énergétique français et le rendre moins dépendant des énergies fossiles et du nucléaire, est ainsi entré dans sa dernière ligne droite.

"C'est un travail très difficile, cette discussion n'a jamais eu lieu de façon aussi ouverte et prospective", a fait valoir la ministre de l'Energie Delphine Batho aux membres du "parlement" du débat, réunis à Paris.

"Je vous invite à trouver des compromis", a lancé Mme Batho à la centaine de représentants de ONG, de syndicats, d'élus et d'entreprises.

"Où il n'y a pas de compromis, il faudra que le gouvernement prenne des décisions avec le Parlement", a-t-elle rappelé. Le débat doit déboucher sur des recommandations présentées le 18 juillet, qui serviront de base à une loi de programmation.

Le financement de cette transition, les moyens de consommer moins d'énergie et notamment dans les secteurs du bâtiment et du transport , le choix des énergies renouvelables de demain.... l'intégralité des sept groupes de travail ont désormais rendu leurs conclusions.

L'attention se focalise aujourd'hui sur les conclusions du groupe qui s'est attelé au travail crucial des scénarios sur le futur bouquet énergétique. Il a ainsi présenté quatre grandes trajectoires censées permettre de respecter l'engagement de réduire par quatre les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050.

"Trajectoire suicidaire"

Ces quatre axes vont d'un scénario de sortie du nucléaire, avec une forte baisse de 50% de la demande d'énergie d'ici 2050, à un autre, opposé, donnant la priorité à l'atome pour combattre les émissions de CO2, avec une légère réduction de la consommation. Deux autres scénarios, moins radicaux, sont également avancés.

M. Hollande a promis de réduire la part du nucléaire de 75 à 50% dans la production d'électricité d'ici 2025. Mais pour certaines parties prenantes au débat, cet engagement n'a pas la même portée que les engagements pris par la France sur le climat.

Avec les gaz de schiste, la question du nucléaire est l'une des plus controversées de ce débat, le patronat cherchant à ne pas se priver de ces options.

Entendu jeudi par le "parlement", l'écologiste Nicolas Hulot a pris le contrepied. "Si nous gardons le nucléaire, et même comme certains le préconisent, nous augmentons le nucléaire, avec le gaz de schiste, la seule chose que je peux vous dire, c'est qu'il n'y a pas de dénouement heureux. C'est une trajectoire suicidaire", a-t-il mis en garde.

A ce sujet, Greenpeace, qui boycotte le débat, a accueilli jeudi matin les membres du "parlement" avec une banderole de 30 mètres: "les yeux dans les yeux, le débat est-il complet ?", estimant que le risque nucléaire et son coût réel étaient escamotés dans les discussions.

Il reste désormais un peu moins de deux mois pour parvenir à une série de recommandations qui ne ressemble pas à une liste de divergences.

"Oui c'est difficile, oui c'est conflictuel, parce qu'on est au coeur du débat", a fait valoir la "facilitatrice" de ce débat sur la transition énergétique, Laurence Tubiana.

Il s'agit désormais "de dégager les axes incontournables, ce qu'il faut mettre dans la loi comme mesures précises pour rendre la transition crédible", explique-t à l'AFP.

Mais pour le président du groupe des experts, Alain Grandjean, la seule solution est d'entendre très vite "le gouvernement, et pas juste la ministre" sur une "orientation politique".

"Il y a des divergences d'intérêts, qui d'autre qu'un gouvernement élu peut trancher ça ?", demande-t-il.

Parallèlement à ce débat d'experts, une "journée citoyenne" inédite est organisée samedi pour interroger un panel de 1.000 à 1.500 Français répartis dans 14 régions et départements d'outre-mer, sur leur perception de la transition énergétique.
http://www.boursorama.com/actualites/tr ... 27e4a91606

Re: Grand débat national & citoyen sur la transition énergét

par Herv12 » 26 avr. 2013, 13:14

Raminagrobis a écrit :depuis le début je pense que la question de ce débat est mal posée. Parler de "transition énergétique", c'est implicitement supposer que quand une source d'énergie se développe c'est pour en remplacer une autre.
Hors, si on regarde l'histoire depuis 200 ans, ce n'est absolument pas le cas !
Il y a 200 ans, on n'avait guère que le bois comme source d'énergie. Puis est arrivé le charbon. puis le pétrole. Puis les barrages. Puis le gaz naturel. Puis le nucléaire. Puis l'éolien.
Mais jamais une nouvelle source d'énergie n'en a "remplace" une autre. Chaque nouvelle source s'est *ajouté* aux précédentes, qui ont par ailleurs continué leur croissance ! Par exemple, on n'a jamais consommé autant de bois et de charbon qu'aujourd'hui.
En totalité absolue vous avez raison, mais si on regarde sous l'angle de l'usage, c'est assez courant. Par exemple les moulins à vent encore utilisés pour moudre la farine, il doit pas en rester des masses. A moment donné, le charbon les a relégués au rang de curiosité touristique.

Idem pour l'utilisation des animaux en traction agricole. ça n'a pas complétement disparu, mais pas loin

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