Le projet de loi de transition énergetique adopté

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Re: Le projet de loi de transition énergetique adopté

par mobar » 26 avr. 2020, 17:37

Souriez, c'est votre pognon! :lol: :lol: :wtf:

Re: Le projet de loi de transition énergetique adopté

par Rod » 25 avr. 2020, 20:53

"réduction de 40 % de la consommation d’énergies fossiles d’ici 2040"
Et il vient (l'état) de refiler 4 milliards d'€ à air-France. Quel énorme foutage de gueule :evil: :evil: :evil:

Re: Le projet de loi de transition énergetique adopté

par energy_isere » 25 avr. 2020, 15:48

Le gouvernement a publié sa feuille de route énergétique jusqu’en 2028

25 avril 2020 Reporterre

Le gouvernement a finalement adopté, jeudi 23 avril, sa feuille de route énergétique à l’horizon 2028, exprimant la volonté de développer les énergies renouvelables et de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité.

La Programmation pluri-annuelle de l’énergie (PPE) pour 2019-2028 « est adoptée », selon un décret paru au Journal officiel. Son adoption était initialement attendue fin 2018, mais ce texte aux multiples implications a pris beaucoup de retard. Un second décret, visant l’adoption de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC), a également été publié jeudi. Celle-ci fixe comme objectif la neutralité carbone de la France à l’horizon 2050.

« Nous publions aujourd’hui des textes écologiques structurants, qui impliquent la décarbonation de tous les secteurs d’activités et qui incarnent notre volonté intacte de poursuivre la transition écologique de notre pays », a écrit Élisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique et solidaire, dans un communiqué.

Les arbitrages dans le secteur de l’énergie avaient été esquissés dès la fin 2018 par le président Emmanuel Macron et le projet de PPE avait ensuite connu plusieurs versions avant d’être soumis à consultation en début d’année.

Sur le nucléaire, le gouvernement confirme l’objectif de fermer 14 réacteurs d’ici 2035, dont les deux de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) qui doivent s’arrêter de fonctionner cette année. Le premier a déjà été arrêté en février, le second doit l’être le 30 juin. La France cherche ainsi à réduire sa dépendance au nucléaire en ramenant sa part dans sa production d’électricité à 50 % en 2035, contre plus de 70 % aujourd’hui.

Un objectif qui avait été repoussé de cinq ans et jugé insuffisant par le réseau Sortir du nucléaire, qui dénonce « le postulat de principe sur la prolongation de quasiment tous les réacteurs à 50 ans, ainsi que le projet de construction de nouveaux EPR. En pleine crise sanitaire, et alors qu’une crise économique s’annonce, il apparaît d’autant plus aberrant de prévoir d’engloutir des milliards dans d’hypothétiques travaux sur de vieilles centrales et dans de nouveaux réacteurs. Les priorités devraient être mises ailleurs. Dans un monde de plus en plus incertain, la sagesse exigerait d’en finir avec une technologie complexe, coûteuse et dangereuse, pour s’acheminer vers un système énergétique sobre, résilient et renouvelable. »

Sur le fond, la PPE publiée jeudi reprend pour l’essentiel le texte qui avait déjà été rendu public et mis en consultation : réduction de 40 % de la consommation d’énergies fossiles d’ici 2040, réduction de la consommation finale d’énergie de 7,5 % en 2023 et de 16,5 % en 2028 par rapport à 2012, augmentation de 60 % les capacités éoliennes et de 100 % des capacités photovoltaïques, etc. Il ne diverge que sur quelques mesures techniques portant sur les réseaux de chaleur (avec une sortie accélérée du charbon) et le photovoltaïque, selon le ministère de la Transition écologique et solidaire.

« Nous nous réjouissons de la publication de la PPE, qui donne, dans ce moment particulier de notre histoire, de la visibilité à nos différentes filières et confirme l’engagement de la France dans la transition énergétique, a salué Jean-Louis Bal, le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER). Mais, nous devrons tous être très attentifs aux moyens mis en œuvre pour atteindre, dans les délais, les objectifs fixés », a-t-il ajouté, dans un communiqué.

Des ONG de défense de l’environnement ont en revanche critiqué le texte, estimant qu’il manquait d’ambition. « Le gouvernement s’est refusé à intégrer les mesures complémentaires nécessaires à l’atteinte des objectifs climatiques — pourtant insuffisants — et de baisse de la consommation d’énergie de la France, ont jugé dans un communiqué commun plusieurs associations (Réseau Action Climat, Amis de la Terre, Greenpeace, France Nature Environnement...). Il acte ainsi l’écart entre les discours et les actes et se prive de leviers clés pour une reprise économique compatible avec l’Accord de Paris. »
https://reporterre.net/Le-gouvernement- ... qu-en-2028

Re: Le projet de loi de transition énergetique adopté

par energy_isere » 23 avr. 2020, 23:22

Pourquoi la nouvelle stratégie énergie climat de la France ne change pas la donne

AURÉLIE BARBAUX Usine Nouvelle 23/04/2020

ANALYSE La France vient de se doter d’une nouvelle stratégie énergie climat avec l’adoption par décret de la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour les périodes 2019-2023 et 2024-2028 et de la nouvelle stratégie nationale bas carbone (SNBC). Des textes ambitieux, mais qui ne marquent pas de réelles ruptures dans la politique climatique. Encore très électrique, la PPE réserve peu de moyens à la sortie des énergies fossiles.

Enfin ! Prévu initialement pour fin 2018, le décret de la programmation pluriannuelle de l’énergie ou PPE, a été publié au Journal officiel le 23 avril 2020. La cause de ce retard ? Principalement le gel de la croissance de la taxe carbone en France suite au mouvement des gilets jaunes, qui a contraint Bercy à serrer les cordons des bourses destinées au développement des énergies renouvelables, électriques mais aussi gazeuses ou issues de la biomasse.

18 mois de retard

En cause également le constat que l’horizon 2025 prévu par la Loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015 pour ramener la part du nucléaire dans le mix électrique à 50 % était proprement intenable. Il fallait donc une loi pour reporter l’échéance à 2035. Une petite loi qui devait, de plus, encadrer des décisions du gouvernement, arbitraires mais symboliques d’un engagement climatique contesté, comme de fermer les centrales charbon d’ici à 2022 et, surtout, de viser la neutralité carbone en 2050.

Cette petite loi énergie climat, devenue grande, a été adoptée le 19 novembre 2019. Le temps d’adapter la feuille de route énergie (PPE) aux nouvelles contraintes budgétaires et de la soumettre à consultation publique, on entrait en pleine crise du coronavirus, avec son cortège de pressions sur le gouvernement pour que l’après crise ne soit plus comme avant. Moins contraignant d’un point de vue environnemental pour les uns, le temps de se remettre d’une situation économique inédite. Radicalement transformateur de nos modèles de société pour sauver le climat, pour les autres.

Des attentes contradictoires

Et tous d’attendre des signes du gouvernement et de l’Europe pour que les plans d’après crise aillent bien dans leur sens. Pour l’instant, tout le monde est déçu, surtout les tenants d’une intégration profonde du climat dans l’après crise. En Europe, même si la Commission européenne veut toujours faire de son pacte vert le fil conducteur de son plan de relance et de sa politique industrielle, nombre d’Etats freinent des quatre fers, et pas uniquement la Pologne.

En France, les déclarations rassurantes de la ministre de la Transition écologique et solidaire, Élisabeth Borne, pour qui "la crise que nous traversons, en dépit de sa violence, ne remet pas en cause les priorités du gouvernement en matière de transition écologique et de décarbonation des différents secteurs économiques", n’engagent qu’elle et son ministère. D’autant que la nouvelle stratégie énergie climat qui vient d’être publiée le 23 avril, ne marque en rien une rupture dans la politique climatique de la France.

Rééquilibrage nucléaire/ENR trop pesant

Pire, elle marque même un certain recul. Cette stratégie est en effet composée de deux textes. Le PPE fixe des objectifs en volumes pour chaque type d’énergie d’ici à 2028. Et la stratégie nationale bas carbone ou SNBC, trace la trajectoire vers une neutralité carbone à 2050. Mais cette dernière - et c’est un comble – acte un recul en ce qui concerne les ambitions de réduction des émissions de gaz à effet de serre à court terme.

Quant à la PPE, elle reste beaucoup trop centrée sur l’objectif de réduction de la part du nucléaire à 50 % en 2035 et du développement des énergies renouvelables électriques à 33 % en 2030. Se concentrer sur l'électricité ne serait pas un problème si, contrainte budgétaire oblige, ce n'était au détriment du développement des gaz renouvelables et des carburants alternatifs.

Sortie des fossiles reportée

Cette, la PPE fixe aussi une réduction de la consommation d’énergies fossiles de 40 % en 2030, mais, hormis le fonds chaleur réévalué pour deux ans, sans réels moyen supplémentaire. Pour une vraie politique de sortie des fossiles, avec suppression des avantages fiscaux et développement massif des alternatives, comme les biocarburants avancés ou l'hydrogène vert, il faudra donc attendre de prochaines PPE.

Idem pour les problèmes de fond, comme une gestion cordonnée de la ressource biomasse ou de casser les silos et de réfléchir à une stratégie énergie climat coordonnée avec une politique agricole et industrielle privilégiant réduction du développement des puits de carbone et circuits courts. Même si on ne peut que se féliciter des avancées de la loi anti gaspillage de février 2020. Car si la lutte contre le réchauffement climatique passe par une électrification massive des usages, l’électricité ne pourra pas remplacer toutes les énergies, surtout celles qu’il ne faudra plus consommer.
https://www.usinenouvelle.com/article/p ... ne.N956921

Re: Le projet de loi de transition énergetique adopté

par mobar » 06 mars 2020, 09:15

Testard et ses collègues de l'association Sciences Citoyennes en remet une couche! :-D

https://blogs.mediapart.fr/association- ... on-du-pouv
La démocratie mérite mieux qu’une version jupitérienne des « panem et circenses[7] ».
Refusons la manipulation du pouvoir, exigeons la démocratie continue[8].
Edgar Blaustein, Dominique Cellier, Fabien Piasecki et Jacques Testart (association Sciences Citoyennes[9])

Re: Le projet de loi de transition énergetique adopté

par mobar » 06 mars 2020, 09:06

Sur les ressorts, la nature et les finalités de la convention citoyenne sur le climat!

Le grand art de l'enfumage continue!

https://reporterre.net/La-convention-ci ... onarchique
Reporterre — Dans une série de tweets, dimanche 12 janvier, vous avez émis de nombreuses critiques à l’encontre de la convention citoyenne pour le climat. Pourquoi vous a-t-il paru nécessaire de prendre position ?

Je voudrais d’abord préciser plusieurs choses. Je critique le cadre que constitue la convention citoyenne pour le climat (CCC) et non la sincérité ou l’investissement des personnes qui y travaillent, que cela soit les 150 citoyens ou les membres du comité de gouvernance. J’ai une analyse de juriste et non de militant politique ou d’opposant à Emmanuel Macron.

Je constate simplement que cette nouvelle institution est une régression par rapport au droit existant. Elle ne respecte pas le « principe de participation du public », pourtant inscrit dans la Constitution, via l’article 7 de la Charte de l’environnement. En réalité, la convention citoyenne pour le climat n’a aucune existence juridique. Aucun juge ne peut être saisi. Ses membres ont moins de droits que les participants à une enquête publique sur un poulailler industriel !

Ses organisateurs disent que ce n’est pas grave, que la convention s’inscrit avant tout dans un cadre « informel » et « expérimental ». Je trouve cet argument fallacieux. La convention citoyenne n’est pas seulement une expérimentation. En proposant des mesures législatives, elle va produire de la norme, modifier le droit. Or, on ne peut pas avoir comme projet de faire progresser le droit de l’environnement en le violant ou en le tenant à l’écart ! Si on laisse faire, demain, l’État pourra s’affranchir des règles et du droit en prétextant que le cadre de ces innovations est juste informel. C’est très grave.

J’ai aussi été choqué par l’unanimisme des articles de presse qui insistent sur le risque pris par Emmanuel Macron. Il y a une forme de personnification des enjeux. La question n’est pas de savoir si le chef de l’État a tort ou raison mais si cette convention constitue oui ou non un progrès pour la démocratie environnementale.

Je m’étonne qu’au sein de la CCC, aucun de ces critères ne soit respecté. Le premier critère exige, normalement, de ne pas limiter le nombre de personnes qui ont le droit de s’exprimer. Or là, on le réduit à 150. On m’objectera que tous les autres pourront s’exprimer par internet mais c’est une fausse réponse car le principe de participation exige que toutes les personnes qui le souhaitent puissent s’exprimer au même niveau. Dans n’importe quelle enquête publique, tous les citoyens doivent avoir accès, de la même manière, au registre du commissaire-enquêteur pour formuler leurs observations.

Cette consultation est donc exclusive. Mais pire, elle écarte les citoyens pour un motif qui relève du mythe : le tirage au sort. En réalité, les 150 citoyens ont été sélectionnés par un institut de sondage Harris Interactive [le même que pour le « grand débat »]. La méthode de sélection reste opaque et n’a pas été débattue largement. Pourquoi 150 et pas 50, 175 ou 2.000 citoyens ? Sur quels fondements ? Ils disent qu’ils ont repris les critères de représentativité de l’Insee [Institut national de la statistique et des études économiques] mais lesquels ? Tous ? Certains ? Comment ont-ils été appliqués ? Et surtout pourquoi recourir à un institut de sondage plutôt qu’à une organisation ouverte, pluraliste et transparente où on aurait débattu de la méthode ?

Il y a un manque d’information sur le sujet. C’est un hold-up méthodologique qui permet d’entretenir les illusions du tirage au sort : on croit bêtement que les personnes ont été choisies par hasard sur les 60 millions d’habitants. Mais c’est faux. Et je ne suis pas le seul à m’en émouvoir. Jacques Testart et l’association Sciences citoyennes ont aussi émis des critiques. Sans débat sur la méthode de sélection des citoyens, cette « innovation démocratique » commence en réalité par un déni de démocratie.
Voulez-vous dire que tout dépend de la volonté présidentielle ?

Oui, toute l’architecture de cette convention, toute sa crédibilité repose sur la confiance dans la parole d’Emmanuel Macron. C’est profondément monarchique. Un débat public ne devrait pas avoir pour alpha et oméga un seul homme, fut-il président de la République. Lors du Grenelle de l’Environnement, en 2007, les ONG avaient exigé que l’État ne soit qu’un collège parmi d’autres, au sein de la négociation. Nous vivons une forme de régression par rapport au Grenelle. Maintenant, celui qui convoque, définit la méthode, au moment où il le souhaite, avec qui il le souhaite et avec la sortie qu’il souhaite, c’est un seul homme, c’est Emmanuel Macron.

Re: Le projet de loi de transition énergetique adopté

par energy_isere » 06 mars 2020, 08:31

La convention citoyenne pour le climat dans la dernière ligne droite

AFP parue le 06 mars 2020

Vendredi, la Convention citoyenne pour le climat entre "dans le vif du sujet": ses 150 citoyens vont sélectionner et affiner les propositions qu'ils retiendront lors de leur dernière session, en avril, et qui doivent servir de base à des "décisions fortes" du gouvernement.

Ses membres, tirés au sort, planchent depuis octobre sur des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique, avec le mandat de "réduire d'au moins 40% les émissions des gaz à effet de serre d'ici 2030 dans une logique de justice sociale".
........
https://www.connaissancedesenergies.org ... ite-200306

Re: Le projet de loi de transition énergetique adopté

par energy_isere » 06 févr. 2020, 20:48

Energie: l'essor des renouvelables profitera à toute l'économie (syndicat professionnel)

AFP parue le 06 févr. 2020

Retombées fiscales accrues, amélioration de la balance commerciale, emploi... l'essor des énergies renouvelables bénéficiera à l'économie française, affirme le Syndicat des énergies renouvelables (SER) dans un rapport prospectif co-produit avec le cabinet EY et publié jeudi.

Si la feuille de route énergétique de la France pour 2019-2028 est respectée, le développement des énergies vertes devrait faire passer le nombre d'emplois équivalent temps plein (directs et indirects) de 152.000 aujourd'hui à 236.000 en 2028, ont calculé ces analystes.

Quelque 21 milliards d'euros de valeur ajoutée brute serait créés cette année-là, soit 10% du total généré par le secteur industriel.

Les retombées fiscales des renouvelables vers les collectivités locales, estimées à 1 milliard d'euros en 2019, atteindront 1,6 milliard en 2028, dont près d'un tiers bénéficiant directement aux communes et intercommunalités, ajoute ce rapport, présenté lors du 21e colloque du SER.

"Alors que beaucoup de contre-vérités circulent encore sur les énergies renouvelables, cette étude ramène de la rationalité dans le débat public", a commenté le président du SER, Jean-Louis Bal.

"Elle montre notamment que le soutien apporté à ces énergies se traduit non seulement par des retombées fiscales pour l'Etat et les collectivités, mais aussi par la création de valeur ajoutée pour l'ensemble de l'économie française".

En 2019, chaque euro de soutien public au secteur a généré en moyenne 2 euros de valeur ajoutée, pointe l'étude.

La facture énergétique de la France s'en trouve aussi améliorée: solaire, éolien, gaz issu de la méthanisation... ces technologies ont permis en 2019 d'économiser 4,6 milliards d'euros d'importations en énergies fossiles dans les domaines de la chaleur et des transports.

"Ces analyses montrent que ce sont des énergies de territoire, les régions françaises bénéficiant de manière quasi-homogène des retombées", souligne Alexis Gazzo, associé chez EY.

Les auteurs insistent sur l'importance d'une stratégie pour densifier et structurer le tissu industriel local de ces énergies, alors que le gouvernement doit présenter au printemps son "pacte productif".

Le SER appelle aussi à relever l'ambition du projet de programmation de l'énergie 2019-2028, actuellement soumis à consultation publique, "pour exploiter pleinement le potentiel de création de valeur" du secteur, en renforçant notamment les objectifs de développement du gaz vert, de l'éolien en mer, du bois énergie et de la géothermie.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nel-200206

Re: Le projet de loi de transition énergetique adopté

par energy_isere » 21 janv. 2020, 01:22

Feuille de route énergie: plus d'éolien en mer, un peu moins sur terre

AFP parue le 20 janv. 2020

Objectifs revus à la hausse pour l'éolien en mer mais en partie au détriment de l'éolien terrestre: le gouvernement a ouvert lundi à la consultation publique son projet de feuille de route énergétique pour la France à l'horizon 2028.

Cette programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) pour 2019-2028, esquissée fin 2018 par le président Emmanuel Macron, avait donné lieu à un premier projet présenté il y a un an. Une nouvelle version, ainsi que la Stratégie nationale bas carbone à horizon 2050, est désormais ouverte pour consultation publique jusqu'au 19 février.

La première mouture de cette PPE, qui table sur une montée en puissance des énergies renouvelables et le recul de la part du nucléaire dans la production d'électricité, avait été critiquée pour son manque d'ambition sur le développement des biogaz et l'éolien en mer par les défenseurs de ces énergies.

La ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, a souligné lundi que le gouvernement allait "dédier 1,8 milliard d'euros supplémentaires au biogaz et augmenter de près de 40% les capacités d'éolien en mer".

Les objectifs pour l'éolien offshore passent ainsi à 5,2 à 6,2 gigawatts (GW) en 2028, contre 4,7 à 5,2 GW dans une précédente version.

Les ambitions pour l'éolien terrestre ont toutefois été rabotées, de 34,1-35,6 GW à 33,2-34,7 GW.

Un repli qui intervient quelques jours après les propos critiques tenus par Emmanuel Macron la semaine dernière lors d'un déplacement à Pau.

"Le consensus sur l'éolien est en train de nettement s'affaiblir dans notre pays", y déclarait-il à propos des turbines terrestres. "Il y a l'éolien offshore qu'on a développé et relancé très fortement, mais de plus en plus de gens ne veulent plus voir d'éolien près de chez eux".

- "Premiers pas" -

Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), se veut rassurant, estimant que les nouvelles prévisions de la PPE visent surtout à "compenser budgétairement la montée de l'éolien en mer".

"Ce n'est pas une bonne nouvelle, mais pas une catastrophe non plus", assure-t-il.

Pour l'association du secteur France énergie éolienne, cette PPE, en discussion depuis trois ans, "doit désormais être adoptée rapidement, pour donner de la visibilité aux acteurs", souligne sa déléguée générale Pauline Le Bertre.

Tout en "regrettant" que le gouvernement n'ait "pas saisi tout le potentiel de l'offshore", elle s'est réjouie que le secteur et les régions littorales disposent enfin d'"un calendrier clair": "c'est un premier pas".

Du côté du biogaz, "la trajectoire du tarif d'achat des appels d'offres a été ajustée à la hausse", indique aussi le texte, qui ne modifie toutefois pas les volumes.

Le SER a exprimé la "déception" que le volume cible de biogaz injecté dans les réseaux de gaz n'ait "pas bougé", à 6 terawattheures en 2023.

Sur le nucléaire, le gouvernement confirme l'objectif de fermer 14 réacteurs d'ici 2035, dont les deux de la centrale de Fessenheim qui doivent s'arrêter cette année.

"EDF a proposé au gouvernement d'étudier la mise à l'arrêt de paires de réacteurs sur les sites de Blayais, Bugey, Chinon, Cruas, Dampierre, Gravelines et Tricastin", détaille le texte.

Ce choix est sans surprise car il s'agit de réacteurs de 900 MW, les plus anciens. Tous ces sites comptent aujourd'hui 4 réacteurs ou plus, si bien que l'arrêt de deux réacteurs ne s'y traduira pas par une fermeture de centrale, conformément aux souhaits de l'exécutif.

La France a par ailleurs renforcé ses objectifs de baisse de la consommation d'énergie (-16,5% en 2028 contre -14% initialement).

Mais pour Anne Bringault, responsable transition énergétique du Réseau action climat, "c'est un objectif +magique+, puisque les moyens sont remis à plus tard", le texte évoquant des "mesures additionnelles définies à l'issue de concertations supplémentaires".
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-200120-0

Re: Le projet de loi de transition énergetique adopté

par energy_isere » 07 janv. 2020, 23:16

PPE : la consultation publique aura lieu du 20 janvier au 19 février 2020

AFP parue le 07 janv. 2020

La consultation publique sur la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), feuille de route énergétique de la France à dix ans, aura lieu du 20 janvier au 19 février 2020, a indiqué le ministère de la Transition écologique.


"D'ici la fin du mois, nous lancerons la consultation publique sur la Programmation pluriannuelle de l'énergie et notre Stratégie nationale bas-carbone, qui sont notre feuille de route pour réduire au plus vite nos émissions de gaz à effet de serre et atteindre la neutralité carbone que vous avez désormais inscrit dans la loi" pour 2050, a déclaré mardi la ministre Élisabeth Borne devant les députés.

Le ministère a précisé que les textes seraient ouverts à la consultation publique du 20 janvier au 19 février. Cette consultation en ligne concerne la PPE ainsi que la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC).

"Ces mesures seront renforcées par les propositions des 150 citoyens (de la Convention citoyenne pour le climat) qui travaillent d'arrache-pied et que le président de la République rencontrera vendredi", a ajouté Mme Borne, assurant que le gouvernement était "mobilisé pour répondre à l'urgence climatique".

Après le lancement de l'élaboration mi-2017 et le débat public en 2018, le projet de PPE pour 2019-2028, très attendu de tous les acteurs de l'énergie en France, a été annoncé en novembre 2018 par le président Emmanuel Macron.

En matière de capacités de production d'électricité renouvelables installées, il vise à ce stade 102 à 113 gigawatts (GW) en 2028, soit deux fois plus par rapport à 2017. Il prévoit aussi la fermeture d'ici 2035 de 14 réacteurs nucléaires sur les 58 que compte le parc français - tout en ouvrant la porte à la construction de nouveaux - et une baisse de 35% de la consommation primaire d'énergies fossiles en 2028 par rapport à 2012.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ier-200107

Re: Le projet de loi de transition énergetique adopté

par mobar » 15 août 2019, 18:25

Le mythe de la transition énergétique :
il n'y a pas eu de transition énergétique globale dans l'histoire de l'humanité, les consommation énergétiques des nouvelles sources se sont ajoutées aux anciennes et ont constamment continué à croitre
Les seuls exemples marginaux, Cuba et La Corée du Nord, restent localisés et ponctuels
Un peu normal quand il s'agit d'alimenter une population croissante et de plus en plus gourmande en énergie
Le point de vue de l'historien :
https://www.youtube.com/watch?v=lO0r5O4-2wU
Image

https://linactuelle.fr/index.php/2018/1 ... ergetique/
Les deux mots d’ordre sont donc, dès maintenant : décroissance démographique (contrôle des naissances, planning familial, etc.) et décroissance consommatoire (frugalité). Tout le reste n’est que bavardage idéologique et somnifère politicien

Re: Le projet de loi de transition énergetique adopté

par energy_isere » 30 juil. 2018, 14:48

La guerre des énergies est finie

Aurélie Barbaux Usine Nouvelle le 29/07/2018

Malgré la complexité de l’exercice, un budget ridicule et la mauvaise volonté de certains acteurs, le débat public sur la programmation pluriannuelle l’énergie (PPE) a eu lieu du 19 mars au 30 juin.

Et pas au rabais : 8 000 participants à 92 réunions publiques locales, plus de 15 000 contributions en ligne et un G400 inédit pour recueillir l’avis de 400 Français lambda. Ce que ces citoyens ont clairement dit, c’est qu’il faut éviter de rallumer la guerre des énergies et d’opposer nucléaire et énergies renouvelables.

L’avenir énergétique comportera tout, de la chaleur renouvelable au biogaz, en passant par l’éolien et la sobriété énergétique. Pas question de remettre en cause les grands objectifs de la loi de transition énergétique de 2015. Au contraire, les Français qui se sont exprimés veulent que la prochaine PPE améliore fortement les conditions de son application, notamment avec une gouvernance plus claire de l’énergie en France, et une priorité, celle de pas oublier les territoires.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... ie.N717369

Re: Le projet de loi de transition énergetique adopté

par energy_isere » 08 juin 2018, 18:51

[Energie] La PPE, ça rime à quoi pour un Français lambda ?

Aurélie Barbaux Usine Nouvelle le 08/06/2018

À l’Assemblée Nationale, le samedi 9 juin 2018, 400 citoyens tirés au sort viendront débattre des enjeux de la politique énergétique française dans le cadre du débat public sur la révision de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), organisé par la CNDP de mars à juin. Qu’attendre de ce G400 énergie ?

Du jamais vu en France. 400 citoyens tirés au sort sont invités à l’Assemblée nationale le 9 juin pour une après-midi de débat sur la transition énergétique. Ce G400 est une initiative de la Commission nationale du débat public (CNDP), à laquelle le gouvernement a demandé d’organiser un débat public sur la révision de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour les périodes 2018-2023 et 2024-2028.

Principal objectif de ce G400 Énergie : ne pas limiter le débat public aux seuls experts du secteur. Ces derniers auront participé entre mars et juin 2018 à 80 rencontres publiques en région co-organisées avec les acteurs institutionnels et associatifs locaux, et ont déjà posté 640 avis et questions sur le site www.ppe.debatpublic.fr. Sur ce dernier, chacun peut encore consulter les douze ateliers d'information et de controverse enregistrés en vidéo et lire les 42 cahiers d'acteurs publiés par EDF, l’Ademe, RTE, les gaziers et autres spécialistes de l’énergie.

400 Français tirés au sort

"Cela nous intéresse d’avoir l’avis de personnes pas totalement profanes car elles auront reçu une petite formation. Mais elles ne sont pas des spécialistes ou des acteurs concernés par le sujet, comme ceux qui viennent aux réunions publiques", explique Jacques Archimbaud, le président de la commission PPE à la CNDP. Les mêmes questions leur seront posées concernant les enjeux, les objectifs, le mix électrique, l’acceptabilité de la transition énergétique, la gouvernance, etc. Selon Jacques Archimbaud, ce G400 va "apporter une certaine fraîcheur et distance au débat, et des cohérences dans les positions parfois constituées".

La même maturité critique que les experts ?

Les Français qui jusque-là ont participé aux débats publics font preuve d’une grande "maturité critique, y compris sur les questions économiques", constate le président de la Commission. Mais que pensent nos concitoyens non experts du fonds chaleur, de fixer un objectif à 30 % de biogaz en 2030 au lieu de 10 %, des répartitions des aides sur le territoire, d’une possible régionalisation des tarifs des renouvelables, du recyclage des panneaux photovoltaïques, ou encore des conséquences de passer la moitié du parc de véhicules individuels à l’électrique ? Sans parler de faire rimer Linky et open source ! Réponse ce samedi 9 juin à l’Assemblée nationale, et dans les conclusions du débat public, qui doivent être rendues début juillet.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... da.N704329

Re: Le projet de loi de transition énergetique adopté

par energy_isere » 23 mai 2018, 20:39

[Energie] Ce qu’il faut retenir de la contribution d’EDF au débat public sur la PPE

Aurélie Barbaux Usine Nouvelle le 23/05/2018

EDF a publié le 23 mai, sur le site de la Commission en charge du débat public, son cahier d’acteur sur la programmation pluriannuelle de l’énergie. L’électricien y oppose batteries et hydrogène vert. Il ne croit pas à une baisse de la consommation d’électricité avant vingt ans, et confirme qu’il n’envisage pas de fermer d'autre centrale nucléaire que Fessenheim avant 2029.

Un mois avant la clôture du débat public sur la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), et deux mois après son lancement, EDF donne enfin sa vision officielle du sujet. Le 23 mai, l’électricien français publie sur le site de la Commission nationale du débat public (CNDP) son cahier d’acteur. Il reflète la position officielle de la direction de l’entreprise, et non l’avis des salariés, qui sont par ailleurs consultés en interne sur la stratégie du groupe dans le cadre d’une grande opération intitulée "Parlons Energies", mais dont le résultat ne sera analysé au comité exécutif qu’en juillet.

Pas d’autre fermeture de centrale avant 2029.

On s’en doute, le document ne révèle aucun changement majeur dans la position d’EDF. Mais il a le mérite de clarifier par écrit, et autrement que par voie de presse, comment EDF imagine l’avenir de son parc nucléaire. Si EDF est "confiant" dans sa "capacité à exploiter en toute sûreté ce parc nucléaire jusqu’à 60 ans", il ne lui "paraît pas réaliste d’emmener l’ensemble du parc à cette échéance, ne serait-ce que du fait de la difficulté à gérer la perte rapide de dizaines de GW de capacités, - concentrées sur quelques années -, qui en résulterait".

Pour éviter tous les arrêts en même temps, il faut les échelonner, mais pas maintenant. "Nous envisageons certains des arrêts dès le début des échéances des cinquièmes visites décennales, à partir de 2029". Une position incompatible avec la loi de 2015 qui prévoit de ramener à 50% la part du nucléaire dans le mix électrique français même repoussé en 2030, sauf à augmenter drastiquement la production d’électricité renouvelable en France sans réduire le nucléaire... Mais pour le vendre à qui ?

Pas de baisse de la consommation d’électricité en France

EDF ne semble pas s’en inquiéter. Dans ce document, il indique croire "globalement, tous effets confondus" à "une hausse modeste de la consommation d’électricité sur les deux prochaines décennies, entre 0 et 0,5 % par an". Or la transition énergétique ne se fera pas sans réduction des consommations. Même EDF en fait mention. Mais l’électricité ne représentant que "25 % des consommations finales d’énergie" en France, rappelle-t-il, elle ne sera pas la première touchée.

Dubitatif vis-à-vis de l’hydrogène vert…

Enfin, dans ce document, EDF confirme qu’il reste dubitatif vis-à-vis de certaines nouvelles technologies, comme l’hydrogène vert qu’il oppose aux batteries plutôt que d’imaginer une complémentarité. "La compétition entre ces deux technologies est ouverte", écrit l'industriel, et elle devrait "se concentrer sur le transport lourd, maritime, ferré (lorsqu’il n’est pas électrifié) et routier" et non sur les véhicules individuels.

...Et de tous les gaz renouvelables

EDF ne croit pas non plus à la "décarbonation" d’autres énergies que l’électricité. "Pour le neuf comme pour l’existant, on ne peut tabler sur une substitution par des combustibles décarbonés d’ici à 2050", écrit l'électricien. Il fait là référence à "l’étude récente Ademe ‘gaz 100% renouvelable’, dont les hypothèses de ressources disponibles peuvent paraître optimistes. Elle annonce un coût du gaz décarboné (hors réseaux) qui est 4 à 5 fois le coût actuel du gaz naturel, donc clairement trop coûteux". Pour EDF il est "urgent de définir une nouvelle réglementation", mais sans préciser sur quoi.

Sans surprise, le groupe expose dans sa contribution en quoi l’électricité doit rester centrale dans la programmation pluriannuelle de l’énergie et les objectifs qu’elle doit fixer pour 2028. On n’en attendait pas moins.
https://www.usinenouvelle.com/article/e ... pe.N696684

Re: Le projet de loi de transition énergetique adopté

par mobar » 08 mars 2018, 07:00

Remundo a écrit :
06 mars 2018, 20:23
que ces Messieurs les Huileux français s'intéressent au Biomass to Liquid, quitte à aller apprendre chez les Allemands ou les Américains s'ils ne savent pas faire. :lol:
Ils s'y intéressent depuis longtemps, mais tant que tu ne seras pas prêt et tous les consommateurs avec toi à payer le prix du BTL, il ne se passera rien

La solution n'est pas technique, elle est sociétale, faut diviser par 10 la consommation globale plutôt que de chercher des solutions qui ne font que la faire grimper

Emplâtres sur jambe de bois pour débiles profonds

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