par energy_isere » 19 juil. 2025, 10:42
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Angola : un premier puits gazier vient consolider la stratégie énergétique nationale
Agence Ecofin 16 juillet 2025
Classé parmi les principaux producteurs de pétrole brut en Afrique, l’Angola affiche son ambition de faire du gaz naturel un levier de sa transition énergétique et un pilier de ses exportations. Plusieurs initiatives confortent cette orientation.
L’annonce de la découverte le 12 juillet dernier, du gisement gazier Gajajeira marque une étape stratégique pour l’Angola. Foré par la coentreprise Azule Energy dans le bloc 1/14 localisé dans le bassin du Bas-Congo, c’est le tout premier puits entièrement dédié à l’exploration gazière dans le pays.
Si ce développement constitue une avancée inédite, il s’inscrit dans une trajectoire énergétique déjà amorcée. Il intervient quatre mois après que l’Angola a officialisé l’adoption de son National Gas Master Plan (NGMP). Il s’agit d’une feuille de route adoptée en avril 2025, qui vise à structurer une industrie nationale autour du gaz, sécuriser les approvisionnements et porter sa part dans le mix énergétique à 25 % à court terme, contre environ 7 à 10 % actuellement.
Une bascule entamée avec le National Gas Master Plan
Jusqu’ici, le gaz naturel produit en Angola provenait principalement de l’exploitation pétrolière, sous forme de gaz associé. Son utilisation restait dans l’ensemble marginale et souvent limitée à des activités de réinjection, procédé consistant à pomper le gaz extrait à nouveau dans le réservoir pétrolier afin d’en maintenir la pression, ou à défaut, à le brûler par torchage.
À travers le NGMP, l’Angola a formalisé une nouvelle orientation stratégique qui consiste à rechercher, forer, puis exploiter des réservoirs contenant uniquement du gaz naturel. Le plan prévoit notamment de réduire le gaspillage lié au torchage, d’approvisionner durablement l’usine de liquéfaction Angola LNG et de structurer une demande locale autour de la production électrique, de la pétrochimie, du gaz de pétrole liquéfié (GPL) et de l’usage domestique.
L’État s’est ainsi engagé, à travers Sonangol, dans plusieurs projets structurants, dont, par exemple, le développement des champs gaziers Quiluma et Maboqueiro. Ces deux gisements ont fait l’objet d’une décision finale d’investissement en juillet 2022. Leur mise en production est prévue pour 2026.
Le gisement Gajajeira s’inscrit dans cette dynamique. Avec plus de 1000 milliards de pieds cubes de gaz et jusqu’à 100 millions de barils de condensat associé, il vient renforcer la base de ressources mobilisables, tout en permettant de diversifier les zones d’exploration au-delà des blocs historiquement pétroliers.
Vers une filière gazière structurée, complémentaire du brut
La découverte de Gajajeira contribue à consolider les perspectives de développement d’une filière gazière nationale capable de soutenir la demande intérieure et les capacités d’exportation. Elle vient s’ajouter aux volumes susceptibles d’alimenter, à terme, l’usine Angola LNG, dont la capacité (5,2 millions de tonnes/an de GNL) reste partiellement utilisée alors qu’un projet d’extension, avec un mini-train de 3 millions de tonnes par an, est à l’étude.
Pour autant, cette trajectoire ne remet pas en cause le rôle central du pétrole dans l’économie angolaise. Selon des données de la Banque africaine de développement (BAD), le combustible représentait environ 30 % du PIB angolais en 2023. Le gouvernement entend d’ailleurs maintenir un plateau autour de 1,1 million b/j jusqu’en 2027, alors que plusieurs gisements producteurs d’or noir sont arrivés à maturité.
Une stratégie encore en construction ?
À plus long terme, l’Angola prévoit d’étendre ses infrastructures gazières vers l’intérieur du pays, de convertir ses centrales diesel au gaz, et de développer un réseau résidentiel. Des projets sont aussi envisagés dans les bassins du Kwanza et de Benguela, traduisant une stratégie territoriale et structurelle au-delà des découvertes actuelles.
Le gisement Gajajeira constitue une découverte notable, mais reste modeste en comparaison des grands projets gaziers africains actuellement en développement. À titre indicatif, Greater Tortue Ahmeyim (Sénégal–Mauritanie), Coral South ou encore Mamba (Mozambique) disposent de réserves estimées respectivement à environ 15, 10 et 30 Tcf de gaz naturel.
À ce stade, aucun calendrier de développement n’a été rendu public concernant le gisement. Les partenaires du bloc 1/14, à savoir Azule Energy (35 %), Equinor (30 %), Sonangol E&P (25 %) et Acrep Angola S.A. (10 %), n’ayant pas encore pris de décision finale d’investissement.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... -nationale
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[quote] [b][size=110]Angola : un premier puits gazier vient consolider la stratégie énergétique nationale[/size] [/b]
Agence Ecofin 16 juillet 2025
Classé parmi les principaux producteurs de pétrole brut en Afrique, l’Angola affiche son ambition de faire du gaz naturel un levier de sa transition énergétique et un pilier de ses exportations. Plusieurs initiatives confortent cette orientation.
L’annonce de la découverte le 12 juillet dernier, du gisement gazier Gajajeira marque une étape stratégique pour l’Angola. Foré par la coentreprise Azule Energy dans le bloc 1/14 localisé dans le bassin du Bas-Congo, c’est le tout premier puits entièrement dédié à l’exploration gazière dans le pays.
Si ce développement constitue une avancée inédite, il s’inscrit dans une trajectoire énergétique déjà amorcée. Il intervient quatre mois après que l’Angola a officialisé l’adoption de son National Gas Master Plan (NGMP). Il s’agit d’une feuille de route adoptée en avril 2025, qui vise à structurer une industrie nationale autour du gaz, sécuriser les approvisionnements et porter sa part dans le mix énergétique à 25 % à court terme, contre environ 7 à 10 % actuellement.
[b]Une bascule entamée avec le National Gas Master Plan[/b]
Jusqu’ici, le gaz naturel produit en Angola provenait principalement de l’exploitation pétrolière, sous forme de gaz associé. Son utilisation restait dans l’ensemble marginale et souvent limitée à des activités de réinjection, procédé consistant à pomper le gaz extrait à nouveau dans le réservoir pétrolier afin d’en maintenir la pression, ou à défaut, à le brûler par torchage.
À travers le NGMP, l’Angola a formalisé une nouvelle orientation stratégique qui consiste à rechercher, forer, puis exploiter des réservoirs contenant uniquement du gaz naturel. Le plan prévoit notamment de réduire le gaspillage lié au torchage, d’approvisionner durablement l’usine de liquéfaction Angola LNG et de structurer une demande locale autour de la production électrique, de la pétrochimie, du gaz de pétrole liquéfié (GPL) et de l’usage domestique.
L’État s’est ainsi engagé, à travers Sonangol, dans plusieurs projets structurants, dont, par exemple, le développement des champs gaziers Quiluma et Maboqueiro. Ces deux gisements ont fait l’objet d’une décision finale d’investissement en juillet 2022. Leur mise en production est prévue pour 2026.
Le gisement Gajajeira s’inscrit dans cette dynamique. Avec plus de 1000 milliards de pieds cubes de gaz et jusqu’à 100 millions de barils de condensat associé, il vient renforcer la base de ressources mobilisables, tout en permettant de diversifier les zones d’exploration au-delà des blocs historiquement pétroliers.
[b]Vers une filière gazière structurée, complémentaire du brut[/b]
La découverte de Gajajeira contribue à consolider les perspectives de développement d’une filière gazière nationale capable de soutenir la demande intérieure et les capacités d’exportation. Elle vient s’ajouter aux volumes susceptibles d’alimenter, à terme, l’usine Angola LNG, dont la capacité (5,2 millions de tonnes/an de GNL) reste partiellement utilisée alors qu’un projet d’extension, avec un mini-train de 3 millions de tonnes par an, est à l’étude.
Pour autant, cette trajectoire ne remet pas en cause le rôle central du pétrole dans l’économie angolaise. Selon des données de la Banque africaine de développement (BAD), le combustible représentait environ 30 % du PIB angolais en 2023. Le gouvernement entend d’ailleurs maintenir un plateau autour de 1,1 million b/j jusqu’en 2027, alors que plusieurs gisements producteurs d’or noir sont arrivés à maturité.
[b]Une stratégie encore en construction ?[/b]
À plus long terme, l’Angola prévoit d’étendre ses infrastructures gazières vers l’intérieur du pays, de convertir ses centrales diesel au gaz, et de développer un réseau résidentiel. Des projets sont aussi envisagés dans les bassins du Kwanza et de Benguela, traduisant une stratégie territoriale et structurelle au-delà des découvertes actuelles.
Le gisement Gajajeira constitue une découverte notable, mais reste modeste en comparaison des grands projets gaziers africains actuellement en développement. À titre indicatif, Greater Tortue Ahmeyim (Sénégal–Mauritanie), Coral South ou encore Mamba (Mozambique) disposent de réserves estimées respectivement à environ 15, 10 et 30 Tcf de gaz naturel.
À ce stade, aucun calendrier de développement n’a été rendu public concernant le gisement. Les partenaires du bloc 1/14, à savoir Azule Energy (35 %), Equinor (30 %), Sonangol E&P (25 %) et Acrep Angola S.A. (10 %), n’ayant pas encore pris de décision finale d’investissement.
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