Biomasse, divers

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Re: Biomasse, divers

par sceptique » 28 nov. 2020, 13:09

Un pavé dans la mare :
https://www.lemonde.fr/planete/article/ ... _3244.html
Pollution : les particules les plus toxiques seraient celles issues du chauffage au bois et de l’usure des freins et des pneus
Une étude inédite suggère que les particules fines sont dangereuses en raison de leur potentiel oxydant et pas seulement de leur quantité dans l’air.
étude : https://www.nature.com/articles/s41586-020-2902-8
Résumé :
Une étude européenne coordonnée par l’Institut Paul-Scherrer (Suisse) et publiée le 18 novembre dans la revue Nature ouvre la voie à une petite révolution. Elle montre que cette approche fondée uniquement sur la quantité de particules fines respirée n’est pas suffisante et suggère la prise en compte d’un nouvel indicateur pour mesurer leur impact sanitaire : leur potentiel oxydant, c’est-à-dire leur capacité à attaquer les cellules.
...
Deuxième découverte de l’étude : toutes les particules n’ont pas le même potentiel oxydant. Celui-ci dépend de leur composition chimique et donc de leur source d’émission. Ainsi, selon la classification opérée par les chercheurs, les plus toxiques sont celles issues de la combustion de la biomasse (essentiellement le chauffage au bois) et du trafic routier.
Et concernant ce dernier, autre surprise, ce ne sont pas les gaz d’échappement qui ont le potentiel oxydant le plus élevé mais les particules produites par l’usure des freins et des pneus

Re: Biomasse, divers

par mobar » 27 nov. 2020, 20:23

Jeuf a écrit :
26 nov. 2020, 14:50
kercoz a écrit :
26 nov. 2020, 08:15
Question. Puisqu' une bonne partie du prix du NPK vient du Gaz....peut on fabriquer du NPK avec du biogaz...histoire de faire pousser du biogaz ?
Question subsidiaire: le bio gaz pour se chauffer...pour conduire... quid du végétal qui doit retourner au sol afin de ne pas achever ce dernier?
ce message était hors sujet dans son fil

L'autonomie énergétique de l'agriculture , vaste question
bien traitée dans cet article

Si tu intègres la foret dans la SAU, tu n'as plus de problème pour alimenter et les agriculteurs et les forestiers
50% de l'accroissement forestier annuel est "perdu" et non valorisé, c'est 2 à 3 fois les besoins en énergie des secteurs agricoles et forestiers des années 60!

L'actuelle consommation de l'agriculture a explosé, mais n'est pas tenable, tout le monde le sauit.
Elle épuise les sols et les ressources, elle cessera d'elle même quand on aura accepté de ne plus chercher à nourrir la planète à partir de quelques pays dotés d'une agriculture qui est devenue un canard sans tête!

Re: Biomasse, divers

par kercoz » 26 nov. 2020, 16:31

-Lu récemment que les arbres de plus de 40cm de diam absorbent 40% du co2 alors qu'ils ne représentent que 10% de la foret.
- Perso, je fais un compost ordinaire en tas et un compost "linéaire" froid sur une des buttes chaque année : 20 cm de haut max, qui avance sur 1,20 m de large. J'ai décidé l'année prochaine de planter cette butte avant le "front" pour voir (tomates, choux, poivrons, cucurbi bien sur)
-A mon sens, il y a assez de terrains peu valorisables autrement que par la viande ( pente, salés, humidité, taille des parcelles ...) pour ne pas utiliser le bon sol pour la viande.
- Pour la biomasse, un autre concurrent ce sont les BRF qui seront probablement le dernier recours pour entretenir les sols en humus.
Si vous voulez voir ce que donne un territoire surexploité en ligneux ...les CPA (cartes postales anciennes) des coins que vous connaissez ( en 1900-1920) sont accessibles sur delcampe :

https://www.delcampe.net/fr/collections ... le/ongoing

Re: Biomasse, divers

par Jeuf » 26 nov. 2020, 14:50

kercoz a écrit :
26 nov. 2020, 08:15
Question. Puisqu' une bonne partie du prix du NPK vient du Gaz....peut on fabriquer du NPK avec du biogaz...histoire de faire pousser du biogaz ?
Question subsidiaire: le bio gaz pour se chauffer...pour conduire... quid du végétal qui doit retourner au sol afin de ne pas achever ce dernier?
ce message était hors sujet dans son fil

L'autonomie énergétique de l'agriculture , vaste question
bien traitée dans cet article

https://medium.com/@jmj.fanpage/lagricu ... dd8bea91fb
(j'avoue ne pas avoir tout lu, long et compliqué)
mais il y a notament ce graphique
Image

à première vue, une autonomie l'air possible. L'énergie fossile reste très inférieur à l'énergie produite.
Certes, la collecte et la transformation de biomasse en équivalent fossile se fait avec faible rendement. Surtout l'herbe. Les vaches et les moutons font cela sans qu'on ait à trop se fatiguer, mais avec un très mauvais rendement.

il y a probablement des voies pour consommer moins d'énergie par ailleurs. et de la collecte d'énergie photo-électrique à faire sur place, à coupler avec l'electrification de process consommateurs d'énergie dans l'agriculture : c'est l'alliance du silicium et du carbone à mettre en oeuvre, en quelque sorte, pour répondre aux besoins vitaux humains en réduisant largement le prélèvement de ressources non renouvelables.
Pour le retour du carbone au sol (en plus des autres matières), je ne saurais dire.

Edit : cependant, des propos comme "Aujourd’hui, l’auto-alimentation [en énergie]est proche de zéro. L’excédent agricole comprend la biomasse pour l’alimentation et la biomasse allouée à la production de biocarburants de première génération" me paraissent discutable.
Suivant didier Helmsterr entre autres, in "le potager du paresseur", restituer des plante au sol, c'est lui redonner de l'énergie. Ne pas composter mais balancer directement sur le sol les épluchures, car le compost va gaspiller l'énergie. Laisser les plantes spontannée faire leur vie, les enlever seulement si elles sont embetantes et envahissante, car elle collectent de l'énergie solaire et la restitue au sol en mourrant . Tout cela mérite d'être détaillé.
au niveau agricole plutot que jardin, des système de semis sous couvert végétaux, de semis d'engrais vert, ou le simple fait qu'on ne collecte pas tout les pailles et aucune racines dans un champ au moment de la récole signifie que l'énergie solaire collectée par la photosynthèse par les plantes est intégrée au système (à la place d'engrais chimique, et pas seulement peut-être) bien que ne demandant pas de travail ou de comptage, et n'est pas comptabilisée là.

Re: Biomasse, divers

par mobar » 23 nov. 2018, 22:35

Estimation des quantités de biomasse terrestre
L'espèce humaine (0,06 GtC), exprimée en Gt de carbone ne représenterait que moins de 1/10 000 eme de la biomasse terrestre (550 GtC)
https://planet-vie.ens.fr/article/2540/ ... asse-terre

Si l'on considère qu'elle "a droit" au 1/10 000eme de la puissance énergétique reçue par la terre à tout instant et qu'en première approximation l'énergie disponible, hors stocks non renouvelables à l'échelle humaine, est d'origine solaire (bois, hydraulique, éolien, solaire, biogaz) soit 173 000 000 000 000 kW, chaque humain de l'époque actuelle (7,5 milliards d'individus) dispose théoriquement d'une puissance solaire de 2,3 kW soit 55 kWh/jour ou 20 MWh/an, ce qui transformé en électricité avec un rendement de 20% fait 4 MWhe, soit 600 €/an à la grosse.

Pas besef :wtf:

Etonnant, non?!

Avec ce que l'espèce humaine consomme toutes énergies confondues et la croissance de la démographie, on ne peut qu'éliminer à terme toutes les formes de vie, nous compris!

La consommation d'énergie primaire actuelle est de l'ordre de 17 MWh/an.humain

Re: Biomasse, divers

par energy_isere » 18 juin 2014, 13:48

La biomasse, dévoreuse de terres agricoles et de forêts ?

Le Monde | 28.05.2014
Par Pierre Le Hir

Image

« Les terres agricoles et les forêts sont menacées par la demande européenne en bioénergie. » C'est ce qu'affirme l'ONG Les amis de la Terre-Europe, qui s'appuie sur une étude réalisée, à sa demande, par l'Université d'économie et de commerce de Vienne (Autriche). Celle-ci a calculé qu'au rythme actuel, l'Europe aura besoin, à l'horizon 2030, de 70 millions d'hectares — soit la superficie de la Suède et de la Pologne réunies — pour couvrir ses besoins en cultures agricoles et en bois destinés à la production de chaleur, d'électricité ou de carburant.
Première énergie renouvelable en Europe comme dans le monde, la biomasse est formée de toutes les matières organiques pouvant dégager de l'énergie par combustion ou après transformation. Les principales ressources utilisées sont le bois (sous forme de bûches, de granulés ou de plaquettes), ainsi que les sous-produits de l'exploitation forestière (branchages, écorce, sciure…) et les rebuts des scieries, des industries de transformation du bois et des papeteries. S'y ajoutent les résidus agricoles (paille, bagasses de canne à sucre…), de même que les déchets du secteur agroalimentaire (marc de raisin, pulpe et pépins de fruits…) et les déchets urbains (ordures ménagères, boues d'épuration). Mais à côté de cette biomasse solide s'est aussi fortement développé le recours à des cultures agricoles dites « énergétiques », pour l'élaboration d'agrocarburants.

DOUBLEMENT D'ICI À 2030

En 2010, chiffre l'université autrichienne, la consommation européenne d'énergie tirée de la biomasse nécessitait 45 millions d'hectares. L'essentiel de cet impact foncier est imputé à l'utilisation du bois pour la production de chaleur ou d'électricité. Or les surfaces nécessaires, d'environ 30 millions d'hectares de forêts en 2010, pourraient atteindre 40 millions d'hectares en 2030. « Si tout le bois provenait de l'Union européenne, souligne l'étude, il faudrait utiliser presque 40 % de l'espace forestier productif de l'Europe. » Parallèlement, « les besoins en terres agricoles pour les agrocarburants augmenteront encore de façon importante ».

Au total, « le recours accru à des plantes agricoles et au bois comme combustible ou carburant doit doubler dans les quinze années à venir ; ce qui menacera les forêts, les communautés rurales et la production alimentaire partout dans le monde », s'inquiète Ariadna Rodrigo, chargée de la campagne sur les ressources pour Les amis de la Terre-Europe. « L'appétit insatiable de l'Europe pour toujours plus de terres et de ressources naturelles n'est pas soutenable, affirme-t-elle. Nous devons non seulement plafonner l'utilisation des agrocarburants pour les automobiles — voire les interdire complètement —, mais aussi diminuer l'énorme quantité de terres que l'Union européenne confisque. »

LES AGROCARBURANTS EN ACCUSATION

Les critiques adressées à cette filière ne sont pas nouvelles. Elles visent au premier chef les agrocarburants de première génération, extraits du colza, du soja, du tournesol ou de la palme pour le biodiesel, du maïs, du blé, de la canne à sucre ou de la betterave pour le bioéthanol. Accusés d'accaparer des terres auparavant destinées à l'alimentation humaine ou animale, et ainsi de contribuer à la hausse des cours des denrées et à l'insécurité alimentaire dans les pays en développement, ils affichent aussi, pour certains, un très mauvais bilan environnemental, en termes d'émissions de CO2. Cela, en raison du changement d'affectation des sols indirect. C'est le cas lorsque les plantations destinées aux agrocarburants entraînent, en Amazonie ou en Indonésie, la destruction de forêts ou de prairies, et donc une perte d'écosystèmes captant le gaz carbonique.

Lire aussi : Le Parlement européen plafonne les agrocarburants jugés nuisibles

En septembre 2013, le Parlement européen a ainsi décidé de donner un coup de frein à ces agrocarburants, en plafonnant à 6 % leur part dans le total des carburants consommés au sein de l'Union. Dans le même temps, les eurodéputés ont fixé un objectif de 2,5 % pour les « biocarburants avancés » : ceux de deuxième génération (à base de déchets agricoles ou forestiers) et de troisième génération (tirés des microalgues), deux filières qui en sont encore au stade de la recherche et du développement.

GISEMENT « PARTIELLEMENT INEXPLOITÉ »

Les mêmes griefs valent-ils pour la filière du bois-énergie ? « Tant que le volume de bois prélevé ne dépasse pas l'accroissement naturel de la forêt, la ressource est préservée et la combustion du bois n'émet que le CO2 absorbé durant la croissance de la plante (cycle du carbone neutre) », souligne le Syndicat des énergies renouvelables (SER). Or en France métropolitaine, par exemple, où la forêt occupe près de 30 % du territoire, le couvert boisé a connu une croissance continue depuis cent cinquante ans : « La récolte annuelle de bois est inférieure à la production biologique de la forêt, précise le SER. On ne récolte au plus que 60 % de ce qui pousse chaque année. » Si bien que « ce gisement énergétique considérable » reste, selon lui, « partiellement inexploité ».


Les amis de la Terre n'en demandent pas moins à l'Union européenne de « mettre fin à la combustion d'arbres entiers pour produire de l'énergie », et de privilégier plutôt le recours aux déchets de la sylviculture et des industries du bois.

Selon le dernier baromètre de l'Observatoire des énergies renouvelables EurObserv'ER, la production d'énergie primaire issue de biomasse solide a progressé en moyenne de 3,8 % par an en Europe depuis 2000, passant de 52,5 millions à 82,3 millions de tonnes équivalent pétrole en 2012. Entre 2011 et 2012, cette croissance s'est accélérée, pour atteindre 5,4 %. Parmi les pays les plus actifs dans ce domaine, la France se classe en deuxième position derrière l'Allemagne, mais devant la Suède, la Finlande et la Pologne.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html

Re: Biomasse, divers

par energy_isere » 18 mai 2014, 12:42

suite de ce post du 13 Mars 2014. viewtopic.php?p=359035#p359035

dans Industrie&Technologies de Mai 2014

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Re: Biomasse, divers

par energy_isere » 28 mars 2014, 12:43

Un fonds de 250 ME pour développer la biomasse en France

28 Mars 2014 enerzine

Dans l'objectif de développer davantage en France la biomasse et la valorisation des déchets, un montant de 250 millions d'euros a été engagé par un pool bancaire composé la Banque européenne d'investissement (BEI), le Groupe BPCE et les Caisses régionales de Crédit Agricole.

L'accord de financement signé la semaine dernière permettra de valoriser la biomasse d'origine forestière, agricole ou l'utilisation de déchets ménagers et assimilés pour la production d'électricité, du biogaz et de chaleur en France.

Seront ainsi financés, sur l'ensemble des territoires, de nouvelles installations de cogénération à la biomasse, notamment des chaudières à production de chaleur seule et des installations de production combinée de chaleur et d'électricité, ainsi que des installations de traitement de déchets ménagers et assimilés produisant du biogaz et de l'électricité. Cet accord permettra également de soutenir les travaux de rénovation et d'extension des réseaux de chauffage urbain, dans un double objectif de performance et d'efficacité énergétique. Les habitants en seront les premiers bénéficiaires.

Dans le cadre de cet accord, 2 projets ont été identifiés pour recevoir un financement en 2014.
........
en entier : http://www.enerzine.com/6/17095+un-fond ... ance+.html

Re: Biomasse, divers

par energy_isere » 13 mars 2014, 19:45

Bois énergie : Solvay se lance dans la production de biomasse torréfiée

13 Mars 2014 enerzine

Le groupe Solvay a annoncé hier le démarrage de la production de biomasse torréfiée à l'échelle industrielle aux Etats-Unis, une nouvelle activité dont l'objectif est de fournir une source d'énergie alternative et renouvelable.

Cette activité sera gérée par Solvay Biomass Energy, une co-entreprise créée par Solvay et la société américaine New Biomass Energy (NBE).

La biomasse torréfiée, dont la combustion, le stockage et le transport sont semblables au charbon, est obtenue à partir d'un procédé de torréfaction qui modifie les propriétés chimiques des déchets de bois et de la biomasse. La biomasse torréfiée représente une solution de substitution au charbon, "pratique et immédiatement disponible", permettant notamment aux centrales électriques de produire une énergie renouvelable.

Aujourd'hui, certaines centrales électriques en Europe utilisent des granulés de bois traditionnels pour remplacer le charbon. Le rendement énergétique de la biomasse torréfiée reste toutefois supérieur de 35 % à ces granulés de bois, apportant à ce titre des avantages logistiques assez conséquentes. Solvay a également travaillé à l'amélioration des propriétés hydrophobes de la biomasse torréfiée pour renforcer ses atouts sur le plan du stockage et de la manipulation.

"Cette nouvelle activité a une double vocation : apporter aux énergéticiens une solution innovante et compétitive, qui contribuera à réduire le coût d'utilisation de la biomasse dans leurs usines, et en parallèle, développer notre accès à la biomasse et concevoir de nouvelles applications biosourcées. Solvay souhaite se renforcer dans le développement de produits et technologies au service de la transition énergétique" a expliqué Philippe Rosier, Président de Solvay Energy Services.

La biomasse torréfiée sera produite à Quitman, Mississippi, dans une usine construite et développée par NBE.

Solvay Biomass Energy a précisé qu'elle triplerait la capacité de production annuelle, de 80.000 tonnes actuellement à 250.000 tonnes d'ici la fin de l'année 2014. Elle utilisera des sous-produits, tels que les résidus de scieries, issus de l'industrie du bois très développée dans cette région riche en forêts gérées durablement.

Enfin, la filiale de Solvay Energy Services assurera l'exploitation et la maintenance de l'usine, l'approvisionnement en matières premières, la logistique, la technologie ainsi que la commercialisation de la biomasse torréfiée en particulier auprès des producteurs d'électricité en Europe et en Asie.
http://www.enerzine.com/6/17030+bois-en ... fiee+.html

Re: Biomasse, divers

par energy_isere » 04 déc. 2013, 14:24

La société Pneutech projette la réalisation d'une centrale thermique répondant aux nouveaux enjeux de l'économie circulaire et offrant un débouché rémunérateur aux détenteurs de pneus usagés et de résidus de broyage.

Si l’adage « il y a de l’or dans nos déchets » a rencontré un certain succès il y a une vingtaine d’années, les concepts d’économie circulaire et de minerai de déchets ne se sont imposés que récemment, en raison de la raréfaction d’un certain nombre de ressources naturelles et énergétiques, conjuguée à la hausse de leurs prix. Ainsi la récupération des matières contenues dans les pneumatiques usagés et résidus de broyage automobile prend-elle aujourd’hui tout son intérêt.

Le pneu est en effet un combustible au pouvoir calorifique plus élevé que celui du charbon (35 MJ/kg contre 25 pour le charbon), il contient plus de carbone et produit moins de cendres, d’où son grand intérêt sur le plan thermique. Il est par ailleurs riche en métaux, notamment en fer (tringles et armatures en acier) et en zinc. Un certain nombre de métaux rares y sont également présents à l’état de traces, comme le cobalt.

Les résidus de broyage ont quant à eux un PCI plus faible, mais restent un combustible intéressant. Ils sont essentiellement constitués de matières organiques (élastomères, bois, textiles et mousses de polyuréthane), dans des proportions très variables. Ils peuvent également contenir une part non négligeable de métaux qui seront valorisables en sortie de traitement

Un procédé thermique qui privilégie la valorisation
La centrale sera capable d’incinérer quotidiennement 300 tonnes de pneus entiers, pneus broyés, résidus de broyage et déchets de l’industrie du caoutchouc. Elle mettra en œuvre une technologie de combustion éprouvée, respectant en tous points les normes françaises et européennes applicables aux rejets dans l’atmosphère.

Les combustibles sont introduits dans le four à 1500°C. A cette température, toutes les matières organiques sont quasi instantanément sublimées. L’acier des tringles et de la carcasse fond rapidement en gouttelettes, qui sont rapidement refroidies par une trempe, produisant des grenailles d’excellente qualité pouvant être revendues à meilleur prix que la ferraille.

La combustion des matières organiques produit des gaz dont certains sont polluants (oxydes d’azote, SO2, chlore). Ceux-ci seront neutralisés par une unité de traitement permettant la valorisation du soufre sous forme de gypse de synthèse de grande qualité, et le chlore sous forme de chlorure de calcium. Le premier est utilisable dans l’industrie pour la production de plâtre et le second comme sel de déneigement.

On retrouvera dans les cendres des traces de tous les produits chimiques contenus dans les combustibles, notamment le zinc et le cobalt. Un procédé hydrométallurgique innovant permettra de dissoudre puis récupérer ces métaux de valeur. Notons que le cobalt est considéré comme une ressource non renouvelable stratégique dont le gouvernement entend sécuriser les approvisionnements.

Le carbone imbrûlé (environ 30% en poids des cendres) est séparé du mélange afin de le réutiliser pulvérisé sous pression comme combustible dans la chaudière.

D’une puissance de 30 MWe, la centrale produira de l’électricité pour un prix de revient évalué à 29,98 €/MWh (après revente des matières recyclables). Celle-ci pourra être revendue à EDF à un prix de 115 €/MWh dans le cadre d’un appel d’offres dans le cas où les pneumatiques sont considérés comme de la biomasse.

Opportunité d’investissement
En vue de boucler le financement de son projet, Pneutech a récemment lancé une offre de souscription de 5 millions d’euros auprès de professionnels : garagistes, collecteurs de pneumatiques usagés, centres VHU, entreprises de recyclage. L’entreprise propose en particulier aux détenteurs investisseurs la reprise à coût positif garanti* de leurs pneumatiques et résidus de broyage.

L’entreprise a déjà reçu le soutien de l’association Recyclage Automobile, fonds financier intervenant dans l'univers du recyclage automobile. Des banques, comme le groupe CM-CIC et des fonds d’investissement ont également manifesté leur intérêt à financer l’emprunt bancaire initial et souscrire à une augmentation de capital ultérieure. La BPI et l'ADEME sont également interessés pour intervenir financièrement dans le projet. Des dossiers sont en cours de montage en ce sens.
http://www.actu-environnement.com/ae/pd ... e-565.php4

Re: Biomasse, divers

par sceptique » 01 juil. 2013, 10:30

C'est certain que récupérer une tep à partir d'un puits classique facile (comme au Moyen Orient) cela demande moins d'effort que de récolter tep de biomasse : une fois le puits creusé on ouvre plus ou moins le robinet ! De plus la biomasse demande moult transformation avant une utilisation comparable au pétrole.

Re: Biomasse, divers

par mahiahi » 01 juil. 2013, 07:35

Les fossiles ne sortent pas du néant, c'est juste une forme de CO2 stockée pour très longtemps (sauf intervention humaine), qui fut d'ailleurs de la biomasse... et qui s'est concentrée avec le temps.
La biomasse (non concentrée) est donc une forme d'énergie de rendement moins intéressant!

Re: Biomasse, divers

par sceptique » 01 juil. 2013, 00:12

Remundo a écrit :il a été proposé de coupler des cultures artificielles (du style des algues oléagineuses, ou autres miscanthus à forte croissance de biomasse...) avec les rejets CO2 de centrales à charbon; à gaz...
Il "suffit" de remplacer le charbon ou le gaz par la biomasse pour avoir un cycle fermé :
culture -> récolte -> brûlage dans centrale -> récup du CO2 pour enrichir la culture
Au passage on récupère :
- les cendres pour servir d'engrais pour la culture
- l'électricité pour l'usage que l'on veut.
Au final on a donc transformé l'énergie solaire qui alimente les plantes en électrons ... Tout comme un vulgaire PV ou du solaire thermique à concentration
Reste à comparer ces différentes solutions solaire -> électricité. 8-)
Le PV a le mérite de la simplicité

Re: Biomasse, divers

par Remundo » 30 juin 2013, 22:20

il a été proposé de coupler des cultures artificielles (du style des algues oléagineuses, ou autres miscanthus à forte croissance de biomasse...) avec les rejets CO2 de centrales à charbon; à gaz...

mais une fois re-brûlées ou re-pourries, ces plantes relarguent le CO2, et le solde net est positif pour l'atmosphère dès lors que ce sont les hydrocarbures fossiles qui ont émis le CO2 initial...

Re: Biomasse, divers

par oleotax » 30 juin 2013, 21:21

Remundo a écrit :
oleotax a écrit :
Remundo a écrit :et oui, et le résidu organique pourrait être utilisé en fertilisant naturel des sols...

En chimie, et même en agriculture, rien ne se perd, tout se transforme. Les déchets d'un processus sont la matière première d'un autre. :idea:
:idea: :idea: :idea:
Une idée pour le CO2 ???
Le CO2 est la matière première des végétaux photosynthétiques.

Il faut simplement veiller à ne pas excéder leur capacité d'absorption du CO2, ne pas modifier en profondeur les écosystèmes... Or c'est le cas actuellement.
Pas d'idée alors !

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