"syriana"
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- MadMax
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Alors les oléocènistes, on dort ?
Je me suis rendu au cinéma ce soir voir "Vous êtes très beau" (très joli film) et "Les Bronzés 3" (ne vous foutez pas de ma gueule).
En faisant la queue, que vois-je posé nonchalamment sur un présentoir ?
Un petit guide du Courrier International dédié à Syriana. Lecture et là, le choc : le petite magazine explique CLAIREMENT et en détail ce qu'est le pic de pétrole ("pic d'Hubbert", page 5) ! L'article est plutôt alamiste ("Reste à espérer que l'ère du pétrole s'achèvera avant que l'ultime goutte d'or noir n'ait été extraite.").
L'inconvénient de cette brochure : elle passe pour une pub (c'en est une, c'est vrai), elle est donc négligé par les badauds. Mais la sortie prochaine du film pourrait changer la donne.
Je me suis rendu au cinéma ce soir voir "Vous êtes très beau" (très joli film) et "Les Bronzés 3" (ne vous foutez pas de ma gueule).
En faisant la queue, que vois-je posé nonchalamment sur un présentoir ?
Un petit guide du Courrier International dédié à Syriana. Lecture et là, le choc : le petite magazine explique CLAIREMENT et en détail ce qu'est le pic de pétrole ("pic d'Hubbert", page 5) ! L'article est plutôt alamiste ("Reste à espérer que l'ère du pétrole s'achèvera avant que l'ultime goutte d'or noir n'ait été extraite.").
L'inconvénient de cette brochure : elle passe pour une pub (c'en est une, c'est vrai), elle est donc négligé par les badauds. Mais la sortie prochaine du film pourrait changer la donne.
- MadMax
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Syriana
Pétrole : la grande embrouille
Je vous recommande ce petit magazine, il est gratuit et très bien fait, on y parle de :
- La famille Bush
- L'Asie centrale
- L'avenir énergétique en 8 questions
- Le double jeu des Saoudiens
- Ces fourmis qui portent les monarchies à bout de bras
En couverture : Georges Clooney l'air pensif et une Peugeot qui brûle en arrière plan...
Pétrole : la grande embrouille
Je vous recommande ce petit magazine, il est gratuit et très bien fait, on y parle de :
- La famille Bush
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Dernière modification par MadMax le 05 févr. 2006, 12:10, modifié 1 fois.
- Loup Espiègle
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Oui, sur un présentoir. Derrière, sur le mur, il y avait de la pub pour "Connaissances du monde" (les gens qui vont voir ces documentaires sont des curieux, donc bonne chose).
Et à l'étage du cinéma il y avait une autre pile, bien plus fournie. Donc, au rez-de-chaussée, pas mal d'exemplaires sont partis.
Et à l'étage du cinéma il y avait une autre pile, bien plus fournie. Donc, au rez-de-chaussée, pas mal d'exemplaires sont partis.
- thorgal
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ayant déjà vu le film , je peux vous le dire encore une fois : Syriana n'a pas de rapport direct avec le PO. Il s'agit plus des agissements dégueulasses des US envers des pays riches en pétroles, manœuvres de déstabilisation politique, corruption, etc. En même temps y est présentée la récupération par des groupes terroristes de jeunes désœuvrés dont on lave la cervelle pour les préparer à des missions suicide contre les intérêts occidentaux. Syriana est basé à 80% sur les mémoires d'un "espion" américain à la retraite. Il veut dénoncer les magouilles pourries des USA pour s'accaparer le pétrole.
J'ai trouvé le film plutôt bien mais ce n'est pas un film "peak oil". De plus, il y a des dimensions qu'on oublie dans ce film : le caratère mystico-religieux des Amerloques au pouvoir, l'hégémonie du dollar (qui a autant d'importance que la sécurisation du pétrole par les ricains) et certaines alliances US-pays arabes plus subtiles que ce qu'on voit dans le film. Dans le film, on a l'impression que ce qui intéresse les pouvoirs arabes corrompus, c'est se baigner dans une mer de gadgets technologiques et vivre à "l'occidentale" en loucedé de la population. Y a peut-être du vrai, mais je pense pas que ce soit aussi puéril.
J'ai trouvé le film plutôt bien mais ce n'est pas un film "peak oil". De plus, il y a des dimensions qu'on oublie dans ce film : le caratère mystico-religieux des Amerloques au pouvoir, l'hégémonie du dollar (qui a autant d'importance que la sécurisation du pétrole par les ricains) et certaines alliances US-pays arabes plus subtiles que ce qu'on voit dans le film. Dans le film, on a l'impression que ce qui intéresse les pouvoirs arabes corrompus, c'est se baigner dans une mer de gadgets technologiques et vivre à "l'occidentale" en loucedé de la population. Y a peut-être du vrai, mais je pense pas que ce soit aussi puéril.
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Si les gens sont assez curieux pour lire la page 5, c'est du tout bon !
En tout cas, Courrier International a fait un excellent travail.
(Et pendant ce temps TF1 va diffuser l'audition du juge de l'affaire d'Outreau, après avoir constaté l'audience réalisée par la chaîne parlementaire. TF1 "ne sait pas" s'il y aura des coupures pub...
)
En tout cas, Courrier International a fait un excellent travail.
(Et pendant ce temps TF1 va diffuser l'audition du juge de l'affaire d'Outreau, après avoir constaté l'audience réalisée par la chaîne parlementaire. TF1 "ne sait pas" s'il y aura des coupures pub...

- Loup Espiègle
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Le message de tête contenait le lien suivant vers le site d'une campagne de réduction de la dépendance en pétrole autour du film Syiana:
http://www.participate.net/oilchange
On peut y trouver trois documents pour réduire notre consommation en pétrole. Ce qui est marrant c'est que c'est destiné aux Américains
.
Lifestyle Oil Savings Tips
Transportation Oil Saving Tips
Workplace Oil Saving Tips
EDIT : J'ai trouvé ça dans le premier fichier PDF : "While only 3 percent of our
electricity comes from oil, using more efficient everyday products is an easy way to
reduce our energy use overall." 3% seulement de leur électricité vient du pétrole ???????????????????
http://www.participate.net/oilchange
On peut y trouver trois documents pour réduire notre consommation en pétrole. Ce qui est marrant c'est que c'est destiné aux Américains

Lifestyle Oil Savings Tips
Transportation Oil Saving Tips
Workplace Oil Saving Tips
EDIT : J'ai trouvé ça dans le premier fichier PDF : "While only 3 percent of our
electricity comes from oil, using more efficient everyday products is an easy way to
reduce our energy use overall." 3% seulement de leur électricité vient du pétrole ???????????????????
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- greenchris
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Ca ne m'étonne pas plus, 50% vient du charbon, et beaucoup du gaz et 20 % du nucléaire. (info donnée dans c'est plus clair, hier)Loup Espiègle a écrit : EDIT : J'ai trouvé ça dans le premier fichier PDF : "While only 3 percent of our
electricity comes from oil, using more efficient everyday products is an easy way to
reduce our energy use overall." 3% seulement de leur électricité vient du pétrole ???????????????????
Le charbon et le gaz prendront sa place (temporairement).
Dans l'ordre, Sobriété, Efficacité et enfin Renouvelables (negawatt).
Attention aux utopies techniques (Global Chance)
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- guino
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Même si le film n'a rien à voir avec le peak oil, ou si peu, c'est cependant l'occasion d'aborder le sujet. Les spectateurs sont en condition pour comprendre les enjeux stratégiques que représente le pétrole, et les effets de la dépletion sur la géopolitique, l'économie, etc ...
mai 2010. je passais de moins en moins, j'ai acheté mon terrain, commencé à le travailler. L'ambiance sur oléocène se dégrade d'une façon alarmante, peu réjouissant quant à la capacité de l'humanité à réagir à des crises.Je ne me sens plus à ma place ici.
- Tiennel
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Donc on pourrait laisser quelques flyers modèle Cassandre (ou d'autres) à la caisse des cinémas qui projettent Syriana, en demandant l'autorisation à la caissière au préalable ? Ca vaudrait le coup de se fendre d'un flyer un peu + détaillé, éventuellement, de façon à faire le lien entre Syriana et le PO
Méfiez-vous des biais cognitifs
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Une critique positive parue sur le site du nouvel obs :
Le lectorat du Nouvel Obs compte pas mal de cinéphiles. Avec une telle critique, on verra dans les semaines à venir une fréquentation record d'Oléocène"Syriana": trafic d'influences aux pays de l'or noir
AP | 20.02.06 | 12:14
PARIS (AP) - "La corruption, c'est notre protection; la corruption nous tient chaud; la corruption, c'est ce qui nous permet de gagner": ces mots prononcés par un personnage mineur de "Syriana" illustrent parfaitement le sens de cet excellent film politique, exploration du marché de l'or noir, des manipulations des géants pétroliers et des services secrets américains, et de leurs incidences sur la géopolitique au Moyen-Orient.
Ecrit et réalisé par Stephen Gaghan, Oscar du meilleur scénario pour "Traffic" de Steven Soderbergh, "Syriana" (sortie mercredi dans les salles en France) est inspiré du livre de l'Américain Robert Baer, "See non Evil" (en français, "La chute de la CIA: les mémoires d'un guerrier de l'ombre sur les fronts de l'islamisme").
Ce récit d'un ex-agent de la CIA au Moyen-Orient, très critique vis-à-vis des défaillances de l'agence dans les années 1990, a servi de point de départ à "Syriana", vu par le réalisateur comme une "réplique de ces films des années 1960 ou du début des années 1970 qui avaient le cran de présenter les échecs du gouvernement comme notre échec collectif".
Film choral complexe, à multiples intrigues et ramifications, sans personnage ni héros principal, "Syriana" appartient à cette nouvelle vague de films politiques née du choc des attentats du 11 septembre et de la guerre en Irak. Et à l'instar des films de l'ère post-Watergate (tels "Les trois jours du Condor", "Conversation secrète" ou "Les hommes du président"), il marque une prise de conscience salutaire d'une certaine partie d'Hollywood de la nécessité d'extirper leur cinéma de la vacuité ambiante
De nos jours, dans un émirat du Golfe non identifié: une ère nouvelle doit s'ouvrir avec l'arrivée au pouvoir du jeune et charismatique prince Nasir (Alexander Siddig). Réformiste et progressiste, l'héritier du trône est décidé à rompre les relations privilégiées entre son pays et les Etats-Unis, avec une première mesure: accorder des droits de forage du gaz naturel à une compagnie chinoise.
A Washington, le choc est rude. Le géant pétrolier texan, Connex, implanté de longue date dans le Golfe, décide de racheter Killen, une petite compagnie texane installée au Kazakhstan. Objectif: maintenir ses capacités de production. La fusion Connex-Killen attire l'attention du ministère américain de la Justice qui demande au puissant cabinet d'avocats de Dean Whiting (Christopher Plummer) de veiller au bon déroulement de cette opération douteuse.
Dès lors, tout se joue dans les coulisses. Alors que le prince Nasir vient d'engager un cadre américain expert en ressources énergétiques, Bryan Woodman (Matt Damon), pour l'aider à mettre en oeuvre ses réformes, sa chute est déjà programmée aux Etats-Unis. Via le cabinet Whiting qui intrigue pour évincer le prince au profit de son frère cadet, mieux disposé à l'égard de Washington. Ou via le vétéran de la CIA, Bob Barnes (George Clooney), appelé par ses supérieurs à remplir une dernière mission clandestine au Moyen-Orient: éliminer le prince Nasir.
"Syriana désigne, dans le langage des tacticiens de Washington, un très hypothétique remodelage politique du Moyen-Orient", souligne Stephen Gaghan. "Dans notre film, le mot revêt un sens plus abstrait. Syriana désigne le rêve fallacieux de refaire des Etats nations à notre image; c'est un mirage."
C'est ce mirage qui prend forme à travers ce film âpre, exigeant, où la tension monte lentement, sournoisement, sans véritables scènes d'action, pour culminer dans une séquence finale d'une force magistrale. Sur le plan logistique, le film a été tourné en partie aux Etats-Unis et en Suisse, puis l'équipe s'est rendue à Casablanca au Maroc, pour les séquences censées se passer à Beyrouth et à Téhéran.
Enfin une fois vaincues les réserves des autorités locales, Dubaï a servi de décor à plusieurs scènes-clés qui se déroulent dans un émirat (anonyme) du Golfe. Le résultat présente des qualités indispensables à tout film de facture politique: la crédibilité et la complexité. Quant aux spectateurs, ils devront faire preuve d'une haute dose de concentration pour saisir tous les enjeux évoqués. Car "Syriana" n'est pas un film facile. Et c'est là tout son mérite. AP

« Sauf événements majeurs, la probabilité est forte que le prix du baril redescende vers 30 dollars l’an prochain. » Thierry Desmaret, Le Figaro, novembre 2004