Je remercie Mobar pour m' avoir fait connaitre ce lien :
http://www.francois-roddier.fr/?p=820
Et le blog de F. Roddier.
Malheureusement, il semble avoir des problèmes de santé ce qui freine ou bloque son blog.
Sur le fil que j' ai mis, il y a un lien et une copie d' un texte de Hayek qui m' a sidéré. Hayek est considéré comme le repoussoir, épouvantail libéral caricatural....et je tombe sur des écrits d' une intelligence et pertinence remarquable.
Sur le lien, il remet en cause la pertinence des statistiques. C'est sidérant de lucidité: les stats ne sont qu'une réduction simpliste de processus complexes. Qd on sait que le quantique s'appuie volontier sur la statistique !
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La Thermodynamique est basée sur la Statistique. La théorie cinétique des gaz renonce à connaître la position et la vitesse de chaque atome ou de chaque molécule de gaz.
La Thermodynamique a donc toujours raison, mais statistiquement.
Par contre, la Géologie, la Climatologie, la Biologie, la Sociologie et l’Economie ont besoin d’étudier les circonstances mêmes que la Thermodynamique se permet (se doit) d’ignorer.
L’économiste et philosophe Friedrich von Hayek, ami de Karl Poppoer et de Ludwig von Bertalanffy, avait déjà posé le problème dès 1989.
« La statistique, en fait, traite bien du problème des grands nombres, mais principalement en éliminant la complexité et en traitant délibérément les éléments individuels qu’elle dénombre comme s’ils n’étaient pas systématiquement connectés. Elle évite le problème de la complexité en substituant à l’information portant sur les individus de l’information portant sur la fréquence avec laquelle leurs différentes propriétés se rencontrent à l’intérieur de classes d’éléments, et elle ignore délibérément le fait que la position relative des différents éléments dans une structure peut être pertinente. En d’autres termes, la mise en œuvre de techniques statistiques repose sur l’hypothèse (assumption) selon laquelle les fréquences numériques des différents éléments d’un collectif suffisent à expliquer les phénomènes et qu’aucune information n’est requise sur la façon dont les éléments sont reliés. Cette méthode n’est donc utile que lorsque nous ignorons, délibérément ou non, les relations qui existent entre des éléments possédant des propriétés différentes, c’est-à-dire lorsque nous négligeons ou ignorons tout de la structure qui en fait un ensemble organisé. La statistique nous permet dans de tels cas de recouvrer la simplicité et de rendre notre tâche effectuable en substituant dans le collectif considéré un attribut unique aux multiples attributs individuels, impossibles à mettre à évidence. Mais la statistique est pour cette même raison sans pertinence eu égard aux problèmes dans lesquels ce sont les relations entre des éléments aux propriétés différentes qui importent. (Friedrich von Hayek, « La théorie des phénomènes complexes », Cahiers du CREA, 1989) ».
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