"syriana"

[Schlumpf]

sans doute le prochain film d' hollywood qui a un don pour s'approprier les thèmes du moment...

Quelques liens:

http://www.participate.net/oilchange
http://www.postcarbon.org/node/1738
http://syrianamovie.warnerbros.com/
http://movie-reviews.colossus.net/master.html

... et wikipedia:

http://en.wikipedia.org/wiki/Syriana

[energy_isere]

Dans mon suplément ciné-téle du nouvel obs de cette semaine il y a une page sur Georges Clooney et le film Syriana.

Parait que ce sort le 22 Fevrier.

[Schlumpf]

Hollywood s' est approprié le thème de la dépendence du pétrole, du Peak Oil, des implications politiques et militaires au Moyen Orient. Le Film "Syriana" est un thriller politique du metteur en scène Stephen Gaghan ("Traffic"). La distribution est impressionnante: George Clooney, Matt Damon, Jeffrey Wright. Cela devrait rendre la problématique évidente pour le public.
L' initiative "Oil Change" sur la Webpage est aussi intéressante:
http://www.participate.net/oilchange: "a campaign to reduce our dependence on oil inspired by the film Syriana Oil addiction. It saps America's economic strength, pollutes our environment, and jeopardizes national security. Breaking that addiction begins with the choices we make as individuals."

Un résumé de James Howard Kunstler
http://www.postcarbon.org/node/1738. Kunstler trouve le film pas mal. Pense qu'il n'aide pas à faire comprendre le Peak Oil et la dépendance au Moyen-Orient. Il écrit: ""Syriana," the new George Clooney movie about political hugger-mugger in a Middle East oil kingdom, doesn't offer an enhanced understanding of the global oil predicament." (...) "But they won't get any clear ideas about the implications of our sick dependency on Middle Eastern oil for life in United States. One of the unfortunate results of this otherwise not-stupid movie, is that it will cater to the kind of paranoid fantasies that will be least helpful for Americans facing a bewildering future and needing desperately to take measured collective action to preserve living standards."

Difficile de commenter, quand on n'a pas vu le film. Pourtant c'est probablement mieux un bon film sur ce sujet, qu'un film qui explique bien la problématique du Peak Oil, mais qui n'est pas regardé. Ce qui est important c'est que l'on soit conscient qu'un problème existe.

[Tiennel]

En fait ce film semble être un film politique à la Costa-Gavras, sur le sujet des manipulations que réalisent les compagnies pétrolières US et la CIA dans les pays arabes (hors Irak) pour garantir la sécurité d'approvisionnement états-unienne

[phylippe]

Le Film "Syriana" est un thriller politique du metteur en scène Stephen Gaghan ("Traffic").

Pour ne pa semer le trouble dans les esprits, Stephen Gaghan était le scénariste de Traffic. Le réalisateur étant bien sûr Steven Soderbergh.
Voilà.

[Xavier]

En fait ce film semble être un film politique à la Costa-Gavras, sur le sujet des manipulations que réalisent les compagnies pétrolières US et la CIA dans les pays arabes (hors Irak) pour garantir la sécurité d'approvisionnement états-unienne

Effectivement, c'est un mélange de quatre intrigues :
- Clooney, barbouze CIA sur le retour, est chargé de missions pour "contrôler" puis neutraliser un fils d'émir dont le père va mourir, le fils en question n'étant pas trop "pro-USA", et qui "favorise" les chinois
- Damon devient le conseiller financier du fils en question pour le compte d'un société basée à Genève
- Wright est un avocat chargé de favoriser (sans que cela ne se voie trop) la fusion de 2 compagnies pétrolières US pour contrer le fils de l'émir
- Munir est un ouvrier pakistanais (je crois) employé chez l'émir, qui est peu à peu endoctriné pour devenir kamikaze

Le ton est grave (genre Costa-Gavras), l'intrigue est (très) sombre, mais on ne parle que peu, très peu, de PO ou de déplétion (une seule scène "explicite" entre le fils de l'émir et Matt Damon : "il y a 100 ans,vous erriez dans le désert, dans 100 ans, ce sera la même chose, qu'aurez vous fait entre les deux ?").
Le traitement du film m'a un peu fait penser à man on fire avec Denzel Washington : une vision sombre de l'humanité (de mon point de vue) avec quelques lueurs d'espoir saupoudrées...
Le cynisme des pétroliers - producteurs et exploitants- et de leurs conseillers en tout genre est rendu de manière hallucinante. J'espère que ce n'est que du cinéma.

[GillesH38]

T'as trouvé une copie pirate sur Internet ?

[Xavier]

T'as trouvé une copie pirate sur Internet ?

Jamais de la vie !!!!

C'était un échantillon gratuit "ne peut être vendu"...
... donc Ok puisque pas acheté

[super_newbie_pro]

Super film... Scène de torture assez spéciale... La fin laisse planer la phrase ; ah les enflures
Mais est-ce une histoire vraie ou du moins "inspirée de faits réels" ou de la fiction (je m'entends)

[coronado]

Je vais le regarder ce soir ,ça me fait envis a vous entendre

[guino]

Comme ça tu me diras si y a de quoi se bouger pour faire une action pour la sortie du film...

[Xavier]

Comme ça tu me diras si y a de quoi se bouger pour faire une action pour la sortie du film...

De mon point de vue, je ne suis pas certain que le film vaille le coup pour l'aspect Peak Oil. C'est tout de même du roman filmé et il n'y a pas grand'chose pour réfléchir ou faire réfléchir, à part sur l'esprit du capitalisme-libéralisme avec quelques répliques (cyniques, comme je disais plus haut) sur la société de consommation.
ça se passe dans le milieu du pétrole, mais ça aurait pu être dans un autre univers de grande consommation "industrielle". Rappelez-vous le film (de Rouffio avec Piccoli, Depardieu...) tiré du livre de Conchon "Le Sucre". Même esprit, je crois...Celui-là une comédie, Syriana un drame politico-économique : "Consommez, spéculez, braves gens ! "
Enfin, c'est ce qui m'apparaît...

[coronado]

Comme ça tu me diras si y a de quoi se bouger pour faire une action pour la sortie du film...

Le film se termine a l'instand.
Il n'y a pas de rapport avec le PO et comme le dis Xavier ça aurait pu etre sur d'autre theme que le petrole vu que c'est plutot orienté société de consommation,et encore.
Donc une action pour la sortie du film n'aurait pas de sens a mon avis.

Concernant le film lui meme je l'ai trouvé d'un ennui profond,je ne pensse pas qu'il aura du succés chez nous.

[phylippe]

Le RV en parle dans un article traitant des connexions entre Hollywood et la Maison Blanche.
Après tout, ce n’est qu’un film…

...
Ces derniers mois, on a vu sortir sur les écrans, des films à portée politique ayant volontiers des accents critiques contre l’action de l’administration Bush. Les cercles néo-conservateurs ou sionistes se sont alors mobilisés pour tenter de les disqualifier.

Syriana de Stephen Gaghan, avec l’acteur George Clooney, est ainsi décrié par le propagandiste néo-conservateur Amir Taheri dans une tribune très bien diffusée par le cabinet de relations publiques Benador Associates dans les journaux arabes anglophones Asharq Alawsat, Arab News et Morocco Times ainsi que dans la chronique hebdomadaire de l’auteur dans le New York Post.
Ce film, sorti en décembre aux États-Unis et prévu en février en France (et que par conséquent nous n’avons pas encore pu voir), retrace l’histoire d’un complot de la CIA visant à assassiner un dirigeant arabe progressiste ayant décidé de rompre ses relations commerciales avec une entreprise états-unienne au profit de la Chine. L’œuvre doit d’autant plus attiser la colère des partisans de l’administration Bush qu’elle est produite par Section 8, la compagnie du réalisateur Steven Soderbergh et de l’acteur-réalisateur George Clooney. Cette même société a récemment produit le deuxième film réalisé par George Clooney, Good night and good luck, dénonçant les méfaits du maccarthysme et sorti aux États-Unis presque en même temps que Syriana. L’acteur-réalisateur, qui ne cache pas ses sympathies démocrates et son opposition à la Guerre en Irak, a largement utilisé la promotion de ce film pour brocarder l’administration Bush et pour établir des parallèles entre l’action actuelle de la Maison-Blanche et la période mise en scène dans le long-métrage.
Pour Amir Taheri, Syriana raconte, bien entendu, une histoire totalement invraisemblable puisque l’objectif de la politique états-unienne est justement de voir l’émergence de dirigeants arabes « éclairés ». L’auteur feint de ne pas savoir pourtant que le film est inspiré du roman d’un ancien agent de la CIA, Robert Baer, qui fut pendant 20 ans en poste au Proche-Orient et qui tient même un petit rôle dans le film. Pour M. Taheri, cette œuvre ne peut toutefois être qu’un tissu de fadaises déformant la réalité pour plaire à la population arabe « conspirationiste » et pour céder à une mode états-unienne de la « haine de soi »...

[thorgal]

j'ai mate le film hier. Je l'ai trouve pas mal comme fiction. Le PO est tres tres peu evoque et meme pas explicitement. Contrairement a qqun plus haut sur ce fil, je ne l'ai pas trouve ennuyeux. J'ai bien aime le double-jeu et comment les trucs degueulasses sont penses depuis les US, puis les pions sont utilises sur le terrain du moyen-orient. Mais surtout, la mission suicide des jeunes desoeuvres m'a un peu emu.

Je crois qu'en gros, le film raconte surtout comment des bureaucrates prennent des decisions proprement degueulasses qui ont pour consequence d'entrainer la destruction, le chaos et la mort tres tres loin d'eux pour l'interet de quelques personnes (ou des Etats-Unis, si on veut rester semi-diplomatique).

Maintenant, ce n'est qu'une fiction. Seulement, je pense que la realite a parfois ete pire ...